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prospective

Je suis immortelle comme tout le monde,
Les réseaux sociaux et le stockage de nos informations personnelles sont le début d'un clonage de l'esprit qui débouchera dans un avenir certain vers une duplication de notre personnalité. Qui dit personnalité dit problèmes, et très bientôt aussi, tout un écosystème naîtra de cette réalité. Nos clones auront besoin de cyber-psychiatres, et de cyber-avocats, pour vivre pleinement. Ayant vécu un drame personnel, je travaille, depuis plusieurs années sur un prototype de robot, Bina48, une amante virtuelle dont la puissance de calcul et la mémoire sont inédites. On en est au point où Bina48 peut soutenir une véritable conversation... Et elle a déjà quelques idées de romans.
Nous allons vers la création de substituts corporels que permettront bientôt les avancées médicales. Bientôt nous aurons des imprimantes 3D organiques, qui nous permettront d'être autonomes, et de remplacer nous même les organes déficients. Ma société, United Therapeutics Corp, à déjà commencé à obtenir des résultats dans ce domaine, en créant à partir d'organes génétiquement modifiés de porc un matériel génétique artificiel compatible avec le corps humain.

Auteur: Rothblatt Martha

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[ informatique ] [ robot ]

 

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dernières paroles

14h moins 9 de mon horloge, je prends quatorze pilules de 0,25 de quinine pour avoir la tête bien lourde. Un verre d'eau pour l'avaler.... ...Je te fais légataire testamentaire de mes oeuvres. Je te passe le flambeau, tiens le bien haut. Tu me reprocheras cette mort, mais le Galiléen, lui aussi, a choisi un genre de suicide... 14h 37. L'effet de la quinine commence. Bientôt, dans un verre, un peu sucré, plus de dix grammes de cyanure de potassium... Toute ma pensée entoure tendrement les miens... Mary, aie un métier, le plus difficile te servirait encore le mieux. Apprends et saches bien tailler et coudre pour les femmes. Bientôt t'arrivera le livre-prospectus de l'Ecole de couture. Inscris-toi pour des cours complets. 15h moins 9, ça sonne, ça sonne,... Fermer les yeux pour voir Voahangy et commencer les adieux silencieux aux chers vivants. J'embrasse l'album familial... j'envoie un baiser aux livres de Baudelaire que j'ai dans l'autre chambre. 15h 02, je vais boire, c'est bu... Mary. Enfants. A vous mes pensées, les dernières,... j'avale un peu de sucre. Je suffoque. Je vais m'étendre...

Auteur: Rabearivelo Jean-Joseph

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[ suicide ]

 

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volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couchant

La nuit tombe de bonne heure, en septembre, au bord de la mer blanche, le crépuscule est bref, les nuits d'un noir d'ardoise, froides. Parfois, avant de se coucher, le soleil s'arrache aux nuages, jette un dernier rayon expirant sur la mer, la côte vallonnée, envoie un reflet jaune dans les petites fenêtres des hautes isbas, puis rougit aussitôt, s'aplatit et disparaît dans les flots.
Une bande crépusculaire d'un rouge sombre diffuse un éclat mat, le ciel haut et froid irradie une lumière faible, vacillante, tandis que la terre, les isbas du village, les pentes avec leurs pâtures bordées d'un hérissement de forêts aux petits arbres rabougris, tout, sombre dans l'obscurité et seules, près des bureaux, répondent à la chute du jour des billes de bois fraîchement écorcées et luisent des copeaux gras qui craquent sous le pied.
Quelques petits feux de bois vont s'allumer sur le rivage, tout près de l'eau : ce sont des gamins qui, assis à croupetons, se font rôtir des pommes de terre. Puis les fenêtres s'éclaireront... Mais bientôt tout s'éteindra, feux et lumières, et le village sombrera dans un long sommeil d'automne.

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La belle Vie, MARTHA L'ANCIENNE, I

[ littérature ]

 

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fondu-enchaîné

Ici, la forêt s'étendait plus loin ; mais plus on avançait, plus les arbres étaient rudimentaires, pour finir par ne plus ressembler du tout à des arbres. Bientôt ils devinrent approximatifs, à peine une vague idée de ce que doit être un arbre : un tronc gris-brun en bas, et, en haut, un barbouillage verdâtre tenant lieu de feuilles. Peut-être que l'autre mère ne s'intéressait-elle pas beaucoup aux arbres ; ou alors, elle ne s'était pas donné la peine de façonner correctement cette partie de la propriété parce que personne ne s'était jamais aventuré aussi loin. Coraline continua à marcher. Alors la brume apparut. Ce n'était pas une brume humide, comme la brume ou le brouillard normaux. Et elle n'était ni tiède ni froide. En fait, Coraline avait la sensation d'avancer dans le néant. "Je suis une exploratrice, songea-t-elle. Et il faut que je m'en aille d'ici par tous les moyens. Alors je continue à avancer." Autour d'elle il n'y avait plus qu'un vaste rien du tout, comme une feuille de papier vierge ou une très, très grande pièce vide toute blanche. Ni température, ni odeur, ni texture, ni goût - rien.

Auteur: Gaiman Neil

Info: Coraline

[ rêve ] [ onirisme ] [ littérature ]

 

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tours du destin

Un vieillard craintif avait un fils unique plein de courage et passionné pour la chasse ; il le vit en songe périr sous la griffe d’un lion. Craignant que le songe ne fût véritable et ne se réalisât, il fit aménager un appartement élevé et magnifique, et il y garda son fils. Il avait fait peindre, pour le distraire, des animaux de toute sorte, parmi lesquels figurait aussi un lion. Mais la vue de toutes ces peintures ne faisait qu’augmenter l’ennui du jeune homme. Un jour s’approchant du lion : "Mauvaise bête, s’écria-t-il, c’est à cause de toi et du songe menteur de mon père qu’on m’a enfermé dans cette prison pour femmes. Que pourrais-je bien te faire ?" A ces mots, il asséna sa main sur le mur, pour crever l’œil du lion. Mais une pointe s’enfonça sous son ongle et lui causa une douleur aiguë et une inflammation qui aboutit à une tumeur. La fièvre s’étant allumée là-dessus le fit bientôt passer de vie à trépas. Le lion, pour n’être qu’un lion en peinture, n’en tua pas moins le jeune homme, à qui l’artifice de son père ne servit de rien.

Auteur: Ésope

Info: Fable "Le fils et le lion peint"

[ oracle ] [ ironie ] [ rêve ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fin de nuit

La lune descendait lentement, en beauté, elle s'enfonçait dans les profondeurs de l'horizon, et de longues ombres voilées glissaient dans le ciel, au  travers desquelles apparaissaient les étoiles. Bientôt, cependant, elles se mirent à pâlirent elles aussi devant une splendeur à l'est, et l'aube s'annonça dans le bleu naissant du ciel. La mer devint de plus en plus calme, aussi calme que la douce brume qui couvrait son sein et dissimulait ses troubles, tout comme dans notre vie tumultueuse les couronnes éphémères du sommeil recouvrent l'âme meurtrie et lui font oublier son chagrin. Les anges de l'Aurore s'élancèrent de l'orient à l'occident, d'une mer à l'autre, d'un sommet à l'autre, répandant la lumière sur leur poitrine et sur leurs ailes. Ils sortaient des ténèbres, parfaits, glorieux, et avançaient sur la mer calme, sur la basse côte, sur les marais au-delà, et sur les montagnes au-dessus ; sur ceux qui dormaient en paix et sur ceux qui se réveillaient dans la peine ; sur les méchants et les bons ; sur les vivants et sur les morts ; sur le vaste monde et sur tout ce qui y respire ou y a respiré.

Auteur: Haggard Henry Rider

Info: She: A History of Adventure

[ épique ] [ matin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Ainsi dès 1807, il était notoire que les sources dont allaient bientôt s'inspirer l'imprimeur de Boulaq étaient des plus suspectes. Nombre de lecteurs arabes cultivés, qui ont lu comme tout le monde Les Mille Et Une Nuits dans l'édition de Boulaq, sont aujourd'hui au fait de ces insuffisances. Mais le respect de la prétendue bienséance et le poids du dogmatisme religieux empêchent d'y rien changer. La presse internationale, au mois de mai 1985, a fait état de la diffusion au Caire d'une nouvelle édition des Nuits, mieux en conformité, semblerait-il, avec la leçon de manuscrits originaux (nous n'en savons pas davantage, n'ayant pas réussi à mettre la main dessus). Mais une fois de plus les religieux veillaient, qui ont obtenu pas décision de justice que ladite édition fût saisie et détruite, de peur de mettre en péril l'image sourcilleuse que l'Islam actuel entend donner de lui au vaste monde. Nous doutons fort que de tels autodafés servent en quoi que ce soit la religion du Prophète. Ils témoignent en tout cas, a contrario, de la belle santé d'une oeuvre qui, après sept siècles, fait encore trembler les cagots et le pouvoir qui les protège.

Auteur: Khawam René R.

Info: Introduction à sa traduction des Mille Et Une Nuits, 19 juin 1986

[ musulman ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. Plus bas!
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race -petite et faible quand nos pères l'ont rencontré pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la Terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: 1875

[ usa ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. '
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: sagesse amérindienne

[ USA ]

 

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