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pari pascalien

Oui, mais il faut parier. Cela n’est pas volontaire : vous êtes embarqué. Lequel prendrez-vous donc ? Voyons. Puisqu’il faut choisir, voyons ce qui vous intéresse le moins. Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l’erreur et la misère. Votre raison n’est pas plus blessée, en choisissant l’un que l’autre, puisqu’il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 233-418

[ enjeu ] [ décision raisonnable ] [ christianisme ] [ risques-bénéfices ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

désocialisation

Trouver un nouveau travail est, surtout en hiver, très difficile, sinon impossible. Cela va encore les premières semaines. Il reçoit l'indemnité de chômage des caisses de son syndicat, et se débrouille tant bien que mal. Cependant, une fois le dernier denier, et le dernier pfennig dépensés, quand la caisse de chômage, à la longue, cesse de payer le secours, la grande misère arrive. Il traîne maintenant, ça et là, affamé il vend ou met en gage ce qui lui reste ; il arrive ainsi, dans son costume et dans ses fréquentations, à une déchéance complète du corps et de l'esprit. Qu'il n'ait plus maintenant de logement et que cela arrive en hiver, comme c'est souvent le cas, et sa détresse est complète.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ SDF ] [ déchéance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Prenez n’importe lequel des dirigeants socialistes ; de quel genre d’hommes s’agit-il ? De maigrichons échevelés qui passent leur temps dans des mansardes à écrire des thèses sur l’amélioration du monde ! De braves gens, bien sûr, mais incapables de parler d’autre chose que de Karl Marx. Et lui aussi, ne faisait que rédiger dans sa tête la fin de la misère dans le monde –théorie donc. Son cerveau a emmagasiné tout ce qu’on peut rêver dans ce domaine. Alors il prend sa plume et il noircit page après page, sort des chiffres, prend aux riches pour donner aux pauvres, distribue des fortunes, bouleverse l’économie mondiale et déverse des milliards sur les misérables qui s’en étonnent ; et tout cela scientifiquement, théoriquement !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Mystères

[ collectivisme hors-sol ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

défouloirs

Jadis, dans les latrines, on pouvait lire sur les murs des graffitis dans lesquels s'exprimait toute la misère sexuelle du monde. Pas besoin d'une sociologie très appuyée pour saisir ce qui travaille l'âme du quidam au moment de sacrifier aux nécessités des sphincters : on se vide, on se lâche, on éclabousse avec les remugles de son animalité et l'on grave ses cogitations dans le marbre d'une porte en bois... On a les rostres qu'on peut ! Aujourd'hui, cette fonction a quitté les toilettes publiques, désormais entretenues comme un bloc opératoire, pour rejoindre des lieux guère plus recommandables : les commentaires postés au pied des articles sur les sites Internet. C'est en effet là qu'on trouve l'équivalent des littératures de vespasiennes d'hier.

Auteur: Onfray Michel

Info: Littératures de vespasiennes, le Monde du 18.04.10

[ analogie ] [ soupape ] [ réseaux sociaux ]

 

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modestie

Je compris par la suite que la vraie frontière qui isolait les nantis du reste de la population n'était pas celle des biens. C'était une frontière immatérielle qui séparait ceux pour qui l'avenir apparaissait sous la forme de chemins ascendants et variés parmi lesquels il suffisait de choisir et ceux qui n'envisageaient les temps à venir que comme la continuation de la méchante ornière à laquelle rien ne semblait pouvoir les arracher. Le principal handicap des gens modestes est précisément la modestie qui les prive d'une juste évaluation de leurs aptitudes et qui, en les empêchant de se projeter dans l'avenir, étouffe toute ambition. Il n'est rien de pire que ces frontières invisibles qui sont à l'intérieur de nous-mêmes et qui bornent l'horizon.

Auteur: Lindeperg Gérard

Info: Fleurs de givres, Editions : Actes Graphiques 2001, p. 18

[ misère ] [ simplicité ]

 

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femmes-par-femme

Son regard à elle allait au-delà de moi, vers notre village, vers les hommes du nord qui chargent leurs bateaux d'esclaves en pleurs, vers tous les villages d'Allemagne, d'Angleterre et de France, où les pauvres gens transpirent de l'aube au soir pour que les grands seigneurs puissent se battre entre eux, assiégés dans leurs châteaux et entourés de leurs manants affamés en train de manger des souris et des rats, parfois même se dévorant les uns les autres, les mères qui pleurent pour leurs petits, et, au-delà de ceci, vers le monde entier même, avec toutes ses batailles qui semblaient si grandes, avec la misère et la cupidité et la peur, la jalousie et la haine des gens les uns pour les autres.

Auteur: Russ Joanna

Info: Souls 1982

[ accablement ] [ abattement ] [ tristesse ]

 

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asile

Nous avons ouvert la porte. Ils étaient tous là. René et Pepe, les deux débiles mentaux ; Hilda, la vieille décatie qui urine continuellement dans ses robes ; Pino, un homme gris et silencieux qui fixe l'horizon ; Reyes, un vieux borgne dont l'oeil de verre suppure sans cesse un liquide jaunâtre ; Ida, la grande dame déchue ; Louie, un yankee vigoureux au teint olivâtre qui hurle sans arrêt comme un loup pris dans la folie ; Pedro, un vieil indien, peut-être péruvien, témoin silencieux de la méchanceté du monde ; Tato, l'homosexuel ; Napoléon, le nain ; et Castano, un vieillard de quatre-vingt-dix ans qui sait seulement crier : "Je veux mourir ! Je veux mourir ! Je veux mourir !"

Auteur: Rosales Guillermo

Info: Mon ange

[ bestiaire ] [ misère ]

 

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cycles

Toutes les affaires humaines reposent sur des probabilités, et la même chose est vraie partout. Si l'homme était immortel, ce serait avec la certitude qu'un jour tout ce en quoi il a cru se montrerait faux, ce qui le conduirait probablement à une misère définitive et sans espoir. Il s'effondrerait, enfin, comme toute grande fortune, comme toute dynastie ou toute civilisation. Au lieu de cela, nous avons la mort.
Mais ce qui, sans la mort, arriverait à tout homme, avec la mort arrivera à quelques uns... Il me semble que nous sommes poussés vers ça, que la logique exige de manière inexorable que nos intérêts ne soient pas limités. Ils ne doivent pas être restreints à notre propre destin, mais embrasser toute la communauté.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Philosophical Writings

[ éternel retour ] [ réincarnés amnésiques ] [ grégaire ] [ postérité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

misère

[...] Sur le trottoir visqueux et humide de crachats, ils ramassaient des morceaux de pelures d'oranges et de pommes, des queues de grappes de raisins, et les mangeaient. Ils faisaient craquer entre leurs dents les noyaux de reines-claudes pour en faire sortir l'amande. Ils ramassaient des miettes de pain de la grosseur d'un pois, et de trognons de pommes si noirs et si sales qu'ils n'en avaient même plus l'apparence. Et ces deux hommes portaient à leur bouche toutes ces choses repoussantes, les mâchaient et les avalaient. Et cela, entre six et sept heures, dans cette soirée du 20 août de l'an de grâce 1902, dans le coeur de l'empire le plus vaste et le plus puissant que le monde ait jamais connu.

Auteur: London Jack

Info: Le Peuple de l'abîme, Page 78

[ ville ] [ british ]

 

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morale

Je dirai une chose qui doit te permettre d'apprécier notre moralité : tu ne trouveras guère personne à qui il soit possible de vivre à portes ouvertes. Ce n'est pas l'orgueil, c'est notre conscience alarmée qui s'est fait du portier une barrière. Voilà comme nous vivons ! Etre vu à l'improviste, c'est se faire prendre sur le fait. Pourtant à quoi bon s'enfermer, éviter les yeux et les oreilles ? Une bonne conscience appelle la foule en garant ; une mauvaise est en proie, jusque dans la solitude, à l'angoisse et au tourment. Si tes actions sont honnêtes, que tout le monde les sache ; vicieuses, qu'importe que nul ne les connaisse, puisque, toi, tu les connais ? Ah ! quelle est ta misère, si tu méprises ce témoin.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius, Robert Laffont, Bouquins 1993 Lettre 43-4 p.698

[ conscience ]

 

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