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empathie

Olivier Collignon et ses collègues ont démontré que les femmes étaient supérieures aux hommes dans le traitement des informations émotionnelles émanant de sources auditives, visuelles et audio-visuelles. Les émotions à l'étude étaient la peur et le dégoût.
Pour cette étude, des modèles vivants, soit des acteurs et des actrices, ont été utilisés pour simuler la peur et le dégoût, plutôt que de simples photographies. "Les mouvements faciaux jouent un rôle important dans la perception de l'intensité d'une émotion et stimule différemment les zones du cerveau impliquées dans le traitement de ces informations", explique Collignon, chercheur à l'Institut de neuroscience à l'Université catholique de Louvain en Belgique. L'étude a aussi mis l'accent sur l'utilisation de stimuli bimodaux: une expression faciale animée jumelée à une voix non verbale.
L'équipe de chercheurs a demandé aux participants de l'étude, 23 femmes et 23 hommes âgés de 18 à 43 ans sans problèmes neurologiques ou psychiatriques, d'identifier l'émotion de la peur et du dégoût le plus rapidement possible par la présentation d'un stimulus auditif, d'un stimulus visuel, d'un stimulus audio-visuel congruent et, finalement, d'un stimulus audio-visuel non congruent, par exemple un visage de peur jumelé à une voix de dégoût, et vice versa. Les femmes différencient plus facilement le dégoût de la peur.
Non seulement les femmes traitent plus efficacement l'information émotionnelle uni sensorielle (expression faciale ou voix), mais sont aussi plus efficaces pour traiter l'intégration de la voix et de l'expression faciale.
Les émotions de la peur et du dégoût ont été privilégiées dans cette étude, car elles ont des fonctions de prévention dans les situations menaçantes et sont donc liées à la survie de l'espèce humaine.
Ces études inter sexes sont nécessaires pour aider les chercheurs à mieux comprendre les maladies mentales qui ont une composante inter genre importante, c'est-à-dire qui affectent différemment les hommes et les femmes. Par exemple l'autisme affecte beaucoup plus d'hommes que de femmes et une de ces caractéristiques est la difficulté à reconnaître l'expression des émotions.
Les chercheurs Baron et Cohen ont mis de l'avant en 2002 une théorie provocante selon laquelle l'autisme pourrait être l'exacerbation du cerveau masculin. Ils ont suggéré que l'autisme et le syndrome d'Asperger seraient l'extrême pathologique du comportement cognitif et interpersonnel mâle, caractérisé par une capacité d'empathie plus limitée et une systématisation accrue. "Nos résultats de recherche démontrant que les hommes identifient et expriment les émotions moins efficacement, renforcent, du moins en partie, cette théorie", reconnaît Olivier Collignon.
Les femmes sont-elles programmées ainsi dès la naissance ou est-ce le résultat de l'expérience de vie? Le fait que certaines différences soient décelables très tôt chez l'enfant alors que les expériences de socialisation sont peu nombreuses laisse croire que la biologie joue un rôle. La psychologie de l'évolution propose comme hypothèse que la femme est dotée de cette disposition biologique à traiter plus efficacement l'information émotionnelle en tant que mère prodiguant les soins aux nouveau-nés et aux enfants en bas âge: elle peut ainsi décoder rapidement la détresse d'un enfant qui ne parle pas encore ou d'un adulte menaçant, augmentant les chances de survie de sa progéniture. "Cela ne doit pas occulter le rôle important de la culture et de la socialisation dans cette différence inter genre", prévient cependant Olivier Collignon.

Auteur: Internet

Info:

[ psychose ] [ femmes-hommes ]

 

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témoignage

Si ce livre me touche autant c'est que je connais une personne très proche qui est atteinte de schizophrénie, et je sais à quel point cette maladie mentale est une souffrance au quotidien. Il s'appelle Guillaume, il a été diagnostiqué schizophrène à 18 ans, depuis 20 ans il se bat contre cette maladie, et ce garçon c'est mon petit frère. Avant que la maladie ne le touche, Guillaume était un garçon plein de vie, joyeux, heureux, drôle, intelligent et beau, très beau. Enfant, les gens se retournait sur lui et lui disait qu'il ressemblait à un ange ; blond vénitien, les yeux verts et un visage si doux, sa beauté attirait tous les regards mais malheureusement à force d'être admiré, il a fini par croire qu'il était le plus beau ! Il a eu une enfance très heureuse, c'était le petit dernier d'une grande fratrie, choyé par les frères et soeurs et surtout pas mes parents, il est devenu l'enfant roi. Mais voilà, la maladie est arrivée sournoisement, nous n'avons rien vu, pourtant il y avait des signes avant coureurs. Il a commencé à ne plus accepter la couleur "noir", au point d'arrêter le café, bien sûr nous avons pensé que c'étaient les caprices d'un adolescent. Et puis ça a été très vite, il s'est intéressé à la religion, à l'époque ma mère très croyante avait à son chevet la bible, il a commencé à la lire et ne plus la lâcher. Il prenait tout à la lettre, ça devenait très inquiétant ! Il ne dormait plus, la nuit il faisait des incantations et mangeait des cailloux. Une nuit, guidé par des voix intérieures, se croyant vêtu de blanc (en fait il était nu), il est sorti de chez mes parents, il a été au bord de l'étang du village, a pris une barque et a jeté tous ses vêtements en plein milieu de l'eau. Mes parents étaient dans le déni, et je peux les comprendre, c'est dur très dur, et c'est nous frères et soeurs qui avons pris l'initiative de le faire interner... Il a reçu un traitement de choc, et la première fois que je lui ai rendu visite au pavillon de l'HP, accompagnée de ma mère, j'ai vu un jeune garçon méconnaissable, il avait perdu toute sa beauté, il était terrorisé, j'ai pensé honteusement qu'il serait mieux mort. Et ma mère, pauvre maman je n'ai pas les mots pour exprimer son désarroi quand elle a vu son fils parmi les malades. Depuis 20 ans Guillaume fait des allers retours à l'HP, la schizophrénie lui a volé sa vie. Heureusement il connaît de longs moments d'accalmie, mais comme il refuse les traitements chimiques, il les arrête dès qu'il sent qu'il va mieux, et c'est la rechute et inévitablement le chaos, bouffée délirante, paranoïa, dépression, tentative de suicide... Mon frère est un enfant dans un corps d'adulte, je pense qu'il n'a jamais voulu quitter le monde de l'enfance et son entrée dans le monde des adultes a été brutale. La schizophrénie souffre d'une mauvaise image, elle suscite le rejet, la peur dans notre société, un schizophrène est trop souvent comparé à un fou dangereux, mais les personnes atteintes de cette pathologie sont surtout en danger pour eux-mêmes ! (Voir ce lien)

Auteur: Internet

Info: Sous le pseudo de fredho, Sur Babelio, à propos du livre d'Arnhild Lauveng, Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie.

[ psychose ] [ folie ]

 

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santé

Anorexie : une nouvelle étude montre que les causes ne sont pas seulement psychologiques

Des chercheurs d'une université de Caroline du Nord ont récemment examiné près de 17 000 personnes souffrant d'anorexie et ont prouvé, dans une étude publiée dans Nature Genetics, que l'anorexie mentale était un trouble non plus seulement psychiatrique mais "métabo-psychiatrique".

Atlantico.fr : En quoi les résultats apportés par cette étude sont-ils nouveaux et révolutionnaires ? Quelles informations inédites apportent-ils sur l'anorexie ?

Corinne Chicheportiche-Ayache : L’anorexie était considérée jusqu’à présent comme une pathologie essentiellement d’ordre mentale. Les facteurs prédisposant au développement de ce trouble seraient socio-culturels, psychologiques et potentiellement génétiques. En pratique, la peur intense de prendre du poids ou la volonté d’en perdre, associée à une distorsion plus ou moins importante de l’image corporelle conduit à la mise en place de mécanismes d’hypercontrôle du poids allant de la restriction (quantitative mais aussi qualitative : Tri des aliments) jusqu'à la régulation (vomissements, hyperactivité physique, recours aux diurétiques ou aux laxatifs). Ce que met en évidence cette étude c’est que le trouble serait en fait une association complexe d’un trouble mental et d’un trouble métabolique. Certaines particularités génétiques favoriseraient la capacité de l’organisme à lutter contre la faim ! En fait, le fonctionnement physiologique régule naturellement la perte de poids par des signaux favorisant l’appétit pour lutter contre cette dernière ; il semblerait que ces signaux soient dysfonctionnels dans le cas de l’anorexie.

Atlantico.fr : Selon cette même-étude, les troubles de l'anorexie mentale se confondent avec d'autres désordres psychiatriques comme le trouble obsessionnel-compulsif, la dépression, l'anxiété etc. Dans ce cas, comment reconnaître une anorexie mentale et lutter efficacement contre ?

R: Ce n’est pas tant que l’anorexie se confond avec d’autres désordres psychiatriques. C’est que l’anorexie peut être associée à des troubles de la personnalité, de l’humeur, phobiques, des troubles obsessionnels-compulsifs ou addictifs. Le suivi réalisé avec le psychiatre permettra de mieux définir les éventuels troublés associés. Ce qui définit l’anorexie mentale c’est tout abord la peur démesurée de prendre du poids ou la volonté d’en perdre. Elle se traduit donc par une perte importante du poids ou une incapacité à en prendre associée à une lutte active contre la faim et à des conduites de contrôle (restrictives ou purgatives) ainsi qu’à des complications cliniques telles que l’aménorhée, arrêt des règles par atteinte de l’axe hypothalamo-hypophysaire) mais aussi des carences ou de la dénutrition, des atteintes osseuses, hématologiques, etc..

Atlantico.fr : Quelles sont les impacts et les conséquences de cette étude ? Si l'anorexie n'est plus seulement un trouble psychiatrique, quelles thérapies deviennent obsolètes et quels traitements deviennent nécessaires ?

R : A ce stade, il est trop tôt pour évaluer précisément les conséquences de ces résultats. Ces résultats sont prometteurs mais ne remettent absolument pas en question la prise en charge actuelle de cette pathologie. Rappelons que c’est la pathologie psychiatrique qui entraîne le plus de conséquences somatiques. Elle concerne 0,5% des adolescentes. Le traitement associe un suivi nutritionnel sérieux (hospitalier dans les cas les plus sévères) à une prise en charge psychiatrique (psychothérapies diverses individuelles et/ou familiales, traitements médicamenteux, etc…) destiné à retrouver un poids corporel selon un contrat thérapeutique établi avec la patiente. Les traitements actuels ne sont donc pas remis en question. Cette étude ouvre potentiellement la voie à des futurs traitements régulant le dysfonctionnement métabolique.

Auteur: Internet

Info: https://www.atlantico.fr, Avec Corinne Chicheportiche-Ayache, 19 juillet 2019

[ problème métabolique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

difficulté de vivre

Un certain champ semble indispensable à la respiration mentale de l’homme moderne, celui où s’affirme son indépendance par rapport, non seulement à tout maître, mais aussi bien à tout dieu, celui de son autonomie irréductible comme individu, comme existence individuelle. C’est bien là quelque chose qui mérite en tous points d’être comparé à un discours délirant. C’en est un. Il n’est pas pour rien dans la présence de l’individu moderne au monde, et dans ses rapports avec ses semblables. [...]

Maintenant, comment ce discours peut-il être accordé non seulement avec le discours de l’autre, mais avec la conduite de l’autre, pour peu qu’il tende à la fonder abstraitement sur ce discours ? Il y a là un problème vraiment décourageant. Et les faits montrent qu’il y a à tout instant non pas seulement composition avec ce qu’effectivement chacun apporte, mais bien plutôt abandon résigné à la réalité. [...]

Assurément, nous avons, nous, beaucoup moins confiance dans le discours de la liberté, mais dès qu’il s’agit d’agir, et en particulier au nom de la liberté, notre attitude vis-à-vis de ce qu’il faut supporter de réalité, ou de l’impossibilité d’agir en commun dans le sens de cette liberté, a tout à fait le caractère d’un abandon résigné, d’une renonciation à ce qui est pourtant une partie essentielle de notre discours intérieur, à savoir que nous avons, non seulement certains droits imprescriptibles, mais que ces droits sont fondés sur certaines libertés premières, exigibles dans notre culture pour tout être humain. [...]

Chacun se pose à tout instant des problèmes qui ont d’étroits rapports avec ces notions de libération intérieure et de manifestation de quelque chose qui est inclus en soi. De ce point de vue, on arrive très vite à une impasse, étant donné que toute espèce de réalité vivante immergée dans l’esprit de l’aire culturelle du monde moderne tourne essentiellement en rond. C’est pourquoi on revient toujours sur le caractère borné, hésitant, de son action personnelle [...]. Chacun en reste au niveau d’une contradiction insoluble entre un discours, toujours nécessaire sur un certain plan, et une réalité, à laquelle, à la fois en principe et d’une façon prouvée par l’expérience, il ne se coapte pas. [...]

N'est-il pas manifeste que l’expérience analytique s’est engagée sur ce fait qu’en fin de compte, personne, dans l’état actuel des rapports interhumains dans notre culture, ne se sent à l’aise ? Personne ne se sent honnête à simplement avoir à faire face à la moindre demande de conseil, si élémentaire qu’elle soit, empiétant sur les principes. [...]

C’est précisément d’un renoncement de toute prise de parti sur le plan du discours commun, avec ses déchirements profonds, quant à l’essence des mœurs et au statut de l’individu dans notre société, c’est précisément de l’évitement de ce plan que l’analyse est partie. Elle s’en tient à un discours différent, inscrit dans la souffrance même de l’être que nous avons en face de nous, déjà articulé dans quelque chose qui lui échappe, ses symptômes et sa structure [...]. La psychanalyse ne se met jamais sur le plan du discours de la liberté, même si celui-ci est toujours présent, constant à l’intérieur de chacun, avec ses contradictions et ses discordances, personnel tout en étant commun, et toujours, imperceptiblement ou non, délirant. La psychanalyse vise ailleurs l’effet du discours à l’intérieur du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 212-215

[ objectif ] [ anti guide de conscience ] [ clivage ] [ décentrement ] [ moi-sujet ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anti christianisme

Disons que le consensus est que notre espèce, c'est-à-dire les primates supérieurs, Homo Sapiens, est sur la planète depuis au moins 100 000 ans, peut-être plus. Francis Collins dit peut-être 100 000 ans. Richard Dawkins pense peut-être un quart de million. Disons 100 000. Comme chrétien il faut accepter que pendant 98 000 ans notre espèce a souffert, la plupart de ses enfants mourant en couches, les autres ayant une espérance de vie d'environ 25 ans, mourant à cause de leurs dents. Famine, lutte, amertume, guerre, souffrance, misère, tout ça pendant 98 000 ans.

Le ciel contemplait tout ça avec une totale indifférence. Et puis, il y a 2000 ans, il s'est dit : "Ça suffit. Il est temps d'intervenir", et la meilleure manière sera de condamner quelqu'un à un sacrifice humain quelque part dans les régions les moins alphabétisées du Moyen-Orient. Surtout pas chez les Chinois, par exemple, où les gens peuvent lire et étudier les preuves et avoir une civilisation. Allons donc dans le désert et créons une autre révélation là-bas. C'est absurde. Une personne qui réfléchit ne pourra y croire.

Pourquoi suis-je heureux que ce soit le cas ? Pour amener la question du caractère erroné du christianisme, parce que je pense que les enseignements du christianisme sont immoraux. L'enseignement central, le plus immoral de tous, c'est celui de la rédemption par procuration. Tu peux rejeter tes péchés sur quelqu'un d'autre, ce que l'on appelle vulgairement la désignation d'un bouc émissaire. En fait, l'origine du bouc émissaire est issu de la même région, dans le même désert. Je peux payer ta dette si je t'aime. Je peux purger ta peine de prison si je t'aime beaucoup. Je peux me porter volontaire pour ce faire. Je ne peux pas effacer tes péchés, parce que je ne peux pas abolir ta responsabilité, et je ne devrais pas offrir de le faire. Ta  responsabilité doit t'accompagner toujours. Il n'y a pas de rédemption par procuration. Il est très probable, en fait, qu'il n'y ait pas de rédemption du tout. C'est juste un aspect de la pensée magique, et je ne pense pas que la pensée magique soit bonne pour les gens non plus.

Tout ça parvient même à polluer la question centrale, le mot que je viens d'employer, le mot le plus important de tous : le mot amour. En rendant l'amour obligatoire, en disant que tu DOIS aimer. Il faut donc aimer ton prochain comme toi-même, ce qui est impossible en réalité. Tu n'y parviendras jamais, et tu pourras donc toujours être vu comme coupable. On t'a inculqué que tu dois aimer quelqu'un qu'il faut aussi craindre, un être suprême, un père éternel. Qui manque à ce devoir redevient un misérable pécheur. Voilà qui n'est pas sain mentalement, moralement ou intellectuellement.

Et ça m'amène à la dernière objection - que je vais condenser, Dr. Orlafsky - qui est que ce système est totalitaire. S'il y avait un Dieu qui pouvait faire ces choses et exiger de nous ces trucs, et qu'il était éternel et immuable, nous vivrions sous une dictature sans appel, un Dieu qui ne peut jamais changer et qui connaît nos pensées et peut nous condamner pour crime de pensée, et nous vouer au châtiment éternel pour des actions que nous sommes condamnés à l'avance à faire. Tout cela en boucle. Bref c'est une excellente chose que nous n'ayons absolument aucune raison de croire que tout cela soit vrai.

Auteur: Hitchens Christopher

Info:

[ pouvoir sémantique ] [ insensé monothéisme ] [ dogme dictature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Devant notre engouement pour les séries télévisées, notre imaginaire est ainsi condamné à rester borné et pauvre, délimité par les jalons capitalistes, et nous amène à reproduire encore et encore ce que nous vivons déjà. Pas d’imprévus, pas de bouleversements – ou alors du changement dans la norme. Une série qui traite, par exemple, du racisme, du sexisme ou des drogues d’un point de vue progressiste, le fait toujours de manière standardisée. C'est que le spectacle préfigure la réalité : les sujets sociétaux peuvent aller vers le mieux tant que le capitalisme reste la norme sociale; à la condition sine qua non qu’il soit l’unique base que jamais rien ne viendra remettre en question, tout peut être évoqué.

(…) D’ores et déjà nous pouvons reconnaître (et admettre), afin de la combattre, un certain conditionnement, auquel participent les séries. Elles décervellent, elles sont néfastes, comme toute industrie culturelle. Jean-Pierre Siméon l’a bien perçu : “ On dit à juste titre barbares les talibans qui détruisent des statues millénaires, mais quant à la destruction des langues patrimoniales, au clonage de l’imaginaire et au meurtre de l’art par le divertissement, à la sidération des consciences par le spectaculaire protéiforme, à la destitution du sensible au profit du sensationnel, à l’asservissement du vivant dans tous ses états, à l’absolutisme économique et financier, et quant à l’abolition de tout espoir que ces oppressions génèrent, qui sont les barbares”.

Se satisfaire des séries télévisées en les considérant comme un élément culturel anodin revient donc à se leurrer : elles sont un produit de masse accoutumant le téléspectateur à l’univers bien défini du capitalisme (…) véritable colonisation mentale, elles rendent le téléspectateur passif et incapable de produire une autre vision du monde – mais parfaitement apte à reconnaître et accepter les valeurs du mode de vie industriel, et à y adhérer (…) moins nous agissons et décidons de nos actes par nous-mêmes, plus le capitalisme et l’industrialisme les régissent et les organisent à leur gré : nous leur laissons le champ libre. “ Si notre société prétendument libérale ne se prive pas de promulguer à l’envi lois et décrets qui répriment notre comportement jusque dans nos actions les plus intimes (…) elle a trouvé dans le narratif généralisé auquel la technologie donne désormais les moyens d’une diffusion à laquelle nul ne peut échapper, un moyen non moins efficace et plus séduisant, d’anesthésier les consciences.” les séries télévisées divertissent, c’est à dire détournent l’attention, en procédant à une habile manœuvre de décervelage. Saturation sensorielle, passivité mentale et politique, installation dans nos cerveaux et nos vies de systèmes matriciels aliénants : tel est le bilan des séries télévisées.

Il ne peut pas y avoir de bonne série : en soi, par sa forme même, toute série est par principe vouée à formater l’imaginaire du téléspectateur. Une série, quelle qu’elle soit, est forcément aliénante. Et comme le disait déjà Guy Debord, on ne peut pas faire une critique de l’aliénation avec des moyens aliénés. Pour citer Marshall Mcluhan,” The medium is the message”. Comme le disait je ne sais plus qui, “ la révolution n’est pas au bout du chemin, elle est le chemin”. On ne peut pas se réapproprier la forme série télé, on ne peut pas la reproduire tout en la détournant de son usage initial : cette forme conservera toujours les propriétés avec lesquelles elle a été conçue - transformer les individus en consommateurs,(…) il nous faut rompre avec cette idée que ce qu’on nous donne est neutre et sans effet sur nos consciences, voire positif. Non. On nous le donne? C'est déjà trop, on n’a rien demandé. Ce qu’on veut, on le construira nous-mêmes.

Auteur: Biagini Cédric

Info: Divertir pour dominer 2, la culture de masse toujours contre les peuples, coécrit avec Patrick Marcolini

[ préparation psychologique à l'acceptation ] [ banalisation ] [ culture pop ] [ soft power ] [ banalisation ]

 
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cognition

On se souvient davantage des événements négatifs

INTERVIEW - Le Pr Francis Eustache est directeur de l'unité de neuropsychologie et neuroanatomie fonctionnelle de la mémoire humaine à l'université de Caen et président du conseil scientifique de l'Observatoire B2V des mémoires.

LE FIGARO. - Il semble que la dimension affective de la mémoire ait été beaucoup moins étudiée que la capacité à augmenter celle-ci, par exemple. Pourquoi ?

Pr Francis EUSTACHE. - Il est vrai que le premier intérêt pour ce que nous appelons la "mémoire des souvenirs" est né à la fin du XIXe siècle, avec les travaux d'un philosophe comme Théodule Ribot notamment. C'est l'époque où la dimension subjective de la mémoire triomphe, et elle intéresse aussi les écrivains (cf. Marcel Proust). Mais par la suite, le courant béhavioriste l'a faite passer à l'arrière-plan, et l'approche cognitiviste des années 1960-1970 n'a pas tout de suite intégré cet aspect émotionnel de la mémoire. En 1972 cependant, le grand chercheur Endel Tulving, de l'université de Toronto, a défini la "mémoire épisodique" comme le processus par lequel on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel…), la mémoire sémantique étant destinée aux faits et aux concepts. C'est alors ce voyage mental dans le temps, y compris dans ses aspects les plus subjectifs, qui suscite à nouveau de l'intérêt.

- La clinique des traumatismes n'a-t-elle pas aussi favorisé cet intérêt?

- Effectivement, mais ces mémoires sont pourtant bien différentes: dans la mémoire épisodique, la personne, grâce à quelques indices - le contexte, la date, etc  peut retrouver l'impression du moment vécu en voyageant mentalement, mais en ayant conscience qu'il s'agit d'un événement du passé ; dans la mémoire traumatique, le sujet est au contraire envahi par le passé qui est vécu au présent, sans aucune distanciation possible opérée par les souvenirs. Et d'ailleurs, les personnes atteintes d'ESPT (état de stress post-traumatique) font tout pour éviter de "revivre" l'événement passé en question. De manière générale, force est de constater que les événements négatifs, très émotionnels, sont davantage mémorisés que les agréables. C'est la même chose avec les pensées noires: celles-ci nous marquent plus que les pensées positives… Cet aspect est exacerbé dans la dépression.

- Est-ce de cette mémoire épisodique dont il est question dans le fameux épisode de la madeleine dans l'oeuvre de Marcel Proust?

- C'est un bel exemple. Si l'on veut faire remonter nos souvenirs, il nous faut récupérer toute une série d'indices, par exemple "c'était samedi soir, lors de ce dîner, ma voisine de table portait une robe rouge…" et peu à peu ces indices vont en faire remonter d'autres. C'est exactement ce que relate Marcel Proust. Il éprouve d'abord une impression particulière, d'ordre olfactif et gustatif, puis une émotion émerge et enfin ce n'est que quatre à cinq pages plus loin que le souvenir précis de Combray se présente à sa conscience. Du point de vue phénoménologique, c'est une description parfaite de la puissance émotionnelle à l'oeuvre dans la remémoration.

- Ainsi pour retrouver un souvenir, il faut d'abord en retrouver l'émotion?

- La congruence à l'humeur est essentielle: la similarité du contexte émotionnel entre l'encodage et le rappel favorisera la récupération des souvenirs… Et cela marche aussi en sens inverse: au moment où l'on encode une information, on a intérêt à savoir comment on devra la récupérer. Par exemple, des étudiants à qui l'on précise de quel type sera l'examen final (oral? QCM? etc.) n'apprendront pas leurs cours de la même façon et ils seront plus efficaces. Ainsi, l'objectif de la mémoire, ce n'est pas seulement engranger du passé. Elle nous permet aussi de construire le futur.

Auteur: Senk Pascale

Info: le Figaro 04/09/2015

[ mémorisation ] [ sélective ]

 

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corps-esprit

Vous voulez être plus efficace au travail ? Prenez exemple sur les musiciens de jazz

Vous voulez être plus efficace lorsque vous travaillez ? Les musiciens de jazz pourraient avoir des choses à vous apprendre. Une étude a montré que ces derniers étaient capables d'atteindre un état de transe : le " flux ", durant lequel ils sont entièrement dévolus à leur tâche et plus créatifs.

Ce travail de recherche, publié dans la revue Neuropsychologia, porte sur ce que l'on appelle le " flux " (" flow ", en anglais). Un terme qui désigne un état de concentration absolu durant lequel le corps et l'esprit sont entièrement absorbés par une seule et même tâche. Le psychologue américano-hongrois Mihály Csíkszentmihályi a été le premier à s'intéresser à ce sujet dans les années 1970, au cours de recherches sur le processus créatif.

​​Depuis, les recherches en psychologie ont démontré que l'expérience du flux peut accroître les performances physiques et mentales. N'importe qui peut expérimenter des moments de flux durant son temps libre ou au travail. Mais les athlètes et les artistes sont plus susceptibles d'être fréquemment plongés dans cet état psychologique.

C'est pourquoi des chercheurs affiliés à l'université Drexel (États-Unis) ont recruté une trentaine de guitaristes de jazz pour comprendre les processus cérébraux clés associés au flux. Ils étaient plus ou moins expérimentés, en fonction du nombre de représentations publiques qu'ils avaient données. 

Une affaire d'expérience

Les scientifiques ont placé des électrodes sur leur tête pour enregistrer leurs ondes cérébrales pendant qu'ils improvisaient sur des séquences d'accords et des rythmes qui leur avaient été fournis. Par ailleurs, les guitaristes devaient évaluer le degré de flux qu'ils ont ressenti pendant qu'ils jouaient de la guitare. Des experts ont également écouté les morceaux que les participants avaient créés pour déterminer dans quelle mesure ces derniers avaient fait preuve de créativité.

Il s'avère que les performances jugées les plus créatives sont celles durant lesquelles les guitaristes ont dit être dans un état de flux. Les musiciens les plus aguerris avaient davantage tendance à expérimenter des moments de flux pendant qu'ils jouaient leur instrument que les novices, ce qui laisse penser que l'expérience est une condition préalable pour accéder à un état de flux. 

D'un point de vue cérébral, les chercheurs ont constaté que les musiciens expérimentés qui ont vécu des instants de flux pendant qu'ils jouaient de la guitare présentaient une activité réduite dans les parties de leur lobe frontal, connues pour être impliquées dans les fonctions exécutives. À l'inverse, les aires cérébrales impliquées dans l'audition et la vision étaient davantage sollicitées, ce qui est logique étant donné que les guitaristes improvisaient tout en lisant des suites d'accords et en écoutant des rythmes musicaux. 

Le " flux ", un état de transe ?

Ces découvertes montrent à quel point le cerveau est dans un état mental différent de l'éveil ordinaire quand on fait l'expérience du flux. Cela prouve que " le flux créatif correspond à un traitement optimisé d'un domaine spécifique, rendu possible par une pratique intensive associée à un contrôle cognitif réduit ", comme l'écrivent les chercheurs dans leur étude, que le média The Conversation a relayée.

Ce travail de recherche approfondit notre compréhension des mécanismes cérébraux propres au flux. Il montre que cet état demande une certaine maîtrise technique. Lorsque l'on est plongé dans le flux, les choses semblent se dérouler avec facilité. On a l'impression de maîtriser totalement ce que l'on fait. Ce sentiment de maîtrise est d'ailleurs ce qui rend les moments de flux si agréables. 

​​​​​​​Pour en faire l'expérience régulièrement, il faut s'évertuer à devenir meilleur dans ce que l'on fait en se fixant, par exemple, des défis stimulants à relever. Mais attention à ce qu'ils ne soient pas irréalistes. Sinon, le stress se substituera au flux.

Auteur: Internet

Info: https://www.futura-sciences.com/ 24 avril 2024

[ concentration ] [ absorption ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

perceptions

Une première étude d’imagerie cérébrale sur les effets du LSD
"Ces travaux sont aux neurosciences ce que le boson de Higgs a été pour la physique des particules".
Cette déclaration, pour le moins accrocheuse, vient de David Nutt, neuropsychopharmacologue et chercheur sénior de l’étude en question qui vient d’être publiée dans la revue PNAS en mars dernier. Et un peu comme pour le boson de Higgs, les résultats ont confirmé la théorie, à savoir que les modifications d’activité cérébrale qui ont été observées rendent très bien compte de ce qu’un "trip à l’acide" peut provoquer comme état mental !
Le protocole expérimental conçu par l’équipe de Nutt a fait appel à une vingtaine de sujets qui venaient deux journées différentes au laboratoire. Dans un cas le sujet recevait 75 microgrammes de LSD intraveineux, et dans l’autre cas un placebo, c’est-à-dire rien d’autre qu’un liquide physiologique. On a pu ainsi comparer les effets réels du LSD versus toute autre modification (produites par exemple par des attentes, des conditionnements, etc.) chez la même personne.
Le protocole est assez impressionnant en termes d’instruments utilisés pour ne rien manquer aux effets de l’acide lysergique diéthylamide (le nom complet du LSD). Trois techniques complémentaires ont ainsi été utilisées : l’ASL (ou "arterial spin labelling", l’IRMf ou imagerie de résonnance magnétique fonctionnelle, et la magnétoencéphalographie (les deux premières étant des lectures indirectes de l’activité nerveuse basées sur le flux sanguin dans les capillaires cérébraux).
L’analyse des résultats obtenus avec ces différentes techniques combinées a permis de mieux comprendre deux grands types d’effets associés à la prise de LSD : les hallucinations visuelles et le sentiment de dissolution du soi.
Dans le premier cas, les trois techniques utilisées ont mis en évidence une augmentation du débit sanguin dans le cortex visuel, une diminution de la puissance des rythmes alpha, et une beaucoup plus grande connectivité fonctionnelle. Trois modifications dont l’importance était corrélée avec l’intensité des expériences subjectives rapportées par les sujets.
Comme le rapporte l’auteur principal de l’étude, Robin Carhart-Harris, c’est un peu comme si les sujet voyaient, mais avec leurs yeux fermés. Autrement dit, c’est l’activité intrinsèque ou endogène de leur cerveau, leur imagination pourrait-on dire, qui alimente alors fortement le système visuel et non plus le monde extérieur. Et de fait, les scientifiques ont pu observer beaucoup de régions cérébrales (liées à l’audition, l’attention, le mouvement) interagir non seulement avec les régions visuelles mais entre elles sous l’influence du LSD. Il y avait donc cet aspect plus "unifié" du cerveau favorisé par la drogue.
Mais en même temps, il y avait aussi un aspect plus "fragmenté" dans d’autres réseaux cérébraux, preuve de plus qu’une même substance peut avoir différents effets dans différents endroits du cerveau, a fortiori une substance aux effets complexes comme le LSD. La baisse de connectivité a surtout été observée entre deux structures cérébrales, le gyrus parahippocampique et le cortex rétrosplénial (une partie du cortex cingulaire postérieur). Et l’intensité de cette "déconnexion" était corrélée au niveau subjectif à celle de l’impression de dissolution du soi et de l’altération du sens des choses.
Encore une fois ici, l’impression de devenir un avec les autres, avec la nature ou même avec l’univers rapportée par des décennies d’utilisation de cette substance trouve ici un corrélat neuronal intéressant. D’autant plus que ces impressions, qui sont souvent interprétées dans un cadre spirituel ou religieux, semblent être associées à des améliorations du bien-être durant un certain temps après que les effets immédiats de la drogue se soient dissipés.
C’est d’ailleurs l’objet d’une autre étude de la même équipe publiée cette fois en février dernier dans Psychological Medicine, et qui montre qu’une certaine "fluidité cognitive" pourrait être conservée un certain temps après l’utilisation de LSD, ouvrant ainsi la voie à un usage thérapeutique, notamment pour la dépression et la rumination mentale qui lui est associée.

Auteur: Internet

Info: http://www.blog-lecerveau.org, 25 avril 2016

[ cognition ]

 

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La prise de décision perturbée lorsque l'on est pauvre
"Quiconque a dû affronter la pauvreté sait combien il est extrêmement coûteux d'être pauvre" a écrit James Baldwin. Il évoquait le prix élevé des choses mais cette remarque pourrait aussi décrire le point de départ d'une étude de Anuj Shah et ses collègues à savoir que le pauvre se comporte souvent d'une manière qui rend encore plus difficile sa sortie de la pauvreté. Une raison cruciale à cela, montrent les auteurs, est que l'indigence agit sur la manière dont les gens se concentrent et prennent des décisions.
"Quiconque a dû affronter la pauvreté sait combien il est extrêmement coûteux d'être pauvre" a écrit James Baldwin. Il évoquait le prix élevé des choses mais cette remarque pourrait aussi décrire le point de départ d'une étude de Anuj Shah et ses collègues à savoir que le pauvre se comporte souvent d'une manière qui rend encore plus difficile sa sortie de la pauvreté. Une raison cruciale à cela, montrent les auteurs, est que l'indigence agit sur la manière dont les gens se concentrent et prennent des décisions.
Les personnes à faibles revenus jouent souvent à des loteries, n'arrivent pas à être prises en charge par des programmes d'assistance, épargnent trop peu ou empruntent trop. Les spécialistes tendent à expliquer ce comportement par des facteurs environnementaux comme le logement, l'accès à des financements, ou à des traits de caractères des pauvres eux-mêmes. Shah et ses collègues suggèrent aussi une autre raison qui est que le fait d'avoir peu pousser les gens à se focaliser sur leurs problèmes immédiats et à négliger ceux qui sont moins urgents.
Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont fait jouer des volontaires à une série de jeux du type de ceux présentés à la télé, ce qui leur procurait de l'argent ou leur apportait des occasions d'emprunter. Les joueurs les plus pauvres faisaient plus attention à leurs choix et y passaient plus de temps mais ce faisant se retrouvaient de plus en plus fatigués mentalement. Ces joueurs empruntaient plus aussi, notamment dans les moments où ils étaient particulièrement impliqués, ce qui était en définitive contreproductif.
Les chercheurs en ont conclu que la personne pauvre épargne ou emprunte souvent pour des dépenses spécifiques, et ils proposent que les politiques et les programmes attirant l'attention des gens sur leurs besoins futurs devraient les aider à épargner. Ils remarquent aussi que leurs résultats pourraient s'appliquer aux personnes qui manquent d'autres ressources, comme du temps libre.
Les personnes à faibles revenus jouent souvent à des loteries, n'arrivent pas à être prises en charge par des programmes d'assistance, épargnent trop peu ou empruntent trop. Les spécialistes tendent à expliquer ce comportement par des facteurs environnementaux comme le logement, l'accès à des financements, ou à des traits de caractères des pauvres eux-mêmes. Shah et ses collègues suggèrent aussi une autre raison qui est que le fait d'avoir peu pousser les gens à se focaliser sur leurs problèmes immédiats et à négliger ceux qui sont moins urgents.
Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont fait jouer des volontaires à une série de jeux du type de ceux présentés à la télé, ce qui leur procurait de l'argent ou leur apportait des occasions d'emprunter. Les joueurs les plus pauvres faisaient plus attention à leurs choix et y passaient plus de temps mais ce faisant se retrouvaient de plus en plus fatigués mentalement. Ces joueurs empruntaient plus aussi, notamment dans les moments où ils étaient particulièrement impliqués, ce qui était en définitive contreproductif.
Les chercheurs en ont conclu que la personne pauvre épargne ou emprunte souvent pour des dépenses spécifiques, et ils proposent que les politiques et les programmes attirant l'attention des gens sur leurs besoins futurs devraient les aider à épargner. Ils remarquent aussi que leurs résultats pourraient s'appliquer aux personnes qui manquent d'autres ressources, comme du temps libre.

Auteur: Peterson Zwane Alix

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