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question

Selon une étude publiée dans le journal Aging Research Reviews, une éponge vivant en milieu profond de l'espèce Monorhaphis chuni a vécu jusqu'à 11 000 ans.
Je pensais à ceci alors que je me retrouvai à poireauter avant un rendez-vous. Dans le lobby salle d'attente il y avait une vasque noire avec des fleurs multicolores en plastique, artefacts maintenus en position verticale parce qu'enfoncés dans une masse de cailloux blancs remplissant le grand récipient foncé.
Des trois j'étais de loin le plus éphémère ; il me restait au mieux deux ou trois dizaines d'années avant que mon corps retourne nourrir le microcosme via sa décomposition. Les fleurs en plastique ? Bah, elles tiendraient bien quelques centaines d'années avant de s'effriter et de faire je ne sais quoi dans le grand cycle de la matière.
Restaient ces pierres claires...
Imaginons-en une à la surface de la lune, sans frottement de l'atmosphère ni rien. Combien de millions d'années avant que ses atomes ne se diluent jusqu'à sa disparition ?
Certains affirment que sa durée de vie est illimitée. Je n'en crois rien.
Mais qui pourra me donner une estimation ?

Auteur: Mg

Info: 11 avril 2019

[ minéraux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

spleen thérapie

Eh bien, donc, lorsque je ne suis plus capable de rien, que je ne tiens plus sur mes jambes, avec mon mauvais point de côté, je vais me cacher dans un coin, toute seule et - vous allez rire - au lieu de me raconter des choses gaies, des choses qui remontent, je pense à tous ces gens que je ne connais pas, qui me ressemblent - et il y en a, la terre est grande ! - les mendiants qui battent la semelle sous la pluie, les gosses perdus, les malades, les fous des asiles qui gueulent à la lune, et tant ! et tant ! Je me glisse parmi eux, je tâche de me faire petite, et pas seulement les vivants, vous savez ? les morts aussi, qui ont souffert, et ceux à venir, qui souffriront comme nous… - "Pourquoi ça ? Pourquoi souffrir?" qu’ils disent tous… Il me semble que je le dis avec eux, je crois entendre, ça me fait comme un grand murmure qui me berce. Dans ces moments-là, je ne changerais pas ma place pour celle d’un millionnaire, je me sens heureuse.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Journal d'un curé de campagne

[ empathie prolétaire ] [ altruisme ] [ remède ] [ déprime ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

affronter

Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d'autre. elle vient de l'intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repère dans l'espace ; par moments, même, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.

Auteur: Murakami Haruki

Info: Kafka sur le rivage

[ épreuve ]

 

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lunaisons

La contamination de la lune se produit pour la raison suivante : elle est également l’œil nu de l’esprit et de corps sidéraux et, comme on le voit, elle devient souvent neuve et jeune. Aussi, lorsqu’un jeune enfant qui regarde dans un miroir dans lequel une femme qui a ses menstrues a regardé auparavant, devient hypermétrope et louche, ses yeux sont infectés, contaminés et gâtés tout comme le miroir lui-même a été gâté par la femme qui a regardé dedans, de même donc la lune et l’homme sont de leur côté contaminés et empoisonnés. Et comment la lune, quand elle devient neuve et jeune, est de nature venimeuse, vous le remarquerez de deux manières, dans l’élément eau et aussi dans l’élément bois, dans la boue, etc. Si bien que si l’on coupe le bois à l’époque qui ne convient pas, il ne brûle pas bien et en outre il se révèle facilement véreux, vénéneux, mauvais et facilement empoisonné par le seul regard. Et la lune avec son éclat est l’humidum ignis (l’humidité du feu), de nature froide. C’est pourquoi elle est également disposée à recevoir facilement le poison.

Auteur: Paracelse Philippus Aureolus Theophrastus Bombast von Hohenheim

Info: De pestilitate, III, 95

[ croyances ] [ influence des astres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ciel nocturne

On entend les étoiles :

Dans l'giron,
Du Patron,
On y danse, on y danse,
Dans l'giron
Du Patron,
On y danse tous en rond.

- Là, voyons, Mam'zell' la Lune,
Ne gardons pas ainsi rancune ;
Entrez en danse et vous aurez
Un collier de soleils dorés.

- Mon Dieu, c'est à vous bien honnête,
Pour une pauvre Cendrillon ;
Mais, me suffit le médaillon
Que m'a donné ma soeur planète.

- Fi ! votre Terre est un suppôt
De la Pensée ! Entrez en fête ;
Pour sûr, vous tournerez la tête
Aux astres les plus comme il faut.

- Merci, merci, j' n'ai que ma mie,
Juste que je l'entends gémir !

- Vous vous trompez, c'est le soupir
Des universelles chimie !

- Mauvaises langues, taisez-vous !
Je dois veiller. Tas de traînées,
Allez courir vos guilledous !

- Va donc, rosière enfarinée !
Hé ! Notre-Dame des gens soûls,
Des filous et des loups-garous !
Metteuse en rut des vieux matous !
Coucou !

Exeunt les étoiles. Silence et Lune. On entend.

Sous l'plafond
Sans fond,
On y danse, on y danse,
Sous l'plafond
Sans fond,
On y danse tous en rond.

Auteur: Laforgue Jules

Info: "Complainte de cette bonne Lune", in "Les Complaintes"

[ tentation ] [ saynète ] [ décadent ] [ poème ] [ cosmique ] [ farandole ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

vingtième siècle

[Mon grand-père] avait consigné ses souvenirs ; il me les a donnés quelques mois avant sa mort en 1981. Il avait alors quatre-vingt-dix ans. Il était né en 1891, sa vie semblait se résumer à l'inversion de ces deux chiffres dans une date. Entre ces deux dates étaient survenues deux guerres, de lamentables massacres à grande échelle, le siècle le plus impitoyable de toute l'histoire de l'humanité, la naissance et le déclin de l'art moderne, l'expansion mondiale de l'industrie automobile, la guerre froide, l'apparition et la chute des grandes idéologies, la découverte de la bakélite, du téléphone et du saxophone, l'industrialisation, l'industrie cinématographique, le plastique, le jazz, l'industrie aéronautique, l'atterrissage sur la Lune, l'extinction d'innombrables espèces animales, les premières grandes catastrophes écologiques, le développement de la pénicilline et des antibiotiques, Mai 68, le premier rapport du Club de Rome, la musique pop, la découverte de la pilule, l'émancipation des femmes, l'avènement de la télévision, des premiers ordinateurs - et s'était écoulée sa longue vie de héros oublié de la guerre. C'est sa vie qu'il me demandait de décrire en me confiant ces cahiers. Une vie se déroulant sur près d'un siècle et commençant dans un autre monde.

Auteur: Hertmans Stefan

Info: Guerre et Térébenthine

[ France ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art pictural

De tous les portraits d'Atahualpa faits par le Titien, le plus fameux est sans doute celui peint dans les jardins de l'Alcazar, que l'histoire a retenu sous le titre du Conseil. L'Inca y est représenté en fils du Soleil, ceint de sa couronne écarlate, offrant son meilleur profil (l'artiste ayant pris soin de dissimuler son oreille abîmée pendant la guerre civile avec son frère), un perroquet bleu sur le bras, un bracelet d'or au poignet gauche. Il se tient debout devant une fontaine, sur le rebord de laquelle sont posés des paniers d'oranges et d'avocats. Un chat roux dort à ses pieds. Un serpent est enroulé autour de sa jambe. À l'arrière-plan, des palmiers montent vers le ciel où brillent ensemble le soleil et la lune, cerclés d'or et d'argent. Sur sa tunique d'alpaga, l'empereur a fait broder ses armoiries en fils d'or : on y reconnaît le château de la Castille, les bandes rouge et jaune d'Aragon, un faucon entre deux arbres, ainsi qu'une caravelle mauve découpée dans un soleil couchant, figurant son voyage depuis Cuba. Au centre, cinq têtes de puma sous un arc-en-ciel encadrent un fruit jaune aux pépins rouges, symbole de Grenade et de l'Andalousie.

Auteur: Binet Laurent

Info: Civilizations, pp 203-204, Grasset, 2019

[ verbalisé ]

 
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concordances maçonniques

[...] il y a plusieurs grades de l’Écossisme pour lesquels [Eugène] Aroux croit remarquer une parfaite analogie avec les neufs cieux que Dante parcourt avec Béatrice. Voici les correspondances indiquées pour les sept cieux planétaires : à la Lune correspondent les profanes ; à Mercure, le Chevalier du Soleil (28e) ; à Venus, le Prince de Mercy (26e, vert, blanc et rouge) ; au Soleil, le Grand Architecte (12e) ou le Noachite (21e) ; à Mars, le Grand Ecossais de Saint-André ou Patriarche des croisades (29e, rouge avec croix blanche) ; à Jupiter, le Chevalier de l’Aigle blanc et noir ou Kadosh. À vrai dire, quelques-unes de ces attributions nous semblent douteuses ; ce qui n’est pas admissible, surtout, c’est de faire du premier ciel le séjour des profanes, alors que la place de ceux-ci ne peut être que dans les "ténèbres extérieures" ; et n’avons-nous pas vu précédemment, en effet, que c’est l’Enfer qui représente le monde profane, tandis qu’on ne parvient aux divers cieux, y compris celui de la Lune, qu’après avoir traversé les épreuves initiatiques du Purgatoire ? Nous savons bien, cependant, que la sphère de la Lune a un rapport spécial avec les Limbes ; mais c’est là un tout autre aspect de son symbolisme, qu’il ne faut pas confondre avec celui sous lequel elle est représentée comme le premier ciel.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'Ésotérisme de Dante", éditions Gallimard, 1957, pages 21-22

[ interprétation ] [ symboles ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dualité cosmique

D’après les philosophes de l’Inde, l’univers tout entier est composé de deux substances. L’une est l’âkâsha* ; c’est l’existence omniprésente, qui imprègne tout. Tout ce qui a forme, tout ce qui est le produit d’une combinaison provient de cet âkâsha. C’est l’âkâsha qui devient l’air, qui devient les liquides, qui devient les solides ; c’est l’âkâsha qui devient le soleil, la terre, la lune, les étoiles, les comètes ; c’est l’âkâsha qui devient le corps humain, le corps des animaux, les plantes, toutes les formes que nous voyons, tout ce qui peut tomber sous nos sens, tout ce qui existe. Il ne peut pas être perçu, il est si subtil qu’il échappe à toute perception ordinaire ; on ne peut le voir que lorsqu’il s’est épaissi, lorsqu’il a pris forme. Au début de la création, il n’existe que lui ; à la fin du cycle, les solides, les liquides et les gaz se fondent tous à nouveau en l’âkâsha, et la création suivante proviendra de même de cet âkâsha.

Quelle est la force qui, de cet âkâsha, confectionne l’univers ? La puissance de prâna. Tout comme l’âkâsha est la substance infinie et omniprésente de cet univers, de même le prâna est la force infinie et omniprésente qui s’y manifeste

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Les Yogas pratiques, Albin Michel, 1988, p. 373. *Est vu dans la tradition comme le cinquième élément, celui qui constitue la substance physique, substrat qui a la qualité du son

[ source de vie ] [ réalités vibratoires ] [ définitions ]

 

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pensée-de-femme

"Il y a plus de quarante ans, les Françaises obtenaient enfin le droit à disposer de leur corps." Le droit à disposer. La proposition claque comme un coup de fouet. Disposer de son corps, par-delà les transformations silencieuses, la pression atmosphérique, la lune, les cycles de la nature, les noyades hormonales, etc. Par-delà les régimes ininterrompus, l’alcanisation, l’oxydation, la constipation, l’ovulation, l’armature des balconnets, les onze centimètres de talon, les pantalons cigarette, les canons ornementaux. Par-delà la carapace diurne, de jour être une guerrière intraitable, un fauve prêt à tous les combats, et quand vient le soir et que les femmes sont dociles, la volte-face nocturne du devoir de douceur. Le droit de passage des hommes et des enfants. L’impératif de jouissance comme degré zéro de l’estime de soi. La femme-réceptacle, la femme-matrice, la jeunesse, l’avenir de l’homme. Des femmes intrépides ont bagarré dur pour qu’elle soit en droit de disposer de son corps. Cette femme lasse et courageuse a soulevé des montagnes d’humanité pour elle. Et pourtant, elle se sent en permanence indisposée – ce qualificatif fangeux que sa mère utilisait pour la dispenser des séances de piscine. Son corps est une zone franche dont les autres jouissent, les hommes qui se rincent l’oeil, les femmes qui la jalousent, tous ceux auprès de qui il faut faire bonne figure, c’est-à-dire tout le monde. Son corps exposé en vitrine dit combien elle vaut. Mais elle ne dispose de rien.

Auteur: Benaroya Ines

Info: Bon genre

 

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