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formation

Nous devons tous apprendre à regarder, à la fois comme l’enfant, dont le regard n’est arrêté ni par nos découpages du visible ni par notre façon maladroite de distinguer le visible et l’invisible, et comme l’adulte, avec son appréciation de ce qui est en jeu dans la vie. On découvre alors que, si le monde change sous notre regard, se révèle et s’approfondit surtout, il nous regarde aussi, et nous change. On dirait qu’il est de tout le temps évident que le regard n’est pas simplement le moyen de constater ce qui se trouve devant les yeux, et que les diverses langues portent le signe d’une intuition plus profonde. Regarder en français, c’est garder quelque chose, veiller sur lui, le protéger, l’accueillir dans la mémoire et dans l’être.

Auteur: Edwards Michael

Info: De l'émerveillement

[ déférence ] [ ouverture ] [ réalité ] [ miroir ] [ réel reflet ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

lecture

Le génie subtil du roman est un antidote à la simplicité d'esprit binaire du discours politique, et à ce titre un moyen d'émancipation, de libération de la pensée dont nous avons plus que jamais besoin. C'est une idée proche, me semble-t-il, qu'exprime Flaubert dans une lettre : "La rage de vouloir conclure est une des maladies les plus funestes et les plus stériles qui appartiennent à l'humanité. Chaque religion et chaque philosophie ont prétendu avoir Dieu à elles, toiser l'infini et connaître la recette du bonheur. Quel orgueil et quel néant ! Je vois au contraire que les grands génies et les plus grandes oeuvres n'ont jamais conclu." Le roman n'est pas "arrogant", ne juge pas, le roman ne "conclut pas", le roman ne fait pas la leçon.

Auteur: Rolin olivier

Info: Bric et broc

[ ouverture ] [ sagesse ] [ chef d'oeuvre ] [ écriture ] [ humilité ]

 

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rapports humains

La malédiction de l'humanité est que (...) chacun doit être éprouvé et jugé par chacun, la conclusion des êtres ignares, bornés et obtus n'étant pas moins importante que celle des êtres intelligents, brillants et subtils. L'homme dépend très étroitement de son reflet dans l'âme d'autrui, cette âme fût-elle celle d'un crétin. Là, je m'oppose avec fermeté à l'avis de mes collègues qui, devant l'opinion des obtus, prennent une attitude d'aristocrates en proclamant Odi profanum vulgus*. Quelle façon pauvre et médiocre d'échapper à la réalité, quelle misérable fuite dans une fausse supériorité ! J'affirme, juste à l'inverse, que plus une opinion est obtuse et étroite, plus elle est, pour nous, importante et forte, tout comme un soulier étroit se fait mieux sentir qu'un soulier bien adapté au pied.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Ferdydurke. *Je déteste les gens ordinaires

[ ouverture ] [ bêtise ] [ banalité ] [ trivialité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

détachement

Mais je venais d'apprendre l'inverse : si tu veux être heureux, ne sois pas toi-même. Ne te focalise pas sur ce que tu vaux. C'est le fait de ne penser qu'à toi, toi, toi, qui t'a rendu si malheureux. Ne sois pas toi-même, sois nous. Pense collectif. Fais partie du groupe. Fais en sorte que le groupe aille bien. Tout que j'avais appris m'indiquait que la première étape vers le bonheur consistait à renverser les barrières de l'ego, à laisser notre histoire se mêler à celle des autres et réciproquement, à mettre en commun nos identités et à réaliser que nous n'avions jamais vraiment été nous-mêmes, ce héros triste et solitaire.
Non, ne soyez pas vous-mêmes, Tissez des liens avec tous ceux qui vous entourent. Faites partie d'un tout.

Auteur: Hari Johann

Info: Dans "Chaque dépression a un sens"

[ individu-collectif ] [ repli sur soi ] [ ouverture ] [ solution ] [ altruisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépaysement

Mais je croyais avoir déjà donné assez de temps aux langues, et même aussi à la lecture des livres anciens, et à leurs histoires, et à leurs fables. Car c'est quasi le même de converser avec ceux des autres siècles, que de voyager. Il est bon de savoir quelque chose des moeurs de divers peuples, afin de juger des nôtres plus sainement, et que nous ne pensions pas que tout ce qui est contre nos modes soit ridicule, et contre raison, ainsi qu'ont coutume de faire ceux qui n'ont rien vu. Mais lorsqu'on. emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays; et lorsqu'on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci.

Auteur: Descartes René

Info: Discours de la méthode

[ pondération ] [ ouverture ]

 
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enfance

Un astre luit au ciel et dans l'eau se reflète.



Un homme qui passait dit à l'enfant-poète :

"Toi qui rêves avec des roses dans les mains

Et qui chantes, docile au hasard des chemins,

Tes vains bonheurs et ta chimérique souffrance,

Dis, entre nous et toi, quelle est la différence ?



- Voici, répond l'enfant. Levez la tête un peu ;

Voyez-vous cette étoile, au lointain du soir bleu ?

- Sans doute !

- Fermez l'oeil. La voyez-vous, l'étoile ?

- Non, certes."



Alors l'enfant pour qui tout se dévoile

Dit en baissant son front doucement soucieux :

"Moi, je la vois encore quand j'ai fermé les yeux."


Auteur: Mendès Catulle

Info:

[ ouverture ] [ adulte ] [ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inné-acquis

Tout enfant normal possède à la naissance la capacité de grandir dans n'importe quelle communauté, de parler n'importe quelle langue, d'adopter n'importe quelle religion, n'importe quelle convention sociale. Ce qui paraît le plus vraisemblable, c'est que le programme génétique met en place ce qu'on pourrait appeler des structures d'accueil qui permettent à l'enfant de réagir aux stimulus venus de son milieu, de chercher et repérer des régularités, de les mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles. Avec l'apprentissage, s'affinent et s'élaborent peu à peu ces structures nerveuses. C'est par une interaction constante du biologique et du culturel pendant le développement de l'enfant que peuvent mûrir et s'organiser les structures nerveuses qui sous-tendent les performances mentales. Dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale à l'hérédité et le reste au milieu n'a pas de sens.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.126

[ ouverture ] [ adaptation ]

 

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rapports humains

Je réprimai un soupir. La Hongrie ressemblait de plus en plus à la lecture de Guerre et Paix : de nouveaux personnages apparaissaient toutes les cinq minutes, avec leurs noms inhabituels et leurs locutions particulières, et il fallait leur prêter attention, leur accorder du temps, sachant qu'on ne les reverrait peut-être plus tout le reste du livre. J'aurais préféré parler à Ivan, mon intérêt amoureux, mais je n'ai pas eu l'occasion de décider. En même temps, j'avais l'impression que ces personnages surabondants n'étaient pas du tout sans intérêt, au contraire, et que lorsqu'Ivan m'avait suggéré de me lier d'amitié avec les autres jeunes, il m'avait dit quelque chose d'important sur le monde, sur le fait que le personnage fatidique de votre vie n'est pas celui qui vous fixe quelque part, mais celui qui vous conduit vers d'autres êtres.

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote

[ ouverture ] [ désintéressés ] [ romanesques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

néant

Nous commençons, alors, avec rien, le pur zéro. Mais ce n'est pas le rien de la négation. Car il ne signifie pas autre chose, et cet autre chose est simplement synonyme de ce qui arrive en second. Donc, en tant que tel, il implique un premier ; or le pur zéro actuel est antérieur à tout premier. Le rien de la négation est le rien de la mort, qui vient en second, ou après, toute chose. Mais ce pur zéro est le rien du non né. Il n'y existe rien d'individuel, ni de contrainte ou pression - extérieure ou intérieure, aucune loi. C'est le rien germinal, dans lequel l'univers entier est inclus ou pressenti. En tant que tel, il est absolument indéfini et illimité dans ses possibilités. Il n'y a ni contrainte ni loi. C'est une liberté sans entrave aucune.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Essential Peirce, Volume 2 : Selected Philosophical Writings, 1893–1913

[ non-discrimination fertile ] [ vacuité divine ] [ ouverture ontologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discontinuité sémantique

SAUTER DU COQ A L'ANE (c'est se montrer chaud lapin)

Il n'est que de voir le coq sauter de poule et poule dans une basse-cour pour se rendre compte que saillir et sauter sont deux formes d'un même verbe.

Si les poules en chaleur sont trop peu pour satisfaire l'appétit sexuel de ce chaud lapin, il arrive que l'on assiste à une "saillie du coq en l'ane" c'est-à-dire que l'on voir avec stupeur le coq sauter sur une cane. L'amour ne connait pas de frontières ! Le mot ane (sans accent circonflexe) est l'ancien nom de la femelle du canard (du latin "ana"). La forme première de l'expression "saillir du coq en l'asne" montre qu'il y avait déjà au XIV siècle une confusion entre l'ane et l'âne. N'étant plus comprise, l'expression se verra attribuer son sens actuel.

Auteur: Galey Bernard-Claude

Info: Du coq à l'âne

[ ouverture poétique ] [ étymologie ] [ digresser ]

 
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Ajouté à la BD par miguel