Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 497
Temps de recherche: 0.0462s

enfance

"A l'âge de quinze ans, dans mon village, quand le soleil brûlait et que les oiseaux chantaient les chansons du paradis, je rêvais de Dieu. Mon âme se projetait au loin... Plus d'une fois j'ai rêvé... et pleuré, sans savoir d'où venaient ces larmes. Ainsi passa ma jeunesse. Dans une sorte de contemplation, dans une sorte de rêve. Plus tard, quand la vie me heurtait, je courais me réfugier dans un coin pour prier en secret." Pourtant à l'aube de sa vie d'adulte, Raspoutine trouvait un exutoire non dans un élan romantique, mais dans la débauche, les bagarres et l'alcool : "J'étais insatisfait. Il y avait plein de choses auxquelles je ne trouvais pas de réponses, alors j'ai commencé à boire".

Auteur: Raspoutine Grégory Efimovitch

Info: interview au journal Temps nouveau en 1911, sur ses années de jeunesse, in Fédorovski Vladimir, Le roman de Raspoutine

[ adulte ] [ alcool ] [ fuite ] [ poivrot ]

 

Commentaires: 0

seventies

Je sais que cette année-là [1975] j'ai dû voir au cinéma pas loin de douze fois le 'Rocky Horror Picture Show', de Jim Sharman, et au moins autant 'Phantom of Paradise', de Brian de Palma. Je me souviens qu'on dansait des slows sur 'Angie', des Rolling Stones, et sur 'L'été indien', de Joe Dassin. On se moquait du tube 'J'ai encore rêvé d'elle', par le groupe 'Il était une fois', surtout à cause du refrain qui disait "Je l'ai rêvée si fort que les draps s'en souviennent", même si la nature de ce souvenir n'était pas tout à fait claire pour moi frère de dix ans - ni pour moi, d'ailleurs*, mais il aurait fallu me torturer pour que je le reconnaisse.

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 26, *treize ans

[ adolescence ] [ Gaule ]

 

Commentaires: 0

anima-animus

Dans certains mariages, on rencontre effectivement des convergences marquées, au point que l'époux et l'épouse sont convaincus qu'ils ont la même psychologie : en toute naïveté, ils projettent sur l'autre leur propre psychologie, convaincus que ce qui fait plaisir à l'un fera nécessairement plaisir à l'autre - et au diable, les conséquences si ce n'est pas le cas. Ainsi, remontant aux origines, cette idée d'un être unique et parfait continue d'exister dans la mise en avant du mariage comme un état forcément idéal, qui accomplit l'homme parfait. C'est pourquoi les romans classiques s'achèvent lorsque le héros et l'héroïne se retrouvent enfin, l'état idéal est atteint, le paradis commence, et le temps peut s'arrêter. C'est encore le bon vieux mythe de l'être parfait.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ couple ] [ projection ] [ concordance des illusions ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

monde jungle

Car le monde des adultes, c'est pas la sortie du dimanche, c'est un monde balisé, fiché, piégé aux carrefours, avec des gendarmes pour contrôler ; sans ça où irions-nous ? Vous croyiez comme ça que vous alliez tous les deux aller et venir sur la terre sans coordonnées, sans papiers, sans étiquette ni étoile jaune ? Comme des sauvages ! Mais le temps des sauvages est passé. Il dure l'espace d'une révolution. Après vient le temps des lois, du bakchich, des balises sur les routes, le temps des papiers d'identité et du brouet noir. Parce que le paradis, il y a ceux qui le cherchent et ceux qui y sont arrivés, et ce ne sont jamais les mêmes ... et les arrivés sont toujours des arrivistes.

Auteur: Mammeri Mouloud

Info: La traversée

[ pouvoir ] [ compromission ] [ ordre ] [ jeunesse naïve ]

 

Commentaires: 0

gamines

Les seules à l’émouvoir un peu, ce sont les petites qui passent, en sortant du primaire, en bande de moineaux. Quand elle les voit sautiller comme ça, pattes maigres et torses plats, Maud se souvient de son enfance comme un paradis perdu. Le goût des BN à quatre heures, qu’elle commençait à manger par les coins, en regardant les dessins animés. L’odeur particulière de la gomme au fond de la trousse, celle des fraises Tagada. Les jeux dans la cour de récré, les amitiés exclusives, jalouses. Les vacances, si longues. Les cadeaux de Noël, mal cachés dans l’armoire, cent fois palpés d’un doigt léger, inquisiteur. Les tours de vélo sur le parking, entre copines, aux soirs d’été. Elle se souvient sans conviction, sans certitude.

Auteur: Roger Marie-Sabine

Info: Un simple viol

[ enfance ] [ nostalgie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

universel

L'intellect n'est pas seulement un "idéal" ou un "rêve" métaphysique, il n'est pas seulement l'apanage de quelque "champion" de la connaissance, mais il est en chaque homme, qu'il en ait conscience ou non, témoignant en chacun de la même et unique Lumière transcendante. Voilà ce que nous appelons un réalisme de l'intelligence. Ainsi les expériences cognitives les plus modestes (au moins en apparence) ou réputées les plus naïves sont remises à leur place et honorées comme il convient, dès lors qu'elles sont des perceptions de la vérité. Il y a chez Schuon une approbation seigneuriale des expressions les plus simples de la foi, ou même seulement des formes élémentaires de l'existence humaine, une façon métaphysique de les saluer, qui les restitue à leur dignité paradisiaque.

Auteur: Borella Jean

Info: Frithjof Schuon ou la sainteté de l'intelligence

[ intuition intellectuelle ] [ possibilité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

eau

Il pleuvait ici d'une autre façon qu'à Bergen. Dans le Vestland, la pluie se présente sous la forme d'une engueulade démesurée ou de douces caresses sur la peau, d'une douche d'abondance venue d'endroits paradisiaques, quelque part au-dessus des nuages. Ici, elle entaillait la peau comme des lames de rasoir usées, elle dessinait des lignes gelées sur votre visage et vous picotait comme après une attaque aux gaz lacrymogènes. Il y avait quelque chose de maladroit et de franchement grossier dans la façon dont il pleuvait à Oslo : on aurait pu croire que les dieux de la météo, se refusant à admettre qu'ils laissaient aussi de temps à autre tomber quelques gouttes sur la capitale, ne le faisaient donc que de façon précipitée et brutale.

Auteur: Staalesen Gunnar

Info: Les chiens enterrés ne mordent pas : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

sexualité plaisir

La dépense de l'esprit dans un honteux gaspillage :
Voilà ce qu'est, en actes, la luxure jusqu'à que ce que cette action, par luxure,
Devienne parjure, meurtrière, sanglante, honteuse,
Sauvage, extrême, rude, cruelle indigne de confiance,
Appréciée immédiatement et immédiatement méprisée
Recherchée plus que de raison, mauvaise sitôt obtenue,
Détestée plus que de raison, comme un appât avalé
Délibérément déposé, pour rendre fou celui qui le prend ;
Fou dans sa poursuite, fou dans sa possession,
Extrêmement furieux, avant, pendant, après.
Recherchée comme une bénédiction, elle est, une fois obtenue, le pire malheur,
Envisagée comme une joie, elle se révèle une illusion,
Tout cela le monde le sait bien, mais personne ne le sait assez
Pour fuir le paradis qui mène les hommes à cet enfer.

Auteur: Lanier Emilia Aemilia Lanyer

Info: Salve Deus Rex Judaeorum (1611). Sonnet 129

[ dénigrée ] [ poème ] [ volupté charnelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bassesse

Mammon, le moins élevé des esprits tombés du ciel, car dans le ciel même ses regards et ses pensées étaient toujours dirigés en bas ; admirant plus la richesse du pavé du ciel où les pas foulent l’or, que toute chose divine ou sacrée dont on jouit dans la vision béatifique. Par lui d’abord, les hommes aussi, et par ses suggestions enseignées, saccagèrent le centre de la terre, et avec des mains impies pillèrent les entrailles de leur mère, pour des trésors qu’il vaudrait mieux cacher. Bientôt la bande de Mammon eut ouvert une large blessure dans la montagne, et extrait de ses flancs des côtes d’or. Personne ne doit s’étonner si les richesses croissent dans l’Enfer ; ce sol est le plus convenable au précieux poison.

Auteur: Milton John

Info: Le paradis perdu

[ vénalité ] [ mythe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

Commentaires: 0