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osmose

Anne-Marie et Régis ne devaient pas avoir entendu grand-chose de cette belle démonstration. A demi couchés sur le divan, ils se chuchotaient des mots à l'oreille en souriant. Régis avait son visage le plus énamouré, avec la charmante expression enfantine qu'il prenait alors. La tiède intimité du petit salon l'avait arraché à la musique. Il avait couché une main langoureuse sous les reins de la jeune fille, il s'attardait à contempler un petit coin de son visage, le pli des lèvres, sa peau fine près des tempes, la petite joue rebondie, il les effleurait de sa bouche, et, gaminement, du bout de son nez.

Auteur: Rebatet Lucien

Info: les deux étendards (1952, 1312 p., Gallimard) p. 355

[ romantisme ] [ étreinte ] [ émotion ] [ attendrissement ] [ délicatesse ]

 
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femmes-hommes

Générique, bonus - bêtisier, scènes coupées - et c'est l'heure d'aller au lit. C'est ce que font les couples : ils sont d'accord pour aller se coucher. "Vas-y en premier", je suggère en désignant la salle de bains. Lorsqu'elle a terminé de s'asperger, de cracher et de tirer la chasse d'eau, j'y vais à mon tour et pousse le verrou. Elle a laissé un sillage de parfums. Lait démaquillant, dentifrice, bain de bouche, crème de nuit. Une femme, odorante, prête pour le coucher. Pour ce qui va se passer, une fois au lit. A côté d'elle, je suis sale. Je me brosse simplement les dents. Même pas de fil dentaire.

Auteur: Backhaus Jeff

Info: Hikikomori

[ propreté ]

 

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décharné

Ses joues au teint cireux, on dirait qu'elles s 'écroulent, des os saillants, et ses gencives rétractées et même resserrées je dirais, les dents déchaussées quand il bâille, obligé, sa bouche, oui, cette bouche autrefois tellement charnue, comme le reste du visage, oui et qui croule maintenant, qui s'écroule, les lunettes en était bien avec leurs montures épaisses, l'unique repère, cette bouche ouverte comme un cri que l'on contrôle, un cri muet, la tête encore animée de légers mouvements, la salive blanche, sèche et visqueuse, les dernières sécrétions de ces glandes harcelées, cautérisées dans leur déficience, cette bouche qui ne se ferme plus que pour avaler une gorgée d'eau dans le verre posé près du lit.

Auteur: Johnson Bryan Stanley

Info: Les malchanceux

[ maladie ] [ vieillesse ]

 

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cerveau

A peine étais-je devenu aveugle que j'avais oublié le visage de ma mère, celui de mon père, et généralement de tous les êtres que j'aimais. [...] Il m'était devenu subitement égal que les gens eussent les cheveux bruns ou blonds, les yeux bleus ou verts. Je trouvais même que les voyants employaient beaucoup trop de leur temps dans ces observations inutiles. [...] Les cheveux, les yeux, la bouche, le noeud de cravate et les bagues aux doigts comptaient si peu pour moi désormais que je ne pensais plus à eux, si bien que les gens n'en avaient plus. il se formait dans mon esprit des images d'hommes et de femmes sans tête, sans doigts [...]

Auteur: Lusseyran Jacques

Info:

[ imagination ] [ aveugle ] [ non-voyant ] [ témoignage ]

 

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manger

Medhi découpa avec application un petit morceau de son steak et le porta à ses lèvres, avec sa couche de moutarde, en faisant bien attention à ne rien laisser tomber. Dès qu'il eut refermé la bouche, ce fut comme si quelqu'un avait craqué une allumette sur sa langue, comme si des démons se battaient dessus à coups de lance-flammes. Son nez s'emplit d'un nuage acre et il sentit, d'un seul coup, des gouttes de sueur sur son front. Certes, il avait ressenti un tel incendie sur son palais en mangeant les brochettes avec Moktar, à Settat, le samedi précédent ; mais ce qui était nouveau, c'était cette colonne de feu, qui lui remontait par le nez. Ça, c'était français.

Auteur: Laroui Fouad

Info: Une année chez les Français

[ piquant ] [ piment ]

 

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déclaration d'amour

Viens, ma belle Florelle, où l'ombre noir tremblote,
Sur les bords mousselus des antres ténébreux.
Il fait trop chaud ici, cherchons les bois ombreux,
Le profond des vallons ou quelque fraîche grotte.

Entrons sous ce rocher, viens tôt que je suçote
Le coral de ta bouche, embrassons-nous tous deux,
Éteignons nos ardeurs, jouissons dans ce creux
De nos douces amours, çà que je te baisote !

Défais ton lacet blanc, montre ton sein à nu,
Mon coeur, embrasse-moi, lance dru et menu
Ta langue sur la mienne, hâte-toi, ma chère âme,

Mon dieu, je n'en puis plus ! De plaisir je me pâme,
Las ! Mon âme s'enfuit, puisque tu meurs aussi,
Mourons lèvre sur lèvre, heureux qui meurt ainsi !

Auteur: Habert Isaac

Info:

[ poème ]

 

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déprogrammation

Être conscient et ne rien faire d'autre" signifie qu'il ne faut ni parler ni faire quoi que ce soit avec le corps. Le fait de bouger soit la bouche, soit le corps, c'est ce que les bouddhistes appellent karma. Lorsque nous stoppons un comportement automatique, lorsque nous créons un espace entre une pensée et l'action ou le discours qui suit habituellement cette pensée, c'est comme si nous avions mis un pied dans la porte qui fermait la prison de nos milliers de schémas de comportements conditionnés. Un jour, après des années de pratique, cette porte restera grande ouverte. Alors, lorsqu’une ancienne habitude acquise fera surface, nous conserverons notre liberté d'action. Nous pourrons même sourire devant l'absurdité de nos nombreux schémas mentaux.

Auteur: Chozen Bays Jan

Info: Manger en plein conscience

[ zen ] [ sevrage ] [ self-controle ] [ libération ]

 
Mis dans la chaine

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dépassement

Il psalmodia son effort, s'efforça à ne rient voir, à ne pas ralentir, à écarter la peur de l'agonie et, oui, à s'approcher du gouffre. De longues minutes il ouvrit la bouche, cherchant à aspirer la ligne d'arrivée promise, qui finirait par surgir à la vue s'il voyait encore ; de longues minutes il vécu sous vide. En sortit joyeux : qu'est-ce que je me suis fait mal ! Les copains, vous n'imaginez pas. En sortit vainqueur, une nouvelle fois : son cœur avait reculé d'un pas vers l'intérieur de ses propres frontières, ses muscles s'étaient courbés au passage de son courage inflexible. Pas mort. Mais passé si près. Il passerait plus près encore la fois suivante. VdB savait à quoi il jouait.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ sport ] [ effort ]

 

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prostitution

Songez à ce qu’une maison de ce genre [de sodomie] avec cinq jeunes artistes et leurs servants et leurs chanteurs, représente de commerce, de dépense, de luxe. Parce que, n’importe quel boutiquier ira voir les femmes, il y mettra ses cent, mettons, ses deux cents dollars par mois. Mais la sodomie a une clientèle toute différente ! Des gros ! Des financiers, des trafiquants d’opium, des généraux. En un mot, des millionnaires, monsieur ! Et ceux-là, pour une fine taille, une petite mine de bouche, un tendre pli des lèvres et, vous savez, Monsieur, – ou plutôt, non, vous ne savez pas – pour un cou bien mince, flexible, qui fond dans leurs poignes, enfin, pour un jeune garçon, ah, que ne sacrifieraient-ils pas !

Auteur: Fontenoy Jean

Info: L'école du renégat, Shanghaï secret, Le songe du voyageur, Relectures

[ homosexualité ] [ pédophilie ]

 

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physionomie

[…] et Kamala avait approché son visage du sien. Il avait alors lu, avec une impressionnante clarté, sous ses yeux et aux deux coins de sa bouche, cette écriture fatidique faite de lignes très fines et de légères brisures, qui le fit songer à l’automne et à la vieillesse, comme lorsque lui-même, Siddhartha, qui atteignait la quarantaine, avait découvert ses cheveux blancs dans sa chevelure noire. Kamala portait sur son visage des traces de lassitude, de cette lassitude qu’on éprouve à marcher vers un but éloigné et sans joie, lassitude et commencement de flétrissure, angoisse encore dissimulée, qu’on n’ose s’avouer, dont on ne se rend peut-être pas encore compte soi-même et qui s’appelle la peur de vieillir, la peur de cet automne de la vie, la peur de devoir mourir un jour.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Siddhartha

[ fatiguée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel