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réminiscence

Je me souvenais d’un coup de choses très anciennes, si lointaines que ça n’était plus qu’une vapeur qui flottait en moi, portant la lumière des années. Une voix étouffé et légère, qui chantait en moi, à mon oreille. J’étais si petite qu’on m’avait mise dans un carton à légumes, enveloppée dans un linge, à même le trottoir, et les gens passaient, s’en allaient, sans me voir. A côté de moi il devait y avoir une femme, une silhouette cachée dans un manteau en haillons, et qui tendait la main vers les passants.


Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: La scène se passe dans les années 50 au Maroc

[ mendicité ] [ enfance ]

 

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superstitions

Des fois j'imagine la vie des paysans d'autrefois et toutes ces croyances qui leur pourrissaient l’existence. Ces histoires de fantômes qui voulaient pas quitter les maisons où ils étaient morts, de loup-garous qui s’attaquaient aux gamins pour leur bouffer le foie, de trèves qui se planquaient dans les bois et qu'attendaient les vivants. Nos ancêtres, ils y croyaient pour de vrai, quand ils passaient près de ces endroits maudits ils se mettaient à courir. Mémé en causait parfois, elle se moquait de sa mère et ça la faisait marrer, mais je voyais bien qu’elle riait pas tant que ça.

Auteur: Colin Niel

Info: Seules les bêtes

[ campagne ] [ terroir ] [ fermiers ]

 

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ville

Il contemplait avec amertume les immenses espaces montagneux, la taïga, pensait à sa belle datcha près de Moscou, à son grand appartement qui occupait un étage entier dans un immeuble du boulevard Gogol… Il comprenait bien qu’il n’existait rien de commun entre ceux qui regardaient le ciel depuis leurs bureaux moscovites, passaient leurs soirées au restaurant ou au théâtre, distribuaient les licences de pêche et de chasse, les autorisations à extraire l’or… et un Onc’ Sacha qui sillonnait la taïga sur son vieux tas de ferraille.

Rien ne les unissait : ni Dieu, ni un tsar, ni même un guide bien-aimé.

Auteur: Remizov Victor

Info: Volia Volnaïa

[ campagne ] [ différence ]

 

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marché aux puces

Le vide-grenier parisien n'est pas le même qu'à la campagne, il n'y a pas de pelouse, pas d'enfants qui courent partout, à Paris les enfants sont tenus à la main ou dans les bras, j'ai aperçu l'autre jour un enfant de quatre ans à peu près au bout d'une laisse, les parents se la passaient et tiraient dessus quand le môme faisait mine de s'éparpiller. La circulation du quartier n'est pas bloquée et ce n'est pas jour de fête, il n'y a pas de terrasses improvisées et moins de points de ravitaillement avec des frites et du pâté qu'en Touraine, d'ailleurs, il n'y a pas de pâté du tout.

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ comparaison ] [ ville ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

...Les Beatles et les Stones nous ont impressionnés, frappés de façon considérable, je travaillais au magasin de musique avec Jerry, et nous pensions à tous ces instruments électriques brillants qui passaient. Et puis le fils du propriétaire du magasin nous a dit "hé, écoutez les gars, vous voulez commencer un band de rock & roll ? Je vous prêterai les instruments si je peux jouer la basse." Les Beatles sont sortis, et il y avait de la vie dans tout ce qu'ils jouaient. Le Rock&roll a semblé viable - il ne paraissait pas comme ces trucs préemballés et lancés sur le marché. Ainsi nous sommes devenus un band de rock.

Auteur: Weir Bob

Info: Grateful Dead

[ beat generation ]

 

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poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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limitation

Qu'est-ce que la réalité ? La réalité est-elle plus complexe qu'il n'y paraît ? Oui ! a répondu Platon il y a plus de deux millénaires. Dans sa célèbre analogie de la caverne, il nous comparait à des gens ayant vécu toute leur vie enfermés dans une caverne, face à un mur vide, observant les ombres projetées par les objets qui passaient derrière eux, et finissant par croire à tort que ces ombres représentaient toute la réalité. Platon soutenait que ce que nous, les humains, appelons notre réalité quotidienne n'est, de la même manière, qu'une représentation limitée et déformée de la vraie réalité, et que nous devons nous libérer de nos entraves mentales pour commencer à la comprendre.

Auteur: Tegmark Max

Info:

[ illusion cognitive ] [ classiques et poncifs ]

 

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hallucinations

Arrivé vers le Louvre, je marchai jusqu’à la place, et, là, un spectacle étrange m’attendait. À travers des nuages rapidement chassés par le vent, je vis plusieurs lunes qui passaient avec une grande rapidité. Je pensai que la terre était sortie de son orbite et qu’elle errait dans le firmament comme un vaisseau démâté, se rapprochant ou s’éloignant des étoiles qui grandissaient ou diminuaient tour à tour. Pendant deux ou trois heures, je contemplai ce désordre et je finis par me diriger du côté des halles. Les paysans apportaient leurs denrées, et je me disais : "Quel sera leur étonnement en voyant que la nuit se prolonge…" Cependant, les chiens aboyaient çà et là et les coqs chantaient.

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ lucidité ]

 

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humiliation

Avant la bombe, le feu, les étincelles, les morts et la télé, les gens dans la rue ils me regardaient pas, ils me calculaient pas. Ils m'évitaient ou alors ils passaient à côté comme ils font avec ceux qu'ont le sida, les bâtards. Une fois, une vieille meuf a ancré ses yeux dans mon style et elle a pas lâché mon survêt pendant au moins cinq minutes. C'était à Paname, je sais plus où exactement. Elle était avec une cousine à elle. Une autre vieille ridée comme une couille. Et ensuite elles se sont regardées toutes les deux et puis elles se sont marrées. J'avais jamais vu deux vieilles couilles se marrer. Et moi je suis resté planté devant elles, comme un crevard

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 2

[ racisme ] [ France ]

 

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helvétie

La Suisse, aux yeux de Thomas, survivait grâce à un mythe de grande moralité protestante alors même qu’elle protégeait l’argent des crapules. Tout comme ses banques étaient ouvertes aux riches, ses frontières étaient en général fermées aux gens dans le besoin. Le pays possédait des montagnes et des lacs, quelques villes et de nombreux villages de conte de fées, mais cela ne suffisait pas à créer quoi que ce soit de sérieux. Ses citoyens, pensait Thomas, passaient l’essentiel de leur temps à rester propres. Ils le faisaient avec tant de zèle que leur hygiène enragée se communiquait à leurs lacs et à leurs montagnes, à leurs trains et à leurs chambres d’hôtel, à leur chocolat et à leur fromage, et surtout à leurs billets de banque.

Auteur: Toibin Colm

Info: Le magicien

[ vacherie ]

 

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