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femmes-hommes

Dans la philosophie Navajo, tout a deux faces de même que dans l'univers deux forces sont en jeu. L'une a une nature douce ; c'est la beauté, la sensibilité, le calme. C'est le féminin. La femme préserve cette abondance. L'autre force en jeu possède une nature destructrice. On lui associe des termes comme agressivité, guerre, brutalité. C'est le masculin qui les incarne. Il y a du mal, et il faut l'utiliser en petite quantité mais l'utiliser quand même.
Hozho est féminin. Naayee est masculin. C'est ainsi que la nature est structurée. Le ciel est mâle : la foudre, le soleil, les tornades, les cyclones. La terre est du côté du féminin : elle est plus douce, moins rageuse, moins guerrière. Certes, il y a les tremblements de terre mais ils sont assez rares. Car la nature féminine possède aussi sa part de naayee, sa part d'agressivité, de destruction mais en petite quantité, de même que le masculin contient sa part de douceur mais en proportion moindre.
Ainsi vivons-nous dans un subtil dosage de beauté et de laideur. Mais il faut éviter de laisser naayee l'emporter. Nous avons notre part de naayee, les armes nucléaires c'est du naayee, mais à condition de les utiliser à titre de prévention, pas de céder à leur utilisation. On peut se servir du mal pour protéger la beauté et jamais l'utiliser en soi, pas le mal pour le mal.

Auteur: Crossman Sylvie

Info: Hozho, peintures de guérison des Indiens Navajo, p. 17

[ animisme ] [ religion ] [ bipolarité ]

 

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femmes-hommes

Tu vois, je pense que mon corps ne m’appartient pas. En fait, il est la propriété de l’espèce. Les mâles qui veulent s’en servir n’ont qu’à prouver leur virilité, pas besoin de plus. Je crois que je n’en ai jamais refusé l’accès à un mec s’il me l’a demandé avec assez de fermeté. Peu importe le physique, peu importe le mental et encore moins l’intelligence. Il suffit d’être un mâle et de me le prouver.

– Tu veux dire que tu ne cherches pas de relations un peu plus solides que le coup d’un soir ? Jamais ?

– J’ai pas dit ça. Quand je me suis donnée à un mec, je reste avec lui tant qu’il me démontre que c’est lui le mâle dominant. Si celui qui me baise sait me prouver qu’il est le maître, je ne chercherai jamais ailleurs.

– Et si tu croises un autre mec encore plus viril ? Tu laisses l’autre et tu te tires avec lui ?" Elle a un petit éclat de rire, vite noyé sous un regard adhérent et très sérieux.

- Oui… sans réfléchir. Sans la moindre hésitation. Face à un vrai mâle, je n’ai plus de libre arbitre. C’est la loi de l’espèce, Darling ! Je vois pas pourquoi je chercherais à lutter.

– Et qu’est-ce que tu fais de l’amour ? je demande.

– Mais c’est ça l’amour.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ domination ]

 

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question

- Je me suis trompé sur cet homme qui exerce ici l'office d'usurier sous le nom de Bernardo Boccetta, déclara messire Léonard d'une voix où perçait le regret. Il n'est rien d'autre qu'un misérable avare qui, dans sa maison, court derrière les souris avec un bâton pour s'épargner l'entretien d'un chat. Il aurait empoché les trente deniers et n'aurait pas trahi le Christ. Non, le péché de Judas n'est pas l'avarice, et ce n'est pas par cupidité qu'il a donné ce baiser au Seigneur dans les jardins de Gethsémani.

- C'est l'envie et la perfidie qui lui dictèrent ce geste, proclama Bellincioli. Deux sentiments qui dépassent la mesure humaine.

- Non, rétorqua messire Léonard. Car le Messie lui aurait pardonné et l'envie et la perfidie, qui sont innées chez l'homme. S'est-il jamais trouvé un grand qui n'ait connu l'envie et la perfidie des petits ? C'est ainsi que je veux représenter le Sauveur sur cette Cène : brûlant du désir d'expier, par le sacrifice de sa vie, tous les péchés du monde, y compris l'envie et la perfidie. Or le péché de Judas, il ne l'a pas pardonné.

- Parce que Judas, connaissant le Bien, a néanmoins suivi le Mal, proposa le More.

- Non, dit messire Léonard. Car qui peut vivre en ce monde et servir l'oeuvre de Dieu sans être amené à trahir et à commettre le Mal ?

Auteur: Perutz Leo

Info: Le Judas de Léonard

[ éthique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apprentissage sexuel

Il m'a mené par le bout du nez et surnommé son petit cochon. En un tour de main je fus initié aux mystères de la masturbation. Seul et à deux.

Cela devait me servir plus tard.

A la fin, il éjaculait dans ma bouche, le fils du directeur.

La connaissance entrait en moi.

J'allais de révélation en révélation. Parallèlement, je parfaisais mon éducation religieuse.

Un prêtre me faisait réciter des fragments du catéchisme. Il me fut permis de préparer ma première communion. J'allais me confesser.

Dans la boîte, le curé essayait de me tirer les vers du nez. Il voulait savoir si j'avais " des sales manières" - les Belges ont de ces formes - et précisait : " Est-ce que vous vous touchez la nuit ? "

Il perdait son temps.

J'ai fait ma première communion en état de péché mortel, avec les fillettes sous gaze et les garçonnets noirs, le cierge d'une main et le missel protégé par un mouchoir brodé dans l'autre main moite.

On nous avait dit : " Ouvrez la bouche et fermez les yeux ! "

J'ai fait un acte de contrition intérieure et ultime.

" Tirez la langue et ne mordez pas ! "

En prenant eau et pain bénits, j'entendais l'œil de Dieu me dire : "Ton compte est bon, mon petit cochon ! "

Auteur: Calet Henri

Info: La belle lurette

[ mystagogique ] [ pédophiliie ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

politesse

[...] depuis le XVIe siècle, en Occident, les populations régulent leur comportement d’une façon de plus en plus drastique, comme en témoigne la rigidification spectaculaire des bonnes manières au fil des siècles.

Au Moyen Age, par exemple, les rapports sociaux entre individus de la noblesse étaient régis par le code de la "courtoisie". Or, quand on examine dans le détail le degré de répression imposé par ces règles, on réalise combien elles étaient alors laxistes. Les manuels qui réglementaient les manières de table prescrivaient par exemple de ne pas se servir de la même cuillère que son voisin, de ne pas remettre à sa place une tranche de pain qu’on avait mordue ou l’os qu’on avait rongé, de ne pas cracher au milieu des convives, de ne pas nettoyer ses dents avec la nappe ou encore de ne pas violenter les domestiques devant ses hôtes ! Comble de l’impudence, nous disait-on, certaines personnes, lors des dîners, se mouchaient dans la main qui leur servait à prendre les mets dans le plat commun ! Il est bien évident à notre époque que de telles recommandations n’auraient plus de raison d’être ; jamais un manuel de savoir-vivre ne prendrait encore la peine de proscrire des comportements aussi rustres à nos yeux. Si les manuels de l’ère chevaleresque accordaient autant d'importance à ces prescriptions, c’est bien que, dans les faits – du moins doit-on le supposer –, elles étaient rarement suivies.

Auteur: Isabel Thibault

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/07/08/malaise-civilisation-thibault-isabel/

[ évolution ] [ bien se comporter à table ] [ historique ] [ us et coutumes ] [ savoir-vivre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instant présent

Je me rappelle quand tu auras un mois ; je sortirai du lit tant bien que mal pour ton lait de deux heures du matin. Ta chambre d'enfant "sentira le bébé" : un mélange de talc et de pommade, et un relent ammoniaqué issu de la poubelle à couches-culottes. Je me pencherai sur ton berceau pour te soulever dans un concert de braillements et je m'assiérai dans le fauteuil à bascule pour t'allaiter.

"Enfant" dérive d'un mot latin qui signifie "incapable de parler", mais tu seras parfaitement capable de dire une chose sans la moindre lassitude, sans la moindre hésitation : "Je souffre". J'admirerai ta détermination à effectuer cette déclaration. En sanglot, tu deviendras l'outrage incarné ; chaque fibre de ton corps servira à exprimer cette émotion. C'est curieux : calme, tu paraîtras irradier la lumière. Si on te dessinait dans ces moments-là, j'insisterais pour qu'on te coiffe d'un halo. Malheureuse, tu deviendras un klaxon, conçu pour émettre un bruit ; une sirène d'incendie pourrait alors te tenir lieu de portrait.

À ce stade de ta vie, il n'y aura pour toi ni passé ni futur. Jusqu'à ce que je te donne le sein, tu ne te souviendras pas d'avoir été repue et tu n'attendras pas de soulagement. Quand tu téteras, la situation s'inversera, et tout ira bien. Tu ne percevras que le MAINTENANT. Tu vivras au présent. Sous bien des aspects, c'est un état enviable.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dispute

Il s'agit de décider lequel de ces trois enfants – Anne, Bob ou Carla – doit recevoir la flûte qu'ils se disputent. Anne la revendique au motif qu'elle est la seule des trois à savoir en jouer (les autres ne nient pas) et qu'ils serait vraiment injuste de refuser cet instrument au seul enfant capable de s'en servir. Sans aucune information, les raisons de lui donner la flûte sont fortes. Autre scénario : Bob prend la parole, défend son droit à avoir la flûte en faisant valoir qu'il est le seul des trois à être pauvre au point de ne posséder aucun jouet. Avec la flûte, il aurait quelque chose pour s'amuser (les deux autres concèdent qu'ils sont plus riches et disposent d'agréables objets). Si l'on entend que Bob et pas les autres enfants, on a de bonnes raisons de lui attribuer la flûte. Dans le troisième scénario, c'est Carla qui fait remarquer qu'elle a travaillé assidûment pendant des mois pour fabriquer cette flûte (les autres le confirment) et au moment précis où elle a atteint le but, "juste à ce moment-là", se plaint-elle, "ces pilleurs tentent de lui prendre la flûte". Si l'on entend que les propos de Carla, on peut être enclin à lui donner la flûte, car il est compréhensible qu'elle revendique un objet fabriqué de ses propres mains. Mais si l'on a écouté les trois enfants et leurs logiques respectives, la décision est difficile à prendre.

Auteur: Amartya Kumar Sen

Info: L'idée de justice

[ propriété ] [ triade ]

 

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évolution

Évolution et bricolage : L'évolution ne tire pas ses nouveautés du néant. Elle travaille sur ce qui existe déjà, soit qu'elle transforme un système ancien pour lui donner une fonction nouvelle, soit qu'elle combine plusieurs systèmes pour en échafauder un autre plus complexe. Le processus de sélection naturelle ne ressemble à aucun aspect du comportement humain. Mais si l'on veut jouer avec une comparaison, il faut dire que la sélection naturelle opère à la manière non d'un ingénieur, mais d'un bricoleur ; un bricoleur qui ne sait pas encore ce qu'il va produire, mais récupère tout ce qui lui tombe sous la main, les objets les plus hétéroclites, bouts de ficelle, morceaux de bois, vieux cartons pouvant éventuellement lui fournir des matériaux ; bref, un bricoleur qui profite de ce qu'il trouve autour de lui pour en tirer quelque objet utilisable. [...] Comme l'a souligné Claude Levi-Strauss, les outils du bricoleur, contrairement à ceux de l'ingénieur, ne peuvent être définis par aucun programme. Les matériaux dont il dispose n'ont pas d'affectation précise. Chacun d'eux peut servir à des emplois divers. Ces objets n'ont rien de commun si ce n'est qu'on peut en dire : "ça peut toujours servir." À quoi ? Ça dépend des circonstances. [...] L'évolution procède comme un bricoleur qui pendant des millions et des millions d'années, remanierait lentement son oeuvre, la retouchant sans cesse, coupant ici, allongeant là, saisissant toutes les occasions d'ajuster, de transformer, de créer.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles p.70-74

[ tâtonnement ]

 

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biographie

[A propos de Simone Weil] Née à Paris en 1909, ancien élève d'Alain, elle entra très jeune à l'Ecole normale supérieure et passa brillamment l'agrégation de philosophie. Elle enseigna ensuite dans divers lycées et se mêla très tôt à la politique. Il va sans dire que ses convictions révolutionnaires qu'elle manifestait sans le moindre souci des convenances professionnelles ou mondaines lui attirèrent quelques ennuis administratifs qu'elle accueillit avec un dédain transcendant. À un inspecteur général qui la menaçait de sanctions pouvant aller jusqu'à la révocation, elle répondit en souriant : "Monsieur l'Inspecteur, j'ai toujours considéré la révocation comme le couronnement normal de ma carrière."  Elle milita dans les rangs de l'extrême-gauche, mais elle n'adhéra jamais à aucune formation politique, se bornant à défendre les faibles et les opprimés quels que soient leur parti ou leur race. Voulant partager à fond le sort des pauvres, elle demanda un congé et s'embaucha dans les usines Renault où, sans révéler à personne sa qualité, elle travailla pendant un an comme fraiseuse. Elle avait loué une chambre dans un quartier ouvrier et vivait uniquement du maigre produit de son travail. Une pleurésie vint interrompre cette expérience. Au moment de la guerre d’Espagne, elle s’engagea dans les rangs des Rouges, mais elle eut à cœur de ne jamais se servir de ses armes et fut une animatrice plutôt qu’une combattante. Un accident physique (elle s’était par inadvertance ébouillanté les pieds) la fit ramener en France.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ caractère ] [ intransigeance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Ce qui asservit les hommes : leur mépris de la femme, qu’ils ne s’avouent pas à eux-mêmes ; de là pour eux l’obligation de glorifier et de s’aveugler ; quand la réalité les éclaire, ils courent à la suivante, comme si la suivante n’était pas une femme aussi et ils ne peuvent se passer de leur rêve… Ce qu’on méprise : leur passivité, leur coquetterie même là où il s’agit de tout autre chose, la permanence de leur attitude de femme-à-homme, toutes leurs autres préoccupations se révèlent prétextes ou camouflages ou intermèdes, leur soif inétanchable d’amour, leur habitude de se faire servir (allumettes) et d’avoir toujours le droit d’être déçues, en général leur penchant aux reproches (le reproche doit d’ailleurs être deviné), leur pouvoir de silence, elles veulent et peuvent rester opaques à elles-mêmes, leur capacité à tout supporter, leur truc d’être la victime, en outre leur effrayante facilité à être consolées à tout moment, leur aptitude au flirt en plein bonheur, toujours prêtes dans leur ruse à laisser à l’homme la responsabilité de ce qui arrive, et quand l’homme, pour pouvoir agir, voudrait savoir où il en est, de leur art de laisser les portes ouvertes, elles lui abandonnent la décision et du même coup la responsabilité dès le départ, leur fragilité en général, leur besoin de protection et de sécurité, et avec cela leur versatilité fantastique, bref, leur charme… L’homme accentue d’autant plus son attitude chevaleresque qu’il a plus de mépris à dissimuler…

Auteur: Frisch Max

Info: Dans "Le désert des miroirs", page 222

[ différences ] [ personnalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson