Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 556
Temps de recherche: 0.0415s

humour

Un passager dans un taxi se penche vers l'avant pour pouvoir poser une question au chauffeur et lui touche l'épaule doucement pour attirer son attention.
Le chauffeur lâche un cri, perd le contrôle du véhicule, évite un autobus de justesse, monte sur le trottoir et s'arrête à quelques pouces de la vitrine d'un magasin !
Pour quelques instants c'est le silence et le chauffeur déclare, d'une voix tremblante :
- Je regrette, mais vous m'avez vraiment fait peur!
Le passager s'excuse en disant qu'il ne pensait pas qu'un simple touché sur l'épaule pourrait l'apeurer autant. Le chauffeur répond :
- Ne vous excusez pas, c'est entièrement de ma faute. C'est ma première journée de conduite de taxi. Ces 25 dernières années, je conduisais un corbillard...

Auteur: Internet

Info:

[ surprise ]

 

Commentaires: 0

intensité

Il y avait bien longtemps, depuis l'âge de douze ans, que Klingsor avait affaire au problème des dix existences. Enfant, il jouait avec des camarades, aux gendarmes et aux voleurs ; chaque voleur disposait de dix vies ; il en perdait une chaque fois qu'il se faisait attraper ou qu'il était atteint par un javelot. Quand il ne restait que six ou trois vies, ou même une seule, on pouvait encore se tirer d'affaire et se libérer, mais avec la dixième, on risquait de tout perdre. Lui, Klingsor, avait mis son point d'honneur à foncer à travers tous les périls en conservant ses dix existences et il s'était qualifié de lâche lorsque, arrivé au but, il ne lui restait plus que neuf ou sept vies.

Auteur: Hesse Hermann

Info: In "Le dernier été de Klingsor", éd. Calmann-Lévy, p. 236 - trad. Edmond Beaujon

[ audace ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Benslama

errance routière

J'aime la route. Ma mémoire au volant. Les plaines de France. J'aime la route. Je la connais. Quand j'étais môme, je me faisais un petit trois cents bornes à vide. Aucun but. Le plaisir intense d'une aventure inventée à chaque nouveau décor. 

J'aimais conduire. Vite. En rupture avec la raison. Nuit et jour. Au petit matin. À l'heure du blues crépusculaire. Avec des bouts de lumière qui te pètent dans l'oeil, avec Marvin Gaye qui chante à la radio. Des courbes qui s'engouffrent dans le noir des longs tunnels. Faut pas lâcher le pied. Faut lui garder son centre de gravité à ta bagnole et remettre le pied à fond pour sortir de la courbe radieux. Encore sauvé ! Putain de pied de nez !

Auteur: Bohringer Richard

Info: Traîne pas trop sous la pluie

[ automobile ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Les défauts de Montaigne sont grands. Mots lascifs ; cela ne veut rien dire, malgré Mlle de Gournay. Crédule, gens sans yeux. Ignorant, quadrature du cercle, Monde plus grand. Ses sentiments sur l’homicide volontaire, sur la mort. Il inspire une nonchalance du salut, sans crainte et sans repentir. Son livre n’était pas fait pour porter à la piété, il n’y était pas obligé : mais on est toujours obligé de n’en point détourner. On peut excuser ses sentiments un peu libres et voluptueux en quelques rencontres de la vie ; mais on ne peut excuser ses sentiments tout païens sur la mort ; car il faut renoncer à toute piété, si on ne veut au moins mourir chrétiennement ; or, il ne pense qu’à mourir lâchement et mollement par tout son livre.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 63-680

[ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

gaz

Métroclès, frère d'Hipparchia, qui avait été tout d'abord l'auditeur du Péripatéticien Théophraste, avait été si bien gâté qu'un jour où, au milieu d'un exercice oratoire, il avait lâché un pet, il resta enfermé chez lui, découragé, bien décidé à se laisser mourir de faim. Lorsqu'il apprit la chose, Cratès, qu'on avait sollicité, se rendit chez lui et, après avoir à dessein mangé des lupins, le persuada, arguments à l'appui, qu'il n'avait rien fait de mal. C'eût été en effet un prodige que les gaz ne fussent pas eux aussi rejetés de façon naturelle. Finalement Cratès se mit à lâcher des pets et réconforta Métroclès, en le consolant grâce à l'imitation de ses actes. De ce jour, Métroclès fut son auditeur et devint un homme apte à la philosophie.

Auteur: Diogène Laerce

Info: Vies et doctrines des philosophes illustres, La Pochothèque <VI 94 Métroclès p.759>

[ flatulence ]

 

Commentaires: 0

interchangeabilité

Un Vieillard sur son Ane aperçut en passant

Un pré plein d'herbe et fleurissant :

Il y lâche sa Bête, et le Grison  se rue 

Au travers de l'herbe menue,

Se vautrant, grattant, et frottant,

Gambadant, chantant et broutant,

Et faisant mainte  place nette.

L'ennemi vient sur l'entrefaite.

Fuyons, dit alors le Vieillard. 

Pourquoi ? répondit le Paillard.

Me fera-t-on porter double bât, double charge ?

Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.

Et que m'importe donc, dit l'Ane, à qui je sois ?

Sauvez-vous, et me laissez paître :

Notre ennemi, c'est notre maître :

Je vous le dis en bon françois. 



 

Auteur: La Fontaine Jean de

Info: Livre 6 Fable VII. Le vieillard et l'âne

[ dirigeants ] [ servitude ] [ asservissement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pose artistique

Il fallait donc, — ô Dieu de miséricorde ! — avaler encore cette ignominie, devenir un modèle d’atelier, de la chair à palette, faire toiser son corps du matin au soir, par des peintres ou des sculpteurs !

Ce n’était peut-être pas aussi déshonorant que la prostitution, mais elle se demandait si ce n’était pas encore plus bas. Elle se souvenait très bien d’en avoir vu, de ces femmes, en passant, le matin, devant l’École des Beaux-Arts, avant l’ouverture des ateliers. Elles lui avaient paru horribles de canaillerie, d’impudeur professionnelle, de lâche torpeur accroupie, et il lui avait semblé que le dernier échelon de la misère eût été de ressembler à ce bétail de l’académie et du chevalet que le vieux Dante eût pensivement examiné en revenant de son enfer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, page 52

[ avilissement ] [ barbarie ] [ femme-sur-femmes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fête

Je prendrai la meilleure chambre du Grand Central ou du Orndorff Hotel. Je dînerai d'huîtres et de palomitas que je noierai dans du vin blanc. Puis j'irai à l'Acme, au Keating's ou au Big Gold Bar, je m'installerai, prendrai mon jeu de cartes, sortirai une quinte flush et gagnerai 1000 dollars. J'irai ensuite au Red Light ou au Monte Carlo, où j'enflammerai la piste de danse. Je me rendrai dans une maison close et leur ferai remplir une baignoire de champagne français, je me déshabillerai et y plongerai en compagnie d'une blonde nue, d'une rousse et d'une mulâtresse, et tous les quatre, nous nous enivrerons, nous rirons et lâcherons des pets diaboliques en faisant des bulles, puis nous nous baptiserons au nom de ma Paire, du Pénis et du Piper-Heidsieck.

Auteur: Swarthout Glendon

Info: Le Tireur

[ plaisir ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

vacherie

Qu'incarne Jean d'Ormesson ? Tout compte fait, presque rien. Ce qu'il a produit n'est qu'un incessant bavardage dénué du moindre style mais glaviotant avec gourmandise une érudition de surface, n'ayant d'autre effet que de se donner un air philosophe et charmant à l'heure du thé, entouré de trois vieilles filles du centre-droit, sans s'apercevoir, ravi de gloussements divers, qu'à l'extérieur le monde s'écroule. Surtout cette littérature tapisserie, dont les motifs se trouvent si mal à propos, se tisse à partir des pelotes les plus tièdes. Dès qu'il est question de gouffre ou de points fondamentaux, Jean d'O s'éclipse, sceptique, avec un sourire poli et va prendre le thé ailleurs. S'il s'agissait d'insouciance… mais dans les circonstances qui sont les nôtres, ça confinerait presque à la lâcheté. Et nous crevons de cette lâcheté.

Auteur: Sangars Romaric

Info: Suffirait-il d'aller gifler Jean d'Ormesson pour arranger un peu la gueule de la littérature française ? : Suivi de Pneuma

[ extrémités ]

 

Commentaires: 0

dictature

Le cogneur et le cracheur, c’étaient des brutes primitives (bien qu’ils eussent le grade d’officier), tant qu’on ne peut pas les assommer, il faut supporter ce genre d’homme. Mais ce n’est pas la peine de se casser la tête dessus. Alors qu’un homme qui a fait des études comme cet historien de la littérature ! Et, derrière lui, je vois surgir la foule des hommes de lettres, des poètes, des journalistes, la foule des universitaires. Trahison, où que se porte le regard.

Il y a Ulitz, qui écrit l’histoire d’un bachelier juif tourmenté et la dédie à son ami Stefan Zweig, et puis au moment de la plus grande détresse juive, voilà qu’il dresse le portrait caricatural d’un usurier juif, afin de prouver son zèle pour la tendance dominante.

Auteur: Klemperer Victor

Info: L.T.I., la langue du IIIème Reich

[ compromission ] [ antisémitisme ] [ lâcheté ] [ accommodement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel