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question

J'ai constaté que se réunir sans arrêt à Montpellier, Paris, Avignon ou au Massachussets, remplir l'agenda des réunions et de voyages par terre et par air, est, pour les directeurs ordinaires de théâtres, quelque chose d'aussi excitant que le saut à l'élastique ou le sexe en groupe. Après dix mois à ce poste, je suis en mesure de dire qu'il y a peu de choses plus tristes que ces réunions officielles qui vampirisent notre temps-à-perdre sacré (...) Les réunions sont organisées pour produire et diffuser le consensus, rarement pour générer des doutes ou provoquer le désordre. Si l'art n'est pas un appel à la désobéissance, s'il n'apporte pas de confusion à une société aux idées aussi claires que dangereuses, dites-moi qui pourra nous aider à découvrir la face B passionnantes des choses.

Auteur: Garcia Rodrigo

Info:

[ beaux-arts ] [ subventions ]

 
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plaidoyer

Dans le nombre des sots, il y a une certaine secte d’hypocrites, qui s’appliquent sans cesse à se tromper et à tromper autrui, mais plus autrui encore qu’eux-mêmes, quoique en réalité ils se trompent plus profondément qu’ils ne trompent les autres. Ceux-là réprimandent les peintres d’étudier, aux jours de fête, les choses appartenant à la connaissance de toutes les figures que prennent les oeuvres de la nature, et avec application de s’y perfectionner, autant qu’il leur est possible.
Que ces réprimandeurs se taisent ; car c’est le moyen de connaître l’Opérateur de tant de choses merveilleuses et aussi la vraie façon d’aimer un tel inventeur. Le grand amour naît de la grande connaissance de la chose qu’on aime : et si tu ne la connais pas, tu ne pourras l’aimer ou sinon pauvrement.

Auteur: Léonard de Vinci

Info: TEXTES CHOISIS DE LÉONARD DE VINCI, OUVRAGES DE M. PELADAN, LU. 77

[ beaux-arts ] [ Dieu ]

 

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terreur

S'il y a bien une vérité concernant la danse macabre c'est la suivante : les romans, les films, les dramatiques télé et radio, et même les bandes dessinées, qui relèvent de l'horreur fonctionnent toujours sur deux niveaux. Le premier est celui du haut-le-cœur pur et simple (...) Mais il existe un autre niveau, beaucoup plus puissant, où l'horreur peut être comparée à une danse, une quête dynamique et cadencée. Et l'objet de cette quête c'est le lieu où vous-même, lecteur ou spectateur, vivez à votre niveau le plus primitif (...) L'oeuvre d'horreur est-elle une oeuvre d'art ? Lorsqu'elle fonctionne à ce second niveau, elle n'est jamais autre chose ; elle accède au statut d'oeuvre d'art tout simplement parce qu'elle est en quête de quelque chose qui transcende l'art, qui est antérieur à l'art.

Auteur: King Stephen

Info: Anatomie de l'horreur, tome 1

[ cinéma ] [ littérature ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Il y a eu très peu de grands maîtres athées : Leopardi, Rimbaud... Dans notre culture, presque tous ceux qui ont créé ont joué avec la possibilité d'une foi. Même Derrida va finir grand rabbin : ses derniers textes sont d'un judaïsme rabbinique. La Recherche est une oeuvre pleine de Dieu. Pensons aux pages où les anges étendent leurs ailes sur les textes de Bergotte mort dans les vitrines de Paris... C'est comme du Bach, un des derniers grands chants du transcendant. Concevoir le grand imaginaire athée est difficile. Le génie de Beckett est de nous obliger à l'envisager. Dans une humanité athée, verra-t-on des héros de la dimension d'un Karamazov, d'un Lear ou d'une Phèdre ? Est-ce qu'il y aura des chefs-d'oeuvre ? Qu'on ne me parle pas d'Artaud. C'est un symptôme passionnel, une pathologie.

Auteur: Steiner George

Info: Le Figaro littéraire - 12 avril 2001

[ religiosité ] [ beaux-arts ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Je vous ai si souvent regardée au visage
Que j’en ai désiré votre corps tout entier.
Et maintenant mes yeux conservent une image
Que mon cœur désormais ne peut plus oublier.

Que m’importe à présent si vos mains trop rapides
Couvrent votre beauté de longs voiles jaloux !
C’est en vain qu’à vos pieds tombent leurs plis rigides
Puisqu’ils ne sont plus là lorsque je pense à vous.

Le jour peut s’achever, et la nuit ténébreuse
Peut nous confondre toute à son obscurité,
N’êtes vous pas debout dans son ombre amoureuse
En un rêve pareil a votre nudité !

Et si vous détournez du mien votre visage,
Si, loin de moi, s’en va votre pas orgueilleux,
Est il rien qui pourra dénouer l’esclavage
Que vous fait ma captive et vous lie à mes yeux.

Auteur: Régnier Henri de

Info: La captive

[ femmes-par-hommes ] [ beauté ] [ éloge ]

 

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art officiel

Aucun sculpteur n'a le droit de refuser son participation au concours organisé à cet effet. Dans un délai de neuf mois, cinquante-quatre artistes doivent présenter leur projets. Dieu merci, Ladislav Saloun est déjà mort ! disent les habitants de Prague à propos du sculpteur tchèque le plus réputé. Pour ne pas remporter le concours, Karel Pokorny, considéré comme son successeur, dessine le chef suprême avec les bras grands ouverts dans un geste amical, donnant ainsi à Staline un petit air de Jésus.

A présent, Otakar Svec façonne son modèle à la va-vite et - selon la rumeur - sous l'effet de deux bouteilles de vodka. C'est un honnête homme, aussi plagie t-il volontairement un projet d'avant-guerre représentant Miroslav Tyrs, un activiste bourgeois que le communistes n'apprécient guère.

Hélas, il gagne.

Auteur: Szczygiel Mariusz

Info: Gottland. A propos de la statue géante de Staline à Prague

[ beaux-arts ] [ absurde ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

artiste

- Écoute, un poète riche, chez nous ? C'est une pure absurdité. À Budapest, quiconque aura un tant soit peu d'argent, on se le représentera toujours bête comme une courge. S'il a de l'argent, qu'a-t-il à faire de jugeote, de sentiment, d'imagination ? Telle est la sanction qu'on prend contre lui. Cette ville, elle est excessivement intelligente. Et par là même excessivement stupide. Elle refuse d'admettre que la nature est une païenne, qui dispense ses faveurs sur un monde échappant à tout calcul, et non pas par miséricorde. À Byron, qui était lord et plusieurs fois millionnaire, personne ici n'aurait reconnu la moindre bribe de talent. Ici, la dignité du génie est répartie en tant que dédommagement, en tant qu'aumône, à ceux qui ne possèdent rien d'autre, aux crève-la-faim, aux malades, aux persécutés, aux morts vivants ou aux morts véritables.

Auteur: Kosztolányi Dezsö

Info: Le Traducteur cleptomane : Et autres histoires

[ pauvreté ] [ beaux-arts ]

 

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décadence

En elle-même, la surabondance des informations ne conduit pas à un embarras du choix qui empêcherait tout jugement, comme certains l'on avancé. C'est plutôt de ne pouvoir être replacée dans un ensemble sensible cohérent, qu'il n'est plus d'informations, futile ou importante, qui ne paraisse condamnée à se perdre dans le flux de toutes les autres. Davantage, leur défilé ininterrompu ferme une à une les perspectives qu'il était jusqu'alors naturel à l'imagination de projeter au-delà des simples données objectives pour appréhender un être, un événement, une situation... L'effondrement de la critique d'art comme de la critique littéraire ne s'explique pas autrement : faute de quelque adhésion sensible, peu importe à quoi l'on se réfère. D'où la pléthore de théories d'allure scientifique qui prospèrent de cette absence sensible, sans avoir d'autre raison d'être que de l'entretenir sous un semblant de sérieux.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Du trop de réalité, p.186, Gallimard,Folio Essais n°444, 2004

[ beaux-arts ] [ analyse ] [ infobésité ] [ superficialité ]

 

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approfondissement

Analysant la charge des " mots/sons " chez Maeterlinck, ou l’usage du " leitmotiv " chez Wagner, il constate de manière prémonitoire que la répétition engendre un sens et une valeur différents de ceux habituellement accordés au mot, qui entre alors dans une sphère " plus surnaturelle " et baigne dans une " atmosphère spirituelle ". Poussant plus loin cette constatation le recours à Moussorgsky, à Debussy et à Schönberg lui permet de distinguer un " Beau extérieur " et un " Beau intérieur ", celui, dit-il, " …vers lequel nous pousse une nécessité intérieure lorsqu’on a renoncé aux formes conventionnelles du Beau… ". Nécessité qui, en musique, s’exprime par les dissonances et bientôt l’atonalité, toutes choses surprenantes et laides pour celui qui n’est attiré que par l’apparence et l’imitation, et qui n’admet pas comme " … sacrés tous les procédés qui permettent de manifester la personnalité de l’artiste… "




Auteur: Tio Bellido Ramon

Info: KANDINSKY, page 9

[ beaux-arts ] [ itération ] [ idiosyncratique ] [ spécialisation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

recyclage

- Très bien. Alors je vais vous dire aussi quelque chose que je n'ai jamais dit à un homme. Vous ressemblez au capitaine Nemo.
- De "Vingt mille lieues sous les mers" ?
Tiens ! pensai-je. Quel gestionnaire cultivé !
- Non, du film américain "La ligue des gentlemen extraordinaires". L'un des gentlemen extraordinaires vous ressemble. Un sous- marinier karatéka barbu en turban bleu.
- C'est un film tiré de Jules Verne ?
On m'apporta mon cocktail. Il était bien petit : un rien de six centilitres.
- Non, on a rassemblé tous les supermen du XIXe siècle : le capitaine Nemo, l'Homme Invisible, Dorian Gray, etc.
- Ah bon ? C'est original.
- Il n'y a rien d'original là-dedans. Une économie fondée sur la médiatisation engendre une culture qui préfère revendre des images créées par d'autres cultures plutôt que d'en créer de nouvelles.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Le livre sacré du loup-garou

[ cinéma ] [ beaux-arts ] [ stériles ] [ commerce ]

 

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