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humiliation

Avant la bombe, le feu, les étincelles, les morts et la télé, les gens dans la rue ils me regardaient pas, ils me calculaient pas. Ils m'évitaient ou alors ils passaient à côté comme ils font avec ceux qu'ont le sida, les bâtards. Une fois, une vieille meuf a ancré ses yeux dans mon style et elle a pas lâché mon survêt pendant au moins cinq minutes. C'était à Paname, je sais plus où exactement. Elle était avec une cousine à elle. Une autre vieille ridée comme une couille. Et ensuite elles se sont regardées toutes les deux et puis elles se sont marrées. J'avais jamais vu deux vieilles couilles se marrer. Et moi je suis resté planté devant elles, comme un crevard

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 2

[ racisme ] [ France ]

 

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paysan

Cette visite à Gilles Roch et son exploitation donne du baume au coeur. Rencontrer des gens qui trouvent des solutions conciliant éthique, écologie, qualité de la vie et durabilité, ça fait plaisir. Des maraîchers cultivateurs qui ont compris quelques trucs : valeur du temps, respect, organisation, abnégation, patience... Un travail qui concilie aussi tout ça avec une quête nécessaire de la performance - mais pas à tout prix-, c'est à dire en évitant certaines recettes suicidaires de la production agricole de masse (chimiques en particulier).
Au final un dur labeur qui s'occupe de gérer la production de végétaux comestibles via une adaptation constante à l'incroyable équilibre en mouvement qui définit le vivant. Et générer ainsi une agriculture qui respecte autant le sol, les consommateurs... que l'avenir.

Auteur: Mg

Info: 13 déc. 2016, à propos du domaine des Biolettes, à Ballens, dans le canton de Vaud

[ bio ] [ nature ]

 

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témoignage

Pour mon malheur, ou du moins ma malchance, je ne trouvais que deux sortes d’attitudes chez les gens du dehors. Les uns évitaient de vous questionner, vous traitaient comme si vous reveniez d’un banal voyage à l’étranger. Vous voilà donc de retour ! Mais c’est qu’ils craignaient les réponses, avaient horreur de l’inconfort moral qu’elles auraient pu leur apporter. Les autres posaient des tas de questions superficielles, stupides –dans le genre : c’était dur, hein ?-, mais si on leur répondait, même succinctement, au plus vrai, au plus profond, opaque, indicible, de l’expérience vécue, ils devenaient muets, s’inquiétaient, agitaient les mains, invoquaient n’importe quelle divinité tutélaire pour en rester là. Et ils tombaient dans le silence, comme on tombe dans le vide, un trou noir, un rêve.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ camps de concentration ] [ malaise ] [ gêne ] [ évitement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

responsabilité

Ma conviction profonde est que le futur n'est écrit nulle part; il sera ce que nous ferons de lui. Et le destin? Le destin est à l'être humain ce que le vent est au voilier. Si le timonier ne peut décider d'où souffle le vent, ni avec quelle force, il peut en revanche orienter la voile. Et cela implique parfois une immense différence. Le même vent qui provoquera le naufrage de tel marin inexpérimenté, ou imprudent, ou mal inspiré, mènera tel autre à bon port. Nous pourrions presque en dire autant du "vent" de la mondialisation qui souffle sur la planète. Il serait absurde de vouloir l'entraver mais si nous naviguons adroitement, en tenant notre cap et en évitant les écueils, nous pourrons arriver "à bon port".

Auteur: Maalouf Armin

Info:

[ civilisation ]

 

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extraterrestres

Les ethnies extérieures évitaient comme la peste de venir observer la race humaine de trop près. En effet cette dernière avait mis en orbite des dizaines de milliers d'objets qui tournaient de manière aveugle à des vitesses dangereuses autour de leur planète bleue. En vous mettant simplement à 300 kilomètres d'altitude pour déguster le spectacle de cette belle planète, vous risquiez, si vous étiez distrait, de vous faire percuter par un de leur objets en métal, de nano grosseur ou de taille plus conséquente - qui vous arrivait dessus à la vitesse de 11 kilomètres par seconde ! Les aventureux primates de ce système planétaire solaire envoyaient leurs satellites hors de l'atmosphère comme on lance des boules dans une roulette de casino. Et ici la boule pouvait rester en orbite des dizaines d'années. Drôles de lascars.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2009

[ science-fiction ]

 

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parents

Je remarquai de bonne heure que mon père évitait comme le feu le contact de ma mère. Pis encore, il évitait sa vue et, quand il lui parlait, il regardait en général de côté ou s'examinait les ongles. Rien de plus triste en son genre que ce regard obstinément baissé. Parfois, cependant, il la regardait en biais, avec les marques d'un dégoût sans bornes. [...] Et comment dans ces conditions expliquer mon existence? Comment étais-je venu au monde? Je pense qu'on m'avait conçu dans une sorte de contrainte, les dents serrées, en faisant violence à l'instinct - autrement dit, je suppose que mon père a lutté un certain temps contre son dégoût au nom du devoir conjugal (il plaçait plus haut que tout son honneur viril) et qu'un bébé, moi, a été le fruit de cet héroïsme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Bakakaï

[ jugement ] [ reproduction ] [ enfant ]

 

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recherche de référent

Est-ce à dire que les Essais [de Montaigne] puissent fournir un modèle littéraire à une apologie de la religion telle que l’entend Pascal ? Imparfaitement, car ayant dans l’abstrait compris les dangers d’une dispositio méthodique, Montaigne reste désemparé au moment de traduire pratiquement son rejet de la méthode.

"Qu’il évitait en sautant de sujet en sujet, qu’il cherchait le bon air." [Pascal, fragment 644]

La "confusion" de Montaigne ne saurait tenir lieu d’idéal rhétorique : la désorganisation des Essais, le vagabondage fantaisiste, l’émiettement ne sont pas une alternative satisfaisante à la méthode. C’est qu’en réalité [...] Montaigne, soucieux de ne pas "attrister" ni "ennuyer" son auditoire, obéit à une préoccupation prioritairement esthétique et mondaine ; son refus de la méthode tient de l’indifférence à la vérité, et l’installe dans une superficialité de bon ton, qui s’accommode sans peine d’une insoluble confusion.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, page 104

[ discours ] [ logique légitime ] [ voie tierce ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-femme

Elle l’avait attendu dans un faible délire de torture nerveuse. Comme elle se tenait debout, accablée par le poids de ses pensées, l’expression de son regard perdu qui semblait spirituelle comme celle des anges, mais venait en réalité de sa torture, apparut si poignante à Birkin que la pitié lui tordit le cœur. Il vit sa tête penchée, son visage transporté, sa face plongée dans une sorte d’extase diabolique. Sentant qu’il la regardait, elle releva la tête, chercha ses yeux, tandis que les siens, magnifiques et gris, allumaient pour lui un signal flamboyant. Mais il évita son regard ; elle laissa son visage retomber dans le tourment et la honte, son cœur torturé retourna à son mal. Et lui aussi la honte le torturait, une pitié aiguë pour elle parce qu’il ne désirait pas rencontrer ses yeux, ne désirait pas recevoir la flamme qu’elle lui adressait en signe de reconnaissance.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, pages 29-30

[ observation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

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expression détournée

Dans le discours normatif, la notion que le symptôme puisse persister à cause de sa fonction utilitaire est proprement scandaleuse. Freud ne l’ignorait pas, il courait le risque d’être perçu comme un cynique. Néanmoins, son constat était fondé sur sa très longue expérience clinique. Dès l’article de 1913 sur le début du traitement, il notait que le pauvre ne se laisse que difficilement arracher de sa névrose car celle-ci lui rend de trop bons services dans son combat pour l’auto-affirmation. Ce bénéfice secondaire fait obstacle à la thérapie analytique dans la mesure où la névrose contribue au maintien dans le lien social en évitant l’exclusion et le jugement dépréciatif des autres : "La pitié que les hommes ont refusée à sa détresse matérielle, il la revendique à présent au titre de sa névrose et il peut même s’affranchir de l’exigence de combattre sa pauvreté par le travail." [Freud, Sur l'engagement du traitement].

Auteur: Sokolowsky Laura

Info: Dans "Lacan quotidien", n°823

[ individuation ] [ complaisance ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson