Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 76
Temps de recherche: 0.0755s

identité

À l’homme, la mort prend son corps. Vivant, l’individu est synonyme de son corps. Ensuite il y a lui, et il y a sa dépouille. On dit : "voici le corps de X.", comme si ce corps, qui un jour a été l’homme lui-même, non sa représentation ni sa propriété, mais l’homme même connu sous le nom de X., soudain n’avait plus d’importance. Quand quelqu’un entre dans une pièce et que vous échangez une poignée de main, ce n’est pas avec sa main ni avec son corps que vous avez l’impression de l’échanger, c’est avec lui. La mort modifie cela. Voici le corps de X., et non pas voici X. Toute la syntaxe est différente. On parle maintenant de deux choses au lieu d’une, ce qui implique que l’homme continue d’exister mais comme une idée, un essaim d’images et de souvenirs dans l’esprit des survivants. Quant au corps, il n’est plus que chair et ossements, une simple masse de matière.

Auteur: Auster Paul

Info: L’invention de la solitude page 22

[ âme ] [ patrimonialité ] [ cadavre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Plouin

bipolarité sexuelle

Un certain degré d’hermaphrodisme anatomique est normal. Chez tout individu, soit mâle, soit femelle, on trouve des vestiges de l’organe génital du sexe opposé. Ils existent soit à l’état rudimentaire et ont privés de toute fonction, ou bien se sont adapté à une fonction différente.

La notion qui découle de ces faits connus depuis longtemps déjà est celle d’un organisme bisexuel à l’origine, et qui, au cours de l’évolution, s’oriente vers la monosexualité, tout en conservant quelques restes atrophiés du sexe contraire.

On peut transposer cette conception dans le domaine psychique et comprendre l’inversion dans ses variantes, comme l’expression d’un hermaphrodisme psychique. [...]

Mais les observations ne confirment pas cette conception. Les rapports de l’hybridité psychique avec l’hybridité anatomique évidente ne sont certes pas aussi intimes, aussi constants qu’on a bien voulu le dire. [...] En sorte qu’il faut admettre que l’hermaphrodisme somatique et l’inversion sont deux choses indépendantes l’une de l’autre.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Trois essais sur la théorie sexuelle", traduit de l’allemand par B. Reverchon-Jouve éditions Gallimard, 1962, pages 29-30

[ décorrélés ] [ ontogenèse ] [ homosexualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

Ai vu tout à l'heure un reportage avec, comme personnage principal, un type qui enregistre des hululements de loups, puis il va les faire entendre à une autre harde afin d'en voir et analyser les réactions.
Quels sont les stimuli que pourraient nous envoyer des aliens qui voudraient nous tester ?... Une vague d'Ovnis comme en Belgique ou au Mexique, des crop circles, des enlèvements... OK. Mais quels sont ceux que nous ne pouvons décrypter ?...
Au hasard : le déclenchement d'un tremblement de terre, le pilotage d'une élection comme celle d'Obama, la manipulation des masses via la religion (Fatima, Jésus), la désinformation sur Internet en manipulant diversement des individus, faisant en sorte que les informations s'autodétruisent les unes les autres ?...
Sommes-nous des rats de laboratoires ou une espèce en liberté sur sa grande boule spatiale sous observation ?
Plus avant : imaginons plusieurs ethnies non terrestres, chacune avec une approche expérimentale différente.
De quoi perdre son latin avant même d'en avoir commencé l'étude ;-)

Auteur: MG

Info: 22 déc. 2009

[ question ] [ mystère ] [ confusion ]

 

Commentaires: 0

cinéma

Il y a plusieurs années, j'ai eu l'occasion de voir une courte séquence cinématographique qui présentait une petite fille. Vêtue d'une jolie robe, elle remontait en sautillant une rue étroite pavée de galets. Les passants souriaient tendrement en la regardant. L'image granuleuse en noir et blanc tendait à accentuer la gaieté de la scène, et la légèreté de la musique estivale conférait un sentiment de bien-être. L'attention du public était totalement concentrée sur l'enfant.
Et puis le film a été présenté de nouveau. Identique, mais avec une musique différente : une musique sinistre. Les spectateurs ont retenu leur souffle. Tous venaient de remarquer pour la première fois un homme au visage lugubre qui, à l'extrémité de la sombre allée, fumait une cigarette en observant la petite fille.
Le public avait beau connaître la fin, je peux vous dire qu'il y a eu dans la salle de profonds soupirs de soulagement quand la fillette a fini par rejoindre sa mère.
Même film, musique différente.

Auteur: Rachel Abbott

Info: Le piège du silence

[ éclairage sonore ] [ relativité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mythologie

La Walkyrie nordique représente une forme mythique et archaïque de la femme-cygne très différente. Elle doit son nom au fait que, étant au service d’Odin, elle prend les guerriers tombés au combat pour les emporter dans le Walhalla. Mais elle a aussi pour fonction d’octroyer la victoire ou la défaite, ce qui montre bien sa parenté avec les Nornes qui filent notre destinée et en coupent le fil. Mais, d’autre part, lorsque dans le Walhalla elle tend aux héros la corne à boire, elle joue alors le rôle habituellement réservé aux servantes. Mais offrir à boire est aussi un geste très significatif qui exprime la relation et l’affection et ce thème apparaît souvent : une figure de l’anima offre à l’homme une timbale remplie d’un philtre d’amour, d’allégresse, de métamorphose ou de mort. Les Walkyries sont également appelées les filles des vœux. Quelquefois, comme Brunehilde, elles sont les maîtresses ou les épouses de grands héros auxquelles elles donnent protection et assistance pendant le combat.

Auteur: Jung Emma

Info: Dans "Anima et Animus", pages 18-19

[ auxiliaire masculine ] [ idéal ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

insonorité

Il existe toutes sortes de silences et chacun d'entre eux signifie une chose différente. Il y a le silence qui vient avec le matin dans la forêt, très différent du silence d'une ville endormie. Il y a du silence après une tempête de pluie, ou avant une tempête de pluie, ce ne sont pas les mêmes. Il y a le silence du vide, le silence de la peur, le silence du doute. Certains silences peuvent émaner d'objets sans vie comme d'une chaise récemment utilisée, ou un piano avec de la poussière sur les touches, ou tout ce qui a répondu au besoin de quelqu'un, pour le plaisir ou le travail. Ce genre de silence peut parler. Sa voix peut être mélancolique, mais ce n'est pas toujours le cas ; car la chaise était peut-être occupée par un enfant rieur ou les dernières notes du piano peuvent avoir été vives et gaies. Quelle que soit l'humeur ou les circonstances, leur essence peut s'y attarder ensuite. C'est un écho silencieux.

Auteur: Markham Beryl

Info: West with the Night

[ imagination ]

 

Commentaires: 0

brutalité

Tu sais quoi ? Tout ce que l'Église nous a enseigné, c'est que des mensonges. Ça ne s'est pas passé comme ils le disent avec Marie, celle de Lujàn ou Caacupé. La reine d'entre les reines n'est pas la mère du Christ. Ce n'est pas la Vierge Marie. La reine d'entre les reines, ici et n'importe où ailleurs, est et sera toujours la Violence. Parce que ça c'est une mère... la mère de tous les maux. Celle qui nous galvanise. Ce n'est pas pour rien si violence rime avec essence. Parce qu'elle est en nous, comme une force primaire. Oui, elle est en nous, tapie au plus profond. Chez tous. Chez certains, elle sommeille, et il vaut mieux ne pas réveiller l'eau qui dort. Chez d'autres, comme moi, elle est à fleur de peau. Et l'endroit où l'on vit n'y est pas étranger. Comment faire pour s'éloigner de toute cette merde? J'ai l'impression qu'en foutant le camp, on réussit simplement à échanger une merde contre une autre, d'une couleur différente.

Auteur: Oyola Leonardo

Info: Golgotha

[ pulsion ]

 

Commentaires: 0

pessimisme

Qu'est-ce qui vous fait penser que les êtres humains sont sensibles et conscients? Il n'y a aucune preuve à ce sujet. Les êtres humains ne pensent jamais par eux-mêmes, ça les met trop mal à l'aise. Pour la plupart les membres de notre espèce ne font que répéter ce qu'on leur dit - et sont très dérangés s'ils sont exposés à une vision différente. Le trait humain caractéristique n'est pas la conscience, mais la conformité, et le résultat caractéristique en est la guerre religieuse. Les autres animaux se battent pour le territoire ou la nourriture; Mais, c'est exclusivement dans le règne animal, les êtres humains se battent pour leurs "croyances". La raison en est que les croyances guident le comportement, qui a une importance évolutive chez les êtres humains. Mais à un moment où notre comportement pourrait bien nous conduire à l'extinction, je ne vois aucune raison de supposer que nous ayons quelque conscience que ce soit. Nous sommes des conformistes obstinés et autodestructeurs. Toute autre vision de notre espèce est une simple illusion auto-félicitatrice.

Auteur: Crichton Michael

Info: The Lost World 1995

[ écologie ] [ inconscience ] [ bêtise ]

 

Commentaires: 0

angoisse

Elle but les dernières quelques gorgées d'eau bouillie, et se mit soudain à voir toutes ses peurs entrer, une par une, dans la maison. Solitude fut la première à se présenter - seule, bien sûre. Francisca la reconnu immédiatement, car elle parcourut avec une feinte timidité toute la maison en quête du bon endroit où se loger. Elle s'installa en fin de compte dans la poche intérieure de l'un des nouveaux manteaux de fourrure de Francisca et ne bougea plus. Culpabilité arriva peu après, pointant vers elle de logs doigts réprobateurs. Elle se glissa dans un chemisier en soie rouge et, enfonçant ses doigts à travers les longues manches, continua de harceler Francisca. Puis, main dans la main, Rejet et Abandon firent leur entrée. Ils se déplacèrent librement dans la pièce, sans faire attention à Francisca. Sous peu, ils choisirent une paire de chaussure fantaisie à talons aiguilles et disparurent chacun dans une chaussure différente. Francisca se rendit compte que ses peurs étaient venues en même temps que sa fortune. Elles avaient seulement attendu l'occasion propice, un moment de faiblesse et de désespoir complet, pour se révéler.

Auteur: Cañon James

Info: Dans la ville des veuves intrépides

[ solitude ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

déhiérarchisation

Que faire si nous ne pouvons ni avancer ni reculer ? Déplacer notre attention. Nous n’avons jamais ni avancé ni reculé. Nous avons toujours activement trié des éléments appartenant à des temps différents. Nous pouvons trier encore. C’est le tri qui fait le temps et non pas le temps qui fait le tri. Le modernisme — et ses corollaires anti- et postmodernes — n’était qu’une sélection faite par un petit nombre au nom de tous. Si nous sommes plus nombreux à récupérer la capacité de trier nous-mêmes les éléments qui font partie de notre temps, nous retrouverons la liberté de mouvement que le modernisme nous déniait, liberté qu’en fait nous n’avions jamais vraiment perdue. Nous n’émergeons pas d’un passé obscur qui confondait les natures et les cultures pour parvenir à un futur où les deux ensembles se sépareront enfin nettement grâce à la continuelle révolution du présent. Nous n’avons jamais été plongés dans un flux homogène et planétaire venu soit de l’avenir, soit du fond des âges. La modernisation n’a jamais eu lieu. Ce n’est pas une marée longtemps montante qui refluerait aujourd’hui. Il n’y a jamais eu de marée. Nous pouvons passer à autre chose, c’est-à-dire revenir aux multiples choses qui ont toujours passé de façon différente.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 49

[ redistribution des rôles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel