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détermination

Dans cette histoire [la fable des disques blancs et des disques noirs], un couple de signes distinctifs, blanc ou noir, permet de discriminer le rapport d’un sujet avec deux autres. Chaque sujet se repère en se référant à la recherche que font ces deux autres en fonction de ce qu’ils voient de lui-même et de l’un d’entre eux. Les trois passent par une succession d’oscillations synchrones qui finit par les déterminer de façon conclusive à ce que j’appellerai ici un Wahl, un choix fondamental, par quoi chacun décide de ce qu’il est effectivement, blanc ou noir, et s’avère prêt à le déclarer, ce pour quoi la fable est construite.

Eh bien, n’est-ce pas là ce qui nous est familier dans la structure de la pulsion ?

Nous y trouvons l’identification relative, la dénégation, le refus d’articuler, la défense, qui sont aussi cohérents avec la pulsion que l’envers et l’endroit d’une même chose. L’affaire se conclut par une décision qui devient pour le sujet la marque de ce que, en fait, il fait toujours le même choix, dans les mêmes situations. Ce pouvoir de répétition, nous l’appelons selon les sujets comme nous pouvons – une tendance masochiste, un penchant à l’échec, le retour du refoulé, l’évocation fondamentale de la scène primitive – il ne s’agit que d’une seule et même chose, la répétition, dans le sujet, d’un type de sanction dont les formes dépassent de beaucoup les caractéristiques du contenu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 466

[ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

principe psychanalytique

Reprenons par exemple le Wo Es war, soll Ich warden, traduit Là où C’était, là Je dois devenir.

Ceci est très précis. il s’agit du Ich, qui n’est pas das Ich, le moi. Ich est ici utilisé comme sujet de la phrase. Là où C’était, c’est là où ça parle, c’est-à-dire où, à l’instant d’avant, quelque chose était qui est le désir inconscient.

C’est là que Je dois me désigner, où Je dois être. Ce Je est le but, la fin, le terme, de l’analyse avant qu’il se nomme, se forme, s’articule – si tant est qu’il le fasse jamais, car aussi bien le soll Ich werden de la formule freudienne doit-il être entendu comme un dois-Je devenir. Le Je est le sujet d’un devenir, d’un devoir qui vous est proposé.

[...] Mais la question se pose – avant que ceci ne soit fait, qu’est-ce qui nous désigne, là où ça était, la place du Je qui doit venir au jour ? C’est, très exactement, l’index du désir. J’entends, du désir en tant que fonction et terme de ce dont il s’agit dans l’inconscient, le désir soutenu par la coexistence et l’opposition des deux termes, le S barré et le petit a.

A cette limite où l’inconscient commence, le sujet se perd. Il n’y a pas là, purement et simplement, privation de quelque chose qui s’appellerait la conscience. C’est une autre dimension qui commence, où il n’est plus possible au sujet de savoir ni qui, ni où il est. Ici s’arrête pour lui toute possibilité de se nommer.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 447

[ indice ] [ intermédiaire ] [ accès indirect ] [ signification ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

comprendre

Il y a des moments où, de la présence simultanée d'éléments disparates, jaillit soudain une étincelle qui se propage aussitôt. Tous ces éléments portent à notre insu une parcelle identique de sens inflammable. Et elles se combinent en nous, une chimie invisible se cristallise tout à coup en une illumination, comme on dit, "fulgurante". Une intuition irrésistible. Après, on reconstruit, on se dit que "c'était évident" mais on se trompe : c'est devenu évident. Les conséquences de cet éclair sont allées modifier notre conscience en amont, comme en aval la réalité que nous percevons : notre futur, mais aussi notre passé. Et il faut tout un travail pour reconstituer cette intuition dans ses détails, retrouver dans la linéarité des mots cette certitude globale qui a en quelque sorte court-circuité le langage et la durée : il faut essayer, péniblement, de revenir, de se souvenir de ce qu'on a su.

Auteur: Vonarburg Elisabeth

Info: Chroniques du pays des mères

[ prendre conscience ] [ synthétiser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

toubibs

Je hais les médecins. Les généralistes en général, et les spécialistes spécialement. Pour la distance olympienne qu'ils mettent entre eux et leur patients - Oh, le joli mot -, pour cette assurance imbécile, affichée comme une force, alors qu'elle n'est qu'un bouclier à la faiblesse de leur science. Je déteste leur jargon, élaboré pour impressionner et réduire au silence ceux dont ils vivent, afin de mieux pouvoir les vampiriser. J'aborrhe enfin l'écriture, rendue soigneusement illisible aux profanes par ces zélateurs hypocrites d'Hippocrate, de qui le fameux serment sert d'alibi à toutes les dérobades et à toutes les arrogances.

Auteur: Réouven René

Info: Ne dites jamais 33, cité in Noirs scalpels de Martin Winckler

[ dénigrés ] [ arrogants ] [ pédants ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

auscultation

Aujourd'hui, pourtant, lorsqu'elles sont enceintes ou ne désirent pas l'être, lorsqu'elle veulent pratiquer un dépistage du cancer du col ou faire soigner un symptôme gynécologique, les femmes sont encore systématiquement contraintes de s'allonger sur le dos, cuisses écartées, sexe exposé, dans une position humiliante imposée par les médecins sans aucune nécessité médicale.

La posture dite "à l'anglaise" (sur le côté, ou "en décubitus latéral") permet tous les gestes gynécologiques courants ; elle permet également de procéder à des accouchements en toute sécurité, si la femme le désire ; dans de nombreux pays du monde, c'est dans cette position que les femmes sont examinées, soignées ou accouchées. Et dans cette même position, elles peuvent choisir de voir, ou non, ce que les médecins leur font.

Nous exigeons que les médecins français proposent à toutes leurs patientes d'adopter, si elles le désirent, le décubitus latéral, en lieu et place de la position gynécologique machiste et archaïque qui leur est encore imposée en ce début de XXIe siècle.

Auteur: Winckler Martin

Info: Le choeur des femmes, pp. 458-459

[ tocologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

reliques

C'est ainsi que le corps de Bertrand du Guesclin finit par être dispersé en quatre tombes, un privilège d'ordinaire réservé aux rois et aux princes. La première sépulture recueille ses entrailles au Puy-en-Velay, la deuxième ses chairs à Montferrand, la troisième ses ossements à Saint-Denis et son cœur repose à Dinan en Bretagne.

Auteur: Cassagnes-Brouquet Sophie

Info: Bertrand du Guesclin

[ dépouille fragmentée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Une très abondante littérature populaire nous campe le personnage de la femme mariée, vue par les maris ou les autres hommes; on a pu remarquer, au moins dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles, que le nombre de maris réprimandés, battus, tyrannisés – et cocufiés – par leur femme-ogresse, forte en gueule et seule patronne à la maison, portant les braies, est très supérieur à celui des femmes "corrigés" par leur mari. Il faut certes interpréter ce fait avec prudence, se demander s'il ne s'agit pas là d'une caricature aux traits forcés : femme coquette s'enduisant de fiel de mouton, de graisse de chien, envoûteuse, empoisonneuse, menteuse et trompeuse; femme torturant son mari en lui faisant exprès répéter dix fois la même chose, l'assourdissant de son caquetage, le contredisant : veut-il du vin, il a de la cervoise; du pain, il a du gruau plein de levain; il dort, elle le réveille; il se tait, elle l'attrape; il parle, elle lui coupe la parole. La femme est rioteuse, querelleuse, papelarde (donnant ses rendez-vous à l'église), désobéissante, envieuse, superstitieuse, cruelle, luxurieuse, exigeante et insatisfaite, elle réclame le devoir conjugal avec emportement et "si le mari est trop fatigué pour s'exécuter, elle lui arrache les cheveux et le gifle"; un autre jour le mari en a-t-il envie? Elle le refuse. Les Lamentations de Mathieu, les satires contre les ivrognesses ou les maquerelles ne doivent pas trop nous retenir, mais tous ces ouvrages tendent à mettre en évidence la place exceptionnelle que la femme occupe dans la société médiévale et dans tous les milieux.

Auteur: Delort Robert

Info: La vie au Moyen Age

[ historique ] [ panorama ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

connaissance

Toute instauration de la position philosophique n’a jamais été, au cours des âges, sans se faire reconnaître comme étant une position de sacrifice de quelque chose. L’entrée du sujet dans l’ordre de ce que l’on appelle la recherche désintéressée, dont le fruit est l’objectivité – après tout, atteindre l’objectivité ne s’et jamais défini autrement que comme atteindre une certaine réalité dans une perspective désintéressée – se paye de l’exclusion, au moins de principe, d’une certaine forme de désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 433

[ philosophie ] [ subjectivité ] [ maintien à distance ]

 
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réel et son double

[...] on est obligé de restaurer dès l’origine l’autonomie, l’originalité, d’une autre dimension, qui n’est pas la réalité primitive, mais qui est dès le départ un au-delà du vécu du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 430

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ grand Autre ]

 
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exorcisme

Jésus, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. Jésus lui dit : Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. Alors il lui dit : A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. Et quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Marc, 7, 24-30

[ christianisme ]

 

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