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sculpture

Il arriva alors que Soderini, voyant avec satisfaction la statue [le David] debout tandis que Michel-Ange y faisait quelques retouches, lui dit que le nez lui paraissait un peu fort. Michel-Ange observa que Soderini regardait le géant par en-dessous et ne pouvait en saisir la véritable proportion ; il monta sur l'échafaudage qui se trouvait à la hauteur des épaules, prit rapidement un marteau de la main gauche avec un peu de poussière de marbre qui traînait sur les planches, et se mit à façonner doucement avec les ciseaux en laissant tomber des petits tas de poussière, sans rien modifier au nez. Il s'adressa au gonfalonier qui d'en bas suivait le travail et lui dit : "Regardez-le maintenant" - "Je l'aime mieux ainsi, répondit-il, vous lui avez donné la vie". Et Michel-Ange descendit tout en riant de pitié à part soi de ceux qui, pour avoir l'air de s'y connaître, disent n'importe quoi.

Auteur: Vasari Giorgio

Info: les vies des meilleurs peintres sculpteurs et architectes, tome 9, Berger-Levrault, p. 197

[ anecdote ]

 

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koan

Il y avait jadis une vieille femme qui tenait une maison de thé au pied du mont Tai-chan, où se trouvait un monastère Zen célèbre dans tout l’Empire. A chaque moine voyageur qui lui en demandait le chemin, elle répondait : "Allez tout droit." Si le moine prenait la direction indiquée, elle commentait : "Encore un qui prend la même voie !" Les moines Zen ne savaient trop comment prendre cette remarque.
L’histoire parvint à Joshu qui dit : "Très bien, j’irai voir le genre de femme que c’est." Joshu, arrivé à la maison de thé, demanda à la vieille femme la route du Tai-chan. Elle fit la réponse attendue, et Joshu fit ce que les autres moines avaient fait. Là-dessus, la femme commenta : "Quel excellent moine ! Il prend exactement la même route que les autres." Joshu, revenu dans sa communauté, déclara : "Aujourd’hui je l’ai percée à jour et de fond en comble."

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 82

[ anecdote ] [ deux poids deux mesures ] [ attitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

curiosité

J'ai connu une personne, aujourd'hui adjointe au maire de Port Gentil, qui a été avalée à l'âge de treize ans par un python. Un serpent affamé l'avait suivie dans un village de brousse alors qu'elle se rendait aux latrines. Aussitôt assommée. Car l'agression par laquelle un python neutralise sa victime est un véritable coup de boutoir. La chance de la gosse a été que le python, trop pressé, au lieu de l'avaler par la tête, commence par les jambes. Chance supplémentaire : la petite était tombée avec les jambes écartées. Le serpent a donc dégluti un pied, une jambe, mais il s'est trouvé bloqué par l'entrejambe et il n'a pu aller plus loin. Se réveillant à son évanouissement, la fillette se met à hurler. Les parents, les voisins accourent. Et le serpent inexpérimenté - ou fou de boulimie - a été tué. Il ne pouvait ni régurgiter ni repartir. Il était lui-même prisonnier de sa prisonnière.

Auteur: Dedet Christian

Info: La mémoire du fleuve

[ étonnant ] [ anecdote ] [ insolite ]

 

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emmerdeur

Feu sir Thomas Robinson, dont la société n'était rien moins qu'agréable, avait contracté l'habitude de se rendre très souvent chez un particulier qui ne se souciait nullement de sa compagnie. Il affectait de ne faire aucun cas des réponses de la servante, qui lui disait que son maître et sa maîtresse étaient absents, et se procurait souvent l'entrée de la maison sous les prétextes suivants ! : "Oh eh bien, en attendant qu'ils reviennent, je vais causer un instant avec les enfants; je jaserai un peu avec le perroquet, je profiterai de cette occasion pour régler ma montre sur la pendule du salon..."

Un matin, alors que la servante le vit arriver de loin par la fenêtre, elle courut à la porte et, la tenant entrebâillée, lui cria plus haut qu'à l'ordinaire : "Monsieur, mon maître et ma maîtresse sont sortis; les enfants sont couchés, le perroquet vient de mourir, et la pendule est arrêtée".

Auteur: Internet

Info: In Encyclopédie comique, ou Recueil anglais de gaietés, de plaisanteries, de traits d'esprit, de bons mots, d'anecdotes... 1677

[ casse-pied ] [ contre-mesure ]

 

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littérature

Lorsque Nora le rejoignit à l'angle de Merrion Square pour leur premier rendez-vous, James ne l'emmena dans aucun des cafés ou théâtres du centre de Dublin, mais l'entraîna au contraire vers l'est, au-delà des quais, vers le port, dans ce quartier désert la nuit qu'était Ringsend. L'attirance, entre eux, fut immédiate, et Nora [...] ne perdit pas une minute. A l'ébahissement ravi de Joyce, elle lui déboutonna son pantalon, y glissa la main, écarta la chemise et, avec une certaine dextérité (d'après le récit qu'il en fit par la suite), fit de lui un homme.
Un autre se serait réjoui de l'aubaine et aurait tenté sa chance pour obtenir davantage encore. Là, ce fut lui qui subit la séduction. Rien dans son expérience, entre sa mère dévote et l'enseignement des jésuites, ne l'avait préparé à cette approche franche et décidée de la sexualité. Au lieu de perdre tout respect pour elle, il s'en éprit pour la vie.

Auteur: Maddox Brenda

Info: Nora, La vérité sur les rapports de Nora et James Joyce, Albin Michel, 1990, pp. 46-47

[ anecdote ] [ rencontre ] [ femmes-hommes ] [ initiation ]

 

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politique

Un député me racontait en 1837 que, la veille de son élection, ayant offert une prise de tabac à un paysan électeur influent, le naïf agriculteur répondit sans vergogne : " Non pas une prise, un bureau ! "
Un banquier de Paris, qui, bien que banquier, ne tenait pas à l'argent, se présentait aux électeurs dans un département.
Un des meneurs, qui avait presque l'élection dans la main, lui refuse d'abord son concours, et le banquier le rencontrant quelques jours avant le scrutin : " Je vais, lui dit-il, repartir pour Paris, tant je suis certain de ne pas réussir ici, puisque vous me refusez absolument votre appui.
- Vous avez peut-être tort de quitter la place, lui répond cet électeur influent. - Eh bien! tenez, réplique le banquier, je vous parie 20,000 francs que je ne serai pas élu. - Je les tiens. "
Le banquier obtint la majorité, et paya gaiement la somme perdue.

Auteur: Véron Louis-Désiré

Info: Mémoires d'un bourgeois de Paris

[ élections ] [ astuce ] [ anecdote ]

 

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folie

Du temps que Lée le poète était renfermé à Bedlarn un de ses amis alla le voir et comme le nourrisson du Pinde avait des moments lucides, l'autre s'imagina qu'il était absolument guéri, et se promena avec lui dans l'enceinte de cette maison. Ils montèrent même ensemble jusqu'à la coupole du bâtiment. Comme ils en regardaient tous les deux la hauteur prodigieuse, Lée saisit son ami par le bras, et lui dit : immortalisons... et sautons du parapet à terre. - Tout le monde peut sauter en bas, et nous ne nous immortaliserons pas par-là, reprit celui-ci, d'un grand sang-froid, mais descendons et essayons de sauter de bas en haut. Le fou, flatté d'une idée qui lui présentait un saut plus étonnant que celui qu'il avait proposé, accepta la proposition et son ami, en le voyant descendre l'escalier, s'applaudit du nouveau projet qui roulait dans la tête du malheureux, auquel le goût de l'immortalité avait fait perdre l'esprit.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ anecdote ] [ autodéfense ]

 

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anecdote

Parmi les témoignages recueillis par Pauwels, il en est un particulièrement piquant relatif au pouvoir, attribué également en Orient à certains yogis (et évoqué par un auteur aussi digne de foi que Sir John Woodroffe), de rappeler la femme à la femme. Celui qui rapporte l’épisode se trouvait à New York, dans un restaurant, en compagnie d’une jeune femme écrivain très sûre d’elle-même à laquelle il montra le fameux Gurdjieff, assis á une table voisine. La jeune femme le dévisagea avec un air de supériorité affiché mais, quelque temps après, elle se mit à pâlir et sembla sur le point de défaillir. Ceci ne manque pas d’étonner son compagnon, qui n’était pas sans connaître sa grande maîtrise d’elle-même. Plus tard, elle lui avoua ceci: "C’est ignoble! J’ai regardé cet homme et il a surpris mon regard. Il m’a alors dévisagé froidement et, à ce moment-là, je me suis sentie fouaillée intimement avec une telle précision que j’ai éprouvé l’orgasme!"

Auteur: Internet

Info: https://www.sourcevoyance.com/avec-son-coeur/1817/arnaud-desjardins-et-gurdjieff.html

[ femmes-hommes ] [ hypnose ] [ légende ]

 

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père-fils

Franz Jung, qui, pour toutes sortes de raisons compliquées, s’est toujours rangé du côté de sa mère, décrit ainsi la situation d’Emma : "Peut-on imaginer ce que c’est que de vivre avec un homme qui vous laisse toute la responsabilité de la maison et des enfants, pendant qu’il passe son temps à jouer ou à retrouver une autre femme dans cette même maison ?" Il raconte aussi cette anecdote poignante : l’une des rares fois où Jung avait emmené ses quatre plus grands enfants faire un tour en voilier, il leur avait acheté des sucreries dans un village du bord du lac où ils avaient fait escale : "Nous étions à peine rentrés que Marianne se mit à courir vers la maison en criant : Maman, regarde ! Le père de Franz m’a acheté un petit gâteau ! Bien sûr, notre mère a tout de suite réagi : Ecoute, Marianne, lui a-t-elle dit, il faut que tu comprennes bien : le père de Franz, c’est aussi le tien !"

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 377-378

[ enfance ] [ dépréciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Une dame, qui fit demander audience à Jean III, roi de Portugal, quoiqu'il fût tard, l'obtint, et lui dit d'abord : " Sire, auriez-vous pardonné à mon mari s'il m'avait surprise et tuée en adultère ? " Après que le roi lui eut répondu qu'en ce cas il aurait pardonné à son mari, elle ajouta : " Tout va donc bien, Sire, parce qu'ayant su que mon mari était avec une autre dans une de mes maisons de campagne, j'y suis allée avec deux de mes esclaves, à qui j'ai promis la liberté s'ils m'assistaient dans mon entreprise; et, après avoir rompu la porte, je les ai surpris et les ai tous deux tués avec ce poignard. Je vous demande, Sire, le même pardon que vous n'eussiez pas refusé à mon mari, si j'eusse été convaincue du même crime."

Le roi, étonné de la manière dont elle venait de l'aborder et de son étrange résolution, la renvoya libre et fit enterrer les deux coupables.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes portugaises

[ cocuage ]

 

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