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contraception

...à Marrakech, on semble préférer que le viol porte sur un garçon, plutôt que sur une fille. C'est pourquoi je me suis enfui pour sauver ma peau. Mieux vaut pour moi me laisser violer par une vieille plutôt que de violer moi-même une jeune fille, de crainte des conséquences, surtout si l'un des membres de sa famille fait partie des hommes du Makhzen. C'était justement le cas de Kenza, qu'Allah la maudisse au même titre que toutes ces semblables. Les garces, elles n'ont même pas la force de garder leurs cuisses fermées! En un clin d'oeil, elles se laissent aller et deviennent comme la graisse de la terre. Après ça, elles disent en s'écriant: "Misère! Tu l'as fait!". Ensuite on pleure et on se tape les cuisses et les joues avec les mains. Je me rappelle Kenza ce jour-là. Elle n'a pas arrêté de pleurer pendant deux heures... Mon Dieu, j'ai dû par la duite qu'en Europe les filles sont emmenées, à un âge déterminé, au cabinet d'un chirurgien pour être dépucelées. Et ici que font-ils, ces porcs? Ils jettent leurs concitoyens en tôle pour cinq ans, suite à une impulsion partagée. C'est pourquoi les filles ont commencé à se laisser sodomiser, et cette pratique s'est répandue dans le pays.

Auteur: Zaf-Zaf Mohamed

Info: L'oeuf du coq

[ femmes-hommes ]

 

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dépendance

Je crois que l'éphémère est éternel. Il s'agit d'une même chose. On peut faire des choses qui ne durent pas et faire des choses de façon qu'elles durent éternellement, parce que rien ne dure éternellement, et donc c'est exactement pareil. J'avais envie depuis longtemps de faire des bronzes, et je me souviens très bien des raisons qui m'ont incité à faire le premier bronze. C'était une sorte d'acte magique. J'étais dans une phase d'alcoolisme aigu et j'avais le sentiment de ne pas pouvoir m'en sortir... Je me trouvais enraciné dans une situation où je ne voyais pas d'issue possible. J'avais fabriqué une chaise de paille tressée sur laquelle il y avait une tête de boeuf, avec une bouche, des yeux, et une chaussure fixée à un pied de la chaise. Le titre de cet objet qui existe aujourd'hui en bronze est Santo Grappa. En fait, c'était parce que j'étais moi-même assis sur cette espèce de monstre sous la domination duquel je me trouvais. Je me suis dit un jour qu'en le représentant en bronze, je pouvais le fixer, le bloquer, l'immobiliser dans l'histoire et m'arrêter ainsi de boire. Et c'est ce que j'ai fait. Cette action m'a obligé à cesser de boire. Voilà l'histoire de ma première sculpture en bronze.

Auteur: Spoerri Daniel Isaak Feinstein

Info:

[ sevrage ] [ symbole ] [ thérapie ] [ addiction ]

 

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rêve

Cléandre donc, s'approchant de sa femme, lui demanda comment elle se trouvait, et elle dit que sa fièvre avait augmenté depuis le souper faute de dormir, et qu'elle croyait que sa guérison consistait en son repos. Cléandre lui prit la main, et lui trouvant le pouls ému (comme il ne pouvait faillir de l'être, en l'appréhension où elle était) lui dit néanmoins que cela ne serait rien. Qu'il ne soit vrai, dit-il, je suis ému comme vous, mais mon émotion procède d'ailleurs : car je songeais tout maintenant que je vous avais perdue, et qu'il y avait un dragon ici qui vous enlevait; tellement que cela m'a éveillé tout tremblant : et puis me souvenant que vous vous trouviez mal hier au soir, interprétant moi-même mon propre songe, j'ai craint que votre mal ne fût le dragon que j'ai vu vous emporter, et c'est ce qui m'a fait venir à cette heure pour voir comment vous vous trouvez : mais dieu merci, vous n'êtes pas aussi mal que j'avais songé, ce dont je suis bien aise. Je m'en vais coucher une petite heure avec vous, et puis je vous laisserai reposer. Quand Lysandre ouï le songe de Cléandre, il crut infailliblement être découvert, jusqu'à ce qu'il entendit l'explication qu'il en fit.

Auteur: Audiguier de la Menor Vital

Info: Histoire tragi-comique de nôtre temps... alors que son amant Lysandre est caché dans la chambre, surpris par l'arrivée du mari, Cléandre

[ justification ]

 

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nocturne

Dans la cabine il fait de plus en plus chaud. Je dors en tenue d'Adam. Ce frêle navire qui nous garde et nous transporte sur ces abîmes incommensurables n'arrête pas de tanguer et de rouler, par toutes les fenêtres et les portes souffle un vent d'une grande douceur, dans un coin bourdonne le ventilateur - et on a pourtant l'impression d'être aux bains russes...

Parfois, je me représente moi-même en train de dormir, étendu dans cette cabine, sans défense, dénué de pensée et de conscience, perdu dans l'océan. Comme c'est merveilleux et terrifiant, comme c'est bon ! Je dors, nous dormons tous, exceptés ces deux ou trois individus privés de sommeil, silencieux, immobiles, qui sont de quart et veillent sur nous là-bas, là-haut ; nous dormons, et la nuit, éternelle, immuable, est la même qu'il y a des milliers d'années ! La nuit, d'une beauté indicible, et je ne saurais dire pourquoi - essentielle - brille au-dessus de l'océan et conduit ses astres qui lancent des feux de pierres précieuses, tandis que le vent, véritable respiration divine de ce monde merveilleux et incompréhensible, entre par les fenêtres et les portes, entre dans nos âmes ouvertes avec confiance à cette nuit, et à toute la pureté céleste de ce souffle.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Coup de soleil et autres nouvelles

[ maritime ] [ songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

erreur chirurgicale

C’était à midi. Cela continuait à saigner modérément du nez et de la bouche, le foetor était très fort. [Ignaz] Rosanes nettoya le pourtour de l’ouverture, retira des caillots de sang qui adhéraient et, brusquement, il tira sur quelque chose qui ressemblait à un fil, il continua à tirer ; avant que l’un de nous deux ait eu le temps de réfléchir, un morceau de gaze long d’un bon demi-mètre était extrait de la cavité. L’instant suivant, il y eut un flot de sang, la malade [Emma Eckstein] devint blanche, les yeux exorbités et sans pouls. Quoi qu’il en soit, l’instant d’après, il avait de nouveau rempli l’intérieur avec de la gaze fraîche iodoformée et le saignement s’arrêta, il avait duré environ une demi-minute, mais avait suffi à rendre méconnaissable la pauvre créature que nous avons ensuite étendue. Entre-temps, c’est-à-dire après, en fait, il se passa encore quelque chose. Au moment où le corps étranger sortit, où tout devint clair pour moi et où, tout de suite après, j’eus le spectacle de la malade, je me suis senti mal ; après qu’elle eut été complètement rebouchée, je me suis enfui dans la pièce d’à côté, j’ai une bouteille d’eau et je me suis trouvé pitoyable. La vaillante doctoresse m’apporta alors un petit verre de cognac et je redevins moi-même.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess (qui avait opéré la patiente) du 8 mars 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ médecin-sur-patient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépouillement

Une étrange douceur s'était emparée de moi. Je n'avais plus mal nulle part, entraîné que j'étais par les centaines de kilomètres parcourus. Mes désirs avaient maigri plus vite que moi : ils se réduisaient à quelques ambitions, certaines faciles à satisfaire, manger, boire, un autre assez inaccessible mais j'en avais pris mon parti : dormir. Je commençai à percevoir en moi la présence d'un délicieux compagnon : le vide. Mon esprit ne formait plus d'image, aucune pensée, encore moins de projet. Mes connaissances, si j'en avais eu, avaient disparu dans les profondeurs et je n'éprouvai aucun besoin d'y faire appel. En découvrant un paysage, il ne me venait pas à l'esprit qu'il pût ressembler à la Corse ni à nul autre lieu que j'aurais connu. Je voyais tout avec une fraîcheur éblouissante et j'accueillais la complexité du monde dans un cerveau redevenu aussi simple que celui d'un reptile ou d'un étourneau. J'étais un être nouveau, allégé de sa mémoire, de ses désirs et de ses ambitions. Un Homo erectus mais d'une variété particulière : celle qui marche. Minuscule dans l'immensité du Chemin, je n'étais ni moi-même ni un autre, mais seulement un machine à avancer, la plus simple qui pût concevoir et dont la fin ultime autant que l'existence éphémère consistaient à mettre un pied devant l'autre.

Auteur: Rufin Jean-Christophe

Info: Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi

[ dépassement ] [ effort physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

V-A : Aveugle, j’imagine que l’on doit souvent devoir s’en remettre à l’Autre (avec un A majuscule). Comment s’est passé votre rapport à l’Autre, cet étranger croisé en voyage à qui on demande sa route ou un service. Quelle image avez-vous des hommes que vous avez croisés ?

J-P B : L’Autre a longtemps été ma peur ; ma peur projetée à l’extérieur. A 13 ans, lorsque j’ai entendu ma mère affirmer dans la pièce à côté : "Jean-Pierre va devenir aveugle. Il ne trouvera jamais de femme plus tard", j’ai vécu "l’Autre" comme un enfer. Puis, j’ai découvert que l’autre était aussi un miroir, une projection de mes peurs et c’était déjà bien plus intéressant. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Aujourd’hui, l’autre est de plus en plus un prolongement ; il est à la fois moi-même et autre chose. Il reste un miroir mais devient surtout une aventure. Mais “l’Autre” africain par exemple n’est pas le même que l’Autre européen. En Europe, les gens sont gênés par la différence, en Afrique, les personnes différentes sont naturellement intégrées dans les communautés, de véritables communautés qui se demandent toujours : pourquoi ? Pourquoi un aveugle ? Quel est le sens caché ? Plutôt que de se dire : cela n’a rien à voir avec nous, c’est juste une question d’ADN, de spécialiste, laissons cela.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ handicap ] [ non-voyant ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quel genre d'hommes doivent être les Européens? Quelle espèce de créatures choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?

Auteur: Kondiarionk

Info: chef Huron s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve, sagesse amérindienne

[ usa ]

 

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songe

J'ai fait un rêve, pendant lequel des reptiliens envahissaient une ville, il y avait des combats dans les rues. Je possédait moi-même une arme automatique. La ville semblait trop propre, comme un décor virtuel. 2 aliens ce sont dirigés vers moi, j'ai tenté de les abattre, mais mon arme paraissait enrayée. Je l'ai jeté vers eux, sans résultats. J'ai foncé sur un des 2 aliens (d'apparence humaine). Cet alien ressemblait à une femme blonde, son contour vibrait légèrement, j'ai deviné qu'il s'agissait d'un reptilien et je lui ai serré fortement le cou avec mon bras, je l'ai insulté afin de voir sa réaction. J'ai lâché et elle est partie. Le deuxième alien s'est présenté comme étant un lyran, qu'ils étaient à l'origine de la race humaine, il venait nous aider en nous évacuant. Il était habillé avec une tenue noire, munie de bandes plus claires sur les épaules et il y avait un sigle sur la poitrine. Il m'a demandé de positionner nos vaisseaux terrestres en vue de l'évacuation (et oui, nous avions des vaisseaux !), que ce n'était pas de sa responsabilité. Il était plutôt sympathique, mais je l'ai envoyé promener énergiquement, n'ayant pas la moindre confiance en lui. Pendant ces échanges je brouillais mon mental, plaçant mes pensée sur un autre niveau, afin de rester imprévisible. Fin du rêve.

Auteur: Internet

Info: Forum de news of tomorrow

[ science-fiction ] [ extraterrestres ]

 
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bien-être

Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l’homme. Tout est sur la terre dans un flux continuel qui ne permet à rien d’y prendre une forme constante. Tout change autour de nous. Nous changeons nous-mêmes et nul ne peut s’assurer qu’il aimera demain ce qu’il aime aujourd’hui. Ainsi tous nos projets de félicité pour cette vie sont des chimères. Profitons du contentement d’esprit quand il vient ; gardons-nous de l’éloigner par notre faute, mais ne faisons pas des projets pour l’enchaîner, car ces projets-là sont de pures folies. J’ai peu vu d’hommes heureux, peut-être point ; mais j’ai souvent vu des cœurs contents, et de tous les objets qui m’ont frappé c’est celui qui m’a le plus contenté moi-même. Je crois que c’est une suite naturelle du pouvoir des sensations sur mes sentiments internes. Le bonheur n’a point d’enseigne extérieure (de marque apparente) ; pour le connaître il faudrait lire dans le cœur de l’homme heureux ; mais le contentement se lit dans les yeux, dans le maintien, dans l’accent, dans la démarche et semble se communiquer à celui qui l’aperçoit. Est-il une jouissance plus douce que de voir un peuple entier se livrer à la joie un jour de fête, et tous les cœurs s’épanouir aux rayons expansifs du plaisir qui passe rapidement, mais vivement, à travers les nuages de la vie ?

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Rêveries du promeneur solitaire, 1782

[ contentement ] [ rapports humains ] [ masques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel