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littérature

L'oeil travaille au défrichage des visages, à la découverte des horizons sableux, des cérémonies occultes, alors l'Afrique se réveille et danse avec la poussière. Elle n'est pas seulement un bavardage matinal, une présence soudaine, c'est un cri, un témoignage des origines.
Le rire cache la violence, la vie séduit la mort.
Le désert oblige à l'essentiel, le regard se perd, il n'y a plus aucune frontière à l'imaginaire.
Que l'on ne me dise pas que devant ce spectacle ceux du désert, les ascètes, les ermites hallucinés, les prophètes, n'ont pas été ébranlés par le mirage féminin, par l'ombre brune entre deux dunes, les fesses de sable à l'infini, les seins de silice sous la voûte céleste, et que leurs rêves n'étaient que lumière divine.
Dis-moi qu'ils furent eux aussi frappés par la jouissance
Et qu'au matin, mêlé à la rosée, leur sperme en témoignait.

Auteur: Giraudeau Bernard

Info: Les dames de nage

[ nature ]

 

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dialogue

- C'est absolument passionnant, nous confia-t-il. Hélas, je reconnus bien là le chant de l'érudit, aussi facilement identifiable que le cri de la grive. Le sang de Frank ne fit qu'un tour : répondant aussitôt à l'appel de l'individu de son espèce, il entama la danse rituelle du chercheur et les deux hommes se lancèrent à corps perdu dans une conversation "absolument passionnante" sur les archétypes et les parallèles entre superstitions archaïques et croyances modernes. Je poussai un soupir et jouai des coudes vers le bar. J'en revins bientôt avec une fine à l'eau dans chaque main. Sachant par expérience à quel point il était difficile de détourner l'attention de Frank lorsqu'il était plongé dans ce genre de discussion, je lui pris la main, y plaçai le verre et rabattis ses doigts autour, lui laissant néanmoins la responsabilité de porter son cognac à la bouche.

Auteur: Gabaldon Diana

Info: Outlander, tome 1 : Le Chardon et le Tartan

[ exclusif ] [ homme-par-femme ]

 

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double

Si l’on souhaite maintenir la pratique chamanique, il est important de se transformer régulièrement en son animal afin que celui-ci soit suffisamment satisfait pour rester. Cela implique d’exercer l’animal par la danse, en chantant des chants de l’animal et en reconnaissant les "grands" rêves comme étant des messages de l’esprit gardien. Danser votre animal est une méthode importante pour le satisfaire et le rendre peu enclin à vous quitter. L’esprit gardien animal résidant dans le corps-esprit d’une personne veut avoir la joie d’exister une nouvelle fois sous une forme matérielle. C’est un échange, car la personne acquiert le pouvoir de tout le genre ou l’espèce représenté par cet esprit gardien. Tout comme un humain peut vouloir faire l’expérience de la réalité non ordinaire en devenant chamane, un esprit gardien peut souhaiter faire l’expérience de la réalité ordinaire en entrant dans le corps d’un être humain.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans La voie du chamane, page 117

[ incarnation ] [ métamorphose ] [ nature ] [ sauvage ] [ totem ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Et puis la musique commença.
C'était, se dit Jherek au bout de quelques instants, la musique la plus belle qu'il ait jamais entendue. Elle était profonde, solennelle et très émouvante ; elle laissait deviner des harmonies plus lointaines que celles de l'univers physique, elle esquissait des idéaux et des émotions magnifiques dans leur équilibre, leur intensité et leur humanité ; elle lui fit connaître le désespoir, et il ne désespéra plus, la douleur, et il ne souffrit plus, le cynisme, et il se sentit soulevé sur les ailes de l'espérance ; elle lui montra qu'il était laid et il ne fut plus laid ; elle l'entraîna dans les abîmes les plus profonds du malheur pour l'élever ensuite de plus en plus haut jusqu'à ce qu'enfin son corps, son esprit et ses sentiments se trouvent dans un équilibre parfait et il connut alors une extase incommensurable.

Auteur: Moorcock Michael

Info: Les danseurs de la fin des temps, Tome 2 : Les terres creuses

[ thérapie ]

 

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création

Charlot conçoit l'univers d'ensemble et le traduit par le moyen du cinéma...
(...)
Une architecture essentielle, qui se cherche et se trouve d’un bout à l’autre de la trame autour de qui s’organise le film, en fait une chose fermée et pour ainsi dire circulaire, dont chaque scène est déterminée par la conception de l’ensemble, comme les coupoles parasites tournant autour de la grande coupole centrale, dans les vieilles églises de l’ordre byzantin, où la musique même des sphères semble ordonner leur ronde et disposer l’harmonie continue de leur groupe en mouvement : Une architecture, je dis bien, qui est dans le cerveau de l’homme, et passe avec tant de rigueur dans son geste, quelque désordonné que paraisse ce geste, qu’il s’équilibre toujours, ainsi qu’une danse rythmique, un ballet, autour de l’idée centrale, à la fois douloureuse et comique, où il puise ses motifs.

Auteur: Faure Elie

Info: Cinéma, Chap 1 : Charlot. (Charlie Chaplin)

[ cohérence ] [ septième art ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

auditeur test

- Je suis le vingtième siècle, lut-elle.

Profane s'écarta en roulant sur lui-même et se mit à étudier les dessins du tapis.

Je suis le ragtime et le tango ; la typo sans-sérif, pure géométrie. Je suis le fouet en cheveux de vierge et les entraves astucieusement fignolée d'une  passion décadente. Je suis chaque gare solitaire de chaque capitale d'Europe. Je suis la Rue, les mornes bâtiments gouvernementaux. Le café-dansant, le mannequin automate, le saxophone jazz, postiche de la touriste, faux seins en caoutchouc du travelo, pendulette de voyage qui indique toujours la mauvaise heure et sonne dans des tonalités diverses. Je suis le cadavre de palmier, les souliers vernis du nègre qui danse, la fontaine asséchée en fin de saison touristique. Je suis tous les accessoires de la nuit. 

- Ca vient assez bien.

- Je ne sais pas.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ lecture à haute voix ] [ énumération ] [ identification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mousson

La pluie pendant de longs mois, c'est la Souveraine du Rwanda, bien plus que le roi d'autrefois ou le président d'aujourd'hui, la Pluie, c'est celle qu'on attend, qu'on implore, celle qui décidera de la disette ou de l'abondance, qui sera le bon présage d'un mariage fécond, la première pluie au bout de la saison sèche qui fait danser les enfants qui tendent leurs visages vers le ciel pour accueillir les grosses gouttes tant désirées, la pluie impudique qui met à nu, sous leur pagne mouillé, les formes indécises des toutes jeunes filles, la Maîtresse violente, vétilleuse, capricieuse, celle qui crépite sous la bananeraie comme ceux des quartiers bourbeux de la capitale, celle qui a jeté son filet sur le lac, a effacé la démesure des volcans, qui règne sur les immenses forêts du Congo, qui sont les entrailles de l'Afrique, la Pluie, la Pluie sans fin, jusqu'à l'océan qui l'engendre.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ été ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interrogation

Je pense à la frénésie des américains, quand soudain de la mer, monte leur New-York. C'est la patrie durement conquise, la patrie neuve, à mille mamelles, l'avenir clair, les beaux enfants, la force, l'argent facile, les vieux dansent comme des fous. Tout le monde se confond, s'interpelle. Ici, ce soir de novembre, sur ce bateau triste, pas chauffé, des prostituées modestes parfumées au guignon, des fonctionnaires mal payés et aigris, des pères de famille inquiets et ennemis du risque, des gens qui ont vu leur fortune diminuée de moitié depuis qu'ils ont ont quitté la France; des fumeurs d'opium à la langue amère ; ils sont muets, tendent le dos. Après un mois de traversée, d'amitiés vives et trop de paroles échangées, tout le monde se déteste. 

Sommes-nous devenus les fils les plus âcres de cette race d'Europe que le tigre n'aime pas, à cause de sa chair acide ?

Auteur: Morand Paul

Info: Rien que la terre (1928, 212p., Grasset, les cahiers rouges) p. 195

[ nouveau monde ] [ civilisation ] [ états-unis ] [ déclin ]

 

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torpeur collective

Des radio-je-ne-sais-quoi déversaient une sorte de vomissement musical, comme si tous les dîneurs des restaurants s’étaient mis à rendre de "concert" une sorte de guimauve sans nom, sans sexe et sans âge, musique de limbes, bonne pour faire danser les ombres, au ralenti, sur les prés d’outre-tombe. Il n’y avait aucune poussée vitale ni vers le bien ni vers le mal, dans cette foule où la jeunesse elle-même n’était pas la jeunesse, rien d’instinctif, rien de vigoureux, et seulement rien de naturel dans cette foule aux visages de filles, où les plus mâles des mâles eux-mêmes se tuaient entre eux avec l’arme des femmes : cette masse exsangue, c’est un grouillement de vers blancs dans une feuillée. Tout homme en bonne santé, devant ce spectacle, ne pouvait avoir qu’un cri : ou Jésus-Christ, ou Sardanapale, mais pas ça ! Balzac appelle Paris "un grand chancre" : l’impression était plutôt celle d’un grand mal blanc.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 188

[ vie opératoire ] [ anesthésie générale ] [ muzak ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

L'intelligence, dans la nature, ce n'était qu'une pauvre petite lueur qui devait nous guider dans l'accomplissement des actes quotidiens. Nous lui avons donné, peu à peu, trop d'importance.
Et nous sommes comme serait un homme qui porte une lampe dans un souterrain à la recherche d'un trésor. Soudain, la lampe fume, ou flamboie, ou ronfle, ou crépite. Alors, il s'arrête, il s'assied par terre, il fait monter ou descendre la mèche, il règle des éclairages. Et ce travail l'intéresse tant qu'il a oublié le trésor, qu'il finit par croire que le bonheur c'est de perfectionner une lampe et de faire danser des ombres sur un mur. Et il se contente de ces pauvres joies de lampiste, jusqu'au jour où il voit soudain que sa vie s'est passée à ce jeu puéril... Trop tard ! La mort déjà le tient à la gorge. L'intelligence, c'est la lampe. Le trésor, ce sont les joies de la vie.

Auteur: Pagnol Marcel

Info: Jazz, p.86, Éd. Le Livre de Paris, 1974

[ discernement ]

 

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