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croyances

il y a trois grandes questions qui sont hors science, non pas provisoirement du fait d’une lacune de savoir, mais définitivement par définition des termes qui les constituent : l’Origine ultime de l’univers, sa Fin ultime et, du coup, son Sens….. Ce sont de vraies questions mais sans réponses vraies sur le plan du savoir. Elles peuvent donc légitimement donner lieu à des croyances ou à des interprétations religieuses ou métaphysiques, mais à conditions qu’elles se sachent telles et n’empiètent pas sur la savoir scientifique. C’est ainsi que l’on peut faire l’hypothèse d’un sens divin de l’évolution et y croire, en affirmant que si l’homme est bien issu de la nature, c’est un Dieu qui est à l’origine de cette nature : je n’ai pas les moyens de récuser cette hypothèse et de démontrer qu’elle est fausse. Mais, il ne faut pas que cette addition divine se paie de la moindre soustraction scientifique et il faut aussi qu’elle se pense comme une simple interprétation,…..qui s’ajoute à la science et lui demeure extérieure.

Auteur: Brosseau Olivier

Info: Créationnismes (les) : Une menace pour la société française ?

[ pragmatisme ] [ mystère ] [ triade ]

 

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incipit

Quand on a couru beaucoup, et dans tous les sens, cet univers si vaste sur les cartes, en réalité si petit, on ne devrait s'étonner d'aucune rencontre. Par quelque point, tout le monde touche à tout le monde, et tout le monde, aujourd'hui, va partout. Le subtil romancier italien Luigi Gualdo appelle quelque part du terme plaisant d'étoffe cette trame du hasard qui fait s'entremêler et s'entre-croiser, comme un fil d'une nuance au fil de la nuance contraire, des destinées follement contrastées. On sait cela, et si habitué soit-on aux fantaisies de cette étoffe cosmopolite, plus bariolée que tous les tweeds et que tous les Harris d'Écosse, on éprouve des surprises de badaud à rencontrer certaines personnes dans certains endroits, et à constater que leur présence, dans ce cadre si différent du coutumier, est plus naturelle encore que la nôtre. C'est par une surprise pareille que commença l'aventure dont le souvenir me hante aujourd'hui et que je voudrais conter, d'abord pour me donner la joie, peu consolante, de me rajeunir de presque douze ans.

Auteur: Bourget Paul

Info: Voyageuses

[ destin ] [ métaphore ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éducation

Pourquoi la plupart du temps les hommes, dans la vie de tous les jours, disent-ils la vérité ? - Assurément ce n'est pas parce qu'un dieu a défendu de mentir. Mais c'est premièrement parce que cela est plus aisé, mentir exigeant invention, dissimulation et mémoire. (Voilà pourquoi Swift dit : celui qui ment se rend rarement compte du lourd fardeau qu'il s'impose ; il lui faut en effet, pour soutenir cette vérité-là, en inventer vingt autres.) C'est ensuite : parce qu'en des circonstances simples il est avantageux de parler franc : je veux ceci, j'ai fait ceci, et ainsi de suite ; donc parce que la voie de la contrainte et de l'autorité est plus sûre que celle de la ruse. - Mais pour peu qu'un enfant ait été élevé dans des circonstances domestiques compliquées, il ment tout aussi naturellement et dit involontairement toujours ce qui répond à son intérêt : un sens de la vérité, une répugnance à mentir, lui sont tout à fait étrangers et inaccessibles, et il ment en toute innocence.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain, Oeuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990 <p.477>

[ mensonge ]

 

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homme-animal

Portée par de jeunes militants anticapitalistes et petit-bourgeois, l'idéologie antispéciste m'apparaissait délirante parce qu'en abolissant la pratique de l'élevage, elle prétendait mettre fin à une histoire liant l'homme à l'animal depuis dix mille ans, depuis la domestication de la chèvre dans la région du croissant fertile. Dépasser la révolution néolithique constituait un objectif pour le moins ambitieux, on pouvait laisser cela à ses promoteurs végétaliens, généralement des étudiants en sciences humaines ayant perdu tout lien à la terre et son travail.

Je me souviens qu'à l'école primaire, dans le cadre d'un cours de sciences naturelles, le maître avait tué puis disséqué une grenouille face à un parterre de garçons et de filles ricanant, plus ou moins intéressés ou dégoûtés : une telle leçon de choses serait-elle possible aujourd'hui, sans que les réseaux sociaux ne s'embrasent ?

Étrange monde dans lequel on s'apitoie sur le sort d'une oie gavée en détournant le regard des greniers à foin, recoins où se balancent les corps pendus et déjà assaillis de mouches des paysans endettés.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: Septembre éternel

[ ségrégation ] [ discrimination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclic

En même temps, une autre image m’apparaît : Nietzsche sort d’un hôtel de Turin. Il aperçoit devant lui un cheval et un cocher qui le frappe à coups de fouet. Nietzsche s’approche du cheval, il lui prend l’encolure entre les bras sous les yeux du cocher et il éclate en sanglots.

Ca se passait en 1889 et Nietzsche s’était déjà éloigné, lui aussi, des hommes. Autrement dit : c’était précisément à ce moment-là que s’est déclarée sa maladie mentale. Mais, selon moi, c’est bien là ce qui donne à son geste sa profonde signification. Nietzsche était venu demander au cheval pardon pour Descartes. Sa folie (donc son divorce d’avec l’humanité) commence à l’instant où il pleure sur le cheval.

Et c’est ce Nietzsche-là que j’aime, de même que j’aime Tereza, qui caresse sur ses genoux la tête d’un chien mortellement malade. Je les vois tous deux côte à côte : ils s’écartent tous deux de la route où l’humanité, "maître et possesseur de la nature", poursuit sa marche en avant.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'insoutenable légèreté de l'être

[ basculement ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacuité

La volonté, dans le Zen, est l'équivalent de la nature de Bouddha. Ce point est très mal compris. En effet, la volonté est régulièrement confondue avec le désir égotique, l'un des douze liens interdépendants qui enchaînent l'homme en samsara. Et de fait, en corollaire, certains zenistes font l'éloge de la philosophie du "non-agir" (wu-wei en chinois), comme si celle-ci était la voie du Zen. Or, outre que wu-wei est une pratique taoïste, l'inaction est tout à fait contraire à la pratique et à l'esprit du Zen.

Encore faut-il comprendre ce qu'est l'action, et plus précisément l'Action juste. L'Action juste est l'activité du Bouddha. Cette activité prend donc sa source dans sa nature de Bouddha et ne peut donc être une activité égotique. Penser le contraire revient encore, bien qu'on s'en défende, à croire à l'existence d'un ego. Or, la base du Zen est l'anatman, c'est-à-dire l'absence d'existence en soi d'un ego ou d'un esprit ou encore d'une âme. Comment, ce qui n'a aucune existence en soi pourrait-il décider, agir, et même penser ? C'est absurde.

Auteur: Dumè Antoni

Info: Publication facebook du 23.02.19

[ non-dualité ] [ allocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transmission

Ceci ne veut pas dire, bien entendu, que la tradition ne soit pas susceptible d’adaptations conditionnées par certaines circonstances ; mais, sous ces modifications, la permanence est toujours maintenue quant à l’essentiel ; et, même lorsqu’il s’agit de contingences, ces contingences comme telles sont en quelque sorte dépassées et  "transformées" par le fait même de leur rattachement aux principes. Au contraire, quand on se place au point de vue profane, qui se caractérise, d’une façon qui ne peut d’ailleurs être que toute négative, par l’absence d’un tel rattachement, on est, si l’on peut dire, dans la contingence pure, avec tout ce qu’elle comporte d’instabilité et de variabilité incessante, et sans aucune possibilité d’en sortir ; c’est en quelque sorte le "devenir" réduit à lui-même, et il n’est pas difficile de se rendre compte qu’en effet les conceptions profanes de toute nature sont soumises à un changement continuel, non moins que les façons d’agir qui procèdent du même point de vue, et dont ce qu’on appelle la "mode" représente l’image la plus frappante à cet égard.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 64

[ immutabilité ] [ transcendance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fuite en avant

Je crois qu'en cherchant de nouvelles voies de pensée créative, nous aboutirons aussi à un conservatisme existentiel. Il vaut la peine de s'interroger sans cesse : Où sont nos racines les plus profondes ? Nous sommes, semble-t-il, des primates catarrhiniens de l'Ancien Monde, de brillants animaux émergents, définis génétiquement par nos origines uniques, bénis par notre nouveau génie biologique et en sécurité dans notre patrie si nous souhaitons qu'il en soit ainsi. Que signifie tout cela ? Voici ce que cela signifie : Dans la mesure où nous dépendons de prothèses pour nous maintenir en vie et maintenir la biosphère en vie, nous rendrons tout fragile. Si nous bannissons le reste de la vie, nous appauvrirons notre propre espèce pour toujours. Et si nous abandonnons notre nature génétique à la rationalité assistée par la machine, ainsi que notre éthique, nos arts et le sens même de notre existence... tout ça par cette habitude de discourir inconsidérément au nom du progrès, en nous imaginant être des dieux et absous de notre héritage ancestral, nous ne serons plus rien.

Auteur: Wilson Edward Osborne

Info: Consilience : L'unité de la connaissance

 

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eucharistie

Pourquoi Notre-Seigneur utilisa-t-Il le pain et le vin comme éléments constitutifs de ce Mémorial ? Tout d’abord parce qu’il n’y a pas dans la nature deux autres substances qui symbolisent mieux l’unité que ne le font le pain et le vin. Le pain est fait d’une multitude de grains de blé, tout comme le vin est fait d’une multitude de grains de raisins, ainsi tous ceux qui ont la foi ne font qu’un dans le Christ. En second lieu, il n’y a pas dans la nature deux autres substances qui aient autant à souffrir que le pain et le vin, pour devenir ce qu’ils sont. Le blé doit subir les rigueurs de l’hiver, être écrasé sous les meules du moulin, puis être soumis au feu purificateur avant de devenir du pain. Les raisins, de leur côté, doivent supporter l’agonie du pressoir, avoir leur vie exprimée hors d’eux-mêmes et passer par les ardeurs de la fermentation avant de devenir du vin. C’est ainsi qu’ils symbolisent la Passion et les Souffrances du Christ et les conditions du Salut.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 372

[ signification ] [ symbolisme ]

 

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aptitudes naturelles

Tout être humain a sa vocation, sa vocation à lui, personnelle, individuelle. Si lui-même et, avant lui, tous ceux à qui il peut incomber de s'occuper de lui pour l'amener à sa perfection, savent découvrir cette vocation, s'ils savent y correspondre, s'ils la font aboutir selon qu'il convient, la perfection de chaque être humain en particulier, et, par suite, la perfection de tous les êtres humains dans leur ensemble sera idéale, aussi complète qu'il est possible d'y aspirer. Au contraire, si l'on se trompe sur la vocation d'un être humain, si on l'engage sur une voie qui n'est point la sienne, — outre que sa vie à lui sera une vie tronquée, heurtée, troublée, malheureuse à des degrés divers, selon la nature et l'étendue de Terreur, la vie même des autres, de tous dans le genre humain, par une répercussion plus ou moins lointaine ou profonde, s'en ressentira; et c'est par là qu'il faudra expliquer ensuite tant de malaises, de misères, de désordres, de ruines de toutes sortes, dans les familles et dans les cités.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 284

[ potentialités ] [ éducation ] [ errance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson