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économie

[...] l’argent étant impossible à éliminer, il s’agit de savoir de quel côté sont les moindres risques d’abus. Si, sous prétexte de désintéressement et de justice sociale, on barre à tous l’accès à la fortune privée, on aboutit nécessairement au capitalisme d’Etat, c’est-à-dire à la généralisation de la condition prolétarienne. Ce qui entraîne trois conséquences :


  1. Suivant la belle formule de Koestler, la mainmise absolue de l’Etat, qui représente l’infini, sur l’individu isolé et sans défense, égal à zéro.

  2. L’érosion de l’esprit d’initiative et du sens des responsabilités (avec l’inertie et le gaspillage qui en résultent), chaque travailleur étant inséré dans un engrenage trop vaste et trop anonyme pour qu’il puisse saisir le lien entre son intérêt personnel et le bien commun.

  3. La constitution d’une oligarchie de profiteurs grassement rétribués qui jouissent, par les avantages directs et indirects liés à leur fonction, de tous les privilèges de la fortune privée, à l’exception de ses risques et de ses devoirs. [...]


Ainsi, le mépris inconsidéré de l’argent risque d’aboutir à sa concentration absolue, c’est-à-dire à l’aggravation de sa pesanteur aliénante sur les plus faibles et les plus démunis.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 215-216

[ socialisme ] [ communisme ] [ accroissement des inégalités ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surmoi

Certes, il n’y a rien de plus fréquent que la conviction à bon compte d’avoir bien agi. Les pires abominations se commettent dans l’inébranlable conviction de faire ce qu’on a à faire (avec le plus souvent l’approbation totale et unanime du Groupe auquel on s’identifie, est-il besoin de le dire…), d’être on ne peut plus "en règle avec sa conscience" (qui a toujours bon dos). Sans doute même ne pourraient-elles pas s’accomplir sans cela, et en tout cas pas en pleine connaissance de cause.  Mais cette conviction, tout comme ce qu’on appelle communément "la conscience" proviennent du moi, elles n’impliquent pas les couches tant soit peu profondes de la psyché et ne sont nullement le reflet ou la source d’une véritable connaissance. Ces convictions font partie des accessoires du rôle que nous avons choisi de jouer, et cette "conscience" (qu’elle soit "bonne" ou "mauvaise", peu importe la différence…) fait partie du livret. Ces simagrées-là se déroulent dans les couches périphériques de la psyché. Et je n’ai aucun doute que dans ce cas si commun, celui du sempiternel "cinéma" qu’on joue à soi-même, on est toujours parfaitement au courant du jeu qui se joue. Mais cette connaissance reste à fleur de conscience, et au besoin est refoulée dans les parties plus ou moins profondes de l’Inconscient. »

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: La clef des songes, Sur la responsabilité

[ grégarisme ] [ autojustification ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vocabulaire

Toute la différence entre le langage animal et le langage humain se situe dans le passage de l'usage de stimuli-signaux à celui de signes-symboles. Alors qu'un signal fait réagir, un signe fait penser. Le signal est en effet quelque chose qui désigne quelque chose d'autre qu'il indique ou demande. C'est un stimulus, càd quelque chose de sensible qui a pour fonction de provoquer une réaction, de faire faire. En présence d'un feu rouge, l'automobiliste s'arrête : il ne se met pas à évoquer des considérations sur la rougeur du feu !

Les stimuli-signaux et, avec eux le "langage" animal, sont des "instruments d'action immédiate". Le signe-symbole est "un instrument de pensée et non seulement d'action immédiate". Il permet l'évocation inactuelle! C'est précisément le jour où Helen Keller cesse de réagir aux stimuli-signaux, auxquels sa gouvernante l'a conditionnée, qu'elle comprend que les mots ont un sens et qu'elle devient capable de "parler" (avec le langage tactile des sourds-muets). 

Ainsi, jusque-là elle n'avait fait que réagir au mot eau. A présent ce mot évoquait pour elle l'eau elle-même, "ce quelque chose de merveilleux qui était en train de couler sur sa main". Le langage est ainsi ce par quoi se réalise en l'être humain l'ouverture de son moi hors de l'immédiateté de l'instant, donc à l'universel.

Auteur: Ruyer Raymond

Info:

[ parole ] [ représentation ] [ sémiose ] [ déclic ] [ abstraction ] [ saut qualitatif ]

 
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rapports humains

V-A : Aveugle, j’imagine que l’on doit souvent devoir s’en remettre à l’Autre (avec un A majuscule). Comment s’est passé votre rapport à l’Autre, cet étranger croisé en voyage à qui on demande sa route ou un service. Quelle image avez-vous des hommes que vous avez croisés ?

J-P B : L’Autre a longtemps été ma peur ; ma peur projetée à l’extérieur. A 13 ans, lorsque j’ai entendu ma mère affirmer dans la pièce à côté : "Jean-Pierre va devenir aveugle. Il ne trouvera jamais de femme plus tard", j’ai vécu "l’Autre" comme un enfer. Puis, j’ai découvert que l’autre était aussi un miroir, une projection de mes peurs et c’était déjà bien plus intéressant. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Aujourd’hui, l’autre est de plus en plus un prolongement ; il est à la fois moi-même et autre chose. Il reste un miroir mais devient surtout une aventure. Mais “l’Autre” africain par exemple n’est pas le même que l’Autre européen. En Europe, les gens sont gênés par la différence, en Afrique, les personnes différentes sont naturellement intégrées dans les communautés, de véritables communautés qui se demandent toujours : pourquoi ? Pourquoi un aveugle ? Quel est le sens caché ? Plutôt que de se dire : cela n’a rien à voir avec nous, c’est juste une question d’ADN, de spécialiste, laissons cela.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ handicap ] [ non-voyant ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insurrection

Autant nous sommes redevables aux USA de nous avoir aidé lors de la seconde guerre mondiale autant l'urgence d'un soulèvement contre la domination financière et idéologique de ce pays devenu amoral et égoïste se fait sentir.
Pour faire très simple : nous sommes actuellement manipulés par une oligarchie financière mondiale, dont les officines apparentes sont aujourd'hui les agences de notations S&P, Moody, et Fitch. Ces agences sont le bras armé de la finance trans nationale, symbolisée par des organismes comme Goldman and Sachs, appuyées eux-mêmes sur le credo démocrate US (belle ironie du sort !!). Les politiques dominants d'Angleterre, l'AIPAC, les banques Suisses, George Soros... ainsi que des centaines d'autres institutions et personnes...
Ce message est un appel à tous les individus de bonne volonté qui désirent sortir de ce cauchemar capitaliste en se connectant les uns les autres (avec le moins d'usage possible du web et des portables) afin de créer rapidement un contre-pouvoir agissant et efficace.
Alternative libertaire mais aussi tous les mouvement de vraie gauche, anarchistes ou de droite libérale ouverte... seront des appuis à utiliser dans un premier temps... en attendant l'émergence de leaders crédibles et non pollués par les arguments pousse-à-jouir de la société de consommation.
Redevenons des hommes. N'ayons pas peur du désordre, il est nécessaire.
Ideal et self-contrôle personnel total de chacun.
La pauvreté se partage mieux que la richesse.

Auteur: Mg

Info: 13 mars 2010

[ révolte ]

 

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accélération technologique

On prépare donc le réseau téléphonique 5G. Activement. Avec frénésie et impatience ! Pour un temps de latence un peu amoindri et la certitude que les vidéos YT seront visibles "outdoor" sans la moindre interruption, nous allons déployer d'innombrables antennes, détruire les précédentes, tout renouveler - sans doute en de multiples exemplaires, opérateurs disjoints obligent ...
Voila l'archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire "ça suffit, nous n'avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement possible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure."
La question n'est PAS de savoir s'il faut construire des centrales nucléaires ou des éoliennes pour alimenter tout cela. Elle consiste à comprendre comment endiguer cet hubris suicidaire de création de besoins matériels qui prévalent sur les ravages insensés que leur mise en acte induisent nécessairement sur le vivant. Même avec une source d'énergie parfaitement "propre", l'effet du déploiement serait dramatique.
La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d'un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne PEUT PLUS continuer à faire "comme si" ces folies n'avaient pas de conséquences. Nous avons DEJA tué 70% du vivant (avec presque aucun réchauffement climatique). Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C'est (presque) aussi simple que cela.

Auteur: Barrau Aurélien

Info: Publication facebook du 10.03.19

[ simplicité volontaire ] [ hyperconnectivité ] [ vente forcée ]

 

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aveuglement

Kant fut le premier à attirer l'attention sur le paradoxe de notre raisonnement concernant la morale: quand nous rencontrons quelqu'un de vraiment mauvais, nous ne pouvons éviter l'impression qu'en commettant des actes horribles, il ne fait que se conformer à la nécessité inscrite dans sa nature, qu'il n'est pas en son pouvoir d'agir différemment.

Le paradoxe réside en ceci: nonobstant cette impression (et en apparente contradiction avec elle) nous le tenons pour entièrement responsable de ses actes, comme si sa "nature mauvaise" elle-même était un accident de son "libre-arbitre"...

Cette "responsabilité inconsciente" fait déjà signe vers le sujet de l'inconscient, ce "je" qui "doit advenir" selon la formule énoncée par Freud: "Wo es war soll ich werden".

Pour que ce sujet "responsable" puisse advenir, il aura dû vaincre l'hypothèse que les mauvais coups du sort NE SONT PAS le résultat de la malchance ou de la malveillance de "l'autre", petit autre ou grand Autre...

L'inconscient est un savoir sans sujet, ce qui "arrive" au sujet résulte massivement d'un automatisme de répétition insensé, acéphale, venant du point précis où le sujet refuse de savoir, "ne veut rien en savoir", livré qu'il est à sa passion de l'ignorance, "ça sait rien et ça jouit"...

Nul n'échappe à cette passion de l'ignorance, raison pour laquelle, dans l'enseignement de Lacan, l'ignorance est l'une des trois passions du parlêtre (avec l'amour et la haine).

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: publication facebook du 18.03.2021

[ possession ] [ futur antérieur ] [ performativité ] [ triade ]

 
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antiféminisme

Le féminisme en demande beaucoup trop aux femmes. Le féminisme exige des femmes qu’elles sortent de la torpeur millénaire qui leur a toujours été accordée de grâce. Tout ça pour obtenir le droit d’aller voter à la grande foire démocratique et pour gagner cent euros de plus par mois, alors qu’on pourrait très bien rester une femme au foyer et se la couler douce toute la journée. J’aime pouvoir profiter des avantages que me confère le sexe faible. Pouvoir cultiver un gros cul plein de graisse, pouvoir pécho même si je ressemble à un gros thon rien que parce que la plupart des hommes sont prêts à tout pour niquer, pouvoir dire que j’ai la migraine le soir au moment d’aller me pieuter sans qu’on remette en cause ma féminité, rater ma vie professionnelle sans en faire une question personnelle, avoir des occupations ménagères toutes trouvées les dimanches pluvieux, être capable de faire l’amour plusieurs fois par jour sans fatigue (avec des hommes différents de préférence), aller préparer le repas du soir plutôt que de me faire chier devant la télé. Et si je n’ai aucune ambition, pas besoin d’en trouver une : il me suffit de pondre un gosse ou deux pour qu’on me foute la paix tout le reste de mon existence. Seulement voilà, depuis quelques temps, des mecs qui veulent nous foutre dans la même merde qu’eux ouvrent leur grande gueule de bâtards pour nous dire ce que nous, les femmes, nous devrions devenir. Ils nous disent : vous pourriez devenir tellement d’autres choses. Vous pourriez devenir des hommes, par exemple.

Auteur: Colimasson

Info:

 
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anecdote

Origine du malheur familial des Schmidt.
Heinrich Schmidt et son fils avaient un ressentiment encore plus fort et plus profond envers le margrave déchu que les autres habitants de Hof. Cela remontait au lundi 16 octobre 1553, trois jours après le retour d'Albrecht-Alcibiades et de sa suite dans Hof dévastée. Comme d'autres villes allemandes de sa taille, Hof ne pouvait avoir son propre bourreau à plein temps. Mais quand Albrecht, haï de tous, arrêta trois armuriers locaux censés avoir comploté pour le tuer, plutôt que de prendre un professionnel itinérant pour les exécuter, le margrave têtu invoqua une coutume ancienne : il ordonna à un spectateur de les exécuter sur le champ. L'homme à qui échut cet honneur affreux était Heinrich Schmidt. Etant un citoyen respectable de Hof, Schmidt protesta avec véhémence contre son seigneur, disant que cet acte mettrait l'infamie sur lui et ses descendants, mais en vain. Franz Schmidt raconta, à soixante-dix ans, "Si [mon père] n'obéissait pas, il [le margrave] menaça de le pendre, lui et les deux hommes à côté de lui."
(...)
Comme Heinrich Schmidt l'avait prévu, du moment où il exécuta l'ordre d'Albrecht, lui et sa famille furent exclus de la société honorable, sans pitié et pour toujours, par leurs voisins et anciens amis, avilis à la fois par leur association avec un métier odieux et (avec) un tyran détesté. Déshonoré, Heinrich Schmidt aurait pu tenter d'échapper à l'ignominie en commençant une nouvelle vie avec sa famille dans une ville éloignée. Il choisit au contraire de rester dans sa maison ancestrale et de gagner sa vie dans le seul métier qui lui restait. Ainsi naquit une nouvelle dynastie de bourreaux...

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau, p. 47-48

[ de père en fils ] [ adaptation ] [ résignation ]

 

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H

Cette lettre symbolise l'hydrogène, de numéro atomique 1, qui est l'élément chimique le plus simple et le plus abondant de l'univers.

Les étoiles brillent parce qu'elles transforment d'immenses quantités d'hydrogène en hélium. Notre Soleil, à lui seul, consomme 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, qu'il convertit en 596 millions de tonnes d'hélium. Imaginez un peu : 600 millions de tonnes par seconde! Et même la nuit !

Mais où partent les quatre millions de tonnes de différence par seconde ? Ils sont convertis en énergie, selon la célèbre formule d'Einstein : E = mc2. Un peu plus de mille cinq cent quatre-vingt-sept grammes par seconde partent vers la Terre où ils vont créer la lumière de l‘aube, la chaleur d'un après-midi d'été ou le flamboiement du crépuscule.

La consommation effrénée d'hydrogène par le Soleil nous fait tous vivre, mais l'importance de cet élément pour la vie telle que nous la connaissons commence plus près de chez nous. L'hydrogène s'allie en effet à l'oxygène pour former les nuages, les océans, les lacs et les rivières. Il se combine au carbone, à l'azote et à l'oxygène pour former la chair et le sang de tous les êtres vivants.

L'hydrogène est le plus léger de tous les gaz - plus léger même que l'hélium - et il coûte beaucoup moins cher, d'où son emploi malencontreux dans les premiers aéronefs comme le Hindenburg. Vous avez sans doute entendu parler de cette tragédie - bien que, dans les faits, les passagers soient morts des suites de leur chute et non brûlés par l'hydrogène, moins dangereux à transporter dans un véhicule que de l'essence.

L'hydrogène est l'élément le plus abondant, le plus léger et le plus apprécié des physiciens parce qu'avec un seul proton et un seul électron, leurs formules de mécanique quantique fonctionnent à merveille. Dès que l'on passe à l'hélium (avec deux protons et deux électrons), les physiciens abandonnent le terrain aux chimistes.

Auteur: Gray Theodore

Info: Atomes : Une exploration visuelle de tous les éléments connus dans l'univers

[ nanomonde ] [ science fondamentale ] [ résumé ] [ abrégé ] [ source ]

 

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