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influences intellectuelles

Dans son autobiographie, il [Jung] n’explique pas pourquoi Maître Eckhart l’avait ravi, ni pourquoi il "méprisait" Hegel et saint Thomas d’Aquin. En revanche, il parle de Kant, qu’il appréciait, et du travail minutieux qui l’avait conduit à "faire la distinction entre ce qui m’appartient, ce qui est à ma portée, ce qui est au-delà, et ce que je ne peux atteindre sans dommages". Nietzsche le "toucha" particulièrement dans Ainsi parlait Zarathoustra. […]

Pendant des années, Carl fréquenta la bibliothèque de son père pour y lire et relire les légendes du Graal, à tel point qu’il pouvait les réciter par cœur. Ce fut sa première grande expérience littéraire, jusqu’à ce que le Faust de Goethe devienne, comme pour sa mère, sa lecture préférée. L éprouvait également beaucoup de plaisir à lire de la poésie : Hölderlin comptait parmi ses poètes favoris – avec l’âge il aimerait réciter de longs passages de Patmos. Il adorait l’Orplid de Möricke, bien qu’il jugeât très "médiocres" tous ses autres poèmes […] ; il aimait aussi Friedrich T. Vischer, notamment pour Auch Einer.

Il avait lu les traductions de Shakespeare, préférant ses drames et ses sonnets, même s’il en dédaignait certains, trop "typiquement littéraires" à son goût. Il appréciait le côté "pathétique" de Schiller et prenait beaucoup de plaisir à lire les conversations de Goethe avec Johann Peter Eckermann. Chez les anciens, il aimait Héraclite, s’intéressait un peu moins à Pythagore et à Empédocle, pas du tout à Platon. Son goût pour le théâtre grec fut passager mais l’Odyssée le fascinait. […] A l’école, il ne cachait pas qu’il lisait les romans d’aventure de Gerstäcker et les traductions allemandes de Walter Scott. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 62-63

[ sources d'inspiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychoïde

Sur le chiffre quatre, qui éveillait tant de choses en lui, Jung avait écrit : "La Trinité chrétienne a un caractère exclusivement masculin […], l’inconscient la transforme en quaternité." Ce qui conférait à la quaternité son unité composite, bien différente des trois personnes ne formant qu’un seul Dieu ; ce quatrième élément réintroduisait, comme par contrebande, le principe du mal, mais aussi la femme ou le corps, avec comme symbole la Vierge. L’une de ses premières utilisations du quatre lui fut inspirée par l’étude des mandalas […]. Au fil des années, le concept de quaternité est venu à représenter la totalité de la personnalité dans le processus d’individuation. Dans la symbolique chrétienne qu’il avait commencé à évoquer dans Aïon, et particulièrement dans la Sainte-Trinité du catholicisme, on ne pouvait parvenir à la complétude que par ajout de l’élément féminin qui la transformait en quaternité. Désormais, Jung était convaincu d’avoir entre les mains suffisamment de faits irréfutables et vérifiables pour franchir le pas : il avait de quoi prouver que les trois catégories combinées de l’espace, du temps et de la causalité en formaient une quatrième et ultime, contenue dans le concept de synchronicité. […]

Ces découvertes furent immédiatement contestées par plusieurs des universitaires ou écrivains qu’il avait élevés au rang, sinon de disciples, au moins de fins connaisseurs de sa psychologie. Il s’interrogeait toujours sur ce qu’allait devenir son essai sur la synchronicité, quand il s’ouvrit sur ce sujet à Philip Wylie. […] Wylie lui fit part de son opinion et de ses réserves. Il corrigea également quelques théorisations un peu floues sur les travaux d’Einstein, Niels Bohr, Max Planck et d’autres, mais il le fit avec circonspection, en spécialiste.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 834-835

[ physique quantique ] [ transdisciplinarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

D’où vient le sentiment de malaise que fait naître Gogol ? De la certitude où il était peut-être lui-même d’avoir écrit le Diable, et pas un diable métaphorique mais le vrai Néant, le Rien qui devient tout – le Rien qui se déploie, et qui rigole, et qui vous laisse, seul, démoli, réduit à lui. Du Révizor au Mariage, en passant par Les Joueurs, du Nez au Manteau jusqu’au Portrait – la même force vide qui vous vampirise. Cette force, elle éclate dans Les Âmes mortes. Et pas seulement parce qu’il s’agit de morts qu’on peut vendre parce qu’ils ne coûtent pas cher, vu qu’ils sont morts, mais qu’on peut vendre parce qu’ils sont encore vivants aux yeux de l’administration. Non, ce n’est pas le sujet qui est en cause. Il y a dedans, par-delà les passages comiques, les scènes d’anthologie, derrière une invention verbale proprement géniale, quelque chose qui vous ronge – un sentiment, oui, comme de possession par quoi ? par un regard terrifiant, sans compassion aucune, sans pitié sur les hommes et particulièrement sur ceux qui se démènent, tremblent et se haïssent sur cette étendue plate, immense, et insauvable qu’on appelle la Russie… L’image de la troïka qui fend l’espace et de l’ivresse du voyage rappellent dans l’Odyssée de Tchitchikov "Les Démons" de Pouchkine – qui donnent leur titre aux Démons de Dostoïevski : Un tournoiement entre les monstres vides.

Alexandre Blok, mourant en 1921, l’avait écrit : "Elle nous a bouffés, notre brave mère patrie russe, comme une truie ses porcelets…" – Gogol, sidéré lui-même par l’ampleur du désastre qu’il reflétait, s’est, sans métaphore aucune, au sens le plus concret du terme, retourné dans sa tombe.

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ slaves ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réflexion communautaire

Ce "moteur de recherche-base de données collaboratif" a une ambition quasi au-delà de la mégalomanie. Il aimerait supprimer les egos pour tenter de faire émerger quelques bribes de discernement collectif. Ne s'appuyer QUE sur le(s) sens du langage.

Quête qui passe par une discussion constante sur la signification des symboles de base, les mots, afin de préciser ces axiomes de la réflexion. Particulièrement pour l'étiquetage. (Internet est ici très utile).

Ainsi allons-nous peut-être esquisser ensembles quelques chaines de raisonnement ; points d'appuis, monades à facettes, algorithmes quantiques... qui préciseront un peu mieux - allons savoir - ce qui est offert à nos sens avant d'être formulé ; verbalisé.

Réflexives aussi, ces maths idiomatiques communautaires et ludiques, puisque ce mode de lecture FLP nous révèle, il nous aide à formuler des noeuds personnels, agrandit notre monde intérieur, dilate nos frontières, ces limitations d'être incarnés, comme exprimé par David Deutsch : "La réalité contient non seulement les preuves, mais aussi les moyens (nos esprits et nos outils) de la comprendre. Il existe des symboles mathématiques dans la réalité physique. Le fait que ce soit nous qui les ayons mis ici ne les rend pas moins physiques."

L'univers produit nos petites personnes, elles-même engendrent des myriades de symboles partagés : hyper structures que les intellects humains ne cessent de modeler, de transformer, d'affiner... Descriptifs de nos expériences au sein de ces carrefours, consensus partagés, que sont les mots (signifiants) et les langages.

Vous êtes ici au sein d'un grand jeu littéraire, celui de la verbalisation de notre réel et des "mondes possibles" que l'imaginaire sémantico-linguistique nous permet de développer.

Auteur: Mg

Info: 27 juillet 2017

[ approfondissement ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ mémétique ]

 

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critique littéraire

Dans ce nouvel ouvrage [Révolte contre le monde moderne], l’auteur [Julius Evola] oppose l’une à l’autre la civilisation traditionnelle et la civilisation moderne, la première de caractère transcendant et essentiellement hiérarchique, la seconde fondée sur un élément purement humain et contingent ; puis il décrit les phases de la décadence spirituelle qui a conduit du monde traditionnel au monde moderne. Nous aurions des réserves à faire sur quelques points : ainsi, quand il s’agit de la source originelle unique des deux pouvoirs sacerdotal et royal, l’auteur a une tendance très marquée à mettre l’accent sur l’aspect royal au détriment de l’aspect sacerdotal ; quand il distingue deux types de tradition qu’il rapporte respectivement au Nord et au Sud, le second de ces deux termes nous apparaît comme quelque peu impropre, même s’il ne l’entend pas en un sens strictement "géographique", car il semble se référer surtout à l’Atlantide, qui, de toutes façons, correspond à l’Ouest et non au Sud. Nous craignons aussi qu’il ne voie dans le Bouddhisme primitif autre chose que ce que celui-ci fut réellement car il en fait un éloge qui, au point de vue traditionnel, ne se comprend guère ; par contre, il déprécie le Pythagorisme d’une façon assez peu justifiée ; et nous pourrions relever encore d’autres choses du même genre. Cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître, comme il convient, le mérite et l’intérêt de l’ouvrage dans son ensemble, et de le signaler plus particulièrement à l’attention de tous ceux que préoccupe la "crise du monde moderne", et qui pensent comme nous que le seul moyen efficace d’y remédier consisterait dans un retour à l’esprit traditionnel, en dehors duquel rien de vraiment "constructif" ne saurait être entrepris valablement.

Auteur: Guénon René

Info: Comptes rendus, année 1934, J. Evola, Rivolta contro il Mondo moderno (Ulrico Hoepli, Milan), pp. 13-14, éd. Éditions Traditionnelles, 1973.

[ erreurs ] [ nuances ] [ historique ]

 

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ressources humaines

L'économie du marché du travail intervient ici de manière particulièrement destructrice. Un patron pourrait choisir soit de recycler un homme de cinquante ans pour qu'il se mettent à jour, soit de recruter un brillant jeune de vingt-cinq ans déjà prêt à foncer. Il est beaucoup moins cher de recruter le brillant jeune homme : moins cher parce que l'employé plus âgé aura une base salariale plus élevée et parce que les programmes de recyclage du personnel sont eux-mêmes des opérations coûteuses.

Ce processus de remplacement comporte un aspect social. Les employés plus âgés sont généralement plus autonomes et critiques à l'égard de leurs patrons que les plus jeunes. Dans les programmes de recyclage, les employés plus âgés se conduisent comme d'autres étudiants mûrs, jugeant la valeur de la compétence proposée et la façon dont elle est enseignée à la lumière de ce qu'ils ont eux-mêmes vécu. Le travailleur expérimenté complique le sens de ce qu'il apprend en jugeant sa valeur en fonction de son passé. Le jeune Turc, en revanche, est un stéréotype que viennent démentir maintes études de jeunes travailleurs eux-mêmes : manquant d'expérience et de statut dans une entreprise, ils ont tendance à se conduire prudemment, et s'ils n'aiment pas les conditions qui leur sont faites sur leur lieu de travail, ils sont enclins à partir plutôt qu'à résister. Cette porte leur reste ouverte parce que, étant jeunes, leur bagage familial et social est moins encombrant. Dans les entreprises, l'âge fait donc une différence importante entre ce que l'économiste Albert Hirschman appelle la "défection" (exit) et la "prise de parole" (voice). Quand ils sont mécontents, les jeunes travailleurs, plus souples, privilégient la défection ; plus critiques, les plus âgés expriment leurs insatisfactions.

Auteur: Sennett Richard

Info: La culture du nouveau capitalisme, p 83

[ travailleurs seniors ] [ employés juniors ]

 
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chicane

"La vérité sur l'administration de la justice. Cet ouvrage présente particulièrement la vérité sur le jugement de Moreau, pour l'exactitude de l'histoire de France, et pour répondre à la brochure de M. Lecourbe, intitulée : Opinion sur la conspiration de Moreau, Pichegru et autres. Ma défense avec des motifs urgens pour désigner des juges à la place de la Haute-Cour, à l'effet de juger une prise à partie contre la Cour royale de Paris, et juger surtout MM. Lecourbe, Thuriot et Séguier, et pour désigner aussi une autre Cour royale à la place de celle de Paris, à l'effet de juger les causes de ceux qui l'ont prise à partie. Quelques idées très-simples pour une nouvelle organisation judiciaire. Par J.B. SELVES, ancien magistrat, ex-législateur fructidorisé." (*)

J'ai cru devoir recopier ce long titre tout entier, parce que je ne connois pas de titre au monde qui soit plus propre à rendre une analyse inutile, à tenir lieu d'une table de chapitres bien complète, et à donner une exacte idée du style et des formes de l'auteur. Il ne fallait pas moins, à la vérité, pour le sommaire d'une simple requête de 472 pages, in-8°, que M. Selves a judicieusement subdivisée en trois points, et dont toutes les parties sont d'ailleurs en raison proportionnelle du volume démesuré de l'ouvrage. Il n'y a pas un mot qui ne soit polysyllabe, quand la synonymie l'a permis, pas une phrase qui n'occupe une page, pas une période qui n'en couvre quatre, et où la pensée, bonne ou mauvaise, fausse ou vraie, utile ou ridicule qui en fait le fond, ne soit délayée, dénaturée, atténuée, effacée, au point de devenir méconnoissable, et de se perdre dans l'expression, sans rien laisser à l'esprit.

Auteur: Nodier Charles

Info: in "Mélanges de littérature et de critique" - disponible sur Gallica - le verbe "fructidoriser" fait référence au coup d'état du 18 fructidor an V, et aux sanctions endurées par les partisans de Pichegru (ne m'en demandez pas plus !)

[ éreintement ] [ prolixité ] [ vanité ] [ vacherie ]

 
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mutation symbolique

Bien des penseurs du début du XXe siècle, qu’ils soient économistes, psychanalystes ou biologistes, intègrent le désir comme une composante essentielle de leur anthropologie. Pour cette nouvelle génération d’intellectuels, l’envie et l’émulation relèvent d’instincts sociaux parfaitement fonctionnels et non pas de déviations pécheresses. Les économistes libéraux, héritiers de Mandeville, pensent les passions, l’insatisfaction et l’appétit de jouissance comme des stimulants économiques bien utiles à l’enrichissement général. Pour les évolutionnistes, l’animalité de l’homme explique sa nature pulsionnelle et invalide la doctrine du contentement. La société humaine ne suit pas un ordre providentiel et immuable, mais est traversée par le désir, la compétition et le mouvement, nécessaires à l’adaptation. L’insatisfaction et l’envie permettent à l’humanité de progresser en tant qu’espèce. La légitimation des pulsions humaines par l’argument de l’animalité ouvre la voie à la diffusion d’une vulgate freudienne, particulièrement vivace après guerre. Les médias diffusent et popularisent alors de multiples concepts freudiens : l’inconscient et le subconscient, le refoulement, l’instinct sexuel, la fixation, le complexe d’infériorité… La vulgate freudienne donne un vocabulaire, mais également une légitimité "scientifique" à la mentalité de consommation naissante. Les comportements, qu’ils soient moraux ou immoraux, scandaleux ou vertueux, ne seraient en réalité que l’expression de la nature pulsionnelle de l’homme. Sans que nous le sachions, l’instinct sexuel déterminerait nos comportements, y compris les plus anodins. Des mécanismes cachés expliqueraient notre égoïsme. Au-delà de l’ontologie, la vulgate freudienne entérine les notions de subjectivité et de personnalité – dont on a vu qu’elles étaient essentielles à la nouvelle mentalité –, en présentant chaque individu comme pourvu d’une intériorité, d’un soi profond (inner self), qu’il conviendrait d’explorer et de laisser s’exprimer. Refouler ce soi "réel", ce serait risquer de sombrer dans la maladie mentale. Le reconnaître, au contraire, permettrait de s’accomplir en tant qu’individu.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ discours ] [ armes conceptuelles ] [ critique ] [ consumérisme justifié ]

 

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triplicité

Dans son article sur L’Octogone, R. Guénon a rappelé que, chez les bâtisseurs, la terre étant symbolisée par le carré et le ciel par une sphère, leur jonction était assurée le plus souvent par une forme intermédiaire octogonale. Dès lors que toute figure géométrique est perçue comme le "corps du nombre", l’octogone nous apparaît ainsi comme le corps du nombre huit, placé entre le quatre (carré) et l’unité (cercle). Le mouvement ascensionnel qui part de la base de l’édifice jusqu’à son sommet s’effectue par une mise en mouvement de la terre que représente le carré "animé" placé à 45° sur un carré "stable". Aussi l’octogone est-il la réunion, dans sa composition même, du plan corporel et du plan subtil, dont la tension vers le ciel relève du processus de circulature du quadrant, c’est-à-dire de spiritualisation du corps. On observe la présence de ce polygone dans l’architecture universelle et sa fonction symbolique est toujours la même. Citons par exemple : le toit rond du ming-tang chinois supporté par huit colonnes ou la Tour des Vents octogonale à Athènes, signalés par L. Benoît, mais aussi les clochers à huit pans, surmontés d’une girouette et d’une petite sphère sur certaines églises ; la composition de labyrinthes, comme celui de la Cathédrale de Reims, dont on sait qu’ils symbolisaient le voyage en Terre sainte et, enfin, le cas particulièrement intéressant ici de la "Mosquée d’Omar", à Jérusalem, dont la structure entièrement octogonale s’explique de par le fait que le Prophète avait accompli son mi’raj (Ascension) à partir du Rocher qu’elle abrite. Son périple à travers les sept cieux, sur lequel nous reviendrons, constitue en effet, dans la tradition islamique, l’archétype initiatique du cheminement spirituel des saints et, en même temps, le fondement de toutes les expériences visionnaires, dont l’Imaginal est le milieu cosmique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 184

[ signification traditionnelle ] [ statut médian ] [ super-binarité ]

 
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grégaire

Un être, c’est quelque chose qui devient, ce n’est rien d’achevé. Comment peut-on reconnaître ce qui devient, ce qui est vivant ? Pour cela il nous faut développer une connaissance "imaginative" du monde. Cela conduit au domaine des énergies vivantes. Après avoir isolé l’abeille par ma représentation de son contexte (de vie, ndt), je dois à présent consciemment la replacer, la réinsérer dans ce contexte de vie. Tentons cela ! Une grande aide nous vient pour cela de l’étonnement, pour acquérir un nouveau regard sur le monde. Se poser des questions, observer et s’étonner, sont utiles à la revivification de nos relations au monde extérieur.
Aucune abeille ne peut vivre pour elle-même. Seule, elle perd toute intelligence et faculté de transformation. Aussitôt qu’elle est dans la colonie, elle devient sage et plastique : elle peut se charger de diverses tâches et spontanément rendre de nouveaux services. L’être est-il à présent l’abeille individuelle ou bien plus, l’unité de la colonie ? L’être semble reposer dans les multiples relations des abeilles individuelles. C’est-à-dire que c’est un être invisible, composé de mille parties séparées, un être qui, en hiver, se condense dans la ruche et qui, en été, se répand dans le paysage à des kilomètres autour de la ruche. — c’est un être respirant vastement. Dès le début du 20 ème siècle, l’apiculteur Ferdinand Gerstung (1860-1925) souligne que l’être de l’abeille, l’Apis, ne s’exprime pas dans l’abeille individuelle, mais dans toute la colonie d’abeille.
En vérité chaque être est invisible : dans l’Apis cela devient particulièrement évident, étant donné qu’il ne dispose d’aucun corps physique homogène. C’est un défi lancé à notre pensée, qui a toujours besoin d’une chose matérielle devant elle, pour pouvoir appréhender l’être. Pour s’approcher de l’être, il est nécessaire de penser les relations vivantes, car il n’est pas visible.

Auteur: Steiner Rudolf

Info: Apprendre à voir l’invisible, traduction Daniel Kmiecik, www.triarticulation.fr

[ essaim Gestalt ]

 

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