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Loi-de-Murphy

Apprends à repousser l'amitié, ou plutôt le rêve de l'amitié. Désirer l'amitié est une grande faute. L'amitié doit être une joie gratuite comme celles que donne l'art, ou la vie. Il faut la refuser pour être digne de la recevoir : elle est de l'ordre de la grâce ("Mon Dieu, éloignez-vous de moi... "). Elle est de ces choses qui sont données par surcroît. Tout rêve d'amitié mérite d'être brisé. Ce n'est pas par hasard que tu n'as jamais été aimée... Désirer échapper à la solitude est une lâcheté. L'amitié ne se recherche pas, ne se rêve pas, ne se désire pas ; elle s'exerce (c'est une vertu). Abolir toute cette marge de sentiment, impure et trouble. Schluss !

Auteur: Weil Simone

Info: La pesanteur et la grâce, p.79, Pocket-Agora no99

 

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hommes-par-femmes

Chaque fois, Anta N'Diobdi répondait avec hauteur : "Je ne me marierai jamais avec un homme dont les mains ont été noircies et empuanties par de la poudre à fusil, et qui de surcroît est un poltron. Seul un poltron peut accepter de se battre avec un fusil. Se cacher derrière un arbre et tuer à distance, ce n'est pas se battre! La bravoure, c'est le combat à la lance ou au sabre, les yeux dans les yeux, poitrine contre poitrine! Je n'accepterai pour époux qu'un homme qui ne s'est jamais servi d'un fusil. D'ailleurs dans l'initiation féminine peule, je suis Reine de lait, et le lait et la poudre ne vont pas ensemble. La poudre salirait mon lait..."

Auteur: Bâ Amadou Hampâté

Info: Amkoullel, l'enfant Peul

[ Afrique ] [ lâche ]

 

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sciences

Enfin, les mathématiques procurent, à ceux qui sont à même de les apprécier, de très grands plaisirs auxquels aucun moraliste ne saurait trouver à redire. On éprouve à manipuler des symboles le même genre de plaisir que l'on retire des échecs, mais c'est un plaisir honorable puisqu'il ne s'agit pas d'un simple jeu, mais d'une activité utile. En effet, le sentiment d'avoir compris quelque chose aux phénomènes naturels donne un aperçu de la puissance de la pensée ; par ailleurs, le travail des grands mathématiciens recèle une sorte de beauté limpide qui laisse entrevoir ce dont les êtres humains sont capables lorsqu'ils se libèrent de leur lâcheté, de leur férocité et de leur asservissement aux contingences de l'existence corporelle.

Auteur: Russell Bertrand

Info: L'Art de philosopher, trad. M.Parmentier, p.94, PUL, coll. Zêtêsis, 2005

[ pureté ] [ nombres ]

 

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fric

Ma vie politique se présente comme un livre ouvert. Le pouvoir qui s'oppose à nous est colossal et inexpugnable, mais nous le casserons. Ces cliques de la finance et le pouvoir de l'argent empoisonnent et corrompent la vie publique. Ces valeurs ne connaissent aucune patrie; elles ne connaissent rien d'autre que le porte-monnaie. C'est ce pouvoir que nous devons combattre si nous ne voulons pas que notre conception de la patrie et de la société disparaisse, que l'honneur ne devienne pas un vain mot. Ce point de vue m'a toujours guidé et ce sont ces positions que je défendrai. Je veux espérer que la population et mes électeurs ne me lâcheront pas et continueront de voir en moi un homme vertueux.

Auteur: Lueger Karl

Info: Discours, in le Maire Rebelle de la Vienne Imperiale de Laurent Glauzy, p 39/40

[ finance ] [ oppression ]

 

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lâcher-prise

Qu'y a-t-il de mal à chercher l'agréable et se détourner du désagréable ? La rivière de la vie coule entre les rives de la souffrance et du plaisir. Il n'y a de problème que si le mental refuse de couler avec la vie et reste cloué aux rives. Ce que j'entends par couler avec la vie, c'est l'acceptation, laisser venir ce qui vient et laisser aller ce qui va. Ne désirez pas, n'ayez pas peur, observez le présent tel qu'il est et quand il arrive, car vous n'êtes pas ce qui arrive, mais celui à qui ça arrive. Et au fond, vous n'êtes même pas l'observateur. Vous êtes la potentialité ultime dont la conscience qui embrasse tout est la manifestation et l'expression.

Auteur: Nisargadatta Maharaj Sri

Info: Je suis, p. 19

[ prise de conscience ] [ réalisation du Soi ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

racisme

Né catholique alsacien, le comédien français Harry Baur fut, dénoncé comme juif par des journaux antisémites fut arrêté et tourmenté. Alors que les coups pleuvaient sur son visage tuméfié il se leva de sa chaise. - Qu'est-ce qu'il te prend, hurla un des fonctionnaires allemands, pourquoi fais-tu ça ? - Je fais ça pour vous, c'est moins lâche de frapper un homme debout. Libéré, de plus de cent kilos, il était tombé à quarante, et les coups assénés sur le crâne avaient provoqué des troubles neurologiques. Il ne se remettra pas de ce qu'on lui avait fait subir et mourut moins d'un an plus tard. Les milieux du cinéma parisien, craignant alors de se compromettre, peu d'acteurs assistent à ses funérailles à Saint-Philippe-du-Roule.

Auteur: Baur Harry Henri-Marie

Info:

[ bêtise ] [ malentendu ] [ anecdote ]

 

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défouloirs

Jadis, dans les latrines, on pouvait lire sur les murs des graffitis dans lesquels s'exprimait toute la misère sexuelle du monde. Pas besoin d'une sociologie très appuyée pour saisir ce qui travaille l'âme du quidam au moment de sacrifier aux nécessités des sphincters : on se vide, on se lâche, on éclabousse avec les remugles de son animalité et l'on grave ses cogitations dans le marbre d'une porte en bois... On a les rostres qu'on peut ! Aujourd'hui, cette fonction a quitté les toilettes publiques, désormais entretenues comme un bloc opératoire, pour rejoindre des lieux guère plus recommandables : les commentaires postés au pied des articles sur les sites Internet. C'est en effet là qu'on trouve l'équivalent des littératures de vespasiennes d'hier.

Auteur: Onfray Michel

Info: Littératures de vespasiennes, le Monde du 18.04.10

[ analogie ] [ soupape ] [ réseaux sociaux ]

 

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insulte

KENT
Un salaud, une canaille, un bâfreur de morceaux tombés des tables ! un vil, vaniteux, crétinesque, clochardesque, servile pour trois hardes, larbinesque à cent sous, merdeux, laineux aux pattes, salaud ! une lavette, un salaud à faire partout des histoires ! un fils de putain, un lorgnonnard, un hyper-lèche-cul, un effronté fienteux ; un gueux dont tout l’héritage tient dans une boîte ; un individu qui comme loyal service ne voudrait que le maquereautage, oui, toi, tu n’es rien qu’un concentré de salaud, de gueux, de lâche, de satyre, que le fils et l’héritier d’une chienne bâtarde ! Un individu que j’aimerais étriller jusqu’à ce qu’il hurle, s’il osait nier même la plus petite syllabe de tout cet assemblage de titres !

Auteur: Shakespeare William

Info: Le Roi Lear

[ injure ] [ tirade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Tout m'était inconnu alors, alors que j'étais assise sur ce banc blanc le jour où j'ai terminé ma randonnée. Tout, sauf le fait que je n'avais pas besoin de savoir. Qu'il suffisait de croire que ce que j'avais fait était vrai. D'en comprendre le sens sans pouvoir encore dire précisément ce que c'était, comme toutes ces lignes de The Dream of a Common Language qui avaient traversé mes nuits et mes jours. De croire que je n'avais plus besoin de tendre le bras la main nue.  De sentir qu'observer le poisson sous la surface de l'eau suffisait. Que c'était tout. C'était ma vie - comme toutes les vies, mystérieuse, irrévocable et sacrée. Si proche, si présente, si mienne.

Sauvage abandon.

Auteur: Cheryl Strayed

Info: Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail

[ lâcher-prise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

La supériorité de la langue belge sur la langue française n'est sans doute plus à démontrer. Je voudrais cependant en citer l'un des exemples les plus frappants en guise de prologue à une anecdote que je m'en vais vous narrer. Chez nos amis français, une porte comporte trois positions principales : fermée, ouverte et entrouverte. Chez nous autres, gens d'en deçà Quiévrain, la même porte en comporte quatre : fermée, ouverte, entrouverte et "contre". "Laisse la porte contre!" est une expression qu'aucun gosier mangeur de grenouilles ne prononcera jamais. Et pourtant elle dit si bien ce que ça veut dire, car cette position existe (la porte touche le chambranle, mais n'y est pas enfoncée). Mais aucun mot de la langue de Molière ne l'exprime.

Auteur: Geluck Philippe

Info: Geluck se lâche

[ précision ]

 

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