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culpabilité

Comment ce système du signifiant sans lequel il n’y a nulle incarnation possible, ni de la vérité, ni de la justice, comment ce logos littéral peut-il avoir prise sur un animal qui n’en a que faire, et qui n’en a cure ? – car cela n’intéresse à aucun degré ses besoins. C’est pourtant cela même qui fait la souffrance névrotique. 

L’homme est effectivement possédé par le discours de la loi, et c’est avec lui qu’il se châtie, au nom de cette dette symbolique qu’il ne cesse de payer toujours davantage dans sa névrose.

Comment cette prise peut-elle s’établir, comment l’homme entre-t-il dans cette loi, qui lui est étrangère, avec laquelle il n’a rien à faire comme animal ? C’est pour l’expliquer que Freud construit le mythe du meurtre du père.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 385

[ vérité ] [ dimension métaphysique ] [ psychanalyse ]

 
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piège

C'est du même ordre, la moisissure sur le mur et l'écriture, ça devrait intéresser ici un certain nombre de personnes qui, il n'y a pas très longtemps - ça commence à vieillir -, se sont beaucoup occupées d'écrire des lettres d'amour sur les murs.

C'était un vachement beau temps...

On déduisait que les murs avaient la parole. [...]

Je voudrais simplement faire remarquer qu'il vaudrait beaucoup mieux qu'il n'y ait jamais rien eu d'écrit sur les murs.

Ce qui est déjà écrit, il faudrait même l'en retirer.

Liberté, égalité, fraternité, par exemple, c'est indécent.

Défense de fumer, c'est pas possible, d'autant que tout le monde fume, il y a là une erreur de tactique.

Je l'ai dit tout à l'heure pour la lettre d'amour, tout ce qui s'écrit renforce le mur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre XIX"

[ aliénation ] [ imaginaire ] [ performatif ]

 

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néoténie

Le rapport de l’homme - enfin ce qu’on appelle de ce nom - avec son corps, s’il y a quelque chose qui souligne bien qu’il est imaginaire, c’est la portée qu’y prend l’image, et au départ j’ai bien souligné ceci, c’est qu’il fallait pour ça quand même une raison dans le réel, et que la prématuration de Bolk... c’est pas de moi, c’est de Bolk, moi j’ai jamais cherché à être original, j’ai cherché à être logicien ...c’est qu’il n’y a que la prématuration qui l’explique cette préférence pour l’image, qui vient de ce qu’il anticipe sa maturation corporelle, avec tout ce que ça comporte bien sûr, à savoir qu’il ne peut pas voir un de ses semblables sans penser que ce semblable prend sa place, donc naturellement qu’il le vomit. Ouais...

Auteur: Lacan Jacques

Info: La Troisième, 1er novembre 1974

[ conséquences ] [ explication ]

 

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parole

Le père symbolique, c’est le nom du père. C’est l’élément médiateur essentiel du monde symbolique et de sa structuration. Il est nécessaire à ce sevrage, plus essentiel que le sevrage primitif, par quoi l’enfant sort de son pur et simple couplage avec la toute-puissance maternelle. Le nom du père est essentiel à toute articulation de langage humain, et c’est la raison pour laquelle l’Ecclésiaste dit – L’insensé a dit dans son cœur : il n’y a pas de Dieu.

Pourquoi le dit-il en son cœur ? Parce qu’il ne peut le dire en sa bouche. D’autre part, il est à proprement parler insensé de dire dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, tout simplement parce qu’il est insensé de dire une chose qui est contradictoire avec l’articulation même du langage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 509

[ structure grammaticale ] [ paternité ] [ erreur logique ] [ concept psychanalytique ] [ défini ] [ complexe d'Œdipe ]

 
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chaîne du discours

Seulement, admettre l’existence de l’inconscient, c’est dire que, même si sa conscience s’en détourne, la modulation dont je parle, la phrase avec toute sa complexité, n’en continue pas moins. Il n’y a autre sens possible à donner à l’inconscient freudien que ce sens-là. [...]

Puisqu’on cherche les fonctions du moi comme tel, disons que l’une de ses occupations est précisément de ne pas être empoisonné de cette phrase qui continue toujours à circuler, et ne demande qu’à resurgir sous milles formes plus ou moins camouflées et dérangeantes. En d’autres termes, la phrase évangélique ils ont des oreilles pour ne point entendre est à prendre au pied de la lettre. C'est une fonction du moi que nous n'avons pas perpétuellement à entendre cette articulation qui organise nos actions comme des actions parlées.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 181-182

[ défini ] [ parole perpétuelle ] [ filtrage ]

 
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fondateur de la psychanalyse

Le maître interrompt le silence par n’importe quoi, un sarcasme, un coup de pied.

