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drague

"Que je sois damné, feulai-je, mais ce soir j’ai les couilles en feu, kif-kif deux boulets de charbon ardent ne demandant qu’à cracher leur jus de noix de coco !"
Vanna se contenta, en réponse, de poser simplement ses grands yeux bleus sur moi, puis soulevant sa bouteille de bière elle la porta à ses lèvres.
"Quelle suceuse ! Continue, suce, suce. Je suis à deux doigts, ma belle, de me juter dessus."
Je regardais, fasciné, la bière couler dans sa bouche.
" - Laisse-moi te limer la rondelle, et j’avalerais ta merde comme si elle sortait d’une bouteille de lait.
- Bukowski, tu ne me parles comme ça que parce que tu t’imagines être un grand poète.
- Va me chercher une bouteille de lait et tu verras."

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", page 186

[ scato ] [ porno ] [ conversation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Je ne sais pas faire des poèmes, ne me considère pas comme un poète, ne trouve pas particulièrement de la poésie dans les poèmes et ne suis pas le premier à le dire. La poésie qu'elle soit transport, invention ou musique est toujours un impondérable qui peut se trouver dans n'importe quel genre, soudain élargissement du monde. Sa densité peut être bien plus forte dans un tableau, une photographie, une cabane. Ce qui irrite et gêne dans les poèmes, c'est le narcissisme, le quiétisme (deux culs de sac) et l'attendrissement assommant sur ses propres sentiments. Je finis par le pire : le côté délibéré. Or, la poésie est un cadeau de la nature, une grâce, pas un travail. La seule ambition de faire un poème suffit à le tuer.

Auteur: Michaux Henri

Info: Ecrit en 1943

[ murphique ] [ poétique ]

 

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onirisme

Personne ne peut dire pourquoi "Une primevère au bord d'une rivière / Est pour lui une primevère jaune " (la citation est certainement erronée), ou pourquoi, comme pour Wordsworth, la même fleur est une demeure d'enchantement. Lequel est réel ? Peu importe, le poète nous ouvre un nouveau monde... ce que ne fait certainement pas l'autre observateur.
La Fantasy est une clef pour accéder à ce nouveau monde. Mais beaucoup ne sont pas des voyageurs et ne veulent pas vagabonder dans ces nouveaux univers ; ils préfèrent voir la primevère comme une simple fleur jaune.
Et c’est pourquoi, selon moi, beaucoup de gens sont si violemment opposés à tout ce qui ressemble de près ou de loin à la Fantasy. Ils ne s’y sentent pas en sécurité, s’en irritent, restent perplexe, confus.

Auteur: Merritt Abraham

Info:

[ écriture ] [ blocage ] [ fermeture ]

 

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transposition linguistique

Antoine m'a toujours encouragé à ne pas me laisser intimider par Brecht. Le traducteur n'a pas à se replier sur une position modeste : certes il n'est qu'un passeur mais sa responsabilité est de faire traverser le temps au poète qu'il traduit. D'où la nécessité de se mesurer à lui comme écrivain. L'alternative n'est pas entre les belles infidèles des poètes [...] et les besogneuses littérales sous l'empire du 'Dramaturg'. Traduire c'est toujours la passion d'écrire et de rendre justice au poète par la justesse de la langue. Cette notion de justesse plus que d'exactitude, je la dois à Antoine. La justesse de ce qui s'ajuste, de ce qui est propice au jeu, de ce qui donne du jeu. Car toujours le texte est d'abord destiné à la scène.

Auteur: Recoing Eloi

Info: In Antoine Vitez, le devoir de traduire de Georges Banu

[ théatre ] [ adaptation à l'époque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

triade

Si je devais désigner les trois ressources de la vie les plus précieuses, je citerais les livres, les amis et la nature ; et des trois, la plus précieuse, celle du moins qui est la plus constante et la plus disponible, est la nature. La nature nous accompagne en permanence, elle est un inépuisable réservoir de ce qui touche le coeur, plait à l'esprit et enflamme l'imagination - santé du corps, stimulant de l'esprit, joie de l'âme. Pour le savant, la Nature est un réservoir de faits, de lois, de processus ; pour l'artiste, un réservoir d'images ; pour le poète un réservoir d'images, d'imaginations, une source d'inspiration ; pour le moraliste, elle est un réservoir de préceptes et de paraboles ; à tous elle peut apporter joie et connaissance.

Auteur: Burroughs John

Info: L'Art de Voir les Choses, Textes Choisis

[ réconfort ]

 

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survie

L'esprit du poète est plein de manifestations des lois mystérieuses et quand ces manifestations apparaissent, se fortifient, se détachent fortement sur le fond de son esprit, elles aspirent à sortir de lui, car tout ce qui doit durer aspire à sortir de tout ce qui est fragile, caduc et qui peut ce soir périr ou ne plus être capable de leur donner le jour. Ainsi l'espèce humaine tend à tous moments, chaque fois qu'elle se sent assez forte et qu’elle a une issue, à s'échapper, dans un sperme complet qui la contient tout entière, de l'homme d'un jour qui peut-être mourra ce soir, qui peut-être ne la contiendra plus si entière, en qui (car elle dépend de lui tant qu'elle en est prisonnière) elle ne sera peut-être plus si forte.

Auteur: Proust Marcel

Info: In "La poésie ou les lois mystérieuses"

[ délivrance ] [ création ] [ éjaculation ] [ conservation compulsive ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

langage

La grande poésie ne se paye pas de mots. Les poètes que cette vérité a rendus bienheureux et humbles sont les plus grands.
Une fois de plus : "J'ai essayé d'écrire le Paradis" ces vers d'Ezra Pound, sublimes entre tous, m'obsèderont sans doute jusqu'à mon dernier jour - "Laisse parler le vent / c'est cela le Paradis". Apprendre à déchiffrer le langage silencieux de l'amour, s'abandonner au pouvoir des vents. C'est à partir du moment où l'on se conforme à ces préceptes que l'on se met à vivre, et c'est seulement quand on a compris que rien de ce qu'on peut écrire ne compte à côté de ce silence et de ce pouvoir qu'on devient écrivain. C'est aussi Fa Young qui disait : "Comment la vérité sortirait-elle des mots ?"

Auteur: Tosches Nick

Info:

[ inutile ] [ impuissant ]

 

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dictature

Le cogneur et le cracheur, c’étaient des brutes primitives (bien qu’ils eussent le grade d’officier), tant qu’on ne peut pas les assommer, il faut supporter ce genre d’homme. Mais ce n’est pas la peine de se casser la tête dessus. Alors qu’un homme qui a fait des études comme cet historien de la littérature ! Et, derrière lui, je vois surgir la foule des hommes de lettres, des poètes, des journalistes, la foule des universitaires. Trahison, où que se porte le regard.

Il y a Ulitz, qui écrit l’histoire d’un bachelier juif tourmenté et la dédie à son ami Stefan Zweig, et puis au moment de la plus grande détresse juive, voilà qu’il dresse le portrait caricatural d’un usurier juif, afin de prouver son zèle pour la tendance dominante.

Auteur: Klemperer Victor

Info: L.T.I., la langue du IIIème Reich

[ compromission ] [ antisémitisme ] [ lâcheté ] [ accommodement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étymologie

NAVIRE.s.m. Originairement féminin, comme navis, puis devenu masculin par esprit d'analogie avec d'autres mots françois de cette terminaison. Voyez ETUDES.

Malherbe a dit :

"Car aux flots de la peur sa navire qui tremble..."

Ce qu'il y a de remarquable, c'est que l'Académie approuvoit ce changement de genre quand il étoit question du vaisseau des Argonautes, comme dans cet autre vers de Malherbe :

"En la navire qui parloit"

Ménage qui n'étoit pas de l'Académie, et c'est un bien grand malheur, car le Dictionnaire vaudroit beaucoup mieux, trouve le féminin plus poétique. Il devoit être en effet plus poétique de son temps, puisque Malherbe l'avoit employé. Ce sont les poètes qui font les mots poétiques. Ce ne sont pas le grammairiens.

Auteur: Nodier Charles

Info: in "Examen critique des dictionnaires de la langue françoise" - consultable sur Gallica

[ critique littéraire ] [ critique institutionnelle ] [ citations ] [ transgenre ] [ bateau ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

éloge

J'avais tout lu de lui, mais je ne voulais pas du tout le connaître ! Mais un jour Céline est venu et je ne l'ai pas regretté. Parce que Céline, ce n'est pas un monsieur qui parle argot, c'est un grand poète ! "Voyage au bout de la nuit", c'est une création de l'esprit... Vous n'êtes pas très célinien, je crois ? Ah si, malgré tout. Pour moi, c'est un génie, c'est un poète qui passe dans le siècle. On aime ou on aime pas. Moi, je ne force pas ! Heureusement... Je souhaite qu'il y ait des types qui n'aiment pas Céline, je voudrais être toute seule ! Parce que je vois des gueules de con qui me disent qu'ils aiment Céline, alors je me dis : "Ca c'est pas de chance!"

Auteur: Arletty

Info: parlant de L.F. Céline à un journaliste

 

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