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américanisation

Parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, la France et l’Angleterre furent les grandes perdantes, bien qu’en apparence leur honneur fut sauf. D’un côté, le général de Gaulle entama une politique d’alliance avec Staline qui le méprisait royalement et, de l’autre, tout autant méprisé par les Anglo-saxons, il put intégrer la France parmi les vainqueurs en obtenant une zone d’occupation en Allemagne. Mais, en contrepartie, la France a perdu son rang de grande puissance, abandonnant en partie son empire colonial (gardant néanmoins une emprise économique sur une partie de l’Afrique), intégrée au sein de l’Otan. L’Angleterre était dirigée par un anticommuniste féroce mais pragmatique, admirateur de Mussolini. Mais pour l’Angleterre, l’Allemagne restait le principal adversaire qu’il fallait réduire à néant. D’ailleurs, en 1945, malgré la menace soviétique, les Anglais comme les Américains considéraient que l’objectif était la neutralisation définitive de l’Allemagne en empêchant tout relèvement de celle-ci et en la découpant en des zones d’occupation séparées. Churchill tentera par ailleurs de limiter l’expansionnisme soviétique via une opération militaire dans les Balkans, puis en sacrifiant l’Europe de l’Est en concluant un accord de partages de zones d’influence. Les Etats-Unis sont les véritables vainqueurs de ce conflit, déterminés par la suite à empêcher toute nouvelle guerre mondiale, en établissant un peu partout dans le monde des régimes calqués sur le modèle démocratique et libéral.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 778

[ stratégie politique ] [ historique ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monothéismes

[...] Car l'inverse me semble bien plutôt vrai : "Parce que Dieu existe, alors tout est permis ..." Je m'explique. Trois millénaires témoignent, des premiers textes de l'Ancien Testament à aujourd'hui : l'affirmation d'un Dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant, belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix ... le fantasme juif du peuple élu qui légitime le colonialisme, l'expropriation, la haine, l'animosité entre les peuples, puis la théocratie autoritaire et armée ; la référence chrétienne des marchands du Temple ou d'un Jésus paulinien prétendant venir pour apporter le glaive, qui justifie les Croisades, l'Inquisition, les guerres de religion, la saint-Barthélémy, les bûchers, l'Index, mais aussi le colonialisme planétaire, les ethnocides nord-américains, le soutien aux fascismes du XX° siècle, et la toute puissance temporelle du Vatican depuis des siècles dans le moindre détail de la vie quotidienne ; la revendication claire à presque toutes les pages du Coran d'un appel à détruire les infidèles, leur religion, leur culture, leur civilisation, mais aussi les juifs et les chrétiens - au nom d'un Dieu miséricordieux ! Voilà autant de pistes à creuser que, justement, à cause de l'existence de Dieu tout est permis - en lui, par lui, en son nom, sans que ni les fidèles, ni le clergé, ni le petit peuple, ni les hautes sphères y trouvent à redire...

Auteur: Onfray Michel

Info: Traité d'athéologie

[ fanatisme ] [ intolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

Edgard Morin constate : "La domination de l'Occident est la pire de l'histoire humaine dans sa durée et son extension planétaire".
Depuis plus de cinq cents ans, les Occidentaux dominent la planète. Or, je l'ai rappelé, les Blancs aujourd'hui, ne représentent guère que 12,8 % de la population mondiale. Par le passé, ils n'ont jamais dépassé 24%.
Domination minoritaire donc, mais domination féroce - et hautement organisée.
Quatre systèmes de domination se sont succédé dans l'Histoire.
1) D'abord celui dit des "conquêtes". Dès 1492, les occidentaux ont découvert les Amériques et pris possession des terres. Ils ont détruit ou mis aux fers des populations jusqu'alors inconnues.
2) Vint ensuite le temps du commerce triangulaire, de la déportation massive d'Africains noirs vers le continent américain dépeuplé par les massacre des Indiens.
3) Suivit un troisième système d'oppression occidentale : durant tout le XIX siècle se mit en place, surtout en Afrique, mais également en Asie, le système colonial. L'occupation militaire garantit l'accès direct aux ressources minières et agricoles............
4) .....Dans la perception des peuples du Sud, l'actuel ordre du capital occidental globalisé, avec ses mercenaires de l'Organisation mondiale du commerce, du fonds monétaire international, de la Banque mondiale, ses sociétés transcontinentales privées et leur idéologie néolibérale, représente le dernier, et de loin le plus meurtrier, des systèmes d'oppression advenus au cours des cinq siècles passés.

Auteur: Ziegler Jean

Info: La haine de l'Occident, page 122

 
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étymologie

Beaucoup des administrateurs coloniaux étaient des têtes brûlées ou des fils de famille envoyés expier hors de la métropole leurs fautes de jeunesse. Le nom de l'un d'entre eux est passé dans le langage courant : il s'appelait Toqué et, avec l'un de ses collègues, Gaud, il régnait sur une vaste région du Moyen-Congo. Après avoir abusé de l'absinthe, ils célébrèrent le 14 juillet 1900 en organisant un feu d'artifice d'un genre particulier : l'un de leurs administrés n'ayant pas payé la captation (l'impôt par tête) en temps et heure, il fut arrêté et on lia autour de son corps des bâtons de dynamite qu'on fit exploser devant la population du village et quelques européens de la région. L'affaire fut ébruitée par un missionnaire qui entretenait des rapports peu cordiaux avec les deux administrateurs. Pierre Savorgan de Brazza, qui avait donné à la France le bassin du Congo, fut rappelé de sa retraite à Alger et envoyé au Congo pour enquêter. Après avoir longuement interrogé les chefs coutumiers (qui ne parlaient ni ne comprenaient le français !?), il rédigea un rapport d'une "extrême" sévérité. Le document fut classé sans suite. En fait, Savorgan de Brazza mourut sur le chemin du retour, victime apparemment d'un empoisonnement. Une disparition bienvenue. Toqué et Gaud furent condamnés par le tribunal de Brazzaville à quelques mois de prison, puis rapidement amnistiés.

Auteur: Challaye Félicien

Info: Un livre noir du colonialisme : souvenir sur la colonisation, aux éd. Les nuits rouges

[ vocabulaire ] [ barbarie ] [ cinglé ] [ colonialisme ]

 
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colonialisme

Un Problème Hors Contexte était le genre de circonstances que la plupart des civilisations ne rencontraient qu'une seule fois, de la même manière qu'une phrase rencontre un point final. L'exemple que l'on donnait habituellement pour illustrer un Problème Hors Contexte était celui d'un tribu vivant sur une grande île fertile. Imaginez que vous soyez cette tribu. Vous apprenez à domestiquer la terre, vous inventez la roue, l'écriture et tout le saint-frusquin. Vos voisins sont coopératifs, ou vous les réduisez en esclavage. Ils sont pacifiques, de toute manière. Vous vous activez alors à construire des temples à votre image grâce à tout l'excédent de capacité de production dont vous disposez. Vous êtes bientôt dans une position de pouvoir et d'autorité quasi absolus, que vos vénérés ancêtres n'auraient jamais pu imaginer, même en rêve. Tout baigne à merveille, comme un canoë dans l'eau sans rides d'un lac... Lorsque, soudain, cette masse de fer hérissée, sans voiles, apparaît au milieu de la baie, traînant derrière elle un filet de fumée, et dégorge sur le rivage des types avec des bâtons bizarres qui vous annoncent que vous venez d'être découverts et que vous êtes désormais des sujets de l'Empereur, qui est avide de présents qu'on appelle impôts et vous envoie des émissaires spirituels aux yeux brillants, qui demandent à dire deux mots à vos prêtres. C'était cela, un Problème Hors Contexte.

Auteur: Banks Iain M.

Info: Excession

[ envahisseur ]

 

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géopolitique

La cause profonde de la Deuxième Guerre mondiale fut, comme chacun sait, la rivalité entre les groupes capitalistes juif et chrétien pour la domination de l’Europe.

Quant à la cause occasionnelle, on en discute encore.

D’après certains auteurs, cette guerre fut directement provoquée par le pacte d’agression antipolonais qui fut signé à Moscou le 23 août 1939 entre les oligarques de l’Allemagne nazie et ceux de l’Empire russe.

Ce fut là, en effet, le prétexte invoqué par l’Angleterre d’abord, ensuite par la France, lorsque, le 3 septembre de la même année, elles déclarèrent la guerre à l’Allemagne. A les entendre, elles volaient au secours de la Pologne...

Cette thèse est parfaitement indéfendable si l’on considère le sort de la Pologne à la fin de cette même guerre : la résistance polonaise écrasée par les Allemands avec la complicité passive, mais efficace, de l’armée russe ; Varsovie entièrement détruite, sans qu’aucun des alliés fasse un geste pour la sauver ; ensuite l’occupation russe, le génocide de classes entières de la population comme "réactionnaires", le massacre systématique de tous les patriotes polonais, même communistes ; enfin, le rattachement du pays tout entier à l’empire colonial stalinien, avec un statut analogue à celui du Maroc sous le protectorat français. A qui fera-t-on croire qu’une guerre dont l’objectif premier aurait été de défendre la Pologne pouvait se terminer ainsi ?

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 187-188

[ instrumentalisation ] [ prétexte ] [ ww2 ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

"Terra nullius", c'est un petit concept amusant, tu sais. C'est quelque chose que les Anglais ont inventé quand ils sont arrivés ici, en voyant qu'il n'y avait pas des masses de terres cultivées en Australie. Il se trouve que les Aborigènes formaient un peuple semi-nomade, qui vivait de chasse, de pêche et de cueillette. Et juste parce qu'eux ne passaient pas la moitié de la journée courbés sur des champs de patates, les Anglais les ont considérés comme inférieurs. Ils partaient du principe que le travail de la terre était un maillon obligatoire dans l'évolution de toute civilisation, en oubliant que les premiers qui étaient venus ici avaient failli mourir de faim après avoir essayé de vivre sur ce que leur donnait cette terre stérile. Mais les Aborigènes connaissaient la nature de A à Z, se déplaçaient pour trouver leur nourriture en fonction des saisons, et semblaient vivre dans l'abondance. Le Capitaine Cook en parlait comme des êtres les plus heureux qu'il ait jamais rencontrés. Ils n'avaient tout simplement pas besoin de travailler la terre. Mais parce qu'ils n'étaient pas sédentaires, les Anglais ont décidé que cette terre n'appartenait à personne. C'est donc devenu terra nullius. Et selon ce principe, les Anglais pouvaient sans scrupule établir des titres de propriétés aux colons intéressés, sans se soucier de ce que les Aborigènes pouvaient en penser. En fin de compte, ils n'étaient pas propriétaires de leur terre.

Auteur: Nesbo Jo

Info: L'homme chauve-souris : Une enquête de l'inspecteur Harry Hole

[ envahisseurs ]

 

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colonialisme

Moi, Burnum Burnum, noble de l'antique Australie, je prends ici possession de l'Angleterre au nom du peuple aborigène. En colonisant ce territoire, nous ne souhaitons pas vous faire de mal, peuple natif de l'Angleterre. Nous sommes venus pour vous apporter de bonnes manières, le raffinement et la possibilité d'un Koompartoo, d'un nouveau départ. Dorénavant, un visage aborigène apparaîtra sur vos pièces de monnaie et sur vos timbres pour signifier notre souveraineté sur ce domaine. Pour les plus intelligents d'entre vous, nous apportons la langue complexe des Pitjantjajara ; nous vous apprendrons comment trouver une relation spirituelle avec la terre, et comment trouver de la nourriture dans le bush.
Nous n'avons pas pour intention de prendre comme souvenir et de préserver les têtes de 2000 d'entre vous, ni d'exhiber en public le squelette de votre Altesse royale, comme vous l'aviez fait à notre reine [sic] Truganini pendant 80 ans. Nous n'avons pas non plus pour intention d'empoisonner vos points d'eau, de mettre de la strychnine dans votre farine, ni de vous faire connaître des drogues hautement toxiques.
Sur la base de notre culture vieille de 50 000 ans, nous reconnaissons la nécessité de préserver la race blanche, qui a un intérêt historique, mais nous aurons peut-être envie de nous livrer à des expériences en mesurant la taille de vos crânes pour évaluer votre intelligence. Nous promettons de ne pas stériliser vos femmes, et de ne pas enlever vos enfants à leurs familles. [...]

Auteur: Burnum Burnum

Info:

[ revanche ]

 

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violées

Vocable pour suggérer le viol, ou pour le contourner : après le passage des soldats près de la rivière, eux que la jeune femme, cachée durant des heures, n'a pu éviter. A rencontrés. A subis. "J'ai subi la France", aurait dit la bergère de treize ans, Chérifa, elle qui justement n'a rien subi, sinon, aujourd'hui, le présent étale.

Les soldats partis, une fois qu'elle s'est lavée, qu'elle a réparé son désordre, qu'elle a renoué sa natte sous le ruban écarlate, tous ces gestes reflétés dans l'eau saumâtre de l'oued, la femme, chaque femme, revient, une heure ou deux après, marche pour affronter le monde, pour éviter que le chancre ne s'ouvre davantage dans le cercle tribal - vieillard aveugle, gardiennes attentives, enfants silencieux avec des mouches sur les yeux, garçonnets déjà soupçonneux :

- Ma fille, y a-t-il eu "dommage" ?

L'une ou l'autre des aïeules posera la question, pour se saisir du silence et construire un barrage au malheur. La jeune femme, cheveux recoiffés, ses yeux dans les yeux sans éclat de la vieille, éparpille du sable brûlant sur toute parole : le viol, non dit, ne sera pas violé. Avalé. Jusqu'à la prochaine alerte.

Vingt ans après, puis-je prétendre habiter ces voix d'asphyxie ? Ne vais-je pas trouver tout au plus de l'eau évaporée ? Quels fantômes réveiller, alors que, dans le désert de l'expression d'amour (amour reçu, "amour" imposé), me sont renvoyées ma propre aridité et mon aphasie.

Auteur: Djebar Assia

Info: L'amour, la fantasia

[ guerre ] [ forcées ] [ colonialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oppression

Entre colonisateur et colonisé, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies. [...] J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d'hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l'heure où j'écris, sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan. Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme. On m'en donne plein la vue de tonnage de coton ou de cacao exporté, d'hectares d'oliviers ou de vignes plantés. Moi, je parle d'économies naturelles, d'économies harmonieuses et viables, d'économies à la mesure de l'homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Discours sur le colonialisme

[ colonialisme ]

 

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