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soigner

On a tort de parler de l'effet placebo de manière péjorative, ce devrait être tout le contraire. Quand quelqu'un est capable de mettre en route un effet placebo cela veut dire que son organisme fonctionne bien, qu'il est capable de s'auto-soigner avec des substances qui seront objectivables un jour et même si l'on ne parvient pas à les objectiver toutes, c'est très noble. Un médecin qui induit un bon effet placebo est un médecin excellent. L'effet placebo est la marque de la bonne médecine, la preuve que la relation entre le médecin et le patient est bonne, qu'il y a une confiance réciproque et une conviction partagée.

Auteur: Lemoine Patrick

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[ réconfort ] [ médicament ]

 

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rigoler

Je pensais ce soir, et je l'ai recherché, pour le plaisir d'en lire les mots, au mot de Chamfort : La plus perdue de toutes les journées est celle où on n'a pas ri. Quelle merveille, ce mot ! Que de choses il contient, il exprime. De quelle extrême sensibilité il est né ! Et combien de gens aujourd'hui connaissent Chamfort, - heureusement ! Et il n'y a pas même une plaque sur la maison dans laquelle il est mort ! Et les manuels littéraires font si petit cas de lui ! Je le répéterai une fois de plus : il est à mettre à côté, et à égalité, de La Rochefoucauld.

Auteur: Léautaud Paul

Info: <23 Juin 1942 III p.630>

[ célébration ]

 

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comportement au quotidien

Jung avait un côté rabelaisien qui déroutait passablement son entourage. De Toni et Emma à ses enfants et petits-enfants, tout le monde éprouvait une certaine répulsion devant sa façon de se tenir à table, surtout au petit-déjeuner. Tous les jours, il prenait des œufs à la coque qu’il mélangeait dans son bol avec du pain en se pourléchant avant d’aspirer le tout bruyamment, sans même se soucier de mettre une serviette. Emma détournait les yeux et faisait comme si elle ne voyait rien, et les enfants mouraient d’envie de demander à leur père d’enlever les croûtes jaunes restées collées à sa moustache ou à son menton, mais bien sûr personne n’osait ouvrir la bouche.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 482

[ repas ] [ anecdote ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

concertiste

La règle à laquelle je me tiens, c’est : pas de concert le jour du voyage. Cela peut tout mettre en péril. D’autant que mes oreilles, mon âme ne sont pas encore totalement "présentes" dans le nouveau lieu. Le corps doit être également en éveil, la précision est très importante, de fait : pas d’alcool avant le concert (mais après), plutôt un bon repas de midi et une sieste - ce qui pose de plus en plus problème aujourd’hui car même les meilleurs hôtels ne sont pas à l’abri du bruit. Je vais tôt à la salle de concert, je me prépare intérieurement. La première note est d’une importance capitale.
La musique doit naître du calme.

Auteur: Schiff Andras

Info: La musique naît du silence

[ routine ] [ symbiose ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bibeloter

Il faisait ses adieux aux objets. (...)
Lorsqu'il avait commencé, toutes ces années auparavant , à recueillir les objets perdus, il n'avait pas vraiment de plan. Il voulait simplement les mettre en lieu sûr au cas où, un jour, ils pourraient se voir réunis aux gens qui les avaient perdus. Il ignorait souvent si ce qu'il avait trouvé était rebut ou trésor. Mais quelqu'un, quelque part, le savait. Et c'est alors qu'il s'était remis à écrire, tramant des nouvelles autour de ses trouvailles. Au fil des ans, il avait rempli ses tiroirs et ses étagères de fragments des vies d'autrui et mystérieusement, ils avaient contribué à guérir la sienne-si cruellement fracassée - et à la restaurer.

Auteur: Hogan Ruth

Info: Le gardien des choses perdues, p. 39

[ accumuler ] [ fétichisme ] [ altruisme ]

 

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éducation

...l'orthographe, bien sûr, les lauriers du pauvre, l'orthographe irréprochable, pas une erreur. La police de l'écrit. Etre agréable à celui qui vous lit. Ne pas laisser trahir, sauf justement peut-être dans cette obsession-là, de la perfection, dans cet excessif respect de l'autorité d'en face, sinon ne pas laisser trahir l'origine populaire, et la pauvreté, la misère, non, ne pas mettre mal à l'aise celui qui vous lira. Désagréable, une lettre bourrée de fautes. Les fautes, des péchés contre les beaux mythes égalitaires. Très embarrassant, une lettre maladroite, on prend pitié, on a envie de dire non, ça y est, c'est fini, on ne voit plus que cela, les fautes, et l'on oublie tout le reste, le fond, l'idée.

Auteur: Filippetti Aurélie

Info: Les Derniers Jours de la classe ouvrière, Editions Stock 2003, p.74

[ présentation ]

 

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écriture

Je fume. Je rêvoche à la vie des autres. Je bats et rebats des souvenirs comme les cartes d'une réussite. Et quand j'en ai assez de ma rêvacherie, je prends du papier et je me mets à tracer des mots. Une manie d'homme solitaire. S'asseoir devant du papier et tracer des mots. Il y en a qui découpent des journaux illustrés. Il y en a qui regardent des prospectus d'agences ou des cartes de géographie. Chacun ses plaisirs. Moi, c'est les mots. J'essaye, avec des mots, de faire apparaître des moments, des visages, des fragments d'existence. J'ai toujours eu ces goûts-là. Mettre des mots à côté des mots, sérieusement, soigneusement. En cherchant le plus court chemin d'un point à un point-virgule.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info:

[ fuite ]

 

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lucidité

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La Racine du Fleuve, Quatre joueurs attablés

[ désenchantement ]

 

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suicide

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La racine du fleuve. Quatre joueurs attablés

[ énigme ] [ obsession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autoportrait

Je percevais ma vie comme un tohu-bohu d'événements hasardeux. Rien n'avait la moindre signification, rien ne raccordait à rien. Il me parut important de faire une tentative pour mettre de l'ordre dans mes souvenirs. Il ne me vint jamais à l'idée de m'interroger sur les motifs d'une telle entreprise. Elle m'apparaissait seulement comme de la plus haute importance.

Un jour, m'arrêtant devant le miroir piqué de la cuisine, je vis le visage familier qui m'observait, mais je ne pus l'identifier avec rien de ce que je savais de moi. Tout ce que je savais, c'était que ce visage terreux, hirsute, aux yeux ternes, était à moi, produit de presque vingt-neuf ans de vie, et tout cela semblait n'avoir ni rime ni raison.

Auteur: Priest Christopher

Info: La Fontaine pétrifiante

[ perdu ] [ désemparé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel