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unicité

La théorie de l'électron unique, également connue sous le nom d'hypothèse de l'univers à un électron, est une idée fascinante et quelque peu non conventionnelle en physique. Elle a été proposée par le célèbre physicien John Archibald Wheeler lors d'une conversation téléphonique avec Richard Feynman en 1940. Le concept central de cette hypothèse est qu'il n'y a qu'un seul électron dans tout l'univers, qui voyage dans le temps, apparaissant ainsi sous la forme d'innombrables électrons identiques à différentes positions dans l'espace et le temps.

L'idée de Wheeler était inspirée par le fait que tous les électrons ont des propriétés identiques, telles que la charge et la masse, et que ces propriétés sont les mêmes pour les électrons et leurs antiparticules, appelées positrons, à l'exception de leurs charges opposées. Il a proposé qu'un électron avançant dans le temps soit considéré comme un électron ordinaire, tandis que le même électron reculant dans le temps apparaîtrait comme un positron. En conséquence, tous les électrons et positrons de l'univers seraient en fait des manifestations de la même particule fondamentale, tissant un chemin complexe à travers l'espace et le temps.

La théorie de l'électron unique est une idée élégante et stimulante, mais elle n'a pas eu beaucoup de succès auprès de la communauté des physiciens. En effet, l'hypothèse est difficile à concilier avec les observations expérimentales et les principes établis de la physique moderne. Par exemple, la théorie exigerait que le nombre d'électrons et de positrons dans l'univers soit égal, mais les données expérimentales indiquent qu'il y a beaucoup plus d'électrons que de positrons. En outre, le modèle standard de la physique des particules, qui décrit avec succès le comportement des particules fondamentales et leurs interactions, ne soutient pas l'hypothèse d'un seul électron.

Auteur: Internet

Info: Sur le profil FB de Nassim Haramein

[ cosmologie ]

 

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élitiste

L'homme intelligent aspirera avant tout à fuir toute douleur, toute tracasserie et à trouver le repos et les loisirs; il recherchera donc une vie tranquille, modeste, abritée autant que possible contre les importuns; après avoir entretenu pendant quelque temps des relations avec ce que l'on appelle les hommes, il préférera une existence retirée, et , si c'est un esprit tout à fait supérieur, il choisira la solitude. Car plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin du monde extérieur et moins les autres peuvent lui être utiles. Aussi la supériorité de l'intelligence conduit-elle à l'insociabilité. Ah! si la qualité de la société pouvait être remplacée par la quantité, cela vaudrait alors la peine de vivre même dans le grand monde: mais, hélas! cent fous mis en un tas ne font pas encore un homme raisonnable. - L'individu placé à l'extrême opposé, dès que le besoin lui donne le temps de reprendre haleine, cherchera à tout prix des passe-temps et de la société; il s'accommodera de tout, ne fuyant rien tant que lui-même. C'est dans la solitude, là où chacun est réduit à ses propres ressources, que se montre ce qu'il a par lui-même; là, l'imbécile, sous la pourpre, soupire écrasé par le fardeau éternel de sa misérable individualité, pendant que l'homme hautement doué, peuple et anime des ses pensées la contrée la plus déserte. Sénèque (Ep. 9) a dit avec raison : " La sottise se déplaît à elle-même " ; de même Jésus, fils de Sirach " La vie du fou est pire que la mort." Aussi voit-on en somme que tout individu est d'autant plus sociable qu'il est plus pauvre d'esprit et, en général, plus vulgaire. Car dans le monde on n'a guère le choix qu'entre l'isolement et la communauté.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse de la vie

[ misanthrope ] [ isolement ] [ égoïsme ]

 

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racisme

La "Déclaration" par laquelle commence ce livre propose l'inclusion des chimpanzés, des gorilles et des orang-outangs dans la "communauté morale des égaux". Une telle tentative ne s'est fait que trop attendre, si l'on considère les similitudes qui existent entre les humains et les autres grands singes, mais elle demande du courage. Beaucoup de gens protesteront contre une telle proposition : certains diront que les affaires humaines priment sur tout le reste, tandis que d'autres feront valoir que la suite logique de l'extension aux grands singes de la communauté des égaux serait l'inclusion, dans cette communauté, de toutes les autres formes de vie.
Je pense que nous devrions étendre ces droits aux autres formes de vie dans la mesure du possible. Mais en ce qui concerne les grands singes, nous pouvons les inclure dans notre communauté morale dès à présent, et ce sera une première étape. Rappelons-nous que pendant longtemps, les gens ne concevaient même pas que leurs voisins puissent appartenir à la même espèce. La notion de "peuple" ne s'appliquait alors qu'aux membres de sa propre tribu. Un explorateur anglais qui se baladait autour de la péninsule de la Malaisie au début des années 1900, et qui voyait des indigènes se promener nus et vivre de chasse et de cueillette, croyait qu'il s'agissait non pas d'êtres humains mais d'une sorte de singe anthropoïde. Il s'en tint à cette conviction bien qu'il les ait vus marcher debout et utiliser des sarbacanes pour chasser.
L'histoire de ce gentleman anglais vous fait peut-être rire, vous pourriez penser qu'il n'avait pas toute sa tête. Y a-t-il vraiment de quoi rire ? Dans un siècle, nos descendants pourraient bien rire à leur tour de ceux qui hésitèrent à accorder des droits moraux élémentaires aux grands singes.
Je ne me lasse jamais des chimpanzés.

Auteur: Toshisada Nishida

Info: in Le projet grands singes : L'égalité au-delà de l'humanité de Paola Cavalieri

[ homme-animal ] [ éthique ]

 

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humanisme frelaté

Lorsque vous entendez quelqu’un parler de "mâle blanc" vous pouvez être sûr que vous avez affaire à un idiot, dans le sens où il ne sait pas que son sujet est pris dans un discours, il croit que le langage est un pur instrument à sa disposition, ne se rendant compte à aucun moment qu’avant d’être parlant il est toujours déjà parlé...

IL N’Y A DE RACES QUE DE DISCOURS.

Pourquoi le principal effet de la lutte officielle contre le racisme est-il de perpétuer le racisme?

Ceux qui revendiquent publiquement au nom de l'Autre et pour l'Autre les modes de vie spécifiques de l'Autre ne font rien d'autre qu'affirmer leur propre supériorité, leur narcissisme pathologique, comme s'ils étaient eux-mêmes dégagés de leur propre communauté originelle, et qu'ils pouvaient ainsi statuer et juger en toute neutralité sur ce qui est bon pour l'Autre et pour les autres.

L'antiracisme est un racisme au second degré, le racisme "politiquement correct", un nanti-raciste est quelqu'un qui vit du racisme.

Le "politiquement correct" est à l'origine de toutes les violences sociales.

Il n'y a de races que de discours, le "discours" étant à entendre dans sa stricte acception lacanienne, comme dispositif prenant en compte la jouissance du sujet qui tente de faire lien social...

Si le Discours Universitaire est, en tant que Discours du Maître perverti, la structure qui soutient le discours dominant, c’est que que le Signifiant qu’il recèle, le Signifiant "un", placé au lieu de la Vérité, en bas à gauche, est précisément ce signifiant-là qui n’autorise pas le sujet à "refouler" complètement sa position d’énonciation, à oublier ce "d’où" il est toujours parlé autant qu’il parle, cela fait dire à Lacan qu’un peu de honte suffit à ne pas avoir une vie entière à mourir de honte...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 01.08.20

[ reproduction inconsciente des mécanismes de domination ]

 

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patronymes

Qu’avons-nous montré jusqu’ici, si tant est que nous ayons montré quoi que ce soit ? Premièrement, j’ai dit qu’il y a une doctrine généralement admise concernant la façon dont la référence des noms est déterminée et que cette doctrine, en général, n’est pas conforme à la réalité. Il n’est pas vrai, en règle générale, que la référence d’un nom soit déterminée par des traits singularisants, des propriétés identifiantes que possède le réfèrent et dont le locuteur sait ou croit que le réfèrent les possède. D’abord, il n’est pas nécessaire que les propriétés auxquelles pense le locuteur soient singularisantes. Ensuite, même si elles le sont, elles peuvent très bien ne pas être vraies du réfèrent que vise effectivement le locuteur, mais de quelque chose d’autre ou de rien du tout. C’est le cas lorsque le locuteur a des croyances erronées au sujet d’une certaine personne. Ce n’est pas qu’il ait des croyances correctes au sujet de quelqu’un d’autre, mais il a des croyances erronées au sujet d’une certaine personne. Dans des cas de ce genre, la référence semble finalement déterminée par le fait que le locuteur fait partie d’une communauté de locuteurs qui utilisent le nom. Le nom lui a été transmis grâce à une tradition, de maillon en maillon.



Deuxièmement, j’ai dit que même si, dans certains cas spéciaux, notamment dans certains cas de baptême initial, un réfèrent est effectivement déterminé par une description, par une propriété singularisante, bien souvent la fonction de la propriété n’est pas de fournir un synonyme, de fournir quelque chose dont le nom est une abréviation. Sa fonction, c’est de fixer la référence. Elle fixe la référence au moyen de certains traits contingents de l’objet. Le nom qui dénote cet objet est alors utilisé pour désigner l’objet en question, même en référence à des situations contrefactuelles dans lesquelles l’objet n’a pas les propriétés en question.

Auteur: Kripke Saul Aaron

Info: La logique des noms propres

[ idées reçues ] [ mots secondéïtés ]

 

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hindouisme

Un samskâra est essentiellement un rite d’"agrégation" à une communauté traditionnelle ; cette définition, comme on peut le voir immédiatement, est entièrement indépendante de la forme particulière, religieuse ou autre, que peut revêtir la tradition envisagée ; et, dans le Christianisme, cette fonction est remplie par les sacrements, comme elle l’est ailleurs par des samskâras d’espèce différente. Nous devons dire cependant que le mot d’"agrégation", que nous venons d’employer, manque quelque peu de précision et même d’exactitude, et cela pour deux raisons : d’abord, si l’on s’en tient rigoureusement à son sens propre, il paraît désigner le rattachement même à la tradition, et alors il ne devrait s’appliquer qu’à un rite unique, celui par lequel ce rattachement est opéré d’une façon effective, tandis qu’il y a en réalité, dans une même tradition, un certain nombre plus ou moins grand de samskâras ; il faut donc admettre que l’"agrégation" dont il s’agit comporte une multiplicité de degrés ou de modalités, qui généralement correspondent en quelque sorte aux phases principales de la vie d’un individu. D’autre part, ce même mot d’"agrégation" peut. donner l’idée d’une relation qui reste encore extérieure en un certain sens, comme s’il s’agissait simplement de se joindre à un "groupement" ou d’adhérer à une "société", alors que ce dont il s’agit est d’un tout autre ordre et implique une assimilation qu’on pourrait dire "organique", car il y a là une véritable "transmutation" (abhisambhava) opérée dans les éléments subtils de l’individualité. M. Ananda K. Coomaraswamy a proposé, pour rendre samskâra, le terme d’"intégration", qui nous paraît en effet bien préférable à celui d’"agrégation" à ces deux points de vue, car il rend bien exactement cette idée d’assimilation, et, en outre, il est facilement compréhensible qu’une "intégration" puisse être plus ou moins complète et profonde, et que, par conséquent, elle soit susceptible de s’effectuer par degrés, ce qui rend bien compte de la multiplicité des samskâras à l’intérieur d’une même tradition.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 160

[ traduction ] [ cérémonies initiatiques ] [ individuation ]

 

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intelligence artificielle

- Peux-tu nous parler des "transformateurs" dans le processus d'IA ?

- Les transformateurs (transformers) sont un type d'architecture de réseau neuronal qui a gagné en popularité et en succès dans les tâches de traitement du langage naturel (NLP), telles que la traduction linguistique, la réponse aux questions et la modélisation linguistique. Ils ont été introduits par Vaswani et al. dans un article fondateur en 2017, et sont depuis devenus un outil standard dans la communauté du TAL.

L'innovation clé de l'architecture du transformateur est l'utilisation de mécanismes d'auto-attention, qui permettent au réseau de s'intéresser à différentes parties de la séquence d'entrée lors du traitement de chaque élément de la séquence. Cela permet au réseau de saisir les dépendances complexes entre les mots ou les tokens de la séquence d'entrée, sans s'appuyer sur un traitement séquentiel*. Le mécanisme d'auto-attention permet également au réseau d'apprendre des représentations contextuelles des mots, qui peuvent être utilisées pour générer des traductions ou des prédictions plus précises et plus fluides.

L'architecture du transformateur présente plusieurs avantages par rapport aux modèles de réseaux neuronaux antérieurs pour les tâches de NLP. Elle peut traiter des séquences d'entrée de longueur variable, ce qui est important pour des tâches telles que la modélisation linguistique et la traduction automatique. Elle peut également capturer les dépendances à longue portée entre les mots, ce qui est important pour des tâches telles que la réponse aux questions et le résumé. En outre, il a été démontré que l'architecture des transformateurs est plus parallélisable et plus efficace sur le plan informatique que d'autres modèles de réseaux neuronaux, ce qui permet d'accélérer les temps d'apprentissage et d'inférence.

Dans l'ensemble, les transformateurs ont eu un impact significatif sur le domaine de l'IA et du NLP**, et ils continuent d'être un domaine actif de recherche et de développement. Ils sont largement utilisés dans de nombreuses applications pratiques, notamment les assistants virtuels, les chatbots et les systèmes de traduction automatique.

Auteur: chatGPT4

Info: 1 mai 2023 *traitement des données dans l'ordre où elles se présentent, sans sélection, regroupement ou tri préalable.**Natural langage processing

[ . ]

 

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mahométisme

Les Frères musulmans installés en Europe n'ont pas tardé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par l'ayatollah, et à lui donner une traduction sunnite. Dès le mois suivants l'UOIF - leur branche française officieuse - a commencé par effectuer un changement de la signification de son sigle. Dans "Union des organisations islamiques en France", la préposition rappelait que cette terre d'impiété (dar al kufr) ne saurait porter d'organisation islamique que comme un corps étranger. En devenant "de France", il exprimait désormais que ce pays, qui comportait de plus en plus de musulmans de nationalité et la langue françaises, par croissance démographique et migratoire particulièrement dynamique, avait franchi le seuil pour devenir dans leur esprit Dar al-islam - terre d’islam. La traduction immédiate en fut la première offensive, à la rentrée scolaire 1989, exigeant que le port du hijab soit autorisé à l'école publique, lorsque trois collégiennes de Creil se rendirent en cours coiffées du couvre-chef islamique. Selon les Frères, elles devaient pouvoir, en tant que Françaises et musulmanes, respecter les injonctions de leur religion, qui, dans l'interprétation la plus rigoriste de la charia qu'ils défendent, prescrit celui-ci. ce serait également un marqueur identitaire pour leurs ouailles, afin de les rendre visibles comme telles, de les dénombrer, et de les constituer en groupe de soutien. Un tiers de siècle plus tard, cette stratégie frériste a été couronnée de succès. Les disciples de Hassan el-Banna ont même réussi à effectuer un retournement sémantique en inscrivant dans le débat médiatique l'idée que le port du hijab représentait une liberté fondamentale - tout en en le représentant à leurs coreligionnaires, qui ne le portaient nullement, comme un impératif dogmatique.

La visibilité du marqueur islamique du hijab - désormais omniprésent dans l'espace public français - a conforté le sentiment de puissance des Frères, crédités dans leur communauté d'appartenance du succès politique qui a permis d'imposer celui-ci comme un sujet de société dont ils s'étaient emparés et faits les champions, à travers d'innombrables procédures dans les tribunaux administratifs et au Conseil D’État.

Auteur: Bergeaud-Blackler Florence

Info: Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, 2023, p 16

 

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nature modèle

Les organismes naturels, presque sans exception, présentent, lorsqu'on les observe de près, une fonctionnalité vraiment admirable de toutes leurs parties par rapport au tout, fonctionnalité qui n'est cependant pas le résultat d'un calcul humain, mais d'un processus naturel. De la même manière, nous pouvons observer dans de nombreuses institutions sociales une fonctionnalité frappante par rapport à l’ensemble. Mais à y regarder de plus près, ils ne s'avèrent toujours pas être le résultat d'une intention visant ce but, c'est-à-dire le résultat d'un accord des membres de la société ou d'une législation positive. Eux aussi se présentent à nous plutôt comme des produits " naturels " (dans un certain sens), comme des résultats involontaires du développement historique. Il suffit, par exemple, de penser au phénomène de l'argent, une institution qui sert dans une large mesure au bien-être de la société, et qui pourtant, dans la plupart des pays, n'est en aucun cas le résultat d'un accord visant à sa création. en tant qu'institution sociale ou de législation positive, mais il est le produit involontaire du développement historique. Il suffit de penser au droit, au langage, à l'origine des marchés, à l'origine des communautés et des États, etc. Or, si les phénomènes sociaux et les organismes naturels présentent des analogies quant à leur nature, leur origine et leur fonction, il est clair d'emblée que ce fait ne peut rester sans influence sur la méthode de recherche dans le domaine des sciences sociales en général et de l'économie en particulier...   

Or, si l'État, la société, l'économie, etc., sont conçus comme des organismes ou comme des structures qui leur sont analogues, l'idée de suivre des directions de recherche dans le domaine des phénomènes sociaux similaires à celles suivies dans le domaine de la nature organique s'impose facilement. L'analogie ci-dessus conduit à l'idée de sciences sociales théoriques analogues à celles qui sont le résultat de recherches théoriques dans le domaine du monde physico-organique, à la conception d'une anatomie et d'une physiologie des " organismes sociaux " d'État, de société, d'économie, etc. 


Auteur: Menger Carl

Info: Enquêtes sur les méthodes des sciences sociales

[ émergence organique ]

 

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hommes-femmes

Il savait qu’Ursule lui était revenue. Il savait que sa propre vie reposait en elle. Mais il aurait préféré mourir que d’accepter l’amour qu’elle lui offrait. L’ancienne façon d’aimer lui semblait un terrible lien, une sorte d’enrôlement forcé. Ce que l’amour était pour lui, il ne le savait pas, mais l’idée de l’amour, du mariage, des enfants, d’une vie vécue côte à côte, dans l’horrible intimité de la satisfaction domestique et conjugale avait pour lui un côté répugnant. Il voulait quelque chose de plus épuré, de plus libre, de plus frais pour ainsi dire. L’intimité ardente et étroite entre l’homme et la femme le dégoûtait. La façon dont ils fermaient leurs portes, ces gens mariés, et s’enfermaient dans leur alliance exclusive, même par amour, le choquait. 

C’était toute une communauté entièrement composée de couples méfiants, enfermés comme dans une île dans leurs maisons ou leurs chambres particulières, et n’admettant aucune vie plus large, aucun avenir, aucune relation désintéressée : un kaléidoscope de couples, désunis, séparatistes, des entités dépourvues de signification, de couples mariés !

Car il détestait le concubinage plus encore que le mariage ; une liaison, c’était un autre genre d’accouplement réactionnaire par rapport au mariage légal. Et la réaction était beaucoup plus ennuyeuse que l’action.

[…] Il croyait au mariage intersexuel. Mais, au-dessus, il désirait une union plus haute dans laquelle l’homme et la femme conserveraient la liberté de l’autre, se faisant équilibre l’un à l’autre comme les deux pôles d’une même force, comme deux anges ou deux démons.

Il désirait tellement être libre, non sous la contrainte d’un besoin quelconque d’unité, ou la torture d’un désir insatisfait. Le désir et l’aspiration trouveraient leur objet sans toute cette torture, de même que dans un pays où l’eau est abondante, on ne sent jamais la soif que l’on étanche sans y penser.

Il désirait être avec Ursule aussi libre qu’avec lui-même, solitaire, clarifié, froid et en même temps équilibré, polarisé avec elle. Il détestait jusqu’à la folie l’amour qui dévore, qui empoigne, qui mélange les êtres.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, pages 281-282

[ réinvention ] [ transcendant ] [ idéal ]

 

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