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chtimis

Les gens du nord, ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor,

Les gens du nord, ont dans le coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors.

Auteur: Macias Enrico

Info: Chanson : Les gens du nord, 1967

[ Gaule ] [ compensation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dictature

Crois-tu avoir été libre une seule seconde dans ta vie ? Crois-tu qu’il existe sur cette planète un Russe qui soit libre ? Qui l’ait jamais été ? Notre liberté s’achète au prix de l’invisibilité et du silence, et elle mène tout droit aux camps de travail ou, dans le meilleur des cas, dans une cellule de neuf mètres carrés.

Auteur: Haratischwili Nino

Info: Le Chat, le Général et la Corneille

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

absence

En Afghanistan, on a une expression persane pour dire que quelqu'un vous manque énormément : "Sa place est vide."

Auteur: Lax Christian Lacroix

Info: L'université des chèvres

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vieillir

Elle n’est pas sourde, elle le devient.

Rester assise dans une baignoire dont l’eau lentement se retire, s’étrangle avec le vertige d’une toupie. L’œil du cyclone qui la regarde, sa peau qui doucement se granule. Une souffrance à huis clos, un silence à crier où l’on entre malgré soi, comme dans la lumière un insecte affolé. Et voila qu’on se promène du lundi au samedi avec les oreilles endimanchées. Deux tympans habillés pour l’enterrement.

Auteur: Boris Hugo

Info: Le baiser dans la nuque

[ isolement ] [ surdité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

noir-et-blanc

Entre l’art cistercien du XII siècle et la vague chromoclaste des débuts de la Réforme il n’y a aucune rupture mais au contraire un discours univoque : la couleur est fard, luxe, artifice, illusion. Elle est vaine parce qu’elle est matière ; elle est dangereuse parce qu’elle détourne du vrai et du bien ; elle est coupable parce qu’elle tente de séduire et de tromper ; elle est gênante parce qu’elle empêche de reconnaître clairement les formes et les contours. Saint Bernard et Calvin tiennent à peu près le même langage.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur

[ rigorisme ] [ puritanisme incolore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

univers miroir

Le monde est notre désir.

Le monde est notre vouloir.

Il n'y a rien à dire du monde - sauf qu'il nous ressemble trait pour trait.

Si nous le trouvons médiocre - c'est que nous sommes médiocres.

Si nous le trouvons vain - c'est que nous sommes vains.

Si nous le trouvons affreux - c'est que nous sommes affreux.

Si nous le trouvons dur - c'est que nous sommes durs.

Si nous le trouvons morne - c'est que nous sommes mornes.

Si nous le trouvons petit - c’est que nous sommes petits.

Si nous le trouvons écœurant - c’est que nous sommes écœurants.

Si nous le trouvons hostile - c’est que nous sommes hostiles.

Il ne changera que quand nous changerons.

Il est nous - et indéfiniment il nous ressemblera.

Pour l'instant - c'est un monde de terre sèche.

Il y aura un brin d'herbe quand vous serez devenus brin d'herbe.

Ou alors - laissez tout crever.

Les démoniaques des pouvoirs ont ce qu'il faut dans l'arsenal pour une gigantesque épouvante.

Une gigantesque Mort.

Auteur: Calaferte Louis

Info: L’homme vivant

[ poème ] [ solipsisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Dès que j’avais un livre, mon premier soin était de m’enfermer avec dans ma chambre d’hôtel comme pour une séance d’initiation, et je ne décrochais pas avant d’en avoir terminé, qu’il eût deux cents ou mille pages. Lire les paroles qu’un homme, dont on ne connaît généralement ni le visage ni la vie, a écrites tout spécialement à votre intention sans oser espérer que vous les liriez un jour, vous qui êtes si loin, si loin sur d’autres continents, d’une autre langue. Peut-être habite-t-il une grande maison de campagne au bord du Tibre ou un quarante-septième étage dans New York illuminé, peut-être est-il en train de pêcher l’écrevisse, de piler la glace pour le whisky de cinq heures, de caresser sa femme sur le divan, de jouer avec ses enfants ou de se réveiller d’une sieste en songeant à tout ce qu’il voulait mettre de vérité dans ses livres, sincèrement persuadé de n’avoir pas réussi bien que tout y soit quand même, presque malgré lui. Il a écrit pour vous. Pour vous tous. Parce qu’il est venu au monde avec ce besoin de vider son sac qui le reprend périodiquement. Parce qu’il a vécu ce que nous vivons tous, qu’il a fait dans ses langes et bu au sein, il y a de cela trente ou cinquante ans, a épousé et trompé sa femme, a eu son compte d’emmerdements, a peiné et rigolé de bons coups dans sa vie, parce qu’il a eu faim de corps jeunes et de plats savoureux, et aussi de Dieu de temps à autre et qu’il n’a pas su concilier le tout de manière à être en règle avec lui-même. Il s’est mis à sa machine à écrire le jour où il était malheureux comme les pierres à cause d’un incident ridicule ou d’une vraie tragédie qu’il ne révèlera jamais sous son aspect authentique parce que cela lui est impossible. Mais il ne tient qu’à vous de reconstituer le drame à la lumière de votre propre expérience et tant pis si vous vous trompez du tout au tout sur cet homme qui n’est peut-être qu’un joyeux luron mythomane ou un saligaud de la pire espèce toujours prêt à baiser en douce la femme de son voisin. Qu’il ait pu écrire les deux cents pages que vous avez sous les yeux doit vous suffire. Qu’il soit l’auteur d’une seule petite phrase du genre : "A quoi vous tracasser pour si peu, allez donc faire un somme en attendant", le désigne déjà à nous comme un miracle vivant. Même si vous deviez oublier cette phrase aussitôt lue et n’y repenser que le jour où tout va de travers, à commencer par le réchaud à gaz ou la matrice de votre femme. Et si par hasard vous avez la prétention de devenir écrivain à votre tour, ce que je ne vous souhaite pas, lisez attentivement et sans relâche. Le Littré, les articles de dernière heure, les insertions nécrologiques, le bulletin des menstrues de Queen Lisbeth, lisez, lisez, lisez tout ce qui passe à votre portée. A moins que, comme ce fut souvent mon cas, vous n’ayez même pas de quoi vous achetez le journal du matin. Alors descendez dans le métro, asseyez-vous au chaud sur un banc poisseux --- et lisez ! Lisez les avis, les affiches, lisez les pancartes émaillées ou les papiers froissés dans la corbeille, lisez par-dessus l’épaule du voisin, mais lisez !...

Auteur: Calaferte Louis

Info: Le septentrion, N’OUBLIEZ PAS DE LIRE

[ injonction ] [ drogue ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

révisionnisme

La déconstruction n’est pas, ne devrait pas être seulement une analyse des discours, des énoncés philosophiques ou des concepts, d’une sémantique, elle doit s’en prendre, si elle est conséquente, aux institutions, aux structures sociales et politiques, aux traditions les plus dures [...].

Auteur: Derrida Jacques

Info: Points de suspension, p227

[ philosophie ] [ définie ] [ objectif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

représentation

Nous définirons heuristiquement [le paradigme] comme le procédé analogique qui rend manifeste la communauté de rapports entre deux sujets, dont l’un est d’un abord plus aisé.

Auteur: Mattéi Jean-François

Info: L’étranger et le simulacre, page 341

[ correspondances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déconstruction

[...] il convient de bien garder en tête le point commun entre la critique de l’analogie et l’attaque portée à l’Institution : dans les deux cas, en effet, il s’agit de faire fi de toute médiation. Tout comme l’analogie met en relation le monde sensible et le monde intelligible, les institutions (le droit, l’État et ses administrations, les corps professionnels et les syndicats, l’école et l’université, etc.) sont les intermédiaires entre les individus et la Référence, c’est-à-dire le discours fondateur d’une société donnée. En d’autres termes, les institutions sont à l’architecture anthropologique de la société ce que les analogies sont à la structure métaphysique de la pensée. C’est la raison pour laquelle les déconstructeurs s’en prennent aussi bien aux œuvres et au patrimoine, qui forment la trame de la civilisation, qu’à tous les pôles de stabilité qui forment le cadre de la société. Il s’agit par conséquent [...] d’un mouvement proprement nihiliste.

Auteur: Rappin Baptiste

Info: "Liber" n°7, automne 2021, page 26

[ cible ] [ orientation philosophique ] [ sédition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson