Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 113
Temps de recherche: 0.0615s

expérience originelle du trauma

[...] à l’origine, pour que le refoulement soit possible, il faut qu’il existe un au-delà du refoulement, quelque chose de dernier, déjà constitué primitivement, un premier noyau du refoulé, qui non seulement ne s’avoue pas, mais qui, de ne pas se formuler, est littéralement comme si cela n’existait pas [...]. Et pourtant, en un certain sens, il est quelque part, puisque, Freud nous le dit partout, il est le centre d’attraction qui appelle à lui tous les refoulements ultérieurs.

Je dirai que c’est l’essence même de la découverte freudienne.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 73

[ noyau primitif ] [ inconscient ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Le club de lecture, c'est très important. Il en pousse partout, comme des champignons, et c'est une forme culturelle presque entièrement dominée par des femmes. En réalité la lecture de fiction est souvent considérée comme une activité féminine de nos jours. Beaucoup de femmes lisent de la fiction, la plupart des femmes, non. Les femmes lisent des fictions écrites par des femmes et par des hommes. La plupart des hommes, non. Si un homme ouvre un roman, il aime avoir sur la couverture un nom masculin : cela a quelque chose de rassurant.

Auteur: Hustvedt Siri

Info: Un été sans les hommes

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

sensualité

Avec d'infinies précautions, elle sortit ses mains de dessous les couvertures, l'une après l'autre, et effleura ses joues : c'était comme la caresse d'une plume. Sa chair eut des fourmillements, qui se prolongèrent après qu'elle eut cessé. Elle pensa à l'air qui toucha son visage de partout, le modelait, lui donnait forme et vie. Auparavant elle n'y avait jamais pensé: vous étiez une forme et l'air était sans forme, mais son enveloppe, son toucher créait le fourmillement qui était le signe de votre existence, vous faisait savoir que vous étiez vivante, que vous étiez vous-même...

Auteur: Robert Penn Warren

Info: Les rendez-vous de la clairière

[ tactile ] [ épiderme ] [ frisson ]

 

Commentaires: 0

mémoire désordre

Les mots reviennent à pas de loup, aussi silencieux que des papillons noirs. Les mots ne nous trahissent pas. Ils nous effraient, ils nous fuient. Lorsqu'on a vraiment besoin d'eux, ils entrent dans la maison par les fenêtres et par les portes, par le soleil et par la lune, par toutes les lumières des saisons. Ils se glissent partout, dans les chemises, dans les placards, dans les draps. Violemment ils vous accrochent le ventre, vous poussent vers la table. On ouvre un cahier, on attrape un stylo. Ils sont là, précis et rassurants comme une mère.

Auteur: Frégni René

Info: Elle danse dans le noir

[ termes insaisissables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

limitation

[...] il y a trop de choses identiques à l’infini,

j’ai des doigts et il y a des doigts partout,

j’ai des yeux et il y a des yeux partout,

j’ai des cauchemars et il y a des cauchemars de partout,

si je dors je dois me réveiller,

si je baise je dois m’arrêter de baiser,

si je mange je dois m’arrêter de manger,

je ne peux pas faire ce que je veux,

je suis bloqué dans une répétition de duplication...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "brûler dans l'eau, se noyer dans les flammes"

[ indifférenciation ] [ esclavage ] [ sosies ] [ itérations ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

persécution

Imaginez, le 2 juillet 1505, sur le chemin de Sotternheim, si la foudre n’avait pas éclaté au-dessus du jeune Luther, le sort de l’Occident en eût été tout autre. Couché à terre, tremblant de peur, le pauvre jeune homme avait supplié : "Pitié ! Pitié, mon Dieu ! Epargnez-moi et je me ferai moine !" L’éclair n’était pas tombé bien loin – peut-être l’avait-il atteint.
Par la suite, le réformateur voyait le diable partout, y compris sur le crucifix ; il lui riait au nez, lui montrait son cul. Est-ce que Luther a seulement cru une seule fois en Dieu ?

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Le manifeste incertain, tome 6, page 118

[ ambivalence ] [ signe du destin ] [ protestantisme ] [ historique ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

énigme

Le mathématicien Steven Strogatz le dit... ces synchronismes se produisent spontanément un peu partout, presque comme si la nature avait un désir étrange d'ordre. Ce qui soulève un profond mystère : les scientifiques ont longtemps été déconcertés par l'existence d'un ordre spontané dans l'univers. Alors que les lois de la thermodynamique semblent dicter le contraire, à savoir que la nature devrait inexorablement dégénérer vers un état de plus grand désordre, de plus grande entropie. Pourtant, tout autour de nous, nous voyons de magnifiques structures qui ont réussi à s'assembler d'une manière ou d'une autre. Cette interrogation malmène toute la science d'aujourd'hui.

Auteur: Buhner Stephen Harrod

Info: Plant Intelligence and the Imaginal Realm: Beyond the Doors of Perception into the Dreaming of Earth

[ paradoxe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

valeurs

Les quelques grandes choses qui importent dans la vie, on doit garder les yeux fixés sur elles, on peut laisser tomber sans crainte tout le reste. Et ces quelques grandes choses, on les retrouve partout, il faut apprendre à les redécouvrir sans cesse en soi pour s’en renouveler. Et malgré tout, on en revient toujours à la même constatation : par essence la vie est bonne, et si elle prend parfois de si mauvais chemins, ce n’est pas la faute de Dieu, mais la nôtre. Cela reste mon dernier mot, même maintenant, même si l’on m’envoie en Pologne avec toute ma famille.

Auteur: Hillesum Etty

Info: Lettres de Westerbork, 26 juin 1943

[ idéaux ] [ repères ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

volaille

Un peu partout, il y avait des fermes bien bâties, avec de hautes bâtisses charpentées comme à Bessastadir...  et des poules dehors : ce sont des oiseaux qui crient comme des cygnes mais qui ne savent pas voler. Il y avait encore d'autres gros oiseaux qui se dandinaient devant les portes, semblables d'apparence à des cygnes mais avec le cou plus court ; ils étaient hargneux. Il considéra que c'étaient là des oiseaux de l'espèce qui, dans les poèmes anciens et dans les Rimes, sont appelés oies. Ces sales oiseaux-là s'ébouriffaient et se portaient à l'attaque des étrangers en poussant de grands cris.


Auteur: Anonyme

Info: En début du 18e siècle, un Islandais en Hollande. In La cloche d'Islande de Halldór Laxness

[ agressive ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sensiblerie

Notre temps est à la haine du Logos. Une effrayante restriction de l'entendement est au travail pour laquelle le langage ( avec ses variations, ses incertitudes, ses distances, entre ce que nous croyons penser et ce que nous pouvons dire, entre la chose dite et elle-même, une fois entendue, dans ses interprétations possibles...) est insupportable... Si insupportable, si scandaleux, qu'il doit être détruit au profit de la seule formulation publicitaire ou prescriptive. Nous en sommes là: le logo contre le Logos, le littéralisme contre l'herméneutique, le ressentiment contre la grammaire et les rimes de l'esprit et du corps. En tout, et partout, la platitude planifiée et la soumission hargneuse.

Auteur: Algange Luc-Olivier d'

Info:

[ parole utilitaire ] [ réduction du sens ] [ fin de la littérature ] [ dictature de l'émotion ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson