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décadence

Aujourd’hui, au lieu de la découverte touchante et hésitante des corps lors des premiers émois, des études montrent que l’usage du Viagra s’est banalisé chez les jeunes mâles tétanisés par les exploits auxquels ils se sentent contraints pour satisfaire les exigences supposées de leur partenaire. Avec pour conséquence que, de plus en plus, la femme postmoderne "libérée" devra en réalité sa jouissance davantage à l’industrie pharmaceutique qu’au réel désir de partenaires pour lesquels l’acte sexuel est peu à peu ressenti comme une épreuve.
Cette pornocratie occidentale aura ainsi réussi à tout voler, à tout violer de la femme sans coups férir, à lui imposer que la généreuse visibilité et la disponibilité de son cul représentent de facto les seules preuves recevables de son émancipation, lui volant jusqu’à l’authenticité du désir qu’elle pense susciter, la renvoyant ainsi probablement à la condition la plus dégradante qu’elle ait jamais connue depuis l’aube des temps, et tout cela à l’insu de son plein gré.
Quant aux hommes, à qui l’on demande de surcroît d’être aujourd’hui des femmes comme les autres, de plus en plus nombreux sont ceux qui cherchent leur salut dans l’industrie pharmaceutique voire dans la poudre d’escampette, ou qui se contentent désormais de pornographie en rêvant des progrès forcément prometteurs de la robotique du plaisir.

Auteur: Internet

Info: In La frontière, le Système et le porno, sur entrefilets.com, nov.2016

[ plaisir ] [ web ]

 

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chasseur

Les mains serrées sur son épais gourdin, Dakil tendit l'oreille. Le bruit sourd d'un galop résonnait dans le sous-bois. On ne discernait rien encore au travers des fourrés. Pourtant, le chemin était tout proche. À un jet de salive, au plus. Mais Dakil avait bien choisi son poste d'observation. Personne ne pourrait le voir : il s'était accroupi derrière un buisson épineux, petits yeux noirs brillant d'excitation, nez pointu reniflant l'air par brèves inspirations fureteuses. Le voyageur se rapprochait, le sol vibrait déjà sous le poids de sa monture. Dakil sourit, dévoilant ses dents pointues et mal plantées. Il entrevoyait, de sa place, la corde qu'il avait tendue au milieu du sentier, et qui allait faire voltiger dans les airs l'innocent pèlerin qui venait droit vers lui à grande chevauchée ! Le cheval allait d'une enjambée rapide, régulière. Belle prise en perspective ! Sans nul doute, un fringant destrier, monté par un chevalier cousu d'or ! Dakil plissa un peu plus ses yeux ronds, riant tout seul en imaginant la surprise de celui qui allait s'étaler de tout son long, le nez dans la poussière, avant de se faire estourbir d'un coup de bâton en pleine tête ! D'enthousiasme, il ôta son bonnet, le pétrit entre ses doigts, le remit, l'enfonça au ras de ses sourcils broussailleux, ce qui fit ressortir un peu plus ses oreilles pointues.

Auteur: Roger Marie-Sabine

Info: Dakil, le Magnifique

[ affût ] [ plaisir ] [ aux aguets ]

 

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corporalité

La nudité sacrée - qui joue un rôle important non seulement chez les Hindous mais aussi chez les Indiens d'Amérique - est fondée sur la correspondance analogique entre l' "extérieur" et l' "intérieur" : le corps est alors vu comme "cœur extériorisé" et le cœur pour sa part "absorbe" en quelque sorte la projection corporelle ; "les extrêmes se touchent". On dit en Inde que la nudité favorise l'irradiation des influences spirituelles mais aussi que la nudité féminine en particulier manifeste Lakshmi et par conséquent a un effet bénéfique sur l'environnement. D'une manière tout à fait générale, la nudité exprime et actualise virtuellement un retour à l'essence, à l'origine, à l'archétype, donc à l'état céleste. "Et c'est pour cela que nue, je danse" comme disait, après avoir découvert le divin Soi en son cœur, la grande sainte Kashmiri, Lalla Yogishvari. Assurément. il y a dans la nudité une ambiguïté de facto à cause de la nature passionnelle de l'humanité; mais il y a aussi le don de la contemplativité qui peut la neutraliser, comme c'est précisément le cas pour la"nudité sacrée". C'est ainsi qu'il n'y a pas seulement la séduction des apparences mais aussi la transparence métaphysique des phénomènes qui permet de percevoir l'essence archétypale à travers l'expérience sensorielle. Saint Nonnos, quand il vit Sainte Pélagie entrer nue dans la fontaine baptismale, rendit grâce à Dieu de n'avoir pas seulement mis dans la beauté humaine une occasion de chute mais aussi une occasion d'élévation vers Dieu.

Auteur: Schuon Frithjof

Info:

[ simultanéité ] [ analogie ] [ sublimation ] [ plaisir esthétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Tracy me demanda ce que j'aimais chez King. Je lui expliquais qu'il m'apportait non pas la vie, mais une espèce de pouvoir surnaturel, celui d'avoir des émotions réelles en lisant des situations fictives. Elle avait dû mal à capter comment on pouvait à ce point se plonger dans un livre, de King ou de quiconque. Pour elle, la vie n'avait aucun concurrent sérieux pour ce qui était de ressentir les choses.
- Tu comprends, il suffit de regarder autour de soi, de lire le journal, de regarder la télé, ou simplement de se souvenir du passé pour ressentir des choses vraies. La vie, les sentiments, c'est ça, c'est pas les histoires débiles d'un écrivain psychopathe !
- Mais non, mais pour quelqu'un comme moi qui n'a rien vécu d'exceptionnel, ça représente beaucoup, une source de réflexion, un concentré d'émotions pures ! Je commence un livre en me régalant d'avance de tout ce que je vais lire. Parce que je sais d'avance ce que je vais trouver chez King.
- Quelles émotions ? La peur ? La frayeur ? On a vraiment besoin de ça pour se sentir vivant ?
- De ça et du reste, évidemment ! N'oublions pas l'humour. Mais tu as raison, lire ce genre de livre, ce n'est rien d'autre que faire un tour de grand huit, se sentir mourir pendant quinze mètres de chute à pic, et remonter en rigolant. Des sensations presque physiques. C'est devenu une drogue. Je ne peux pas me passer de ce genre d'histoires.

Auteur: Azel Bury

Info: La Femme qui tua Stephen King

[ voyage ] [ plaisir ]

 

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réversibilité des mérites

Une minute vient de s’écouler. Cela fait environ cent morts et cent nouveau-nés de plus. Une centaine de vagissements et une centaine de derniers soupirs. Le calcul est fait depuis longtemps. Le compte est exact. C’est la balance du grouillement de l’humanité. Dans une heure, il y aura six mille cadavres sous votre lit et six mille petits enfants, tout autour de vous, pleureront par lierre ou dans des berceaux.

Or, cela n’est rien. Il y a la multitude infinie de ceux qui ne sont plus à naître et qui n’ont pas encore assez souffert pour mourir. Il y a ceux qu’on écorche vivants, qu’on coupe en morceaux, qu’on brûle à petit feu, qu’on crucifie, qu’on flagelle, qu’on écartèle, qu’on tenaille, qu’on empale, qu’on assomme ou qu’on étrangle ; en Asie, en Afrique, en Amérique, en Océanie, sans parler de notre Europe délectable ; dans les forêts et dans les cavernes, dans les bagnes ou les hôpitaux du monde entier.

Au moment même où vous bêlerez de volupté, des grabataires ou des suppliciés, dont il serait puéril d’entreprendre le dénombrement, hurleront, comme en enfer, sous la dent de vos péchés. Vous m’entendez bien ? De vos péchés ! Car voici ce que vous ne savez certainement pas, aimable fantôme.

Chaque être formé à la ressemblance du Dieu vivant a une clientèle inconnue dont il est, à la fois, le créancier, et le débiteur. Quand cet être souffre, il paie la joie d’un grand nombre, mais quand il jouit dans sa chair coupable, il faut indispensablement que les autres assument sa peine.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 278-279

[ plaisir-souffrance ] [ vie-mort ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeu

J’ai rencontré les âges clandestins il y a quelques années, de façon fortuite, à la plage, assis sur le sable.

Devant moi, un petit garçon de six ans environ construit avec application un château sous la surveillance flottante de son père (certains pères se reconnaîtront dans cette expérience).

Un second enfant s’approche timidement, ni trop près ni trop loin. Il aimerait manifestement participer, mais il n’ose pas. Un second papa s’approche et soumet au père du premier le projet que leurs deux enfants forment une équipe de constructeurs. Ce qui se met en place assez naturellement, avec un outillage conséquent et efficace : des pelles et des seaux.

Les deux pères regardent avec tendresse leurs deux bambins et, rapidement, comme un seul homme, ils se mettent à aider leurs enfants. Après quelques minutes d’un travail d’équipe assez coordonné, de façon progressive les deux enfants, dans une belle synchronicité, s’éloignent du chantier pour aller jouer au bord de l’eau.

Le plus remarquable (certains pères se reconnaîtront peut être dans cette expérience) est qu’aucun des deux adultes ne remarque leur départ, trop occupés à poursuivre les travaux : ils creusent des fossés, érigent des murailles, ils se congratulent et s’encouragent. Et cela dure suffisamment longtemps pour qu’une de leurs épouses vienne interrompre le chantier médiéval.

Je me rappelle le regard d’un des papas allant de son "associé" à sa femme, puis au château, puis à sa femme, puis… à son fils (réassociation ?). Depuis cette expérience, j’ai observé encore et encore, dans la rue, dans le métro (territoire au champ d’observation infini et sans cesse renouvelé), et bien sûr en séance avec mes patients. Progressivement, j’ai appris à communiquer avec ces âges clandestins.

Auteur: Dubos Bruno

Info: Extrait de l'article "Les âges clandestins"

[ retour à l'enfance ] [ plaisir retrouvé ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

citation s'appliquant à ce logiciel

Dans l'idéal un participant de FLP devrait avant tout s'intéresser aux "histoires", dès que les mots défilants font sens et intéressent - sans idées préconçues si possible. Aussi : dès le moment où le terme voyage astral (par exemple) est indiqué en étiquette ou implicite, c'est à dire conté comme "réel", cela impliquera clairement une forme d'impressionnisme.

De fait les manières de raconter sont souvent plus intéressantes que le contenu qui veut être transmis. Dit autrement pour quelqu'un de pragmatique au sens propre certains mots/sens sont quasi synonymes ou superposables de par leur subjectivité (leur non objectivité scientifique à ce jour). Par exemple : mort imminente, subconscient, télépathie, shc, hallucinations, voyage astral, rêve, inconscient, etc. Toutes les histoires qui sont issues ou se rapportent étroitement à ces termes sont donc à prendre avec intérêt et distanciation. Parce qu'au finish on s'aperçoit vite qu'ici aussi, c'est la créativité qui fait la différence. Qui manque surtout. Il est beaucoup trop facile à notre sens - et ça nous fait souvent rire - d'annoncer des trucs comme "dans cet autre monde/dimension, les concepts sont tellement évolués qu'il nous est impossible de les formuler pour vous autres primates de bas niveau, etc.. " alors que beaucoup de bons auteurs de Science-fiction sont allés tellement plus loin avec leurs imaginaires.

D'ailleurs en ces domaine "parapsy" ou paranormaux on notera rapidement les même antiennes qui reviennent, ces univers parallèles tellement plus larges, éclairés, multidimentionnels et ouverts... Ont aussi besoin de consensus.   

Bref, vu de l'autre bout de la lorgnette - psy, il est tout aussi intéressant de tenter de comprendre pourquoi certaines personnes (dont nous pouvons souvent être) sont enclines à pencher vers des récits plus proches du merveilleux que de la réalité.

On devine assez aisément la réponse.

Auteur: Mg

Info: Texte, inspiré et en réponse à une participante qui gratifia FLP de l'intéressante et amusant récit d'un de ses voyages astraux, au cours duquel elle tenta de communiquer avec son cheval. Cette dame s'inquiétait de passer pour folle.

[ ouverture ] [ inventivité sémantique ] [ lecture fuite ] [ imagination ] [ littérature plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

démarche religieuse

Alors, ce que je veux simplement, en vous quittant, accentuer, c’est qu’il y a quand même quelque chose qui se véhicule depuis le fin fond des temps, et qui s’appelle l’initiation.

L’initiation c’est ce dont nous avons des débris au titre de l’occultisme.

Ça prouve simplement que c’est la seule chose qui, en fin de compte, nous intéresse encore dans l’initiation.

Je ne vois pas pourquoi je ne donnerais pas à l’initiation, que l’Antiquité connaissait, enfin, un certain statut.

Tout ce que nous pouvons entrevoir des fameux Mystères - et tout ce qui peut nous en rester encore dans des pays ethnologiquement situables, de quelque chose de l’ordre de l’initiation - c’est lié, c’est lié à ce que quelque part, quelqu’un comme Mauss n’est-ce pas, avait appelé technique du corps - je veux dire que, ce que nous avons et qui nous concerne dans ce discours, autant analytique que scientifique, voire universitaire, voire celui du Maître et tout ce que vous voudrez… c’est que, elle se présente elle-même, l’initiation, quand on regarde la chose de près, toujours comme ceci : une approche, une approche qui ne se fait pas sans toutes sortes de détours, de lenteurs, une approche de quelque chose où ce qui est ouvert, révélé, c’est quelque chose qui, strictement, concerne la jouissance.

Je veux dire qu’il n’est pas impensable que le corps, le corps en tant que nous le croyons vivant, soit quelque chose de beaucoup plus calé que ce que connaissent les anatomo-physiologistes.

Il y a peut-être une science de la jouissance, si on peut s’exprimer ainsi.

L’initiation en aucun cas ne peut se définir autrement.

Il n’y a qu’un malheur, c’est que de nos jours, il n’y a plus trace, absolument nulle part, d’initiation.

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ religion ] [ contention ] [ régulation ] [ prudence ] [ exploration plaisir ] [ voluptueuses découvertes ] [ physiologie mémétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Cet homme fait l’amoureux mais ne me désire pas. Dois-je comprendre que je suis désormais trop vieille pour que mon corps suffise à l’exciter ? Pourtant c’est bien de cela que j’ai envie, d’un homme gourmand de mes fesses, de mes seins, de mon ventre et dont l’insatiabilité tempère, minimise la mienne (et mon besoin de consolation impossible à rassasier). Ce n’est pas tant le manque qui me taraude que le besoin de m’oublier dans le désir de l’autre qui, s’il n’existe pas, me fait ressentir de nouveau cet appel du vide de l’automne dernier. Cet homme simple, qui ne tergiverse pas, et dont j’imagine les mains me pétrir le corps comme un boulanger la pâte, je l’ai rencontré hier chez Cécile : son cousin, de passage à Paris, qui m’a regardée comme si j’étais une glace italienne vanille-fraise.
[…]
Voilà la nuit que j’ai vécue, me ramenant à cette sensation que j’ai eue parfois, sous les étoiles en pleine nature, d’être aussi violente et douce que les animaux qui m’entouraient. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel de Marianne Rubinstein
Cet homme fait l’amoureux mais ne me désire pas. Dois-je comprendre que je suis désormais trop vieille pour que mon corps suffise à l’exciter ? Pourtant c’est bien de cela que j’ai envie, d’un homme gourmand de mes fesses, de mes seins, de mon ventre et dont l’insatiabilité tempère, minimise la mienne (et mon besoin de consolation impossible à rassasier). Ce n’est pas tant le manque qui me taraude que le besoin de m’oublier dans le désir de l’autre qui, s’il n’existe pas, me fait ressentir de nouveau cet appel du vide de l’automne dernier. Cet homme simple, qui ne tergiverse pas, et dont j’imagine les mains me pétrir le corps comme un boulanger la pâte, je l’ai rencontré hier chez Cécile : son cousin, de passage à Paris, qui m’a regardée comme si j’étais une glace italienne vanille-fraise.

[…]

Voilà la nuit que j’ai vécue, me ramenant à cette sensation que j’ai eue parfois, sous les étoiles en pleine nature, d’être aussi violente et douce que les animaux qui m’entouraient. Ça s’appelle baiser et Dieu que c’est bon.

Auteur: Rubinstein Marianne

Info: Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

[ sexualité ] [ plaisir ]

 

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orgasme

Pour cet ultime rendez-vous quotidien, ton visage disparaît, je me couche nue sur le dos, les mains croisées sur la poitrine - elles font ça d'elles-mêmes, ce n'est pas moi, c'est mon corps qui de lui-même s'arrange comme ça - Dans le noir mon voyage commence vers la lumière. J'appelle ça prier. Je ne récite aucune prière, je n'en connais pas, je ne demande rien non plus -, je n'aspire pas à un Ciel habité d'une sorte de Père Noël duquel je pourrais espérer tel ou tel bienfait, encore moins telle ou telle satisfaction. J'aspire simplement à gagner le Ciel, ici même en cette vie, jour après jour, nuit après nuit après nuit. A le gagner et à le perdre, pour le gagner de nouveau, le perdre encore et le retrouver toujours, le feu à l'âme. Mon âme en flammes m'allume le feu au ventre, je sais que j'atteins la prière réelle où je pourrais crier et me tordre de joie, même si je reste muette et immobile comme une morte j'aspire à être seule dans un dialogue qui est tour à tour de paix et de violence j'aspire à la question de l'amour qui est tour à tour gifle et joie, j'aspire à la gifle qui réveille reçue ou envoyée, et à la joie qui transporte et transfigure je n'aspire pas l'ataraxie mais au combat et à la jouissance, aux assauts toujours renouvelés. Je suis virile de ma relation à Dieu autant que féminine, je suis au-delà de l'homme et de la femme mais rien moins qu'asexuée avec Dieu, je suis toute sexe, de là où le sexe est si pur et absolu qu'il rejoint l'Amour, Eros uni à Agapè dans la même brûlure. Et je vénère Dieu de me permettre de repousser ainsi sans cesse les limites de ma liberté, avec Lui et par conséquence avec les hommes. Comment est-il possible de jouir autant ? A aller aussi loin, souvent je ne sais plus que faire de moi-même et comment je tiens encore ds mon corps, comment je n'en meurs pas d'épuisement et de plénitude. Je combats avec l'ange, Lui et moi à tout instant combattant derrière le rideau, et cette Lutte toujours renouvelée poursuit le but de vous livrer à toi, lecteur, lectrice, entremêlés et indécents comme nous sommes, ouvrir le rideau sur notre noble tragique et heureuse obscénité.
Je t'aime mon ange.

Auteur: Reyes Alina

Info:

[ pensée-de-femme ] [ plaisir ]

 

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