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sens-de-la-vie

Chez les sumériens, le thérapeute devait aider son patient à répondre à tout instant à la question que lui poserait son ange gardien au moment de sa mort, au nom de l'Absolu :

"Qu'as-tu fait de ma gloire ?" Celui qui ne peut pas répondre ne passe pas le seuil ! Autrement dit : avons-nous transformé les ténèbres rencontrées en nous-mêmes et autour de nous en plus de compassion, en plus d'amour, en tendresse, en écoute, en pardon, en tolérance, en joie ? A Sumer, le mot maladie n'existe pas, on dit : enténèbrement. Tomber malade, c'est perdre la "lumière de gloire". Et guérir (symbolisé par l'idéogramme du serpent) , c'est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l'obscurité en lumière.

Auteur: Tonnac Jean Philippe de

Info: Le cercle des guérisseuses. P. 36 Entretien avec Marguerite Kardos, praticienne en énergique chinoise traditionnelle

[ dépassement ] [ corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

technologie

Pour les aider à se débarrasser de tout ce qu’il ne fallait pas savoir, les Shadoks avaient créé l’Antimémoire. C’était un grand machin à base de mécaniques subtiles, telles que poubelles à tiroirs, concasseurs de connaissances, broyeurs à savoir, etc. On le promenait de chaumière en chaumière et il récupérait tout ce que les Shadoks pour leur hygiène culturelle étaient obligés d’oublier. Quand par maladresse, paresse ou inadvertance, le Shadok, dans un moment d’oubli en quelque sorte, se souvenait de quelque chose, l’Antimémoire rappliquait dare-dare. On lui disait "je veux pas le savoir" et l’Antimémoire aussitôt jetait ça dans ses tiroirs. Le reste du temps, il vivait dans les champs où il ruminait de la mathématique et de la cybernétique, de la logique formelle et du calcul différentiel. La civilisation shadok grâce à ses soins allait bon train. L’Antimémoire grandissait en âge et en vigueur. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il prit le nom d’ordinateur.

Auteur: Rouxel Jacques

Info: Les Shadoks, troisième saison

[ invention ] [ progrès débilitant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portraits

Giacometti pensait que la peinture pouvait être un moyen infini de connaître l'homme et la nature. C'est pourquoi il s'était remis au sujet, au visage après sa période surréaliste. André Breton ne lui pardonna jamais ce qu'il estimait être une trahison. Giacometti persista.
(...) Giacometti avait quelque chose de religieux, de profondément sacré dans sa démarche. Cela me touchait extrêmement. "Tout le monde sait ce qu'est une tête", lui avait dit Breton, balayant d'un revers de sa main les dessins de Giacometti. Et Alberto avait répondu avec une humilité émouvante : "Moi, non, je ne sais pas !" Et pourtant ses dessins atteignent à des vérités profondes, il a su tirer de ses modèles la grâce des instants, des climats. Il conjuguait à la fois la rigueur sublime des Anciens et l'émotion vive d'un moment. À la fois le passage et l'éternité. Comment un homme comme André Breton pouvait-il être étranger à une telle intensité ?

Auteur: Vircondelet Alain

Info: Mémoires de Balthus

[ art pictural ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

première fois

Ils restèrent un moment silencieux. Puis Edevart se mit à embrasser la jeune femme et elle le laissa faire. Mais lorsque, timide et inexpérimenté, il voulut aller plus loin, elle dit :
- Non ! … Je n’ose pas !
Confus et très pitoyable, il cacha son visage sur le sein de Lovise, et ils restèrent ainsi quelques temps. Edevart entendait le cœur de la femme battre sous la chemise légère. Soudain elle prit la tête du jeune homme et l’embrassa ; elle murmura près de sa bouche :
- Je n’oserais pas ?
- Si, répondit-il tout bas.
Et oui, elle osa ! Elle s’abandonnait par sentiment maternel, ou par pitié, ou par amour, Dieu le sait ! Elle l’initiait et ce fut pendant des heures une merveilleuse folie, une griserie tout inspirée par la nature, sans artifice ! Et il était insatiable ! et elle ne demanda pas grâce une seule fois !
Le ciel pâlissait quand elle le quitta.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 955

[ relation sexuelle ] [ extase ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Elle était florissante et saine, d'une beauté qu'on eût dite pétrie par le Créateur dans un moment de hâtive gaieté. Il n'était pas une ligne de son visage qu'on pût considérer comme achevée et parfaite ; ses cheveux sombres, foisonnants, et gonflés au sommet, lui donnaient une allure peuple qu'elle exagérait avec une écharpe jetée sur les épaules ; et son corps lui aussi, haut et plein, quoique bien cambré sur des chevilles nerveuses, était trop prometteur. Ses joues étaient trop amples, son menton trop énergique, sauf quand venait les parfaire un sourire ; et son teint mat de brune besoin de passion ou d'alacrité pour briller. Je ne l'ai pas vue souvent sourire ; mais, si elle ne souriait pas, elle avait fréquemment une expression de curieuse taquinerie, de puéril caprice, d'une grâce égale au sourire. Et ses dents, ses yeux resplendissaient ; son regard était si électrique et si fort, qu'il semblait captiver les yeux même dont il émanait !

Auteur: Borgese Giuseppe Antonio

Info: Les belles

[ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Aujourd'hui que la société s'agite de façon plutôt futile à propos de la sujétion des femmes, n'y aura-t-il personne pour dire combien chaque homme doit à la tyrannie et à la prérogative des femmes, au fait qu'elles seules contrôlent l'éducation jusqu'au moment où l'éducation devient futile : car on n'envoie un garçon à l'école que lorsqu'il est trop tard pour lui enseigner quoi que ce soit ? Le vrai travail a déjà été fait et, grâce à Dieu, il est presque toujours fait par les femmes. Tout homme est féminisé par le seul fait de sa naissance. On nous parle de femmes masculines ; mais tout homme est un homme féminisé. Et si jamais les hommes marchent sur Westminster pour protester contre ce privilège féminin, je ne me joindrai pas à leur cortège. Parce que je me souviens avec certitude de ce fait psychologique précis : c'est au temps où j'étais le plus soumis à l'autorité d'une femme que j'étais le plus rempli d'ardeur et d'esprit d'aventure.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Même dans un entretien non hypnotique, ou dans les événements de vie quotidienne, le thérapeute apprendra à observer les signes de comportements minimaux chez une personne entrant dans une transe commune* [...]. C'est dans de tels moments que la plupart d'entre nous recevons beaucoup de notre conditionnement inconscient, pendant que nous sommes en contact avec le monde environnant, en lui répondant d'une manière semi-automatique. Nous avons fréquemment de petites amnésies pour ces périodes de transe légère tout au long de la journée (correspondant à un cycle nycthéméral de quatre-vingt dix à cent-vingt minutes et c'est ce qui fait que nous ne pouvons pas comprendre ensuite comment nous avons pu faire ou dire telle ou telle chose. Ce facteur apparaît particulièrement important dans la compréhension des relations inter-personnelles. Les parents et les enfants, les professeurs et les étudiants, les hommes et les femmes, pourraient tous développer énormément leurs interactions grâce à une attention plus soigneuse l'un pour l'autre, lors de ces périodes de conscience externe émoussée et de sensibilité exacerbée au monde intérieur.

Auteur: Rossi Ernest Lawrence

Info: Commentaire dans L'hypnose thérapeutique de Milton Erickson. *Aussitôt que notre attention se déplace en dehors de l' "ici et maintenant", nous sommes dans un état de "transe commune" très similaire à celui de l'hypnose.

[ phénomène physiologique naturel ] [ inattention ] [ rêverie ] [ lecture immersion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

méditation

Le grand silence qui règne autour des choses. Ce silence de la proximité est fait pour apaiser le coeur et pour nous rendre plus sensible notre connaissance des êtres. C'est un silence de plénitude et de grâce que même les éclats de la voix ou du rire ne peuvent altérer. Il fait partie substantielle des mots que nous avons besoin d'entendre pour exister vraiment, et du regard et de la physionomie qui assurent le dialogue. Il est toujours un moment où les tensions du temps s'apaisent et où l'espace se recueille. Ce moment, nous le saisissons au vif d'un visage aimé ou dans l'accord profond qui nous lie au dessin et au rythme d'un paysage. C'est un instant de silence et un instant de présence dans le tumulte de la vie - une solitude, peut-être, mais sans isolement ni rupture. La part contemplative de notre être, que les agitations du jour n'ont pas éliminée, s'épanche alors et nous fait éprouver la continuité de notre être avec les réalités électives qui nous peuplent, au dedans.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info:

[ . ]

 

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temporel-éternel

Mais ce monde, la foi de Luther le domine. Elle en use à la façon d’Abraham qui avait femmes, enfants, domestiques, le tout comme s’il n’avait rien ; car il savait, le patriarche, que des richesses spirituelles seules se tire une vraie jouissance. Vivre dans le monde, oui. User des biens qu’il nous offre, librement, honnêtement, en toute tranquillité d’âme : oui encore. Joie des sens et du cœur ; plaisirs et affections de la nature : un verre de vieux vin ensoleillé, les grâces bondissantes et flexibles d’un jeune animal, l’éclat profond d’un regard vivant, le col d’une femme ployée sous un baiser, la tendresse bavarde et spontanée d’un enfant : dans ces trésors qu’un Dieu prodigue met à sa portée, que le chrétien puise à discrétion, sans remords. Qu’il use des dons du Père en toute sérénité. Mais qu’il soit prêt, toujours, à s’en détacher. Qu’au moment de se les approprier, il sache y renoncer intérieurement. Qu’il voie en eux ce qu’ils sont réellement : les accessoires d’un théâtre aménagé par Dieu, spécialement, pour que l’homme puisse y éprouver sa foi.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 110-111

[ non-attachement ] [ spectateur ]

 
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art roman

L'architecture, quoique ayant emprunté une forme à Rome, n'a aucun souci de la puissance ni de la force, mais uniquement de l'équilibre; au lieu qu'il y a quelque souillure de force et d'orgueil dans l'élan des flèches gothiques et la hauteur des voûtes ogivales. L'église romane est suspendue comme une balance autour de son point d'équilibre, un point d'équilibre qui ne repose que sur le vide et qui est sensible sans que rien en marque l'emplacement. C'est ce qu'il faut pour enclore cette croix qui fut une balance où le corps du Christ fut le contrepoids de l'univers. Les êtres sculptés ne sont jamais des personnages; ils ne semblent jamais représenter; ils ne savent pas qu'on les voit. Ils se tiennent d'une manière dictée seulement par le sentiment et par la proportion architecturale. Leur gaucherie est une nudité. Le chant grégorien monte lentement, et au moment qu'on croit qu'il va prendre de l'assurance, le mouvement montant est brisé et abaissé; le mouvement montant est continuellement soumis au mouvement descendant. La grâce est la source de tout cet art.

Auteur: Weil Simone

Info: Publié dans les Cahiers du Sud à Marseille durant la guerre.

[ religieux ]

 

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