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écriture

... la mémoire, comme la vérité, trouvera toujours un témoin. Jusque dans les geôles d'un dictateur, même sans crayon, sans papier, il y aura toujours une main pour graver des pensées sur un mur; un quignon de pain, un morceau de savon. Et jusque dans les lieux les plus nus, les plus ingrats, je serai là en germe, prêt à croître et à m'épanouir, prêt à répandre mes graines dans les imaginations.

Auteur: Agard John

Info: Je m'appelle LIVRE et je vais vous raconter mon histoire

[ conservation ] [ graffiti ] [ liberté ] [ subversion ]

 

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massacre

et une autre (photographie) prise d’en haut (d’une fenêtre, d’un toit ?), représentant une place, un carrefour, le croisement de deux avenues aux proportions monumentales et, au milieu du carrefour, comme un amas grumeleux et confus de petits bâtonnets noirs couchés sur le sol, tous dans le même sens et disposés en éventail (c’est-à-dire chaque bâtonnet orienté vers un même point invisible (à gauche et en dehors du champ de la photographie, où se trouvait — disait la légende — une mitrailleuse en train de tirer),

Auteur: Simon Claude

Info: Histoire, p. 110

[ graffiti ] [ géométrie ] [ cadavres ] [ image ] [ ville ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

art pictural

Picasso : - Le mur est quelque chose de merveilleux, n'est-ce-pas ? J'ai toujours prêté une grande attention à ce qui s'y passe.
Quand j'étais jeunes,souvent, j'ai même copié les graffitis....Et combien de fois ai-je-été tenté de m'arrêter devant un beau mur et d'y graver quelque chose...Ce qui m'a retenu c'est que...
Brassaï : - Vous ne pouvez pas l'emporter...
Picasso rit : - Mais oui, qu'il faut le laisser là, l'abandonner à son sort... Les graffitis sont à tout le monde et à personne...

Auteur: Picasso Pablo

Info: Conversations, Gallimard 1964, in L'art se rue de Karen Brunel-Lafargue

[ mercantilisme ] [ avarice ]

 

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règlementation

L'une des ironies de notre époque, c'est que, en même temps que la rue est devenue la denrée la plus demandée de la culture publicitaire, la culture de la rue se voit elle-même prise d'assaut. De New York à Vancouver et à Londres, les sévères mesures policières contre les graffiti, l'affichage, la mendicité, l'art dans la rue, les jeunes avec leurs raclettes à pare-brise, le jardinage communautaire et les vendeurs à la sauvette sont rapidement en train de criminaliser tout ce qui fait vraiment la vie de la rue dans une ville.

Auteur: Klein Naomi

Info: No logo

[ big brother ] [ censure ] [ paradoxe ]

 

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publicité

Ceux qui défigurent vraiment nos paysages sont les entreprises qui gribouillent des slogans géants sur les immeubles et les bus pour nous faire sentir inadaptés, sauf si on achète leur truc. Ils veulent pouvoir nous crier leur message à la figure depuis la moindre surface disponible, mais on n'a jamais le droit de réponse. Eh bien, ce sont eux qui ont commencé la guerre et le mur est l'arme de choix pour riposter. Certains deviennent flics parce qu'ils veulent rendre le monde meilleur. D'autres deviennent des vandales parce qu'ils veulent rendre le monde plus beau.

Auteur: Banksy

Info: Guerre et spray Introduction, p. 8

[ laideur ] [ affiches ] [ graffitis ]

 

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défouloirs

Jadis, dans les latrines, on pouvait lire sur les murs des graffitis dans lesquels s'exprimait toute la misère sexuelle du monde. Pas besoin d'une sociologie très appuyée pour saisir ce qui travaille l'âme du quidam au moment de sacrifier aux nécessités des sphincters : on se vide, on se lâche, on éclabousse avec les remugles de son animalité et l'on grave ses cogitations dans le marbre d'une porte en bois... On a les rostres qu'on peut ! Aujourd'hui, cette fonction a quitté les toilettes publiques, désormais entretenues comme un bloc opératoire, pour rejoindre des lieux guère plus recommandables : les commentaires postés au pied des articles sur les sites Internet. C'est en effet là qu'on trouve l'équivalent des littératures de vespasiennes d'hier.

Auteur: Onfray Michel

Info: Littératures de vespasiennes, le Monde du 18.04.10

[ analogie ] [ soupape ] [ réseaux sociaux ]

 

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graffiti

Abandonne tout espoir, toi qui pénètres ici peut-on lire, barbouillé en lettres de sang au flanc de la Chemical Bank, presque au coin de la Onzième Rue et de la Première Avenue, en caractères assez grands pour être lisibles du fond du taxi qui se faufile dans la circulation au sortir de Wall Street, et à l'instant où Timothy Price remarque l'inscription un bus s'arrête et l'affiche des Misérables collée à son flanc lui bouche la vue mais cela ne semble pas contrarier Price, qui a vingt-six ans et travaille chez Pierce & Pierce, car il promet cinq dollars au chauffeur s'il monte le son de la radio qui passe Be my baby sur WYNN, et le chauffeur, un Noir, un étranger, obtempère.

Auteur: Ellis Bret Easton

Info: American Psycho (1991)

[ incipit ] [ New-York ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par miguel

urbanisme

Malgré les apparences, les City Walls, les murs peints, n’ont rien à voir avec les graffiti. Ils leur sont d’ailleurs antérieurs et ils leur survivront. L’initiative de ces murs peints vient du sommet, c’est une entreprise d’innovation et d’animation urbaine mise en place avec des subventions municipales. La City Walls Incorporated est une organisation fondée en 1969 "pour promouvoir le programme et les aspects techniques des murs peints". Budget couvert par le département des Affaires culturelles de la ville de New York, et par diverses fondations dont celle de David Rockfeller. [...]

Bien sûr, ces opérations sont confiées à des professionnels, des artistes regroupés à New York en consortium. Aucune ambiguïté possible : il s’agit bien d’une politique environnementale, design urbain de grande envergure – la ville y gagne, et l’art aussi. car ni la ville n’explose par l’irruption de l’art "à l’air libre", dans la rue, ni l’art n’explose au contact de la ville. C’est toute la ville qui devient galerie d’art, c’est l’art qui redécouvre tout un terrain de manœuvre dans la ville. Ni l’un ni l’autre n’ont changé de structure, ils n’ont fait qu’échanger leurs privilèges.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 133

[ média de masse ] [ fausse transgression ] [ historique ] [ tagueurs ] [ graffeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

commerce

Les gens ne se rendent pas compte de la créativité qu'il faut pour être marchand d'art. Sur le marché actuel, c'est le galeriste, et non l'artiste, qui fait le plus gros du boulot. Sans nous, il n'y aurait ni modernisme, ni minimalisme, aucun de tous ces mouvements. Les plus grandes stars de l'art contemporain seraient peintres en bâtiment ou profs de dessin dans des cours du soir. Les collections des musées s'arrêteraient à la Renaissance ; les sculpteurs en seraient encore à modeler des dieux païens ; la vidéo serait le domaine exclusif de la pornographie ; le graffiti un délit mineur et non la base d'une industrie multimillionnaire. L'art, en somme, cesserait de prospérer. Et ce parce que, dans une société post-Église, post-mécénat, ce sont les marchands qui raffinent et canalisent le fuel qui fait tourner le moteur de l'art, qui l'a toujours et le fera toujours tourner : l'argent.
De nos jours, en particulier, il y a tout simplement trop d'oeuvres en circulation pour qu'une personne lambda puisse faire le tri entre les bonnes et les mauvaises. C'est le travail du galeriste. Nous sommes des créateurs aussi, sauf que nous créons des marchés et que notre production englobe les artistes eux-mêmes. Les marchés, à leur tour, créent des mouvements, et les mouvements des goûts, une culture, le canon de l'acceptabilité : en bref, ce que nous appelons l'Art avec un grand A. Une oeuvre d'art devient une oeuvre d'art - et un artiste un artiste - dès l'instant où je vous fais sortir votre chéquier.

Auteur: Kellerman Jesse

Info: Les visages

[ beaux-arts ] [ création ]

 

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banlieue

Tooner Flats, c'est l'endroit où les membres des gangs dépensent leurs dernières pièces de monnaie pour une bouteille de mauvais vin Thunderbird, l'endroit où les gamins vont en moyenne huit ans à l'école. Tout le monde là-bas touche des allocs.
Tu apprends la vie au contact du type le plus balèze du quartier. Tu fumes ton premier joint dans une ruelle à dix ans ; tu t'envoies ta première dose de carga avant d'avoir couché et tu apprends à laisser ta marque sur un mur avant de savoir écrire. Tes potes savent que tu es un vato loco, un cinglé, et ils t'appellent "ese", "vato" ou mec. Et quand tu as montré que t'assurais, que tu n'es pas du genre à avouer quoi que ce soit même si ça veut dire que tu vas te faire cogner par un autre gang ou bien par les flics, alors tu as le droit de laisser ta marque, tes initiales, ton signe, ton badge, ta placa sur son terrain, accompagnée du nom ou des initiales de ton gang : White Fence, Quatro Flats, Barrio Nuevo, The Jockers, The Bachelors ou ce que tu veux. Tu l'écris gros, bien chiadé en faisant des volutes, avec l'écriture chola. Tu fais des graffitis sur tous les magasins, tous les garages, tous les endroits que tu contrôles et ceux dont tu revendiques la propriété. C'est comme la pisse d'un chien sur un poteau. Et sous ta placa, tu écris toujours C/S, "Con Safos", ce qui veut dire : "Va te faire mettre si ça te plaît pas, ese !

Auteur: Zeta Acosta Oscar

Info: La révolte des cafards

[ zone ]

 

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