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déambulation

Le flâneur cherche un refuge dans la foule. La foule est le voile à travers lequel la ville familière se meut pour le flâneur en fantasmagorie. Cette fantasmagorie, où elle apparaît tantôt comme un paysage, tantôt comme une chambre, semble avoir inspiré par la suite le décor des grands magasins, qui mettent ainsi la flânerie même au service de leur chiffre d’affaires. Quoi qu’il en soit, les grands magasins sont les derniers parages de la flânerie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Exposé (1939) in Ecrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 301

[ société de consommation ] [ captation ] [ transformation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méditation

Pourquoi le sentiment s'est-il ancré en moi de bonne heure que, si le voyage seul – le voyage sans idée de retour – ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s'apparente au maniement de la baguette du sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière ?

Auteur: Gracq Julien

Info: "Les eaux étroites", librairie José Corti, 1976 – incipit, page 11

[ routine ] [ dépaysement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacuité

Vous voyez que le vide est le soi-disant familier, or votre maison est infiniment familière, infiniment répétitive. Couloirs, corridors, pièces, sans cesse et encore. Un peu comme la maison de Dante après un bon nettoyage de printemps. C'est un lieu sans objet et sans vie; Cicéron a dit : "une pièce sans livres est comme un corps sans âme." Ajoutez donc l'âme à la liste. Un lieu sans vie, sans objet, sans âme. Sans dieu, également. L'abîme pré-divin de Milton ou dans l'univers nietzschéen post-divin.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ routine ] [ viduité ] [ foyer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Le téléphone se met à sonner et je vais à l'intérieur pour décrocher avant qu'il ne réveille Sam. "Jack ?" C'est une voix familière, comme quand on allume la radio et qu'on tombe sur une chanson qu'on n'a pas entendue depuis vingt ans mais qu'on connaît par coeur. Notre esprit se brouille et on se retrouve à l'époque où on l'a entendue pour la dernière fois. Que le souvenir soit bon ou mauvais, on retourne dans le passé, et tout est là, les odeurs, les sons, l'ambiance.

Auteur: Cleave Paul

Info: Un père idéal

[ auditive ] [ catalysée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

La notion d’intériorité est une notion peu familière aujourd’hui. Nous pouvons la décrire comme la capacité propre à l’humain de développer en soi un espace de ressourcement, de discernement et d’inspiration, qui permet aux différentes intelligences humaines de se conjuguer, en dépassant les clivages classiques. Cet état de centrage et de cohérence intérieure ouvre une vision inspirée qui encourage au geste juste. Très peu de nos contemporains réalisent que c’est cette intériorité qui non seulement facilite mais féconde notre participation active, créative et responsable à la vie commune.

Auteur: Ansembourg Thomas d'

Info: La paix ça s’apprend !, Paris, Actes Sud, 2016, p. 64

[ fondations solides ] [ ouverture au monde ] [ réflexion ] [ intersubjectivité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

"Maman ! Maman !" Ah ! chères petites innocentes ! Musiciennes familières minuscules ! Vous entendre appeler maman cinquante ou cent fois par jour, et bander quand même le soir. Et pour maman justement. Et la sauter quand même, la nuit, en écartant non seulement sa belle touffe échevelée, mais encore tout son paquet de cris, d’appels accrochés à ses seins, à son ventre, ses fesses, ses hanches, toutes ces grappes de "Maman !" multipliés, dissuasifs, préservatifs, cantilations surveillantes, vocalises accusatrices : est-ce pas là qu’on voit un homme ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 226

[ vie domestique ] [ famille ] [ baise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Il s'assoit et elle vient s'assoir près de lui. Perdus dans le désordre du monde, ils sont tous deux sur un rocher qui émerge d'une terre sans racines. Ils considèrent le paysage alentour, elle, à l'affût de quelque odeur familière en dérive, lui, en quête d'espérances. De temps en temps, elle balance sa grosse main sur l'épaule de Dogono qui fait de même sans parvenir à la déstabiliser. Ils s'inventent compagnons dans un jeu d'équilibre. Quelques minutes où l'animal n'en est plus vraiment un. Quelques minutes où l'humain voudrait rester enfant.

Auteur: Macri Jackie

Info: Ukumbusho : La mémoire de la forêt

[ littérature ] [ préhistoire ]

 

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vague à l'âme

La nostalgie est mon émotion préférée. C'est comme si tu pensais savoir comment gérer le temps qui passe et qu'elle te donnait tort. Tu vas enfoncer ton visage dans un vieux sweat-shirt, ou regarder quelque familière trace de peinture sur une porte d'entrée, et tu te souviendras de tout ce temps qui t'a échappé. Si tu pouvais tout revivre, tu t’attarderais pleinement pour regarder autour de toi, examiner les genoux contre les genoux. La nostalgie te met dans cette dangereuse re-création de quelque chose que tu ne pourras plus jamais avoir. C'est cruel, et presque toujours inexact.

Auteur: Kukafka Danya

Info: Girl in Snow

[ spleen ] [ gamberge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

Pour le reste, si peu qu’on ait fréquenté familièrement quelques compagnies d’ecclésiastiques, parfaitement respectables dans leur vie et dignes de leurs fonctions – pour peu qu’on ait assisté à quelques "dîners de curé" dans la vieille France – on s’aperçoit bien vite que l’esprit du moine Rabelais, du curé Rabelais, c’est pour une large part un esprit professionnel : un esprit d’homme d’Eglise catholique, qui ne prend pas le rire pour un péché et qui, parlant des choses du culte librement et familièrement, ignore certaines pudeurs circonspectes, certaines attitudes timorées qui sont le fait du réformé – ou du mécréant.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 161

[ contextualisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ville absurde

Dans la pureté et la vacuité de cette heure moins familière, les ombres étaient du mauvais côté de la rue, lui prêtant la parure non sans élégance d'un renversement, comme lorsqu'on voit reflétée dans le miroir d'un salon de coiffure la vitrine vers laquelle le coiffeur mélancolique, tout en repassant sur le cuir son rasoir, tourne son regard (comme ils font tous en pareil moment), et, encadrée dans cette vitrine reflétée, une section de trottoir qui aiguille un défilé de piétons imperturbables dans la mauvaise direction, vers un monde abstrait qui, subitement, cessant d'être drôle, déchaîne un torrent d'effroi.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Autres rivages

[ reflet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel