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auscultation

Aujourd'hui, pourtant, lorsqu'elles sont enceintes ou ne désirent pas l'être, lorsqu'elle veulent pratiquer un dépistage du cancer du col ou faire soigner un symptôme gynécologique, les femmes sont encore systématiquement contraintes de s'allonger sur le dos, cuisses écartées, sexe exposé, dans une position humiliante imposée par les médecins sans aucune nécessité médicale.

La posture dite "à l'anglaise" (sur le côté, ou "en décubitus latéral") permet tous les gestes gynécologiques courants ; elle permet également de procéder à des accouchements en toute sécurité, si la femme le désire ; dans de nombreux pays du monde, c'est dans cette position que les femmes sont examinées, soignées ou accouchées. Et dans cette même position, elles peuvent choisir de voir, ou non, ce que les médecins leur font.

Nous exigeons que les médecins français proposent à toutes leurs patientes d'adopter, si elles le désirent, le décubitus latéral, en lieu et place de la position gynécologique machiste et archaïque qui leur est encore imposée en ce début de XXIe siècle.

Auteur: Winckler Martin

Info: Le choeur des femmes, pp. 458-459

[ tocologie ]

 
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femmes-par-hommes

Il n'y a rien de plus obscène que les sentiments. Toutes ces paroles. Que l'ombre d'un ange, un jour, s'approche de toi, alors que tu fais consciencieusement ton travail de pute, les pattes écartées, comme toutes les salopes de cette planète pourrie, les mères, les soeurs, les fiancées, baisées, bourrées, enfilées, défoncées, démolies, haletantes, toujours à essayer de prolonger en jouissant le cauchemar de la vie, comme si ça ne suffisait pas comme ça, déjà, mais non, encore, encore, haletantes, trempées, retournées, malaxées, concassées, déshabillées, en hiver, en été, toujours dans des chambres étouffantes, gigotant, sautant, bavant, hurlant, oh oui que l'ombre d'un ange, par n'importe quel temps, s'approche, dans le silence absolu, et décrète la fin de cette mascarade. Car la vie n'est pas douce, et elle n'est pas bonne, contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire un peu partout. Pas de raisin dans la vigne, pas de figue au figuier. Les feuilles sont flétries, les eaux empoisonnées. La création est ratée, Solange le disait souvent, et les grandes villes sont des repaires de chacals, maintenant : une sale brume recouvre tout.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ désespoir ] [ noirceur ] [ pessimisme ]

 

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mode pathologique de défense

1. Hystérie : La représentation inconciliable n’est pas autorisée à s’associer au moi. Son contenu est maintenu, mais isolé, il est absent dans la conscience, son affect [est liquidé] par conversion dans le corporel – la seule psychonévrose.

2. Représentation de contrainte : La représentation inconciliable n’est pas non plus autorisée à s’associer. L’affect est maintenu ; le contenu est l’objet d’une substitution.

3. Confusion hallucinatoire : L’ensemble de la représentation inconciliable – affect et contenu – [est] tenu à l’écart du moi, ce qui n’est possible qu’au prix d’un détachement partiel d’avec le monde extérieur. Il se produit des hallucinations qui sont favorables au moi et qui soutiennent la défense.

4. Paranoïa : Contenu et affect de la représentation inconciliable [sont] maintenus, tout à fait à l’opposé de 3., mais [sont] projetés dans le monde extérieur. – Les hallucinations qui apparaissent sous bien des formes, sont hostiles au moi, mais soutiennent la défense.

A l’opposé, dans les psychoses hystériques, ce sont justement les représentations écartées par la défense qui prennent le pouvoir. Type : accès et état secondaire. Les hallucinations sont hostiles au moi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit H dans la lettre à Wilhelm Fliess du 24 janvier 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ classification ]

 

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judaïsme

[...] au XVIIe siècle, à mesure que la vie devenait plus difficile pour les Juifs d’Europe orientale, le conflit entre mysticisme et rabbinisme s’accentua. On peut interpréter ces doctrines comme deux stratégies différentes pour affronter les problèmes politiques de l’heure et Dieu. Sur le plan idéologique, elles admettaient toutes deux l’idée fondamentale d’Alliance entre Dieu et Israël ; la question épineuse était bien entendu : Pourquoi Dieu trompait-il ainsi son peuple ? La doctrine rabbinique répondait que les Juifs s’étaient écartés de la Loi et qu’ils étaient châtiés. La stratégie idéologique et sociale consistait donc à serrer les rangs et redoubler d’efforts communs pour suivre les commandements et l’interprétation qui était faite dans le Talmud [...].

Les mystiques, aussi, pensaient que les Juifs avaient trahi l’Alliance, non par manque de conscience, plutôt par manque de compréhension. La Thora n’était que la forme extérieure de l’Alliance, et il fallait en trouver une interprétation plus profonde : la Kabbale et, en particulier, le Zohar indiquaient la voie par laquelle on pouvait arriver à comprendre la signification sous-jacente de la Thora ; cette dernière était considérée comme un grandiose cryptogramme* qui devait être déchiffré par diverses méthodes semi-rationalistes et mystico-intuitives.

Auteur: Bakan David

Info: "Freud et la tradition mystique juive", traduit de l’anglais par P. Osuky et E. Risler, Payot, 1977, page 87 *énigme basée sur un message chiffré

[ historique ] [ persécutions ] [ courants divergents ]

 

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droits sociaux

Pour l’essentiel, à vrai dire, on a ainsi gagné les ouvriers au socialisme en leur disant qu’ils étaient exploités, alors que la vérité brutale était qu’à l’échelle mondiale, c’étaient eux les exploiteurs. Maintenant, selon toute apparence, le point a été atteint où le niveau de vie de la classe ouvrière ne peut pas être maintenu, et encore moins amélioré. Même si nous pressurons les riches jusqu’à les faire disparaître, la grande masse des gens devra consommer moins ou produire davantage. Mais peut-être que j’exagère le pétrin dans lequel nous nous trouvons. Peut-être, et je serais ravi de me voir démenti. Mais ce que je tiens à souligner, c’est que cette question, parmi les fidèles à l’idéologie de gauche, ne peut pas faire l’objet de débat véritable. La réduction des salaires et l’augmentation du temps de travail sont perçues comme des mesures fondamentalement anti-socialistes, qui doivent être écartées a priori, quelle que soit la situation économique. Suggérer qu’elles puissent être inévitables, c’est tout simplement risquer de se voir accoler ces étiquettes qui nous épouvantent tous. Il est bien plus prudent d’ignorer le problème et de faire comme si nous pouvions tout arranger en redistribuant la richesse existante.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 137-138

[ décroissance ] [ aveuglement ]

 

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velléités

Il pensa très généralement aux désirs et aux idées que l’on contemple sans les mettre en pratique, il pensa aux pulsions qui, privées d’expression, sèchent et se dissipent sèches, songea que d’une certaine manière cela avait un rapport avec lui, avec les circonstances et avec ce qui, si cette éreintante ultime orgie à laquelle il se préparait ne résolvait pas le problème, devait être sûrement appelé son problème, mais il n’eut pas le temps de concevoir en quoi l’image de pulsions desséchées se dissipant par dessiccation se rapportait à lui ou à l’insecte, qui était rerentré dans le trou du support anguleux, parce que, à ce moment précis, son téléphone et le buzzer de l’interphone retentirent simultanément, si sonores, si cruels, si abrupts qu’ils percèrent un petit trou dans le grand ballon de silence coloré à l’intérieur duquel il attendait assis, et il alla d’abord vers la console téléphonique, puis vers le bouton de l’interphone, puis tenta plus ou moins d’aller vers les deux à la fois, si bien qu’il demeura planté, jambes écartées bras en croix comme si quelque chose avait été jeté, écrabouillé et enseveli entre les deux sonorités, la tête vide de toute pensée.

Auteur: Wallace David Foster

Info: L'infinie comédie

[ rêverie ]

 

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transhumance

Le vieux berger était déjà loin, là-bas dans la pente. Ça suivait tout lentement derrière lui. C'était des bêtes de taille presque égale serrées flanc à flanc, comme des vagues de boue, et, dans leur laine il y avait de grosses abeilles de la montagne prisonnières, mortes ou vivantes. Il y avait des fleurs et des épines ; il y avait de l'herbe toute verte entrelacée aux jambes. Il y avait un gros rat qui marchait en trébuchant sur le dos des moutons. Une ânesse bleue sortit du courant et s'arrêta, jambes écartées. (...) [Elle] regardait les hommes avec ses beaux yeux moussus comme des pierres de forêt. (...)
C'était des bêtes de bonne santé et de bon sentiment, ça marchait encore sans boiter. La grosse tête épaisse, aux yeux morts, était pleine encore des images et des odeurs de la montagne. (...) Les têtes aux yeux morts dansaient de haut en bas, elles flottaient dans les images de la montagne et mâchaient doucement le goût des herbes anciennes : le vent de la nuit qui vient faire son nid dans la laine des oreilles et les agneaux couchés comme du lait dans l'herbe fraîche, et les pluies !...

Auteur: Giono Jean

Info: Le grand troupeau

[ alpage ]

 

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cercle vicieux

Les États, en s’étant portés au secours du secteur bancaire et en ayant écarté comme solution envisageable le gel de la situation par la nationalisation, avaient déversé dans le puits sans fond des crédits qui ne seraient jamais honorés des sommes à ce point considérables que l’insolvabilité était désormais également la leur. Alors, en désespoir de cause, ils se tournèrent vers le citoyen ordinaire, en tant que contribuable, et en tant que futur retraité. On annonça l’austérité, qu’on appelait aussi "rigueur"», comme si les mesures qui seraient prises résultaient d’un impératif moral : on lui prendrait davantage sous la forme de l’impôt et des cotisations sociales. Comme l’impôt avait cessé d’être progressif, l’argent que l’on ponctionnerait, l’État l’exigerait essentiellement de ménages qui en général dépensent la totalité de celui dont ils disposent. Ce qui voulait dire que le pouvoir d’achat et donc la consommation seraient affectés. Ceux qui avaient de l’argent à ne pas savoir qu’en faire, l’État s’abstiendrait de les importuner par l’imposition : il leur emprunterait leurs fonds et les gratifierait en échange d’intérêts à des taux qui, comme nous l’avons vu, seraient en hausse, leur permettant d’avoir au bout du compte, encore plus d’argent à ne plus savoir qu’en faire.

Auteur: Jorion Paul

Info: Le capitalisme à l’agonie

[ pouvoir financier ] [ faiblesse politique ] [ crise des subprimes ]

 

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musique

Le temps d'atteindre la station de métro la plus proche puis d'aller jusqu'à Ladbroke Grove, Mo n'en pouvait plus. Trop d'images l'assaillaient : Jimi jouant Hey, Joe ! la première fois qu'il l'avait vu à la télé (il allait encore à l'école, à l'époque) ; Jimi à Woodstock, à des festivals et des concerts dans tout le pays ; Jimi avec ses grands chapeaux à plumes, ses chemises multicolores extravagantes, ses doigts lesté de bagues, qui martyrisait sa Strato blanche, la levait au-dessus de sa tête, pinçait les cordes avec ses dents, la fourrait entre ses jambes écartées, la faisait pleurer, vagir et palpiter, obtenant bien plus d'une guitare que personne avant lui. Lui seul pouvait leur donner vie, les transformer en créatures organiques, à la fois pénis, femme, cheval et serpent. Mo jeta un coup d'oeil à ses bras, mais les reptiles se tenaient tranquilles. Le soleil se couchait quand il prit Lancaster Road, plus par habitude que dans une but précis. Il avait à présent une autre image à l'esprit, celle de Jimi en voleur d'âme qui s'alimentait de la force vitale des spectateurs. De martyr, Jimi se métamorphosa en vampire. Mo sut qu'il devenait complètement parano et qu'il devait se trouver des amphés au plus vite.

Auteur: Dozois Gardner Raymond

Info: Alternative rock

[ guitare électrique ] [ demi-dieu ]

 

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cunnilingus

Sharon a grimpé sur la table de billard, a calé ses orteils dans les trous et a écarté ses jambes, les genoux en l’air. Jack s’est accroupi devant le bord étroit de la table, a posé son menton contre le feutre et a commencé à lécher. Elle lui a passé les ongles dans les cheveux et le long du cou. Ricky, Paul et les autres types se sont agglutinés autour de la table en se poussant. Poz observait attentivement ce qui se passait sous ses yeux, silencieux. Sharon tenait les cent soixante dollars fermement serrés dans sa main gauche.

-Plus fort, Jack, elle a dit. Lèche-moi fort. Suce-moi ; mords-moi. Allez.

Ricky a dit :

-Hé Sharon, je te file vingt dollars pour passer après.

-Va te faire foutre, elle a lancé.

Elle a commencé à gémir et à tirer les cheveux de Jack, en tenant sa tête encore plus fermement contre son entrejambe.

-Hé, regardez, a dit Paul. Elle est en train de jouir.

Ricky s’est frayé un chemin au milieu des autres types et il a poussé Jack de là. Il s’est accroupi et il a sorti sa langue. Sharon s’est levée sur la table et elle lui a décoché un coup de pied.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, page 127

[ spectacle fascinant ]

 

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