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indicible

Les plus grandes choses ne peuvent être contées, parce qu'elles sont au-delà de la pensée. Celles qui viennent ensuite sont mal comprises, parce que ce sont les pensées qui se réfèrent à ce qui ne peut être pensé, ainsi reste-t-on bloqué dans des idées. Les troisième meilleures choses sont celles dont nous parlons.

Auteur: Zimmer Heinrich Robert

Info: Rapporté par Joseph Campbell

[ triade ] [ langage superficiel ] [ communication ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Le problème du milieu de la vie, lorsque le corps a atteint l'apogée de sa puissance et qu'il commence à décliner, est de s'identifier non pas au corps qui tombe mais à la conscience dont il est le véhicule. C'est une chose que j'ai apprise des mythes. Que suis-je ? Suis-je l'ampoule qui porte la lumière ? Ou suis-je la lumière dont l'ampoule est le véhicule ? 

L'un des problèmes psychologiques liés au vieillissement est la peur de la mort. Les gens y résistent. Mais ce corps est véhicule de la conscience, et si on peut s'identifier à la conscience, on peut regarder ce corps se déglinguer comme une vieille voiture. Il y a un bout de carrosserie qui se détache, un bout de pneu qui disparaît, une chose après l'autre, mais c'est prévisible. Et puis, progressivement, l'ensemble tombe, et la conscience rejoint la conscience. Elle n'est plus dans cet environnement particulier.

Auteur: Campbell Joseph

Info: The Power of Myth

[ dégradation physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

validation subjective

Sur un phénomène qui a une probabilité très faible de se produire dans un temps donné, nous nous concentrons sur les rares cas qui fonctionnent en effaçant les nombreux échecs. Nous créons alors une solide illusion d’efficacité appelée "le biais du survivant".

Dans nos esprits, le fait d'écrémer les rares cas qui "marchent" en effaçant les cas nombreux qui échouent s’appelle le "biais du survivant".

La facilité de la disponibilité

Ce biais du survivant est de la même famille que l’effet Barnum expliqué dans l’épisode précédent. Il s’agit d’une forme de biais de sélection, qui nous fait préférer les événements confirmant nos attentes et nos croyances, aux événements qui les réfutent. En quelque sorte, ce biais nous cache les preuves silencieuses des événements qui ne valident pas l’hypothèse que l'on s'est fixée au départ.

Que se passe-t-il exactement dans notre cerveau ? Ce n’est pas encore très clair : il semble qu’il y ait un mélange entre des mécanismes "chauds", motivés par nos croyances et nos attentes, comme dans l’effet Barnum ; et des mécanismes dits "froids", cognitifs, qu’il est difficile de maîtriser, un peu comme des inclinaisons mentales, des pentes cérébrales douces.

L’une de ces pentes porte le nom barbare "d’heuristique de disponibilité" : nous aurions tendance à prendre les idées, les infos, les preuves les plus disponibles, à moindre coût, moindre effort. Comme certains le disent, "la motivation crée le biais", et les facteurs cognitifs amplifient l’effet. Autrement dit, par "facilité", le cerveau ne retient pas l’immense majorité des cas qui ont échoué, et donc 100 % des cas dont on se rappelle sont des cas qui valident la prétention de départ.

Nous sommes plus friands de raconter les cas qui ont marché avec un rebouteux par exemple ; alors que les histoires d’échec de soin de rebouteux sont, elles, bien plus nombreuses. En somme, le biais du survivant est une sorte d’illusion cognitive qui vient flatter nos intuitions.

 

Auteur: Monvoisin Richard

Info: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/votre-cerveau/le-biais-du-survivant-5761547

[ ratification cognitive ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

compromission

il n’y a que de très rares chercheurs sans aucun lien d’intérêt. Et l’impact est double : si la carotte fait avancer l’âne, le financement privé fait avancer le chercheur, dans la direction du financeur. L’agenda de recherche est donc déplacé du non lucratif au lucratif, des sujets peu rentables aux sujets rentables.

Auteur: Monvoisin Richard

Info: Donne-nous aujourd'hui notre soin covidien, 2020

[ big pharma ]

 

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chtimis

Les gens du nord, ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor,

Les gens du nord, ont dans le coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors.

Auteur: Macias Enrico

Info: Chanson : Les gens du nord, 1967

[ Gaule ] [ compensation ]

 
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dictature

Crois-tu avoir été libre une seule seconde dans ta vie ? Crois-tu qu’il existe sur cette planète un Russe qui soit libre ? Qui l’ait jamais été ? Notre liberté s’achète au prix de l’invisibilité et du silence, et elle mène tout droit aux camps de travail ou, dans le meilleur des cas, dans une cellule de neuf mètres carrés.

Auteur: Haratischwili Nino

Info: Le Chat, le Général et la Corneille

 

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absence

En Afghanistan, on a une expression persane pour dire que quelqu'un vous manque énormément : "Sa place est vide."

Auteur: Lax Christian Lacroix

Info: L'université des chèvres

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vieillir

Elle n’est pas sourde, elle le devient.

Rester assise dans une baignoire dont l’eau lentement se retire, s’étrangle avec le vertige d’une toupie. L’œil du cyclone qui la regarde, sa peau qui doucement se granule. Une souffrance à huis clos, un silence à crier où l’on entre malgré soi, comme dans la lumière un insecte affolé. Et voila qu’on se promène du lundi au samedi avec les oreilles endimanchées. Deux tympans habillés pour l’enterrement.

Auteur: Boris Hugo

Info: Le baiser dans la nuque

[ isolement ] [ surdité ]

 

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noir-et-blanc

Entre l’art cistercien du XII siècle et la vague chromoclaste des débuts de la Réforme il n’y a aucune rupture mais au contraire un discours univoque : la couleur est fard, luxe, artifice, illusion. Elle est vaine parce qu’elle est matière ; elle est dangereuse parce qu’elle détourne du vrai et du bien ; elle est coupable parce qu’elle tente de séduire et de tromper ; elle est gênante parce qu’elle empêche de reconnaître clairement les formes et les contours. Saint Bernard et Calvin tiennent à peu près le même langage.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur

[ rigorisme ] [ puritanisme incolore ]

 

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univers miroir

Le monde est notre désir.

Le monde est notre vouloir.

Il n'y a rien à dire du monde - sauf qu'il nous ressemble trait pour trait.

Si nous le trouvons médiocre - c'est que nous sommes médiocres.

Si nous le trouvons vain - c'est que nous sommes vains.

Si nous le trouvons affreux - c'est que nous sommes affreux.

Si nous le trouvons dur - c'est que nous sommes durs.

Si nous le trouvons morne - c'est que nous sommes mornes.

Si nous le trouvons petit - c’est que nous sommes petits.

Si nous le trouvons écœurant - c’est que nous sommes écœurants.

Si nous le trouvons hostile - c’est que nous sommes hostiles.

Il ne changera que quand nous changerons.

Il est nous - et indéfiniment il nous ressemblera.

Pour l'instant - c'est un monde de terre sèche.

Il y aura un brin d'herbe quand vous serez devenus brin d'herbe.

Ou alors - laissez tout crever.

Les démoniaques des pouvoirs ont ce qu'il faut dans l'arsenal pour une gigantesque épouvante.

Une gigantesque Mort.

Auteur: Calaferte Louis

Info: L’homme vivant

[ poème ] [ solipsisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel