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moquerie

Sous la restauration, un député monta un jour à la tribune, et prenant directement à partie M. de Villèle, qui était, comme on sait, défiguré par la petite vérole : " Monsieur le ministre, dit-il, je vous observerai... Monsieur le ministre, je vous observerai que... etc. Le ministre, à la fin, impatienté, se lève, et, du ton le plus froid : "Et moi, monsieur le député, je vous ferai observer qu'en m'observant vous n'observez pas un Adonis." Et toute la chambre de rire, et le malheureux orateur de descendre de la tribune pour n'y jamais remonter de sa vie.

Auteur: De Villèle Joseph comte de

Info: in le Larousse, Grand Dictionnaire du 19e siècle

[ langue française ]

 

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sciences

Je me souviens d'une blague sur un mathématicien, un physicien et un ingénieur qui voyagent en train en Ecosse. En regardant par la fenêtre, l'ingénieur voit quelque chose qui attire son regard. Regardez, dit-il, voilà un mouton noir! Il semble que les moutons d'Ecosse sont noirs. Le physicien secoue la tête. Pas tout à fait, dit-il. Tout ce que nous savons c'est qu'il y a des moutons noirs en Ecosse. Le mathématicien regarde alors ses deux amis, soupire, et dit, très sérieux : Tout ce que nous pouvons dire à ce stade c'est qu'il y a au moins un mouton en Ecosse, et qu'une de ses faces est noire.

Auteur: Zia Haider Rahman

Info: À la lumière de ce que nous savons

[ relatif ] [ triade ] [ humour ] [ pragmatisme ]

 

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plénitude

Il y a des instants, dit-il, ils durent cinq ou six secondes, quand vous sentez soudain la présence de l'harmonie éternelle, vous l'avez atteinte. Ce n'est pas terrestre ; je ne veux pas dire que ce soit une chose céleste, mais que l'homme sous son aspect terrestre est incapable de la supporter. Il doit se transformer physiquement ou mourir. C'est un sentiment clair, indiscutable, absolu... Et une joie si immense avec ça ! Si elle durait plus de cinq secondes, l'âme ne la supporterait pas et devrait disparaître. En ces cinq secondes je vis toute une vie et je donnerais pour elle toute ma vie, car elles le valent.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Possédés

[ éblouissement ] [ religion ]

 

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vacherie

Cet épouvantable imbécile, cette très subalterne canaille de Guillaume Apollinaire, dont on a vu le rôle suspect dans les récentes affaires des tableaux volés au Louvre, me montrait un jour avec cette niaises suffisance, cet émerveillement stupide, peints sur sa figure de domestique, ce qu'il appelait "sa galerie" et cela avec les boniments ultra modernistes appropriés à la circonstance. Inutile d'inventorier les épouvantables horreurs dont il désignait ainsi l'absurde accumulation par ses soins, et l'insignifiance absolue...
- Eh bien, me dit-il, en présence de mon mutisme visiblement méprisant, maintenant c'est ça l'art...
- Eh bien, répondis-je fort tranquillement, si c'est ça l'art, je n'aime pas l'art !... C'est bien simple !...

Auteur: Groux Henry de

Info: Journal

[ beaux-arts ]

 

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au revoir

...Lorsque Washington eut été nommé président de la nouvelle République, il vint voir sa mère. - Le peuple, lui dit-il, m'a choisi pour premier magistrat des Etats-Unis, et je viens vous faire mes adieux; dès que le temps de mes fonctions sera achevé, vous me reverrez dans la Virginie. - Tu ne m'y trouveras plus ! répondit sa mère, mais, vas, mon cher Georges, accomplis la destinée et que la grâce du ciel ne t'abandonne pas !... A ces mots, elle ouvrit ses bras; le Président demeura longtemps la tête appuyée sur l'épaule de la vieille malade dont les mains affaiblies caressaient sa tête. Il versait d'abondantes larmes et ne pouvait s'arracher à ce suprême embrassement.

Auteur: Souvestre Emile

Info: Histoire de Washington

[ séparation ] [ Usa ]

 

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carnage

Les bruits étaient sympathiques et excellents : des grésillements de graisse chaude, des flonflons de bouilloire, des bruits en fusée de rôtis arrosés, le choc clair des casseroles et de la vaisselle, un glou-glou de bouteilles qui semblait parodier une cascadante série de baisers goulus.

Toute sa sympathie d’homme affamé serait allée vers les odeurs des viandes chaudes et des sauces épicées, si un effluve étrange, doux et terrible, n’était venu flotter autour de lui.

— Je connais cela, murmura-t-il.

Et, soudain, une cruelle fantasmagorie se déroula en film silencieux dans sa mémoire : il revit les boueuses tranchées où saignaient d’innombrables cadavres de Tommies et de Feldgrauen.

— Cela sent la mort, dit-il, le sang… Pouah !

Auteur: Ray Jean

Info: Les derniers contes de Canterbury

[ dégoût ] [ cuisine ] [ remémoration ] [ hémoglobine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Charles XII, roi de Suède, avait un jour, étant ivre, manqué au respect qu'il devait à la reine sa mère. Elle se retira dans son appartement, pénétrée de douleur, et y resta enfermée tout le lendemain. Comme elle ne paraissait pas, le roi en demanda la cause ; on la lui dit. Il fit remplir un verre, et alla trouver cette princesse : "Madame, lui dit-il, j'ai appris qu'hier, dans le vin, je m'étais oublié à votre égard ; je viens vous en demander pardon, et afin que je ne tombe plus dans l'ivresse, je bois ce verre à votre santé ; ce sera le dernier de ma vie. "Il tint parole, et depuis ce jour il ne but jamais de vin.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Journal de Verdun

[ abstinence ] [ excès ] [ alcool ] [ demander pardon ]

 

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amitié sincère

Socrate un jour faisant bâtir,

Chacun censurait son ouvrage.

L'un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,

Indignes d'un tel personnage ;

L'autre blâmait la face, et tous étaient d'avis

Que les appartements en étaient trop petits.

Quelle maison pour lui ! L'on y tournait à peine.

Plût au Ciel que de vrais amis,

Telle qu'elle est, dit-il, elle pût être pleine ! 

Le bon Socrate avait raison

De trouver pour ceux-là trop grande sa maison.

Chacun se dit ami ; mais fol qui s'y repose.

Rien n'est plus commun que ce nom ;

Rien n'est plus rare que la chose.

Auteur: La Fontaine Jean de

Info: Parole de Socrate *façade

[ classiques et poncifs ] [ désintéressement ] [ apparences ]

 

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bravoure

Il y avait dans l'armée un centurion vétéran nommé Crastinus, qui, l'année précédente, avait été principal de la dixième légion, homme d'une rare valeur. Aussitôt que le signal est donné: "Suivez-moi, dit-il, vous qui fûtes autrefois mes compagnons, et servez votre général avec le zèle que vous lui avez promis. Voici notre dernier combat; après il aura recouvré son honneur, et nous la liberté." En même temps, se tournant vers César: "Général, lui dit-il, je me conduirai aujourd'hui de telle sorte que, vivant ou mort, je sois loué par toi." À ces mots, il s'élança le premier de l'aile droite, et environ cent vingt volontaires de la même centurie le suivirent. Il sera tué un peu plus tard d'un coup d'épée au visage.

Auteur: César Jules

Info: la guerre civile, bataille de Pharsale

[ militaire ]

 

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répartie

Passant par un village, Henri IV fut obligé de s'arrêter pour y dîner; il donna ordre qu'on lui fît venir celui du lieu qui passait pour avoir le plus d'esprit, afin de l'entretenir pendant le repas. On lui dit que c'était un nommé Gaillard, " Eh bien ! dit-il, qu'on l'aille quérir. " Ce paysan étant venu, le roi lui commanda de s'asseoir vis-à-vis de lui, de l'autre côté de la table où il mangeait, et comment t'appelles-tu? dit le Roi. - Sire, répondit le manant, je m'appelle Gaillard. - Quelle différence y a-t-il entre Gaillard et paillard ? - Sire, répondit le paysan, il n'y a que la table entre deux. - Ventre-Saint gris ! J'en tiens, dit le roi en riant, je ne croyais pas trouver un si grand esprit dans un si petit village.

Auteur: Tallemant des Réaux Gédéon

Info:

[ anecdote ]

 

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