Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 77
Temps de recherche: 0.0655s

moustiques

Voilà revenues les saisons chaudes, la gloire portée haute de ces satanées bestioles que l'on attire comme des mouches ! Ils nous sucent le sang , nous aspirent comme des vampires dans un tintamarre menaçant. Ils nous garantissent des insomnies carabinées et des démangeaisons nous donnant des envies de meurtre. Pourtant ces diptères bourdonnants tiennent un rôle indispensable sur Terre. Ils régulent les populations de mammifères et leurs larves nourrissent une cohorte de prédateurs. Ces individus agaçants qui méritent des gifles sont donc un maillon nécessaire à la chaîne alimentaire et pour peu que votre sang ait un goût sucré délicieux ou que votre corps sue comme un beau diable, l'été sera torride pour vous ! Qu'on les pulvérise, qu'on les expulse, qu'on les envoie nager profond, qu'on les parfume à l'exil !

Auteur: San Marco Bruno

Info:

[ insectes ]

 

Commentaires: 0

ascèse

Qui résiste à l’effort d’adaptation et retourne dans le sein de la famille […] attend non seulement qu’on le réchauffe et l’aime, mais aussi qu’on le nourrisse. Lorsque la régression est de nature infantile, elle vise […] inceste et nourriture. Mais si la régression n’est qu’apparente, si elle est en réalité introversion de la libido vers un but, alors ce rapport endogame, interdit de toute façon par le tabou de l’inceste, se trouve évité et l’exigence de nourriture est remplacée par un jeûne intentionnel […]. Une telle attitude contraint la libido à dévier vers un symbole ou un équivalent symbolique de l’ "alma mater", à savoir vers l’inconscient collectif. Solitude et jeûne sont donc, depuis les temps les plus anciens, les moyens connus pour soutenir la méditation qui doit donner accès à l’inconscient.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Métamorphoses de l'âme et ses symboles

[ introspection ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

bénéfices secondaires

Il y a des personnes à qui apparaît quelque maladie de leur corps ou de leur âme comme la chose la plus précieuse et la meilleure dans leur vie. Ils passent tout leur temps à la dorloter, ce n’est que par elle qu’ils existent, ils souffrent par elle, ils se nourrissent d’elle, ils s’en plaignent aux autres, et par là ils attirent l’attention du prochain. Pour cela ils jouissent de la compassion des gens, et en dehors de cela ils n’ont rien. Enlevez-leur cette maladie, guérissez-les, et ils seront malheureux, parce qu’ils seront privés de leur unique moyen d’existence, — ils seront vides. Parfois la vie d’un homme est pauvre à tel point qu’involontairement il est forcé d’estimer son vice et d’en vivre ; vraiment on peut dire que souvent les gens sont vicieux par ennui.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Vingt-six et une, traduction du russe de S. Kikina et P. G. La Chesnais.

[ identité ] [ complaisance ] [ narcissisme ] [ tirer avantage ] [ auto-apitoiement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pessimisme

Ils répètent  ensemble : "nous sommes, nous sommes, parce que nous savons, parce que nous pouvons nous dire les mots de la connaissance, de la conscience libre et absolue".  Ainsi, se stupéfient-ils les uns les autres.

N'ayant rien et ne pouvant rien donner, ils se laissent aller à des mots qui feignent la communication, car aucun d'entre eux ne peut faire de son monde le monde des autres ; ils feignent des mots contenant l'absolu du monde, et avec ces termes ils nourrissent leur ennui, cataplasme contre la douleur ; avec des mots ils montrent ce qu'ils ne savent pas et ce dont ils ont besoin pour apaiser la douleur ou s'y engourdir. Chaque mot contient du mystère, et les voilà qui s'abandonnent à eux, tissant ainsi un voile supplémentaire, tacitement convenu, sur l'obscurité : "ornements des ténèbres".

Auteur: Michelstaedter Carlo

Info: Persuasion and Rhetoric

[ voile linguistique ] [ limitation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

abnégation

Il y a des gens qui ne se nourrissent que de carottes crues, ou qui se tuent au sport, tout investis dans une posture de saint. Et cela peut même concerner des sphères de la vie où des gens tout à fait comme il faut ne doivent pas s’aventurer, concerner des situations des plus risquées, avec une telle ferveur et un tel esprit que de renoncement, que vous êtes là à vous arracher les cheveux en les écoutant vous raconter leurs histoires, et vous vous demandez comment diable ils peuvent vivre cette vie-là. Ils vous disent : "Oh, vous savez, c’est un immense sacrifice pour moi." A l’extérieur, ce sont des cochons, mais qu’est-ce qu’ils se sont sacrifiés ! C’est la mentalité d’un saint du Moyen Age qui plane encore sur notre époque, et bien entendu cela nous apparaît comme en complet décalage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 12 novembre 1930

[ jugement ] [ analyste-analysant ] [ humain ] [ faiblesse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

caractères

Les romans de Dostoïevski marquent les étapes successives d'une enquête sur l'existence de Dieu. En eux s'est élaborée une philosophie profonde et fondamentale de l'action humaine. Les héros de Dostoïevski sont ivres d'idées et brûlés par le feu des mots. Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient des types ou des personnifications allégoriques. Nul, à l'exception de Shakespeare, n'a représenté plus complètement les énergies complexes de la vie. Cela veut dire simplement que des personnages comme Raskolnikov, Muichkine, Kirilov, Versilov, Ivan Karamazov se nourrissent de pensée comme d'autres humains se nourrissent d'amour ou de haine. Là où les autres hommes brûlent de l'oxygène, eux brûlent des idées. C'est pourquoi les hallucinations jouent un si grand rôle dans les romans de Dostoïevski : l'hallucination, c'est l'état dans lequel la ruée de la pensée à travers l'organisme humain et le dialogue entre le moi et l'âme se trouvent extériorisés.


Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ individus ] [ opinions ] [ littérature ] [ réflexions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

perte de signification

Tout "tourne rond" dans la machine, mais la machine ne sait pas pourquoi elle tourne. Les travailleurs jouissent d’un bien-être incomparable, et ils ne sont pas heureux parce qu’ils se sentent paradoxalement privés à la fois de l’être, c’est-à-dire de la conscience d’exister réellement et du bien, c’est-à-dire des vertus – un élan, une discipline, un amour – qui, en donnant un sens et un but à la destinée, nourrissent cette conscience.

Un élan, j’entends le goût et l’attachement à l’activité professionnelle. Le travail le mieux rémunéré et le moins pénible reste une charge s’il ne comporte pas cet élément de spontanéité et de gratuité qu’apporte la vocation à ce travail. [...] dans une société normale, il ne devrait pas y avoir de métier sur lequel le travailleur ne projette pas ce désir de se réaliser dans une œuvre extérieure, qui compte parmi les besoins essentiels de l’être humain.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 38

[ aliénation ] [ morcellement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

ancienne grande ville

Awdaghust est une grande ville, bien fréquentée, dans les sables. Une grande montagne sans vie et sans végétation la domine. On y trouve une grande mosquée et de nombreux oratoires de quartier, bien fréquentés. Dans tous, on y trouve des maîtres du Coran. Autour de la ville, on trouve des jardins de dattiers, où on cultive le blé à la bêche. On arrose avec des seaux en cuir. Seuls les princes et les gens de qualité se nourrissent des produits de ces jardins. Le reste de la population mange du mil. Les concombres réussissent bien chez eux. On y trouve des figuiers de petite taille ainsi que des pieds de vigne. La culture du henné produit beaucoup. La ville possède des puits d’eau douce. L’élevage des bœufs et des moutons est des plus prospères On y trouve beaucoup de miel qu’on importe du pays des Soudans. Les gens vivent bien et sont riches.

Auteur: Al-Bakri

Info:

[ désert ] [ mode de vie ] [ description ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

J'ai dévoré bien des livres, vécu grâce à eux d'inoubliables instants.
Ils me transportaient, m'exaltaient, me laissaient anéanti.
Ne cessaient de me triturer, m'aidaient à me connaître, à m'ouvrir mon chemin ...
Par la suite et au long des années, ils ont eu à combler ma faim, une faim qui réapparaissait aussitôt qu'assouvie.
Toutefois, comment me séparer d'eux alors qu'ils avaient eu pour moi une telle importance ?
Il fallait absolument que j'en garde quelques bribes.
D'où ma manie de prélever ces mots, ces phrases qui m'avaient dévasté, embrasé, poussé à aller plus avant.
Manie d'autodidacte qui s'acharne à creuset toujours plus profond, qui tient à ne rien perdre de ce qu'il a acquis, qui veut pouvoir mâcher encore et encore ces mots où puiser force, lumière, énergie.
Les phrases de ce volume sont tirées de carnets où se trouve thésaurisée cette nourriture qu'aiment à consommer ceux qui se cherchent, cherchent un sens à leur vie.

Auteur: Juliet Charles

Info: Ces mots qui nourrissent et qui apaisent : Phrases et textes relevés au cours de...

[ compilation ] [ thérapie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

végétarien

Il n'y a plus de fermiers, mais des managers, des usines d'élevage, d'abattage, de découpe et de conditionnement dont les responsables n'ont plus aucune notion de ce qu'est un animal. Ils n'ont qu'une pensée : comment gagner plus en dépensant moins, et s'ils pensent que des animaux malades leur feront gagner plus que des animaux sains, ils le font. S'ils pensent que cela revient moins cher d'élever des animaux hors nature, à l'intérieur, sans voir le jour, ils le font. S'ils pensent qu'on peut les nourrir avec autre chose que de l'herbe et du fourrage, ce que jamais un fermier n'aurait pu penser il y a cinquante ans, ils le font et les nourrissent de maïs ou de tourteaux de soja, ou même de résidus animaux, faisant d'espèces herbivores des carnivores malgré elles. Savez-vous qu'un poulet dans la nature vit dix ans et celui que vous mangez au McDonald's, quarante-cinq jours ? S'il vivait plus longtemps, ses pattes se casseraient sous son poids.

Auteur: Foer Jonathan Safran

Info: Faut-il manger des animaux

[ décadence ]

 

Commentaires: 0