C’est ainsi que procède dans la recherche du sens un maître bouddhiste, selon la technique zen. Il appartient aux élèves eux-mêmes de chercher la réponse à leurs propres questions. Le maître n’enseigne pas ex cathedra une science toute faite, il apporte la réponse quand les élèves sont sur le point de la trouver.

Cet enseignement est un refus de tout système. Il découvre une pensée en mouvement – prête néanmoins au système, car elle présente nécessairement une face dogmatique. La pensée de Freud est la plus perpétuellement ouverte à la révision. C’est une erreur de la réduire à des mots usés. Chaque notion y possède sa vie propre. C’est ce qu’on appelle précisément la dialectique.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 9

[ comparaison ] [ mouvante ] [ maïeutique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

généralisations

Dégager une loi naturelle, c'est dégager une formule insignifiante. Moins elle signifie quelque chose, plus nous sommes contents. C’est pourquoi nous sommes parfaitement contents de l’achèvement de la physique einsteinienne. Vous auriez tort de croire que les petites formules d’Einstein qui mettent en rapport la masse d’inertie avec une constante et quelques exposants, aient la moindre signification. C’est un pur signifiant. Et c’est pour cette raison que grâce à lui, nous tenons le monde dans le creux de la main.
[…] Il ne faudrait pas croire pour autant que notre physique implique la réduction de toute signification. A la limite il y en a une, mais sans personne pour la signifier. A l'intérieur de la physique, la seule existence d'un système signifiant implique au moins cette signification, qu'il y en ait un, d'Umwelt [univers].

Auteur: Lacan Jacques

Info: Le séminaire, livre III : Les psychoses

[ mathématiques ] [ langage ] [ miroir ] [ cosmos ]

 
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objectif psychanalytique

L’analyse est-elle une introduction du sujet à son destin ? Est-ce là la vraie question ? Bien sûr que non. Ce serait nous placer dans une position démiurgique, qui n’a jamais été celle de l’analyse. [...]

Par contre, s’il y a quelque chose que la découverte freudienne nous a appris, c’est à voir dans les symptômes une figure qui a rapport à la figure du destin. Nous ne le savions pas avant, et maintenant nous le savons. Le savoir, cela fait une différence. Cela ne nous permet pas de nous placer à l’extérieur, ni au sujet de se mettre de côté, et que ça continue à marcher dans le même sens, ce qui serait un schéma grossier, absurde. Le fait de savoir ou de ne pas savoir est donc essentiel à la figure du destin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 374-375

[ ignorance levée ] [ assimilation du sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse symptomatique

[...] quelle est la structure de cette parole qui est au-delà du discours [courant] ?

La nouveauté freudienne, par rapport à saint Augustin, c’est la révélation, dans le phénomène, de ces points vécus, subjectifs, où une parole émerge qui dépasse le sujet discourant. Nouveauté si saisissante que nous pouvons difficilement croire qu’on ne s’en soit jamais aperçu auparavant. Sans doute fallait-il que le commun des hommes fût engagé depuis quelque temps dans un discours bien perturbé, dévié peut-être, et de quelque façon inhumain, aliénant, pour que se soit manifestée avec une telle acuité, une telle présence, une telle urgence, cette parole.

Ne l’oublions pas, elle est apparue dans la partie souffrante des êtres, et c’est bien sous la forme d’une psychologie morbide, d’une psychopathologie, que la découverte freudienne a été faite.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 407

[ disjonction ] [ écart ] [ monde moderne ] [ métalangage ]

 
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moment

Le fantasme de la perversion [...] n’est pas à proprement parler atemporel, il est hors du temps. Dans la névrose, en revanche, le rapport du sujet au temps, on en parle trop peu, alors qu’il est pourtant la base même des rapports du sujet à son objet au niveau du fantasme.

Dans la névrose, l’objet se charge de cette signification qui est à chercher dans ce que j’appelle l’heure de vérité. L’objet y est toujours à l’heure d’avant ou à l’heure d’après. [...] Ce phénomène affleure, pointe, se manifeste de façon permanente dans la procrastination de l’obsessionnel, qui est d’ailleurs fondée sur le fait qu’il anticipe toujours trop tard. De même, l’hystérique répète toujours ce qu’il y a d’initial dans son trauma, à savoir un certain trop tôt, une immaturation fondamentale.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 373-374

[ décalage ] [ ratage ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson