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contraception

...à Marrakech, on semble préférer que le viol porte sur un garçon, plutôt que sur une fille. C'est pourquoi je me suis enfui pour sauver ma peau. Mieux vaut pour moi me laisser violer par une vieille plutôt que de violer moi-même une jeune fille, de crainte des conséquences, surtout si l'un des membres de sa famille fait partie des hommes du Makhzen. C'était justement le cas de Kenza, qu'Allah la maudisse au même titre que toutes ces semblables. Les garces, elles n'ont même pas la force de garder leurs cuisses fermées! En un clin d'oeil, elles se laissent aller et deviennent comme la graisse de la terre. Après ça, elles disent en s'écriant: "Misère! Tu l'as fait!". Ensuite on pleure et on se tape les cuisses et les joues avec les mains. Je me rappelle Kenza ce jour-là. Elle n'a pas arrêté de pleurer pendant deux heures... Mon Dieu, j'ai dû par la duite qu'en Europe les filles sont emmenées, à un âge déterminé, au cabinet d'un chirurgien pour être dépucelées. Et ici que font-ils, ces porcs? Ils jettent leurs concitoyens en tôle pour cinq ans, suite à une impulsion partagée. C'est pourquoi les filles ont commencé à se laisser sodomiser, et cette pratique s'est répandue dans le pays.

Auteur: Zaf-Zaf Mohamed

Info: L'oeuf du coq

[ femmes-hommes ]

 

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gouvernance

Du haut de ce fauteuil que j'occupais jusqu'à hier, j'ai fait une constatation qui souvent m'a empli d'une profonde tristesse. J'ai été souvent étonné de la somme de talent que l'on dépensait dans cette assemblée pour expliquer qu'il ne fallait pas faire quelque chose. Aujourd'hui, chacun a de bonnes raisons de rester sur place. Certains Allemands ne feront l'Europe que lorsqu'ils auront réalisé l'unité de l'Allemagne. Certains Belges ne feront l'Europe que quand l'Angleterre y aura donné son adhésion. Certains Français ne feront pas l'Europe si on les place en présence des Allemands dans un dialogue. Les Anglais ne feront pas l'Europe aussi longtemps qu'ils n'auront pas trouvé une solution acceptable pour le Commonwealth. Nos amis Scandinaves assistent à tout cela avec un air désabusé. J'ai la conviction que si, dans cette assemblée, on dépensait le quart de l'énergie que l'on déploie à dire non, pour dire oui à quelque chose de positif, nous ne serions plus dans l'état où nous sommes aujourdhui. Des Anglais : "Jamais vous n'avez été - et je tiens à vous en rendre hommage - plus catégoriques et plus nets en nous disant, comprenant tout de même ce que c'était pour nous de faire l'Europe : "Jamais avec vous, dans cette voie et sur cette ligne".

Auteur: Spaak Paul Henri

Info: discours de démission de la présidence du Conseil de l'Europe, 11.12.1951

[ politique ]

 

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innocence

Ils [les gnostiques] conseillent plutôt à leurs jeunes adeptes : "Soyez employés ou, si vous vivez en Europe, soyez fonctionnaires" – et "fonctionnez honnêtement". Gagnez d’abord votre vie, et gagnez-la régulièrement. Ne fuyez que les métiers à soucis et responsabilités "horizontales", qui obligent à des efforts incessants de navigation, de louvoiement, d’offensive et de défensive.
Fuyez aussi les pouvoirs et les métiers à pouvoir, surtout s’ils rapportent honneurs et argent. […] cherchez les métiers où l’on n’a affaire qu’à un public sans visage, ou à un public au renouvellement statistique obligé, non au public qu’il faut attirer et auquel il faut plaire à tout prix. Ne fuyez pas les métiers monotones et sans aventures. Vous n’en serez que plus libres pour chercher les aventures "verticales" comme Jacob Böhme rapetassant les souliers des habitants de Görlitz – en évitant, mieux que l’artisan philosophe, de vous rendre suspect à l’opinion. […]
Ne vous laissez pas impressionner par ceux qui vous diront : "Vous êtes de pauvres dupes. Vous laissez faire les Pouvoirs. Vous préparez des générations d’esclaves dociles." Car c’est le contraire qui est vrai. C’est l’activisme politisé qui prépare la ruée vers l’esclavage. C’est au contraire le travail modeste et limité dans sa sphère qui affranchit, et qui fait les vrais hommes libres.

Auteur: Ruyer Raymond

Info: Dans "L'art d'être toujours content", pages 36-37

[ trickster ] [ insubordination ] [ simplicité volontaire ] [ liberté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

libéralisme

Un gouvernement libre est un gouvernement qui ne fait point de mal aux citoyens, mais qui au contraire leur donne la sûreté et la tranquillité. Mais il y a encore loin de là au bonheur, il faut que l’homme le fasse lui-même, car ce serait une âme bien grossière que celle qui se tiendrait parfaitement heureuse parce qu’elle jouirait de la sûreté et de la tranquillité. Nous confondons ces choses en Europe ; accoutumés que nous sommes à des gouvernements qui nous font du mal, il nous semble qu’en être délivré serait le suprême bonheur ; semblables en cela à des malades travaillés par des maux douloureux. L’exemple de l’Amérique montre bien le contraire. Là, le gouvernement s’acquitte fort bien de son office, et ne fait de mal à personne. Mais comme si le destin voulait déconcerter et démentir toute notre philosophie, ou plutôt l’accuser de ne pas connaître tous les éléments de l’homme, éloignés comme nous le sommes depuis tant de siècles par le malheureux état de l’Europe de toute véritable expérience, nous voyons que lorsque le malheur venant des gouvernements manque aux Américains, ils semblent se manquer à eux-mêmes. On dirait que la source de la sensibilité se tarit chez ces gens-là. Ils sont justes, ils sont raisonnables, et ils ne sont point heureux.

Auteur: Stendhal

Info: De l'amour

[ illusions ] [ ennui ] [ affadissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méthode

Le but du jeu de la mise en scène est d'atteindre le centre de la pièce, d'atteindre son noeud. Je me souviens d'un cours de philosophie sur Kant. Tous les professeurs, traditionnellement, donnaient une bibliographie sur Kant, excepté un. A une élève surprise par sa méthode, ce professeur répondit : "Lisez Kant !" Pourquoi ne pas aller plus souvent au centre de l'objet plutôt que de tourner autour ? Plutôt que le commenter ? Plutôt que d'en parler ? L'air du temps veut qu'au lieu d'aller vers le centre de l'objet, on aille à la périphérie. C'est la mode. On fait des films sur le tournage d'un film, des spectacles sur la façon de faire des spectacles, au lieu de faire des films et des spectacles. Je suis de ceux qui pensent que tout a déjà été dit. Il n'y a pas de thèmes nouveaux. Les médias, la presse pensent qu'il en existe. Mais le poète se désintéresse des thèmes, il se préoccupe de la forme. Il va au centre. Et le centre, c'est la langue. Le poète se demande comment une pièce est construite. Plus la pièce a de force, plus il est difficile d'en atteindre le centre. Et lorsqu'on croit l'avoir atteint, alors on peut reconstruire, redéplier, redéployer une idée, des images, du sens.

Auteur: Lagarce Jean-Luc

Info: Extrait d'un entretien avec Jean-Michel Potiron, dans la revue Europe janvier-février 2010.

[ analyse ] [ scénographie ] [ fond-forme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

poème

il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis, reste là, je ne veux pas
qu’on te
voie.

il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je verse du whisky dessus et inhale
une bouffée de cigarette
et les putes et les barmens
et les employés d’épicerie
ne savent pas
qu’il est
là.

il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop coriace pour lui,
je lui dis,
tiens-toi tranquille, tu veux me fourrer dans le
pétrin ?
tu veux foutre en l’air mon
boulot ?
tu veux faire chuter les ventes de mes livres en
Europe ?

il y a dans mon coeur un oiseau bleu qui
veut sortir
mais je suis trop malin, je ne le laisse sortir
que de temps en temps la nuit
quand tout le monde dort
je lui dis, je sais que tu es là,
alors ne sois pas
triste.

puis je le remets,
mais il chante un peu
là-dedans, je ne le laisse pas tout à fait
mourir
et on dort ensemble comme
ça
liés par notre
pacte secret
et c’est suffisamment sympa
pour faire
pleurer un homme, mais
je ne pleure pas,
et vous ?

Auteur: Bukowski Charles

Info: Last Night of the Earth Poems 1992

[ égoïsme ]

 

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rapports humains

V-A : Aveugle, j’imagine que l’on doit souvent devoir s’en remettre à l’Autre (avec un A majuscule). Comment s’est passé votre rapport à l’Autre, cet étranger croisé en voyage à qui on demande sa route ou un service. Quelle image avez-vous des hommes que vous avez croisés ?

J-P B : L’Autre a longtemps été ma peur ; ma peur projetée à l’extérieur. A 13 ans, lorsque j’ai entendu ma mère affirmer dans la pièce à côté : "Jean-Pierre va devenir aveugle. Il ne trouvera jamais de femme plus tard", j’ai vécu "l’Autre" comme un enfer. Puis, j’ai découvert que l’autre était aussi un miroir, une projection de mes peurs et c’était déjà bien plus intéressant. J’ai beaucoup travaillé là-dessus. Aujourd’hui, l’autre est de plus en plus un prolongement ; il est à la fois moi-même et autre chose. Il reste un miroir mais devient surtout une aventure. Mais “l’Autre” africain par exemple n’est pas le même que l’Autre européen. En Europe, les gens sont gênés par la différence, en Afrique, les personnes différentes sont naturellement intégrées dans les communautés, de véritables communautés qui se demandent toujours : pourquoi ? Pourquoi un aveugle ? Quel est le sens caché ? Plutôt que de se dire : cela n’a rien à voir avec nous, c’est juste une question d’ADN, de spécialiste, laissons cela.

Auteur: Brouillaud Jean-Pierre

Info: http://www.voyageons-autrement.com/jean-pierre-brouillaud-l-illusion-du-handicap. Interview de Jerome Bourgine

[ handicap ] [ non-voyant ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

thérapies

Dans l'Europe du XVI°s, les gens, y compris les médecins diplômés et les guérisseurs populaires, croyaient en général que les cadavres possédaient des pouvoirs de guérison puissants. Cela conduisait à une pratique qui paraît maintenant bizarre voire révoltante, mais qui était bien connue à l'époque de Meister Frantz : c'était l'ingestion, le port ou l'usage médical de parties de corps humain pour soigner les maladies ou les blessures. (...) Boire le sang, "la plus noble des humeurs", était considéré (comme ) un remède très puissant ; les usages étaient nombreux, dont dissoudre des caillots sanguins, protéger des humeurs douloureuses ou de la toux, prévenir les convulsions, libérer des menstruations bloquées ou même guérir les flatulences. Comme les écoles de médecine croyaient que le sang était produit en continu par le foie, son approvisionnement était en théorie illimité, diminuant ainsi toute inquiétude sur les saignées fréquentes, ou phlébotomies, destinées à restaurer l'équilibre entre les humeurs. L'âge et la virilité déterminant la puissance du fluide, le sang des jeunes criminels exécutés d'un coup, dont la force vive n'avait pas eu le temps de s'échapper, était très prisé. Les épileptiques, voulant boire le sang frais et chaud des "pauvres pécheurs" [exécutés], s'alignaient souvent près de l'échafaud après une décapitation - une scène choquante pour nous mais banale pour Frantz Schmidt et ses contemporains.

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau, pp. 250-251

[ superstitions ] [ santé ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vêtements féminins

Ce soir-là Daphné s'habillait pour se rendre à l'Opéra, au bal du grand prix. La fête était dédiée aux ombres de Paul et Virginie. Dans l'espoir de plaire à J.G. Domergue, elle mit une robe d'ananas avec cacatoès, disait-elle stylisés. Puis elle passa dans la chambre d'Iris. Iris était costumée en sauvage. Elle portait sur la tête un diadème de lianes électriques dans l'espoir d'être remarquée de Beltran y Masses. Iris venait d'un état pluvieux du centre-ouest américain et d'une excellente famille démocrate, Luthérienne et maçonnique depuis 1921 ; sa mauvaise réputation marchait à grandes journées, bien qu'elle eût été envoyée en France pour acquérir le fini français, ou french polish (c'est-à-dire que maintenant quand elle se prenait un pied dans le tapis elle disait m.....) . Plus cet ange extravagant se conduisait mal, plus les puits de pétrole de sa dot augmentaient leurs rendements, car le centre de la terre appartient au diable. C'est Iris qui aide Daphné dans sa lutte contre la pauvreté, avec le succès qu'on devine.

Assez échauffées par le vin et par les cris, serrées l'une contre l'autre les deux femmes se promenaient dans les couloirs de l'Opéra. Une nourrice nègre patrouillait de ci et de là. A en juger par sa taille et sa démarche ce devait être un homme et même un homme âgé.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges, p.219)

[ classe ] [ élégance ] [ faute de goût ] [ inélégance ] [ accoutrement ]

 

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covid-19

L’Occident va payer son utopie d’avoir enfanté la science biologique ; en croyant servir l’homme il l’a inféodé à un modèle naturaliste animalier, un simple produit de la mécanique génétique qui favorise le plus fort, ou encore la brute. Nous atteignons probablement le seuil des derniers épisodes d'un grand chapitre de l'épopée de l’homme sur terre.

Le virus ne représente que le négatif de la transcendance oubliée, il est pure contingence, le multiple, la division infinie du sens dans l’absolue facticité du monde. A l’inverse, dans l’inconditionné de la transcendance s’élance la nécessité comme puissance dévoilant la raison ultime de l’être de l’homme, celle de prendre le monde en lui pour l’élever à sa véritable dimension spirituelle.

Il était donc fatal que la crise survienne avec l’avancée dogmatique de la pensée biologique.

Face au virus, seule l’unité transcendantale du sujet peut s’opposer. Vouloir utiliser un vaccin contre la contingence relève simplement d’une aberration de la pensée technique car, comme dans l’histoire de Protée, cela ne fait que renforcer son pouvoir de métamorphose infinie.

La scission qui se produit en Europe autour du vaccin et du passeport sanitaire est certainement l’épreuve finale entre l’obscurantisme ignoré de la science biologique et la résurgence de l’esprit. Le combat ne fait que commencer même et surtout si c’est le dernier.

Auteur: Gandolfi René

Info:

[ volonté de maîtrise ] [ inconscient ] [ conséquences de la sécularisation ] [ technicisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson