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avarice

Mettre un peu d'argent de côté.
En mettant un peu d'argent de côté, vous préparez votre avenir et vous donnez aux pauvres un exemple infiniment plus précieux que toutes les aumônes. Croyez-moi, fussiez-vous très riche, il faut mettre un peu d'argent de côté. Si vous rencontrez un miséreux, un mourant de faim que sauverait le don de quelque monnaie, il se peut, le coeur de l'homme étant fragile, que vous vous sentiez ému. Prenez garde, c'est le moment de l'épreuve, c'est l'heure de la tentation redoutable. Soyez généreux et refusez avec énergie. Souvenez-vous que le premier de tous vos devoirs est de mettre de l'argent de côté et que l'ombre de Benjamin Franklin vous regarde.

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs/Mercure de France 1968 <p.283>

 

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homme-animal

A un abattement généralisé et profond, à un abattement pour ainsi dire métaphysique de son maître, l'affection d'un chien peur apporter un véritablement soulagement ; mais lorsque les raisons du tourment sont circonscrites et précises (une lettre pénible à écrire, un paiement qui arrive à échéance, une rencontre désagréable à affronter) il n'y a pas de frétillements de queue qui tiennent ; les pauvres animaux essaient, encore et encore, continuent à s'offrir à l'infini, mais rien n'y fait ; leur dévouement s'adresse à des sphères supérieures et générales de l'affection humaine et leurs propositions tombent dans le vide contre des malheurs individuels ; un chien danois à caresser ne console pas d'une couleurvre à avaler.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Le Guépard

[ réconfort ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

barbarie

Les dragons, les soldats, les autres sortes de gens papistes du pays qu'on avait armés contre nous et les miquelets auxquels on avait donné toute licence sur les pauvres protestants, ces gens dis-je, les plus inhumains du monde, violaient les femmes et les filles et les égorgeaient impitoyablement. Ils massacraient indifféremment les vieillards, les infirmes, les jeunes gens et les enfants à la mamelle, tous ceux qui tombaient sous leurs cruelles mains. Rien n'échappaient à leur fureur, ils saccageaient, ils brûlaient, ils exterminaient tout, n'épargnaient que ceux qui, suivant l'ordre du roy, les proclamations de Messieurs les Maréchaux de France et du cruel Intendant Baville, se retiraient dans les villes murées et allaient à la messe.

Auteur: Joutard Philippe

Info: Journaux camisards 1700-1715, 773, 10/18 no266, p. 87-88

[ religions ] [ protestantisme ] [ Gaule ]

 

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misanthrope

Ma haine de ce monde est ce que je trouve en moi de plus estimable, je hais le monde en tant que malade et que Juif, voilà deux titres du meilleur aloi, j'aime la mort et je fais bien, la plupart des malades ne l'aiment pas assez et leur fureur de vivre les rend méprisables, les Juifs de leur côté ne l'aiment pas du tout et leur attachement à l'existence est la raison du dégoût qu'ils m'inspirent. Il manque à ces deux races d'hommes le recul, la réserve et la pudeur, ni les malades ni les Juifs n'auront de style, ce sont des pauvres dans le pire sens du mot, qui s'arment au besoin de leur misère.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 12

[ rage ] [ judaïsme ]

 

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nivellement socialiste

La plupart des gens sont probablement tout disposés à reconnaître qu’il y a une différence de goût, de sens et de satisfaction entre un dîner cuisiné à la maison et le plateau-repas produit industriellement à l’intention des téléspectateurs invétérés. Mais l’examen et la compréhension de cette différence peuvent aisément être découragés, particulièrement chez ceux qui défendent l’égalité des droits, l’équité et l’aide sociale à l’égard des pauvres. [...] Dès que je soulève la distinction entre valeurs vernaculaires et valeurs susceptibles de quantification économique et, par là même, de distribution, il se trouve toujours un tuteur autodésigné du prétendu prolétariat pour me dire que j’esquive la question critique en donnant de l’importance à des subtilités non économiques.

Auteur: Illich Ivan

Info: Le travail fantôme

[ qualitatif-quantitatif ] [ moindre mal ] [ avarice philanthropique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

saut qualitatif

Les personnes qui ont déclaré avoir été enlevées par des aliens affirment que ces êtres semblent froids, insensibles, indifférents à ce que ressentent leurs pauvres humains captifs. Tout ce que nous savons de ces phénomènes d'abduction par des extraterrestres semble imprégné par la peur, non pas que nous les craignions mais que eux, nous craignent. Ils paralysent leurs victimes (sans doute ont-il peur de notre force physique) et effacent leurs souvenirs. Ils ne semblent pas vraiment arrogants, soit parce qu'ils n'éprouvent pas de sentiments, soit parce qu'ils ne se sentent pas supérieurs à nous. Il semble y avoir beaucoup de défiance de leur part, un peu comme lorsque nous nous trouvons près d'un lion ou d'un tigre sauvage.

Auteur: Internet

Info:

[ être humain ] [ animal ] [ relatif ] [ homme-extraterrestre ]

 

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obsèques

Derrière l'IRA, les anciens prisonniers avaient pris place. Des centaines en rang par trois. Des hommes, des femmes, des presque enfants, des cheveux gris et blanc. J'en connaissais quelques-uns. (...) Les vêtements étaient pauvres, les mains rougies de froid. Je passais de l'un à l'autre. J'effleurais simplement. Une jeune fille m'a longuement observé. Comme les autres, elle portait une couronne de fleurs. Elle a fait un geste. Un signe des yeux pour me dire que tout irait bien. que je ne devais pas m'en faire. Que voilà, c'était comme ça. La guerre, la pauvreté, la prison, la mort. Et qu'il fallait avoir confiance. Et qu'il ne fallait pas que je pleure, parce que personne ici ne pleurait. Je pleurais.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Mon traître

[ deuil ] [ émotion ] [ Irlande ]

 

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humaine transition

Parce que du haut de leur mental,

ils ne peuvent pas voir suffisamment loin dans l’avenir,

pour comprendre le bien que ce mal prépare

et la Force dynamique sous le jeu des contraires;

pour séparer cet obscur mariage, il faut un autre pouvoir

et, surtout, une autre vision :

Il faut connaître le tout avant de connaître la partie, et ce qui est tout en haut

avant de comprendre vraiment ce qui est tout en bas.



Tel est le domaine de la psychologie future.

Quand son heure sera venue,

tous ces pauvres tâtonnements s’évanouiront, réduits à rien.




Auteur: Satprem Bernard Enginger

Info: Sri Aurobindo ou l'Aventure de la conscience

[ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Si le poème sacré vit encore, c’est que son créateur ne l’a peuplé que de vivants. Lui-même d’abord, par une décision unique que jamais poète n’avait osé prendre ni n’a jamais reprise. Tous les autres ensuite, car non seulement tous les personnages qui s’y meuvent ont vécu dans l’histoire ou dans la légende, mais ils y vivent plus intensément que jamais, dans leur essence propre telle que le manifeste enfin l’inflexible loi de la justice divine. Il n’y a pas un seul mort dans toute La Divine Comédie. Voilà pourquoi le texte de Dante n’a rien de commun avec on ne sait quels Pèlerinage de Vie humaine, Roman de la Rose, ou autres fatras allégoriques si pauvres de substance humaine.

Auteur: Gilson Etienne

Info: Dans "Dante et la philosophie"

[ éloge ] [ puissance suggestive ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

violence

Eva Kluge, du tréfonds de sa lassitude, entend tout cela. Elle sait qu’il est en train de la voler, mais ça lui est égal. A présent son univers est anéanti et ne pourra plus jamais redevenir habitable... Pourquoi a-t-on donc vécu ici-bas, pourquoi a-t-on fait don de la vie à des enfants, pourquoi s’est-on réjoui de leurs rires et de leurs jeux, si c’est pour les voir se transformer en bêtes ? ... Ah, son Karlemann ! Un enfant si blond et si gentil ! ... Quand elle allait jadis avec lui au cirque Busch et que les chevaux devaient se coucher sur le sable, il s’apitoyait sur le sort de ces pauvres bêtes. Elle devait le rassurer : les chevaux n’étaient pas malades, ils dormaient seulement.

Auteur: Fallada Hans

Info: Contexte : Eva a récemment appris les rumeurs qui circulent à propos de son fils qui serait devenu un tortionnaire de jeunes enfants juifs. Pendant ce temps, son mari, un gredin, est revenu chez elle pour lui voler des affaires avant de repartir. Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 51

[ grandir ] [ mère-enfant ] [ mal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson