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repli narcissique

Et pourtant, de nombreux ex-radicaux ont eux-mêmes embrassé la sensibilité thérapeutique dans les années 1970. Rennie Davis abandonne le radicalisme politique pour suivre Maharaj Ji, le gourou adolescent. Abbie Hoffman, l’ancien chef des Yippies, décide qu’il est plus important de rassembler ses esprits que de mouvoir les multitudes. Son associé d’antan, Jerry Rubin, lorsqu’il atteignit l’âge terrible de trente ans, se trouva confronté à ses peurs et à ses anxiétés secrètes ; il déménagea alors de New York à San Francisco, et se mit à acheter – avec des revenus apparemment inépuisables – tous les produits offerts par les supermarchés spirituels de la côte Ouest. […]

Dans ses mémoires, modestement intitulées Grandir à trente-sept ans, Rubin témoigne des effets salutaires du régime thérapeutique. Après avoir négligé son corps pendant des années, il se donna "la permission d’être en bonne santé", et perdit rapidement quinze kilos. Nourriture diététique, jogging, yoga, saunas, chiropraxie, acupuncture lui donnèrent l’impression, à trente-sept ans, "d’en avoir vingt-cinq". Sur le plan spirituel, ses progrès se révélèrent tout aussi satisfaisants et indolores. Abandonnant son armure protectrice, son sexisme, sa "manie de l’amour", il apprit "à s’aimer suffisamment soi-même pour n’avoir pas besoin d’un autre pour se rendre heureux", et parvint à comprendre que sa politique révolutionnaire cachait un "conditionnement puritain" qui provoquait parfois en lui un certain malaise, à cause de sa célébrité et des avantages monétaires qu’elle lui valait. C’est apparemment sans efforts psychiques épuisants que Rubin a réussi à se convaincre « qu’il n’y a pas de mal à "goûter les bienfaits de la vie qu’apporte l’argent". […]

Pourtant, cet "énorme auto examen" donne peu d’indications touchant la compréhension de soi auquel il serait parvenu sur le plan personnel ou collectif. Sa conscience de soi demeure embourbée dans les clichés de la libéralisation des mœurs. Rubin examine "la femme en lui", son besoin de se faire une conception plus tolérante de l’homosexualité et son envie de "faire la paix" avec ses parents, comme si ces lieux communs apportaient des révélations difficilement acquises sur la condition humaine. […]

Comme tant d’anciens radicaux, Rubin n’a fait que substituer des slogans thérapeutiques en vogue aux slogans politiques de naguère, qu’il utilise dans l’un et l’autre cas sans tenir compte de leur signification.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pp. 35-38

[ itinéraire ] [ critique ] [ autosatisfaction ] [ beat generation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

questions

L'homme moderne a cru pouvoir circonscrire le monde en projetant toute son énergie sur lui. Il a dilapidé son âme aux quatre coins de la terre, voulant tout voir d'elle et se faire payer de retour en l'exploitant. La conscience objective du monde extérieur voudrait nous faire croire qu'à son image, il n'existe qu'une conscience objective du mode intérieur et qu'à défaut de la penser, nous devrions l'exploiter. Comment peut-on se laisser persuader par une idée qui dénie outrageusement nos intuitions les plus évidentes ? Comment arrivons-nous à croire que notre pensée ne peut être que consciente ? Que faisons-nous de l'évidence de nos rêves et des expériences psychiques singulières ou extraordinaires comme celles des E.M.I. ? Par quelle force de persuasion finissons-nous par nous détourner de ces possibles auxquels les messages de l'inconscient nous invitent à nous abandonner ? Pourquoi refusons-nous d'éprouver ces numina et de leur donner une forme, ce qui nous ferait artistes de notre destinée ? Qu'est-ce qui se dissimule derrière les arguments d'autorité affirmant que notre âme n'est qu'une conscience, sinon la terreur face à l'étendue infinie de l'inconscient ? Que craignons-nous en nous-mêmes ? Nous qualifions d'obscurantistes les siècles derniers pour éloigner de nous le souvenir de massacres et de comportements terrifiants et nous brandissons une conscience que l'on imagine raisonnable pour se garder du retour de tels débordements. Mais ce comportement n'est pas celui d'hommes sages qui ont conscience de leurs démons, qui peuvent les identifier et qui restent vigilants lorsque ceux-ci se réveillent, c'est le comportement d'hommes qui refusent de voir leur part sombre, qui la répriment ou la projettent sur d'autres hommes qu'un jour, ils voudront combattre faute d'avoir su s'affronter eux-mêmes. L'inconscient est chargé de tous les maux et pourtant, il est un allié du conscient. De leur dialectique peut se développer un conscient plus fort, plus sûr de son existence, moins suggestible et moins malléable. Par le mythe de l'E.M.I., nous apprenons que le monde extérieur n'est pas tout et qu'il peut être bon de renoncer à nous en faire le maître pour que notre conscient s'abandonne aux messages de l'inconscient, pour qu'il en comprenne les numina. Au lieu que ce soit le destin qui nous attrape, peut-être arriverons-nous à suivre notre destinée à l'endroit où elle souhaite nous conduire.

Auteur: Arcé Alexandra

Info: Expérience de mort imminente : L'approche jungienne

[ rationalisme triomphant ] [ anthropocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Combien d'hommes ai-je entendu dire qu'ils désiraient avoir une femme intelligente dans leur vie.

Je les encourage à y réfléchir.

Les femmes intelligentes prennent des décisions par elles-mêmes, ont des désirs propres et fixent des limites.

Tu ne seras jamais le centre de sa vie parce que celle-ci tourne autour d'elle-même.

Une femme intelligente ne va pas se laisser manipuler ou faire du chantage, elle ne culpabilise pas et assume ses responsabilités.

Les femmes intelligentes questionnent, analysent, disputent, elles ne se contentent pas, elles avancent.

Ces femmes ont eu une vie avant toi et elles savent qu'elles continueront à en avoir une une fois que tu seras parti.

Elle est là pour proposer, pas pour demander la permission.

Ces femmes ne cherchent pas dans le couple un leader à suivre, un papa qui résoudra leur vie ou un fils à sauver.

Elles ne veulent pas te suivre ni tracer la voie de qui que ce soit, elles veulent seulement marcher à tes côtés.

Elles savent que la vie sans violence est un droit, pas un luxe ni un privilège.

Elles expriment aussi bien la colère, la tristesse, la joie et la peur, parce qu’elles savent que la peur ne les rend pas faibles de la même façon que la colère ne les rend pas "masculines".

Ces deux émotions et les autres, toutes ensemble, les rendent humaines. Et c'est tout !

Une femme intelligente est libre parce qu'elle s'est battue pour sa liberté.

Mais ce n'est pas une victime, c'est une survivante.

N'essaie pas de l'enchaîner parce qu'elle saura comment s'échapper.

Souviens-toi qu’elle l'a déjà fait.

La femme intelligente sait que sa valeur ne réside pas dans l'apparence de son corps

ni ce qu’elle fais avec.

Réfléchissez à deux fois avant de la juger sur son âge, sa taille, sa corpulence ou sa sexualité, parce que c'est de la violence émotionnelle et elle le sait.

Donc... avant d'ouvrir la bouche pour dire que tu veux avoir une femme "intelligente" dans ta vie, demande-toi plutôt si toi, tu es vraiment fait pour rentrer dans la sienne."

Auteur: Internet

Info: Attribué à Gabriel Garcia Marquez

[ partenaire féminine ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spiritualité

Imhotep a bouleversé la vie quotidienne égyptienne en introduisant des sciences nouvelles : médecine, architecture, mathématiques et le premier livre religieux, 2500 ans avant la rédaction de la première Bible sous Ptolémée II à Alexandrie. L'homme se découvre alors une âme, deuxième entité qui l'incite à vivre dans le droit chemin, à pratiquer la tolérance, à aimer sa femme et ses enfants et à vivre en conformité avec les lois de la nature en protégeant les espèces... Tous principes de vie en société qui s'appliquent directement à la conscience humaine, à laquelle on offre en contrepartie de cette vie exemplaire la possibilité de renaître après avoir satisfait au jugement de son âme à un nouveau état plus glorieux et moins fragile que celui de l'existence temporaire terrestre et d'entrer de plein pied (comme les dieux) dans la vie éternelle. Le contrôle probatoire de l'âme sera supervisé (symboliquement) par ; la déesse Mâat (de la vérité), le dieu Thot de la Sagesse et des Ecritures et le grand juge Osiris lequel prononcera soit l'admission au Paradis, soit l'anéantissement de l'âme qui sera alors dévorée par un étrange animal composite pour le punir de son inconduite et de ses mauvaises actions commises durant sa vie sur Terre. Il n'y a que peu d'images représentant Imhotep en tant que 1er Ministre égyptien de la 3e dynastie, car malgré tous les titres d'honneur et tous les pouvoirs que lui a conféré le Roi Djoser(Djeser) pour mener à bien ses réformes, le Grand Vizir a toujours refusé d' être honoré comme un dieu. Il reste fils de Ptah (un personnage momifié aux origines inconnues) et serviteur du roi et grand Dieu Invisible Atoum. Il gouvernera l'Egypte à partir de Memphis, capitale administrative entourée de hautes murailles blanches pour assurer sa sécurité) ville située à la jointure des deux royaumes : celui du sud et celui du Nord (Moyenne et Haute Egypte). Pour plusieurs millénaires la seule image que nous avons de lui est celle d'un modeste scribe assis dans le plus simple apparat, sans bijou, ni vêtement de luxe, avec un rouleau de papyrus ouvert sur ses genoux qu'il tient entre ses deux mains. Le peuple le considérera durant trois millénaires (jusqu'à l'avènement du christianisme en tant que religion d'Etat) comme l'exemple à suivre et comme une divinité faisant le lien entre le ciel et la terre, capable de réaliser des miracles...

Auteur: Gardiner Alan H.

Info: Internet. Imhotep, grand chancelier de basse Egypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis, médecin royal, architecte et chef des principaux corps de construction des grands chantiers ...

[ ancienne Egypte ] [ historique ]

 

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colonialisme

L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.
Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.
Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.
Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.
Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes.

Auteur: Anonyme

Info: Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970, sagesse amérindienne

[ usa ] [ progrès ]

 

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être humain

Dans ce qui va suivre, j'utiliserai la notion de "pédagogie noire" pour désigner cette attitude hautement complexe, le contexte permettant chaque fois de comprendre quel aspect je fais passer au premier plan. Les différents aspects caractéristiques ressortent directement des citations précédentes qui nous enseignent les principes suivants :
1.que les adultes sont les maîtres (et non pas les serviteurs!) de l'enfant encore dépendant ;
2.qu'ils tranchent du bien et du mal comme des dieux ;
3.que leur colère est le produit de leurs propres conflits ;
4.qu'ils en rendent l'enfant responsable ;
5.que les parents ont toujours besoin d'être protégés ;
6.que les sentiments vifs qu'éprouve l'enfant pour son maître constituent un danger ;
7.qu'il faut le plus tôt possible "ôter à l'enfant sa volonté" ;
8.que tout cela doit se faire très tôt de manière à ce que l'enfant "ne s'aperçoivent de rien" et ne puisse pas trahir l'adulte.
***
L'une des méthodes de la "pédagogie noire" consiste également à transmettre dès le départ à l'enfant des informations et des opinions fausses. Ces dernières se transmettent depuis des générations et sont respectueusement reprises à leur compte par les enfants, alors que non seulement leur validité n'est pas prouvée, mais qu'il est prouvé qu'elles sont fausses. Entre autres opinions erronées, on peut citer par exemple les principes selon lesquels ;
1.le sentiment du devoir engendre l'amour ;
2.on peut tuer la haine par des interdits ;
3.les parent méritent a priori le respect en tant que parents ;
4.les enfants ne méritent a priori aucun respect ;
5.l'obéissance rend fort ;
6.un sentiment élevé de sa propre valeur est nuisible ;
7.un faible sentiment de sa propre valeur est nuisible ;
8.les marques de tendresse sont nocives (mièvrerie) ;
9.il ne faut pas céder aux besoins de l'enfant ;
10.la dureté et la froideur sont une bonne préparation à l'existence ;
11.une reconnaissance simulée vaut mieux qu'une sincère absence de reconnaissance ;
12.l'apparence est plus importante que l'être ;
13.les parents ni Dieu ne pourraient supporter la moindre injure ;
14.les corps est quelque chose de sale et de dégoûtant ;
15.la vivacité des sentiments est nuisible ;
16.les parents sont des êtres dénués de pulsions et exempts de toute culpabilité ;
17.les parents ont toujours raison.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien, p. 77

[ dressage ]

 

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anecdote

Soixante-dix-sept ans*. Un sacré long moment à passer seule. Goodis relate l'histoire d'une baleine qui subit depuis au moins une vingtaine d'année cette solitude. Elle chante en effet sur une fréquence de 51.75Hz, soit environ 25Hz au-dessus des autres espèces de baleines (qui chantent en général à une fréquence entre 12Hz et 25Hz). Chaque série d'appel qu'elle produit, une suite de deux à six chants de cinq à six secondes, n'est entendu par aucune des autres baleines.
Goodis reprend un podcast diffusé sur Public Radio, The Dinner Party Download, qui relate cette histoire.
Repérée pour la première fois en 1989 par le Woods Hole Oceanographic Institution, celle qui a depuis été surnommée la "baleine à 52Hz" a été enregistrée depuis régulièrement, grâce à l'utilisation d'"hydrophones", microphones fonctionnant sous l'eau et employés par la marine américaine pour traquer les sous-marins ennemis.
L'équipe du Docteur William A. Watkins, maintenant menée par Mary Ann Daher (tous deux travaillant à l'Institution océanographique de Woods Hole à Cape Cod, Massachussets), est pionnière dans l'enregistrement des mammifères marins. Elle tente depuis plusieurs années d'écouter les conversations des baleines, dont la vie est encore trop peu connue. Personne ne sait exactement d'où vient ce chant si particulier: peut-être une malformation, "peut-être est-elle la dernière d'une espèce, ou membre d'une espèce dont on n'a que des traces fossiles", propose le blogueur Oll Lewis sur Still on the Tracks. Peut-être est-elle une baleine métissée, produit de la reproduction de deux baleines différentes... La liste des espèces est longue, et un tel croisement possible.
On ne sait si c'est une conséquence de son chant hors-norme, mais en plus de n'être pas entendue par les autres baleines elle "n'emprunte pas non plus les routes de migration connues des autres espèces de baleines", ce qui rend d'autant plus difficile la possibilité de la suivre durant une longue période. Grâce aux enregistrements on sait à quel endroit elle se trouvait à un moment donné, mais rien de plus. Il faudrait une dépense considérable de temps et d'énergie pour la pister de manière concrète.
Ainsi elle continue de chanter "hé, je suis là", mais "personne n'est au bout du fil pour répondre", propose Kate Stafford, chercheuse au Laboratoire National des Mammifères Marins à Seattle, Washington.
Les enregistrements de cette baleine solitaire peuvent être écoutés ici. On ne sait toujours pas, pour l'instant, à quoi elle peut ressembler; on ne peut qu'espérer qu'elle trouve un jour un (ou une) compère.

Auteur: Internet

Info: http://www.slate.fr/lien/34873/chant-baleine,*Certaines espèces de baleines peuvent vivre jusqu'à 77 ans

[ animal ] [ isolement ]

 

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industrie du divertissement

Ce sont des Juifs qui ont imaginé la technique perverse des burlesque shows, l'exploitation systématique d'un érotisme que l'on exacerbe avec de diaboliques raffinements sans jamais lui permettre de se satisfaire. Ce sont eux qui ont inventé les taxi girls, cette forme de la traite des blanches plus avilissante que la prostitution. Ce sont eux qui ont multiplié à travers New-York ces gigantesques salles de spectacle dont la monstruosité est la honte de notre époque. À Paris, le Rex de M.Jacques Haïk, avec son plafond badigeonné au bleu d'outremer et piqué d'étoiles, avec ses nymphes de plâtre, ses minarets, ses balcons gothiques et ses pergolas, nous offre un assez bel exemple de ce que peut réaliser Israël lorsqu'il a les coudées franches. Les Juifs de New-York ne sont ni moins ni plus barbares que M.Jacques Haïk, mais comme ils sont beaucoup plus puissants que leurs compatriotes du ghetto de Paris, leur mauvais goût s'étale et s'impose avec plus d'insolence encore. C'est une débauche de colonnades corinthiennes et de gargouilles, d'ornements massifs outrageusement dorés, et de lambris aux couleurs criardes, l'accumulation forcenée de tout ce qu'il ne faut pas faire, de tout ce qu'il faut éviter. Le voyageur qui a visité le Paramount de New-York, ou le Roxy, ou l'Hippodrome, se hâte de conclure que les Américains ne conçoivent que des monstruosités. Ce qui est très injuste. Je ne prétends certes point que les Américains ont dans l'ensemble le goût très sûr. (Ils ont cependant créé en Nouvelle-Angleterre et dans les États du Sud un "style colonial" qui ne manque pas de charme). Mais les fautes de goût les plus visibles, les plus affligeantes que l'on note à New-York et ailleurs (je pense aux castels médiévaux des ploutocrates d'Hollywood) sont d'abord la manifestation de l'esthétique juive triomphante. Les vrais Américains — en ceci comme pour bien d'autres choses — supportent les conséquences de leur méconnaissance du problème juif. Ils se sont laissé asservir et on les tient pour responsables des attentats auxquels se livrent leurs conquérants. On dit également chez nous, pour flétrir l'immonde Paris-Soir des distingués industriels Beghin et Prouvost, qu'il a introduit dans notre presse les mœurs américaines. Américaines ? Allons donc... Il n'y a pas de journaux américains à New-York. Il n'y a que des journaux juifs. Et ceux qui ne le sont pas complètement ont bien été forcés de suivre le mouvement, de copier la formule qui réussit si merveilleusement, de tout sacrifier au scandale, au sensationnel, de fignoler des présentations tapageuses, d'élever à la hauteur d'un art le mépris du lecteur.

Auteur: Cousteau Pierre-Antoine

Info: l'Amérique Juive (1942, 100 p.)

[ laideur ] [ antisémitisme ] [ nouveau monde ] [ presse ] [ colonisation ] [ noyautage ] [ capitalisme ] [ cosmopolitisme ]

 

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cité imaginaire

A Eudoxia, qui s'étend de haut en bas, avec des ruelles sinueuses, des escaliers, des impasses, des taudis, un tapis est conservé sur lequel on peut contempler la véritable forme de la ville. À première vue, rien ne semble moins ressembler à Eudoxia que le dessin du tapis, ordonné en figures symétriques qui répètent leurs motifs le long de lignes droites et circulaires, tissées avec des aiguilles de couleurs vives, dont on peut suivre l'alternance des trames tout au long de la chaîne. Mais si vous vous arrêtez pour le regarder attentivement, vous vous persuadez qu'à chaque détail du tapis correspond une place dans la ville, et que toutes les choses contenues dans la ville sont incluses dans le dessin, disposées selon leurs véritables relations, qui échappent à votre œil distrait par l'agitation du fourmillement de la cohue. Toute la confusion d'Eudoxia, le braiement des mules, les taches de noir de fumée, l'odeur du poisson, c'est ce qui apparaît dans la perspective partielle que vous saisissez ; mais le tapis prouve qu'il existe un point à partir duquel la ville montre ses véritables proportions, le modèle géométrique impliqué dans chacun de ses plus petits détails.

Il est facile de se perdre dans Eudoxia : mais si l'on se concentre pour regarder le tapis, on reconnaît le chemin que l'on cherchait dans un fil cramoisi, indigo ou amarante qui, par un long virage, nous conduit dans une enceinte violette qui est notre véritable point d'arrivée. Chaque habitant d'Eudoxia compare à l'ordre immobile du tapis sa propre image de la ville, sa propre angoisse, et chacun peut trouver caché parmi les arabesques une réponse, l'histoire de sa vie, les tournants du destin.

Un oracle a été interrogé sur la relation mystérieuse entre deux objets aussi différents que le tapis et la ville. L'un des deux objets, - fut la réponse, - a la forme que les dieux ont donnée au ciel étoilé et aux orbites sur lesquelles tournent les mondes ; l'autre en est un reflet approximatif, comme toute œuvre humaine.

Les augures étaient depuis longtemps certains que le dessin harmonieux du tapis était d'origine divine ; c'est dans ce sens que l'oracle a été interprété, sans donner lieu à controverse. Mais de la même manière, on peut tirer la conclusion inverse : que la véritable carte de l'univers est la ville d'Eudoxia telle qu'elle est, une tache qui s'étend sans forme, avec des rues toutes en zigzag, des maisons qui s'effondrent les unes sur les autres dans la poussière, des incendies, des cris dans le noir.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ fractale ] [ reflet solipsiste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

histoire d'amour

Noble espagnole, Inés de Castro 1320 - 1355, émigre au Portugal en 1340 pour suivre Constance de Castille, l'épouse du prince Pierre de Portugal, dont elle est dame de compagnie. Le prince tombe rapidement amoureux fou d'elle, au point de négliger sa femme, ce qui a pour effet de rapprocher du trône les nobles castillans (le propre frère d'Inés devient l'ami et le confident du prince), et de favoriser l'émergence d'un parti dit des Castro à la cour royale portugaise.
Le roi Alphonse IV de Portugal, père de Pierre, désapprouve l'influence d'Inés et de sa famille sur son fils mais décide d'attendre que leur passion s'éteigne d'elle-même. Cette passion restera néanmoins forte et constante, malgré la désapprobation royale. Inés est exilée en Castille.
Après la mort de la princesse Constance en 1345, Inés revient d'exil, pendant que le roi cherche en vain à remarier son fils, celui-ci refusant tout projet d'union matrimoniale. Dans le même temps, le fils légitime de Pierre, (le futur roi Ferdinand Ier) est un garçon chétif et frêle alors que les quatre enfants illégitimes de Pierre et d'Inés prospèrent au désespoir de la noblesse portugaise inquiète de l'influence du parti des Castro sur Pierre.
Après plusieurs tentatives pour séparer le couple, et soucieux de l'éventualité de voir le Prince Pierre prendre parti dans la crise politique castillane, le roi ordonne l'exécution d'Inés. Pêro Coelho, Álvaro Gonçalves et Diogo Lopes Pacheco sont désignés pour cela et partent pour le monastère de Santa Clara à Coimbra, où réside Inés, et la tuent le 7 janvier 1355. À cette nouvelle, Pierre se rebelle contre son père et engage le pays dans une courte guerre civile.
Quelques temps après être devenu roi du Portugal en 1357, Pierre annonce au pays, par la proclamation de Cantanhede qu'il a secrètement épousé Inés, faisant ainsi d'elle la reine de Portugal. La parole du roi, confirmée par quelques témoins de son entourage, est alors, et reste de nos jours, la seule preuve de ce mariage. Toutefois les enfants de cette union s'en trouvent de ce fait reconnus comme légitimes, ce qui peut avoir constitué le motif principal d'une telle proclamation.
Selon la légende, il fait déterrer le corps d'Inés, la fait revêtir d'un manteau de pourpre. Assise sur le trône de la reine, Inés est couronnée et Pierre oblige tous les grands du royaume à lui baiser la main. Il fait poursuivre les trois assassins d'Inés ; deux d'entre eux sont capturés et mis à mort. Les bourreaux leur arrachent le coeur, à l'un par la poitrine et à l'autre par le dos, ils sont ensuite brûlés.

Auteur: Wkipedia

Info:

 

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