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refuge

Pourtant, en repensant maintenant à ces trois années, je me rends compte qu’elles n’étaient nullement gaspillées. Sans même le savoir, j’ai appris alors dans la solitude ce qui fait l’essentiel du métier de mathématicien - ce qu’aucun maître ne peut véritablement enseigner. Sans avoir eu jamais à me le dire, sans avoir eu a rencontrer quelqu’un avec qui partager ma soif de comprendre, je savais pourtant, "par mes tripes" je dirais, que j’étais un mathématicien : quelqu’un qui "fait" des maths, au plein sens du terme - comme on "fait" l’amour. La mathématique était devenue pour moi une maîtresse toujours accueillante à mon désir. Ces années de solitude ont posé le fondement d’une confiance qui n’a jamais été ébranlée - ni par la découverte (débarquant à Paris à l’âge de vingt ans) de toute l’étendue de mon ignorance et de l’immensité de ce qu’il me fallait apprendre : ni (plus de vingt ans plus tard) par les épisodes mouvementés de mon départ sans retour du monde mathématique ; ni, en ces dernières années, par les épisodes souvent assez dingues d’un certain "Enterrement" (anticipé et sans bavures) de ma personne et de mon oeuvre, orchestré par mes plus proches compagnons d’antan...

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ discipline passion ] [ spécialité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lucidité

Craindre l’erreur et craindre la vérité est une seule et même chose. Celui qui craint de se tromper est impuissant à découvrir. C’est quand nous craignons de nous tromper que l’erreur qui est en nous se fait immuable comme un roc. Car dans notre peur, nous nous accrochons à ce que nous avons décrété "vrai" un jour, ou à ce qui depuis toujours nous a été présenté comme tel. Quand nous sommes mûs, non par la peur de voir s’évanouir une illusoire sécurité, mais par une soif de connaître, alors l’erreur, comme la souffrance ou la tristesse, nous traverse sans se figer jamais, et la trace de son passage est une connaissance renouvelée.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ ouverture ] [ humilité ] [ incertitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

formation de compromis

[...] la grande majorité des symptômes névrotiques peuvent être définis comme des aveux inconscients et [...] ils ont pour objet d’atténuer la pression du sentiment de culpabilité. Ils représentent en même temps une sorte de répétition verbale inconsciente d’un geste par ailleurs interdit, mais désiré inconsciemment.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 8

[ autopunition ] [ origine ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

défaitisme

Un optimiste n'est jamais totalement agréablement surpris. Un pessimiste a déjà tellement anticipé ses malheurs futurs que la joie suffit à peine à regagner le terrain perdu, si son pessimisme se révèle infondé.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ défaut d'innocence ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sonorités

Il y a quelque ironie dans le fait d'écrire un livre sur ce que nos ancêtres connaissaient intuitivement, qui devait être un élément fondamental de la trame de leur vie et n'exigeait, aucune explication. Les premiers hommes entretenaient sans doute une relation intime avec leurs paysages sonores; ils avaient probablement appris à "lire" la biophonie pour en tirer des informations essentielles. Leur musique devait être une conversion complexe, sur plusieurs niveaux, des sons environnants, ceux de l'ensemble de la vie animale et du monde inanimé.

Notre musique reflète toujours les influences de notre milieu social, de notre éducation, de notre culture et des rapports à notre environnement physique. Pourtant, lorsque les compositeurs des trois derniers siècles ont fait valoir que leurs œuvres étaient inspirées par la nature, elles ne reflétaient en réalité que leur version idéalisée de celle-ci. Elle consistait pour l'essentiel en voix isolées, susceptibles d'être intégrées à leurs compositions de manière prédéterminée, mais ce n'étaient que de faibles échos de la nature. Comment notre musique a-t-elle pu se couper autant du monde naturel? Y a-t-il aujourd'hui quelqu'un capable de faire une musique traduisant nos liens ancestraux avec lui? À quoi notre musique ressemblerait-elle si nous pouvions exploiter toute l'expérience, toutes les techniques en notre possession et savions nous remettre en prise avec le règne animal, ne serait-ce que brièvement?

Auteur: Krause Bernie

Info: Le grand orchestre animal : Célébrer la symphonie de la nature

[ homme-animal ] [ question ] [ résonances ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

idiosynchrasie

Le récit d’une aventure intérieure ne peut être fait que par celui qui la vit, et par nul autre. Mais alors même que le récit ne serait destiné qu’à soi-même, il est rare qu’il ne glisse dans l’ornière de la construction d’un mythe, dont le narrateur serait le héros. Un tel mythe naît, non de l’imagination créatrice d’un peuple et d’une culture, mais de la vanité de celui qui n’ose assumer une humble réalité, et qui se plaît à lui substituer une construction, oeuvre de son esprit. Mais un récit vrai (s’il s’en trouve), d’une aventure telle qu’elle fut vécue vraiment, est chose de prix. Et ceci, non par un prestige qui (à tort ou à raison) entourerait le narrateur, mais par le seul fait d’exister, avec sa qualité de vérité. Un tel témoignage est précieux, qu’il vienne d’un homme de notoriété voire illustre, ou d’un petit employé sans avenir et chargé de famille, ou d’un criminel de droit commun.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: Récoltes et semailles

[ inestimable singularité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

double dualité

Paul Cohen n'était pas un spécialiste de la logique mais il croyait au pouvoir de son cerveau ; un jour il se mit à travailler à ce problème et, à la stupéfaction générale, il montra que la réponse n'est ni oui, ni non. Il existe un monde mathématique avec un infini intermédiaire, il existe aussi un monde mathématique sans infini intermédiaire ; l'un ou l'autre sera juste, si on le désire. Quant à savoir lequel de ces deux mondes est le plus naturel, c'est un problème toujours d’actualité sur lequel travaillent encore les spécialistes de la théorie des ensembles.

Auteur: Villani Cedric

Info: Théorème vivant, p 144

[ tétravalence ] [ observateur orientant ]

 

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homme-animal

Requins : 10 morts par an

Loups : 10 morts par an

Lions : 100 morts par an

Chiens : 40 000 morts par an

Serpents : 50 000 morts par an

Hommes : 475 000 morts par an (meurtres)

Moustiques : 725 000 morts par an (malaria, fièvre jaune)

Auteur: Internet

Info: Les animaux qui tuent le plus d'hommes par an (magazine Good - 2015) :

[ statistiques ]

 

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dualité

Aucune loi n’est venue remplacer les anciennes. Tout bien considéré, nous manipulons la même équation de Schrödinger qu’il y a cent ans !

La nouveauté se joue plutôt du côté des savoir-faire. Les méthodes d’observation et de contrôle forgées ces dernières années constituent la véritable percée. Les chercheurs ont appris à manipuler les particules individuelles, c’est le changement majeur. Finalement, nous assistons à une révolution plus technologique que scientifique. Cette "seconde révolution" au statut particulier a cependant quelque chose d’unique, en ce qu’elle procède du "tout ou rien". Nous ne savons pas si une machine utile fonctionnera un jour, tant les difficultés à surmonter sont considérables. Il n’y a pas vraiment d’étape intermédiaire pour se rassurer. Parier sur l’ordinateur quantique, c’est miser toute sa fortune sur le rouge à la roulette : un quitte ou double très risqué.

Auteur: Bobroff Julien

Info: Bienvenue dans la nouvelle révolution quantique

[ impa-science ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impa-sciences

Il faut prendre garde cependant à ne pas extrapoler trop vite et faire dire n'importe quoi à ce phénomène. De nombreux courants de mysticisme quantique et autres pseudosciences aiment détourner l'intrication du champ des sciences. Certains avancent que la mécanique quantique relierait notre conscience à l'Univers par intrication. Même si la métaphore est séduisante, le phénomène n'a aucun fondement scientifique. Pire, tout ce que nous savons de l'intrication suggère l'inverse.

Car ces gourous d'un genre nouveau oublient que l'intrication est fragile. Déjà, maintenir l'intrication d'une simple paire de photons quelques millièmes de seconde est une gageure. La moindre perturbation sur le chemin détruit le phénomène. Les chinois et leur satellite Mincus en savent quelque chose : ils ont dû envoyer un million de paires avant que l'une d'elles ne parvienne "en vie" aux détecteurs sur Terre. Alors imaginez, dans un cerveau humain à 37 °C, où chaque molécule est en mouvement et en interaction permanente avec ses voisines : comment un quelconque composé chimique pourrait-il s'intriquer aux molécules de l'air environnant, puis de proche en proche avec I'Univers tout entier ?

Auteur: Bobroff Julien

Info: Bienvenue dans la nouvelle révolution quantique

[ illusion technologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel