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pénombre

Toutes les nuits, une fois le travail aux cuisines terminé, John se glissait dans les corridors, une bougie de fortune à la main, en direction des appartements du Maître Cuisinier. Mais au croisement des couloirs, il déviait de son chemin. Il poussait la porte tout au bout, traversait la cuisine déserte et grimpait l'étroit escalier qui conduisait à la Galerie Solaire. La lune y répandait une lumière spectrale. Elle courait dans le ciel au-dessus des pelouses et des chemins tapissés de neige et jetait sa lueur blafarde à travers les hautes fenêtres à battants. Mais quand elle se couchait, la galerie était plongée dans l'obscurité. Sous la porte de la Chambre tout au fond brillait un rai de lumière. Lucretia l'attendait.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le Festin de JohnSaturnal

[ obscurité ] [ rendez-vous ]

 

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comparaison

En général, les Parisiens doutaient que nous ferions exactement ce que nous avions promis. Ils pensaient que quelque chose de louche allait arriver, mais ils arrivaient au studio plus ou moins comme convenu - motivés par le cachet. Les Londoniens étaient assez différents des Français. Il leur semblait tout à fait logique d'être photographiés en tenues de travail. Ils arrivaient au studio, toujours à l'heure et se présentaient devant l'appareil photo avec un sérieux et une fierté tout à fait remarquables. Des trois, les Américains étaient les plus imprévisibles. En dépit de nos recommandations, quelques-uns arrivèrent aux séances changés de pied en cap, rasés de frais et parfois même dans leurs costumes sombres du dimanche, convaincus de faire leur premier pas vers Hollywood.

Auteur: Penn Irving

Info: World in a Small Room, concernant sa série parue dans Vogue, une galerie des forces non armées : soixante hommes dans leurs vêtements de travail.

[ europe ] [ états-unis ] [ séance ]

 

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femmes-hommes

Les misogynes cousus de fil blanc ne font plus peur à grand monde. Il en reste tout au plus un numéro de cirque que certains littérateurs nostalgiques, parmi lesquels des femmes, cherchant à démontrer qu'elles peuvent égaler les hommes en misogynie, s'amusent encore à exécuter pour distraire la galerie à bon compte. Napoléon et Proud'hon faisaient peur et faisaient mal; mais aujourd'hui, nos braves misos de service, combattants d'arrière-garde d'un virilisme démodé, qu'ils s'appellent Lartéguy, Cau, Michel Droit, Barjavel, Dutourd ou Dugland, nous feraient plutôt rire et servent finalement notre cause par l'absurde. Mais comment nous délivrer des autres ? Des misos subtils, des misos naïfs, des misos galants qui font appel "à ce qu'il y a de meilleur en nous" et qu'ils ont pris la peine de définir auparavant ?

Auteur: Groult Benoîte

Info: Le Féminin au Masculin

[ pensée-de-femme ] [ question ]

 

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littérature

Nous avons déboulé à Hall's Creek - la première des crottes de mouche signalées comme lieu habité sur ma carte - au son d'un Sweet Caroline remixé de façon très personnelle par Angie. Hall's Creek est le genre de trou dont vous risquez de rater l'entrée si vous avez le malheur de cligner les yeux: une grand-rue et deux transversales, un bureau de poste, une supérette et un pub - au comptoir duquel nous avons ingéré un steak incinéré garni de frites molles. On a fait descendre ce désastre culinaire avec un pack d'Export. Pour impressionner la galerie - moi -, Angie a séché quatre boîtes coup sur coup et a claqué un billet de dix dollars sur le zinc en réclamant six autres bières bien fraîches.
"T'as une sacrée descente ! j'ai fait.
- À Wollanup, on sait lever le coude."

Auteur: Kennedy Douglas

Info: cul-de-sac

[ fast food ]

 

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société

Le rat-taupe glabre (sand-puppy) est un rongeur d'Afrique orientale. Il est redevable de son nom du fait qu'il n'a pas de poil. La reine se soucie avant tout de la mentalité de sa troupe. Elle entreprend des patrouilles régulières dans les galeries de leur construction souterraine et incite ses ressortissants au travail. Reeve a observé qu'il y a deux types principaux chez ces taupes nues, qui se comportent différemment. Les plus petits travaillent le plus souvent avec beaucoup d'empressement alors que les plus grands sont volontiers paresseux. Avec les grands, la reine a son rôle. En sifflant et donnant des coups, et même en mordant, elle les incite à travailler. Si on éloigne la reine ? "Alors, la mentalité des plus grandes taupes baisse rapidement" dit Reeve. Ce ne sont donc pas seulement les insectes, mais aussi cette sorte de mammifère, qui se retrouvent régulés avec succès par une reine.

Auteur: Reeve Hudson K

Info:

[ essaim ] [ gouvernement ] [ animal ] [ diriger ] [ stimuler ] [ anecdote ]

 

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mégapole

Une heure de voiture, le long d'une périphérie sans limites, composée entièrement de petits baraquements, de boutiques entassées, d'ombres de banians sur des maisonnettes indiennes aux arêtes émoussées et vermoulues comme de vieux meubles, suintantes de lumière, carrefours encombrés de passants aux pieds nus, habillés comme dans la Bible, tramways rouge et jaune à galerie ; petits immeubles modernes, immédiatement vieillis par l'humidité des tropiques, au milieu de jardins fangeux et de bâtisses de bois, bleu clair, vert d'eau ou simplement attaqués par le climat humide ou le soleil, avec des allées et venues continuelles et un océan de lumière, comme si partout, dans cette ville de six millions d'habitants, on célébrait une fête ; et puis le centre, sinistre et neuf, la Malabar Hill, avec ses petits immeubles résidentiels, dignes du quartier des Parioli, entre les vieux bungalows et le quai interminable, avec une série de cercles de lumière qui s'infiltrait à perte de vue dans l'eau...

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: L'Odeur de l'Inde, p. 17

[ banlieue ] [ asie ]

 

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architecture

Combien peu d'étrangers, combien peu de parisiens même, connaissent le splendide escalier du Palais-Royal, l'un des spécimens les plus parfaits de notre art décoratif ? Combien savent que la Banque de France possède une galerie de fêtes qui rivalise de splendeurs avec la galerie des Glaces de Versailles ou la galerie d'Apollon du Louvre ? Sont-ils nombreux ceux qui ont vu certain salon de Psyché qui se trouve aux Archives Nationales et qui n'a peut-être point d'égal en France ? Et l'on peut-être assuré que, dans la foule des plaideurs, d'avocats et de magistrats qui chaque jour emplit les galeries du Palais de Justice, beaucoup ne se doutent point que le sous-sol de ce même palais compose le plus important et le plus noble ensemble d'architecture gothique qui soit au monde. Ces choses ne sont pas interdites au public. On les visite à certaines époques, moyennant certaines autorisations et les fonctionnaires qui en ont la garde apportent à en faire les honneurs le plus affable empressement...

Auteur: Lenotre G. Louis Léon Théodore Gosselin

Info: Secrets du vieux Paris

[ à découvrir ]

 

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convives

Comme ces gens étaient mornes et vulgaires ! Lily les passa en revue avec une impatience méprisante : Carry Fisher, ses épaules, ses yeux, ses divorces, et tout son air d’incarner un piquant "écho mondain" ; le jeune Silverton, qui avait eu l’intention de gagner sa vie à corriger des épreuves et d’écrire un poème épique, et qui maintenant vivait de ses amis et ne faisait plus que la critique des truffes ; Alice Wetherall, une liste de visites personnifiée, dont les convictions les plus ardentes avaient trait au style des invitations et à la gravure des menus ; Wetherall avec son perpétuel tic nerveux d’assentiment, son air d’être de l’avis des gens avant même de savoir ce qu’ils disent ; Jack Stepney, avec son sourire présomptueux et ses yeux inquiets, à mi-chemin entre l’huissier et une héritière ; Gwen Van Osburgh, avec tout le candide aplomb d’une jeune fille à qui l’on a toujours dit qu’il n’y a personne de plus riche que son père.

Auteur: Wharton Edith

Info: Dans "Chez les heureux du monde"

[ vacherie ] [ imposteurs ] [ galerie de portraits ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art contemporain

...nous nous étions rencontrés dans des circonstances inoubliables, une exposition d'art moderne dans une galerie réputée. Nous avions fait la queue, les Inrocks avaient parlé de l'expo. Même si l'espace était immense, seules vingt-quatre personnes pouvaient entrer en même temps pour que l'expérience soit intime.....Les oeuvres n'avaient pas d'unité entre elles. Dans une section, un performeur nu s'était enfermé dans un sac poubelle transparent et respirait grâce à un roseau qui dépassait. Un autre lisait à voix haute l'annuaire de la ville de Limoges. Il en était à la lettre D. Quelques amas de kalachnikov. Une série de photos de l'artiste d'origine sud-africaine, Steven Cohen. Ce grand artiste s'était fait un nom en dansant au Trocadéro avec un coq attaché à son pénis. "Avec cette performance, Steven Cohen voulait évoquer sa situation, partagé entre deux pays, l'Afrique du Sud, son pays natal, et la France, où il vit actuellement", avait expliqué son avocate lors de son procès pour exhibitionnisme. Elle avait rajouté "la France embastille les artistes"

Auteur: Gaubil Jacques

Info: L'homme de Grand Soleil

[ humour ] [ branchés ]

 

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description

Elle a examiné le décor. On était en train de traverser des accumulations ridicules de saloperies illuminées, toute une mélasse pénible et clinquante de stations-service en nougat, motels à donjons et poivrières, pelouses en métal bariolé, mâts d’éclairage style palmiers, galeries marchandes extra-burlesques. De nos jours, on pénètre dans les villes par le derrière, le trou du cul. Elle regardait tout ça en silence, tout ce dépotoir considérable de rocades paysagées, frontons stuqués, mâchicoulis, discothèques au bord de la ruine, recommandations infantiles, vasques à fleurs, caméras de surveillance, entrepôts couleur pistache, consignes de prudence atterantes, plaidoyers pour le monde sans caries, le tout secoué, cerné, jonché de casses de voitures et de publicités au néon rose célébrant les bienfaits de l’univers à l’aube du XXIe siècle, la vertu des vacances veules, la beauté des souris d’ordinateurs, l’érotisme de la bière sans alcool, Degriff’Sanitaires, Mondial Jean, Hangar Center, let les enchantements de la fin de tout, le pouvoir d’achat personnalisable, les huit assurances-voyage indispensables et les nouvelles consoles de jeux.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 678-679

[ urbain ] [ périphérie ] [ zone industrielle ] [ zone commerciale ]

 

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