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tribalismes

Comme nous, ils avaient atteint le stade de développement où l'esprit, sorti de l'abrutissement mais très loin de la maturité, peut souffrir le pire désespoir et infliger la pire férocité. Comme nous, ces mondes tragiques, mais vivants, étaient tourmentés par l'incapacité de suivre les circonstances changeantes. Ils étaient toujours en retard, appliquant sans cesse de vieux concepts et de vieux idéaux inappropriés aux situations nouvelles. Comme nous, ils étaient continuellement torturés par la faim d'une communion que leur nature réclamait, mais que leurs pauvres esprits couards et égoïstes ne pouvaient en aucune façon atteindre. Seuls les couples et les petits cercles d'amis pouvaient établir une vraie communauté, la communion de la compréhension et du respect mutuels, et de l'amour. Mais en tribus et en nations ils concevaient trop facilement la fausse communauté de la horde, hurlant en chœur leur peur et leur haine.

Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Créateur d'étoiles

[ clanismes ] [ conservatismes ] [ défaut d'anticipation ]

 

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femmes-hommes

Bref pendant longtemps je n'étais pas encline à écrire sur des sujets très politiques. L'une des choses qui m'a vraiment bouleversée dès mon plus jeune âge, c'est comment - j'ai essayé d'écrire à ce sujet récemment - lorsqu'on mettait les nouvelles à l'antenne, toute la salle devenait silencieuse. Particulièrement cette impression que j'avais de sentir les femmes comme bâillonnées alors que c'était le moment pour tout le monde de regarder les nouvelles... Et que les hommes y étaient toujours plus intéressés qu'elles. Il n'y avait pas ce genre d'aura et d'attention qui s'attachait aux jeux télévisés ou aux feuilletons ou à d'autres émissions, c'était juste les nouvelles, et c'était comme si c'était la vie ou la mort. Et de plus les images montrées aux infos étaient tellement genrées. On voyait les actes des hommes, les décisions des hommes, c'étaient les hommes qui parlaient.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ patriarcat ] [ oppression ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

ego mémoire

Nos souvenirs sont comme une ville : nous démolissons certaines structures et en utilisons les décombres pour en élever de nouvelles. Certains souvenirs sont faits de verre scintillant, d'une beauté aveuglante quand ils attrapent le soleil, et puis il y a les jours plus sombres, où ils ne reflètent que les murs effondrés et délabrés alentour. Certains souvenirs sont enfouis sous des années de patiente construction ; on n'entendra probablement plus jamais l'écho de leur salles et couloirs, mais ils sont toujours les fondations de ce qui se trouve au-dessus. 

Glas m'a dit un jour que c'est ce que les gens sont, pour la plupart : des souvenirs, des souvenirs dans leur propre tête, et des souvenirs d'eux dans celle des autres. Et si les souvenirs sont comme une ville, et que nous sommes nos souvenirs, alors nous sommes pareils à des villes. J'ai toujours trouvé cela réconfortant.

 

Auteur: Pollock Tom

Info: The City's Son

[ moi rétrospectif ] [ analogie ] [ individu monde ] [ inconscient ]

 
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création

Il faut élargir la notion de style à celle de rythmes et de formes, un "style d’être", disait Maurice Merleau-Ponty dans ses Causeries radiophoniques de 1949. La voie des rythmes ouvre la voie des nerfs : plus qu’une sismographie, c’est la force de donner une forme, le désir d’une nouvelle formule d’être. C’est à cette force qu’en appelle Michaux lorsque rendant visite en 1957 à Unica Zürn, cas de schizophrénie soigné par Ferdière à l’hôpital Sainte-Anne, il lui amène du papier et de l’encre. Celle qui le nomme l’homme-jasmin trouvera une forme, un rythme, un nouvel équilibre, un style impensé grâce à un livre ponctué d’anagrammes. A chacun sa forme, à chacun son tempo, en variation constante, en vibrations toujours nouvelles. Pour Michaux, en 1971, la formule magique emprunte le style d’un aphorisme qu'il annota en dédicace au médecin Julian de Ajuriaguerra dans son exemplaire de Poteaux d’angles : "Avec de bons proverbes / Un fou résisterait à la folie".

Auteur: Pic Muriel

Info: "Cependant que je me désunis". Henri Michaux et le devenir-cas, dernier paragraphe

[ thérapie ] [ écriture ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dialogue

Remarquez […] comme il ferait ennuyeux sur terre sans les imbéciles… Voyez ! nous sommes là deux hommes intelligents. Nous savons d’avance qu’on peut discuter de tout à perte de vue, et nous ne discutons pas ; nous connaissons presque toutes les pensées les plus cachées de chacun de nous. Un mot suffit pour nous révéler toute une histoire : à travers une triple écorce, nous découvrons le germe de chacun de nos sentiments. Nous rions de ce qui est triste, et ce qui est risible nous paraît désolant. Et, en général, pour dire vrai, nous sommes assez indifférents à tout ce qui ne nous concerne pas personnellement. Ainsi il ne peut y avoir entre nous d’échange de pensées et de sentiments : nous savons l’un sur l’autre tout ce que nous voulons savoir et nous ne voulons rien apprendre d’autre. Il ne nous reste plus qu’un moyen : nous communiquer des nouvelles. Dites-moi quelque nouvelle.

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Un héros de notre temps

[ potin ] [ ressource ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Grèce antique

Platon, Xénophon et les autres écrivains de l'école de Socrate, ont les évolutions du vol des oiseaux ; ils font de longs circuits ; ils embrassent beaucoup d'espace ; ils tournent longtemps autour du point où ils veulent se poser, et qu'ils ont toujours en perspective ; puis enfin ils s'y abattent. En imaginant le sillage que trace en l'air le vol de ces oiseaux, qui s'amusent à monter et à descendre, à planer et à tournoyer, on aurait une idée de ce que j'ai nommé les évolutions de leur esprit et de leur style. ce sont eux qui bâtissent des labyrinthes, mais des labyrinthes en l'air. Au lieu de mots figurés ou colorés, ils choisissent des paroles simples et communes, parce que l'idée qu'ils les emploient à tracer, est elle-même une grande et longue figure. Aristote redressa toutes les règles et ajouta, dans toutes les sciences, aux vérités connues, des vérités nouvelles. Son livre est un océan de doctrines, et comme l'encyclopédie de l'antiquité. C'est de lui que le savoir a découlé comme d'une source dans les siècles qui l'ont suivi.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ culture occidentale ]

 

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humour

On vient de me raconter cette histoire qui ne manque pas de sel.
Deux couples amis habitent deux villas voisines entourées d'un jardin. Dans l'une d'elles, une petite fille possède un hamster auquel elle est très attachée et qui se trouve dans une cage accrochée à l'extérieur de la maison.
Les voisins ont un chien, et un soir, catastrophe : le chien vient déposer à leurs pieds le hamster couvert de salive et de terre. Ils sont consternés et s'avouent qu'ils n'oseront pas aller dire que leur chien vient de tuer le hamster. Alors, ils décident de le laver, et pour qu'il retrouve un beau poil, ils le sèchent avec un sèche-cheveux. La nuit venue, ils vont discrètement le mettre dans sa cage. Ainsi croira-t-on qu'il est mort de sa belle mort.
Le lendemain, ils vont aux nouvelles. La petite fille est maussade et ils lui en demandent la raison.
- Mon hamster est mort.
- Ma pauvre. Tu l'aimais tant.
- On n'arrive pas à comprendre. on l'avait enterré au fond du jardin et on vient de le retrouver dans sa cage.

Auteur: Juliet Charles

Info: Apaisement : Journal VII, 1997-2003

[ animal domestique ] [ anecdote ]

 

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apparences

Le bain d'eau de puits ou de fontaine, le bain corporel et rituel, ne dispense pas de l'ablution intérieure, combien plus nécessaire, et mieux vaut manger des mains salies de sueur que repousser son frère affamé avec des mains lavées à trois eaux. 

La merde sort du corps, disparaît dans la fosse et engraisse les jardins et les champs. Mais il y a tant de beaux messieurs bien habillés qui sont si remplis jusqu'à la gorge d'une autre espèce d'excréments que la puanteur sort en même temps que les paroles de leurs bouches en vain maintes fois rincées. Et cette ordure-là ne descend pas tout droit sous terre mais salit la vie de tous, empuantit l'air, souille même les innocents. Tenons-nous loin de ces hommes excrémenteux, même s'ils se lavent douze fois le jour : se savonner la peau ne suffit pas si le coeur émet des pensées pestilentielles. Le videur de latrines, s'il ne pense pas au mal, est sans comparaison plus propre que le riche qui, tandis qu'il trempe dans l'eau parfumée de sa baignoire de marbre, médite quelque fornication ou quelque violence nouvelles.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Histoire du Christ, p. 164

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

camp de concentration

Les régimes totalitaires des temps modernes ont ouvert sur la connaissance de l'homme nombre de perspectives nouvelles. Poussant l'épreuve de force jusqu'à ses extrêmes limites, ils ont mis en lumière non seulement tout ce dont l'homme est capable, mais encore tout ce que l'on peut faire de lui. L'institution des camps avait deux objectifs : d'une part la lutte contre les adversaires du régime, leur mise hors combat et leur anéantissement, et d'autre part l'éducation d'une "élite" soigneusement sélectionnée et entraînée à la dureté. Dans l'un comme dans l'autre cas, il s'agissait de la destruction systématique de toute substance humaine. A Chelmno, Treblinka ou Auschwitz ont disparu les derniers vestiges d'une image confiante et optimiste de l'homme, ainsi que les catégories de jugement et les systèmes de référence d'une psychologie fondée sur une argumentation "causale". Les camps ont démontré que "le Mal absolu existe réellement, un Mal que l'on ne peut ni comprendre ni expliquer en fonction de mobiles pernicieux tels que l'égoïsme, la cupidité, l'envie, la soif de puissance, le ressentiment, la lâcheté ou quelque autre raison, et en face duquel, par conséquent, toutes les réactions humaines se trouvent réduites à l'impuissance."

Auteur: Arendt Hannah

Info: Les origines du totalitarisme

[ diable ]

 

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mystère

La théorie des champs morphiques de Sheldrake est assez séduisante, n'est qu'elle fait fortement penser au renforcement des habitudes chez l'être vivant, ou la routine crée, à force, comme une seconde nature.
Ce serait donc à l'identique dans le cadre de l'inconscient collectif de telle ou telle espèce. Pourquoi pas ?... Comme une monade qui se reprogrammerait en fonction d'une situation qui se répéterait.
Cependant il y a aussi comme l'évidence d'un dégradé des êtres, à savoir que les variations, d'une espèce sur l'autre peuvent être très fines... jusqu'à la séparation. Et, cette "séparation" en deux espèces une fois admise, nous voilà avec deux monades, deux plans distincts et exponentiels - non reproductibles entre eux - dans cette idée de "reprogrammation évolution" de la vie. Et donc la création d'espèces nouvelles.
Et puis il y a la synchronicité chère à Jung : à savoir que certaines "découvertes" apparaitraient simultanément au hasard d'une collectivité planétaire. Soit par la proximité d'un champ morphique qu'il resterait à identifier, soit parce qu'un ordre externe aurait été donné à un moment T.
Même si, à ce que je sache, la poudre est resté fort longtemps l'apanage des chinois... personne d'autre n'en avait sur terre.
J'adore les spéculations.

Auteur: Mg

Info: 31 déc. 2012

[ sciences ] [ quête ] [ évolution ]

 

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