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mémoire

Quand il essayait de se rappeler son visage il ne trouvait qu'un blanc en lui. La seule chose qu'il pût se rappeler clairement c'étaient ses pieds courts et dodus, très blancs et très lisses, avec de petits orteils. La plante en était rose et il y avait un petit grain de beauté près du talon gauche. Le soir de leur mariage il lui avait ôté ses chaussures et ses bas et lui avait baisé les pieds. Et, à tout prendre, cela n'était pas si mal trouvé puisque les Japonais croient que le morceau de choix chez une femme ...

Auteur: McCullers Carson

Info: Le Coeur est un chasseur solitaire, P 167

[ oubli ] [ physionomie ]

 

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portrait

C'était un garçon de vingt ans, très comme il faut, sérieux, sobre, pas du tout coureur, mangeant peu, ne fumant pas, jamais une goutte d'alcool, épouvanté à l'idée de fumer un joint, cheveux courts plaqués et gominés avec la raie sur le coté et bien dégagés autour des oreilles, propre, pas du tout anarchiste, insensible au rock, au polar et aux matches de boxe, toujours content, calme et mesuré dans ses propos, aimant le travail pour le travail (la paie étant secondaire), respectant ses supérieurs et comprenant que dans la vie il faut des chefs et des décideurs sinon ce serait le foutoir...

Auteur: Siniac Pierre

Info: Les enfants du père Eddy

[ personnage ] [ raisonnable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

vingt-et-unième siècle

Il voit, en effet. On ne publie plus, on donne à lire. On n’expose plus, on donne à voir. On ne joue plus, on donne à entendre. Il imagine des textes courts qui déconstruisent à tout va, écrits la nuit par des types qui se coiffent comme Artaud ou Steve Jobs, qui s’inscrivent en surplomb d’une époque en naufrage et lâchent des voilà fatigués en milieu et en fin de phrase, qui bassinent le lecteur avec des personnages improbables, de la science à deux balles ou des précisions inutiles depuis qu’ils ont découvert Wikipédia, qui ne peuvent pas décrire une mouche sur un camembert sans faire un cours sur les diptères.

Auteur: Gancel Charles

Info: L'Inaccessible

[ perdu ] [ dépassé ]

 

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écriture

Je remarque que vous utilisez un langage clair et simple, des mots courts et des phrases brèves. Voilà comment écrire en anglais - c'est la façon moderne et la meilleure. Tenez-vous-en à cela ; ne laissez pas les fioritures et les verbiages s'y glisser. Lorsque vous attrapez un adjectif, tuez-le. Non, je ne veux pas dire complètement, mais tuez la plupart d'entre eux - ainsi le reste aura de la valeur. Ils s'affaiblissent une fois proches les uns des autres et prennent de la force lorsqu'ils sont éloignés les uns des autres. Cette manie de qualificatifs, ou habitude verbeuse, diffuse, fleurie, une fois acquise, est aussi difficile à éradiquer que tout autre vice.

Auteur: Twain Mark

Info:

[ simplification ] [ conseil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?
La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage.

Auteur: Standing Bear

Info: sagesse amérindienne

[ usa ]

 
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résignation

[…] je me souvins que moi aussi, pendant presque quinze ans, j’avais toujours eu raison dans mes notes de synthèse, qui défendaient le point de vue des agriculteurs locaux, j’avais toujours aligné des chiffres réalistes, proposant des mesures de protection raisonnables, des circuits courts économiquement viables, mais je n’étais qu’un agronome, un technicien, et au bout du compte on m’avait toujours donné tort, les choses avaient toujours au dernier moment basculé vers le triomphe du libre-échangisme, vers la course à la productivité, alors j’ouvris une nouvelle bouteille de vin, la nuit était maintenant installée sur le paysage, Nacht ohne Ende, qui étais-je pour avoir cru que je pouvais changer quelque chose au mouvement du monde ?

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 251

[ désillusion ] [ pouvoir économique ] [ Europe agricole ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Dolorès Engracia Ramirez vivait dans sa propre petite maison, dans le haut de Tortilla Flat. Elle faisait des ménages pour certaines dames de Monterey et appartenait aux Filles Autochtones du Couchant Doré. Elle n'était pas jolie, cette paisana au visage maigre, mais il y avait de la volupté dans sa tournure et dans ses mouvements ; on entendait dans sa voix une qualité gutturale que certains tenaient pour un sûr indice. Ses yeux savaient, derrière un léger brouillard, brûler d'une passion indolente que les hommes soumis à la chair trouvaient pleine d'attraits et nettement engageante. Durant ses accès de brusquerie, elle devenait moins désirable, mais sa disposition amoureuse se manifestait assez souvent pour qu'on l'eût surnommée Sweets Ramirez dans tout Tortilla Flat.

Auteur: Steinbeck John

Info: Tortilla Flat et 4 autres courts romans

[ femmes-par-hommes ]

 

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détachement

J'ai pris aussi la décision de me défaire en chacun de ces jours d'objets significatifs, symboliques de moi. Je n'ai jamais oublié ce dessin sur l'un des murs d'un couvent où je faisais une retraite. Un homme poussait dans le ravin une pleine brouette de biens. "Désencombrez-vous !" disait l'image.

Car c'est à la nudité qu'invitent ces jours courts de la nuit hivernale. Quand le temps est si serré qu'il est crépusculaire, quand les aubes sont de givre et les soirs de glace dès que le soleil a chu, quand les arbres sont graciles, les jardins déserts, les champs labourés, les haies presque effacées, on va droit au centre. Au centre des buissons, au centre de la maison, au centre de soi.

Auteur: Rouanet Marie

Info: Douze petits mois, p.11

[ méditation ] [ saison ]

 

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babillerie

Le chant de la grive sort de la syrinx enfouie dans les profondeurs de sa poitrine. A l'intérieur, des membranes vibrent et augmentent la pression de l'air qui s'échappe des poumons. Ces membranes entourent la confluence des bronches, transformant une exhalation sans timbre en une douce musique qui monte dans la trachée et jaillit du bec. Seuls les oiseaux produisent un son de cette manière, se servant d'un hybride biologique entre la colonne d'air tournoyante de la flûte et les membranes vibrantes du hautbois. Les oiseaux modifient la texture et le ton de leurs chants en variant la tension des muscles qui enveloppent la syrinx ; le chant de la grive est sculpté par dix de ces muscles au moins, plus courts que des grains de riz.

Auteur: Haskell David George

Info: Un an dans la vie d'une forêt

[ vocalise ] [ anches naturelles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

visage

Faciès entre parenthèses, un peu à l’étroit, les pommettes hautes et les joues droites, un menton qui file vers le bas, légèrement prognathe, et des cheveux bruns très courts ramenés sur le front. Un portrait accessoire, comme quelque chose que l’on utiliserait machinalement tous les jours. J’en prends soin, certes, mais passe vite dessus : khôl sur chaque paupière et puis basta. J’aime penser qu’en eux-mêmes mes traits sont neutres, que je suis capable d’en gommer le sens, a contrario de ceux des autres, que j’ai appris à déchiffrer sous l’épaisseur des discours. Mon visage ne doit rien laisser deviner, mes paroles ne doivent pouvoir y être arrimées d’une quelconque manière, seule compte l’attitude du patient dont le moindre geste trahit, pour qui sait le lire, le signe d’une pathologie cachée.

Auteur: Espedite Camille Nicolas Tainturie

Info: Se trahir

[ auto-appréciation ] [ masque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel