physique théorique

Les différentes particules doivent être considérées littéralement comme les projections d'une réalité de dimension supérieure qui ne peuvent être expliquées via une quelconque force d'interaction entre elles.

Auteur: Bohm David

Info: Totalité et ordre implicite ? (1981), 186.

[ sous-jacent ] [ métaphysique ] [ au-delà ] [ deus ex machina ]

constantes fondamentales

Les scientifiques se rendent peu à peu compte d'une vérité dérangeante : l'univers ressemble étrangement à un montage. Le problème concerne les lois de la nature elles-mêmes. Depuis 40 ans, les physiciens et les cosmologistes recueillent discrètement des exemples de "coïncidences" trop commodes et de caractéristiques spéciales dans les lois sous-jacentes de l'univers qui semblent nécessaires pour que la vie, et donc les êtres conscients, puissent exister. Si l'on modifiait l'une d'entre elles, les conséquences seraient fatales. Fred Hoyle, l'éminent cosmologiste, a dit un jour que c'était comme si "un super-intellect avait bricolé avec la physique".

Pour comprendre le problème, imaginez que vous jouez à Dieu avec le cosmos. Vous avez devant vous une machine de conception qui vous permet de bricoler avec les bases de la physique. Tournez ce bouton et vous rendrez tous les électrons un peu plus légers, tournez celui-là et vous rendrez la gravité un peu plus forte, et ainsi de suite. Il se trouve qu'il faut régler une trentaine de boutons pour décrire complètement le monde qui nous entoure. Le point crucial est que certains de ces boutons métaphoriques doivent être réglés très précisément, sinon l'univers serait stérile.

Exemple : les neutrons sont à peine plus lourds que les protons. Si c'était l'inverse, les atomes ne pourraient pas exister, car tous les protons de l'univers se seraient désintégrés en neutrons peu après le big bang. Pas de protons, donc pas de noyaux atomiques et pas d'atomes. Pas d'atomes, pas de chimie, pas de vie. Comme la bouillie du bébé ours dans l'histoire de Boucle d'or, l'univers apparait comme tout à fait propice à la vie.

Auteur: Davies Paul Charles William

Info:

[ réglage fin ] [ théisme ] [ sérendipité ] [ Éternel ] [ anthropique limitation ]

pesanteur

Bien que la gravité soit de loin la force la plus faible de la nature, son action rampante et cumulative détermine le sort ultime non seulement des objets astronomiques individuels, mais aussi du cosmos tout entier. La même attraction impitoyable qui écrase une étoile semble opérer à une échelle beaucoup plus grande sur l'univers dans son ensemble.

Auteur: Davies Paul Charles William

Info: Les trois dernières minutes (1994).

[ gravitons ]

science physique

Jusqu'à présent, les théories physiques ont été considérées comme de simples modèles décrivant approximativement la réalité de la nature. Au fur et à mesure que les modèles s'améliorent, l'adéquation entre la théorie et la réalité se rapproche. Certains physiciens affirment aujourd'hui que la supergravité est la réalité, que le modèle et le monde réel sont en parfait accord sur le plan mathématique. 

Auteur: Davies Paul Charles William

Info: Superforce (1984, 1985), 149. *théorie du champ de Maxwell qui combine la supersymétrie et la relativité générale. Les théories de supergravité possèdent une super-symétrie locale, c'est-à-dire qu'elles sont invariantes par une transformation de supersymétrie dont les paramètres dépendent de la position dans l'espace.

[ unifiée ]

cause première

Wheeler espère que nous pourrons découvrir, dans le contexte de la physique, un principe qui permettra à l'univers de naître "de lui-même". Dans sa recherche d'une telle théorie, il remarque : "Aucun principe directeur ne semble plus puissant que l'exigence de fournir à l'univers un moyen de naître". Wheeler compare cet univers "auto-causant" à un circuit électronique auto-excité qui se déclenche de lui-même.

Auteur: Davies Paul Charles William

Info: God and the New Physics (1984), 39. Citation de Wheeler citée en bas de page "From the Black Hole", dans H. Woolf (Ed.), Some Strangeness in the Proportion (1980).

[ besoin de conclure ]

question

On pourrait s'attendre à ce qu'une vie intelligente et des communautés technologiques soient apparues dans l'univers il y a des milliards d'années. Étant donné que la société humaine n'a que quelques milliers d'années et que la société technologique humaine n'a que quelques siècles, on ne peut même pas imaginer la nature d'une communauté ayant des millions, voire des milliards d'années de progrès technologique et social. ... Que ferions-nous d'une communauté technologique vieille d'un milliard d'années ?

Auteur: Davies Paul Charles William

Info: Are We Alone ? (1995), 48.

[ extraterrestres ] [ décalage ] [ discordance ]

intelligence artificielle

Le domaine en plein essor de l'informatique a modifié notre vision du monde physique, qui n'est plus un ensemble de particules matérielles en interaction, mais un réseau bouillonnant d'informations. Dans cette vision de la nature, les lois de la physique sont une forme de logiciel, ou d'algorithme, tandis que le monde matériel - le hardware - joue le rôle d'un gigantesque ordinateur. 

Auteur: Davies Paul Charles William

Info: Laying Down the Laws", New Scientist. Dans Clifford A. Pickover, Archimedes to Hawking : Laws of Science and the Great Minds Behind Them (2008), 183.

[ outil perspectiviste ] [ gnose anthropique ]

optimisme

D'une certaine manière, je ne ne ressens aucune détresse due au fait que l'ordre humain tend à voiler toutes nos interactions avec l'univers, car le voile est translucide, quelle que soit la solidité de sa texture.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info:

[ dépassement anthropique ]

monade miroir

Un organisme étant inséparable de son environnement, toute personne qui tente de comprendre la répartition d'un organisme doit garder constamment à l'esprit que l'objet étudié n'est ni une peau empaillée, ni un spécimen saumuré, ni un point sur une carte. Ce n'est même pas l'organisme vivant que l'on tient dans sa main, que l'on met en cage dans un laboratoire ou que l'on observe sur le terrain. Il s'agit d'une interaction complexe entre un système physico-chimique autonome et l'environnement. Un corollaire évident est que pour connaître l'organisme, il est nécessaire de connaître son environnement.

Auteur: Bartholomew George Adelbert

Info: "The role of physiology in the distribution of terrestrial vertebrates", recueilli dans C.L. Hubbs (ed.), Zoogeography : Publ. 51 (1958), 83.

[ indissociable ]

solipsisme

La théorie quantique révèle donc l'unité fondamentale de l'univers. Elle montre que nous ne pouvons pas décomposer le monde en petites unités indépendantes. À mesure que nous pénétrons dans la matière, la nature ne nous montre pas de "blocs de construction" isolés, mais apparaît plutôt comme un réseau compliqué de relations entre les différentes parties du tout. Ces relations incluent toujours l'observateur d'une manière essentielle. L'observateur humain constitue le dernier maillon de la chaîne des processus d'observation, et les propriétés de tout objet atomique ne peuvent être comprises qu'en termes d'interaction de l'objet avec l'observateur.

Auteur: Fritjof Capra

Info: Le Tao de la physique (1975), 68.

[ anthropique ] [ sciences ]