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dubitation

En notre époque d’incroyance, il avait, comme tout le monde, décidé que Dieu n’existait pas, qu’à tout le moins l’hypothèse religieuse paraissait très douteuse. Il lui arrivait même, à l’occasion, comme tout le monde, de jouer à l’esprit fort, d’affirmer qu’il n’y avait personne au ciel et qu’il n’avait pas peur de la mort ! Pendant quelques secondes, il se sentait intelligent et rebelle, le temps de s’apercevoir que tout le monde l’approuvait : la table de ses beaux-parents, les collègues de l’agence immobilière et même l’équipe des Poussins du FC Bagneux au grand complet.

Auteur: Patrice Jean

Info: l’homme surnuméraire

[ générale ] [ anti athéïsme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sensibilité

Dans la vie, on se fait tous des illusions, on se fabrique des rêves pour tenir le coup ; si jamais on voyait le monde tel qu'il est, si on se trouvait comme ça, tout à coup, le nez devant, alors... on s'enfuirait en courant comme des enfants et on irait se cacher sa tête dans le sable. C'est pour ça qu'on a un seuil. Avec d'un côté ce que l'on accepte de voir et de l'autre l'horreur sur laquelle on ferme les yeux. Seulement voilà, le seuil, il est pas au même endroit pour nous tous.

Auteur: Favaro Patrice

Info: La vérité crue

[ filtre ] [ singularité ]

 

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normalisation

S'aligner sur les normes collectives ou disparaître dans l'indigence matérielle et la néantisation sociale : tel est le choix ultime, le seul désormais qui s'offre à nous, individus. La Liberté serait-elle donc devenue un crime ? Elle est, en tout cas, de plus en plus vécue comme une source de désordres potentiels pour la société et l'expression d'un déséquilibre personnel chez les individus. Dans ce monde clos qui est devenu le nôtre, les jugements droits passent pour des offenses, les paroles libres pour des injures, et l'indépendance d'esprit pour le symptôme d'un caractère agressif, quand ce n'est pas une "maladie" psychique : celle de l'incapacité à "s'adapter raisonnablement au monde".

Auteur: Bollon Patrice

Info: Kapital Kontrol : Les nouvelles servitudes volontaires

[ société ] [ contrôle ]

 

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femmes-hommes

Devant le site de Jublains, l’après-midi, un car à deux étages (immatriculé en Allemagne) attendait le retour des touristes éparpillés dans l’enceinte romaine. Cette présence attestait de la dignité de l’endroit. Claire en fut ravie ; elle se pencha sur les pièces en bronze et en or (dûment étiquetées et classifiées) avec le sentiment de remplir une mission civilisatrice. Par à-coups, elle jetait un œil sur les touristes allemands, sans doute des retraités qui, comme les enfants, écoutaient la guide développer une façon de cours sur la numismatique. Les femmes approuvaient d’un mouvement de tête, de bas en haut et de haut en bas, les yeux plissés, pleines d’intérêt pour ce qu’on leur apprenait ; les hommes, dans l’ensemble, avaient plutôt l’air de se faire chier.

Auteur: Patrice Jean

Info: l’homme surnuméraire

[ au musée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépréciation

C'est vrai que je n'ai jamais eu une ligne bienveillante dans "Les Cahiers du cinéma". Sur "La Fille sur le pont", la critique a été généralement enthousiaste à l'exception des "Cahiers", donc, et de Jean-Michel Frodon, du "Monde". Pour moi, Jean-Michel Frodon fait énormément de tort au cinéma. Il a le droit de ne pas aimer un film, mais il n'a pas le droit de le dire de cette manière. Il n'a pas le droit d'attaquer le ou les auteurs dans les termes où il le fait. Ce mépris et cette volonté de faire mal ne relèvent pas de la critique cinématographique. Et je ne fais pas allusion à mon seul cas. C'est très grave qu'un journal comme "Le Monde" perde toute crédibilité en matière de cinéma à cause de lui. Et qu'on en vienne à prendre en grippe toute la critique.

Auteur: Leconte Patrice

Info: Entretien publié dans "Le film français", n.2775, 21 mai 1999 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 241

[ rancoeur ] [ ad hominem ] [ appel au corporatisme ] [ beaux-arts ] [ analyse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

épidémie

Fontenelle disait que si la raison dominait sur terre, il ne s’y passerait rien. Ce qui risque fort de se produire avec l’amplification exponentielle du principe de précaution.

Souvenons-nous qu’en 1698 et 1969, un virus respiratoire avait déjà franchi les frontières de Chine – c’était la fameuse grippe de Hong-Kong – et avait à son actif plus d’un million de morts dans le monde. Pour l’Europe, les chiffres sont les mêmes que ceux du Covid-19 (environ 31 000 morts en France) et un taux d’attaque qui touchait toutes les classes d’âge. Et pourtant, aucun gros titre dans les journaux, aucune mesure gouvernementale, ni même d’alerte médicale.

"Le flegme et les bons mots l’emportaient sur une possible mobilisation" relève l’historien Patrice Bourdelais. L’inverse de ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Voilà qui nous laisse songeurs et dubitatifs quant aux progrès de la médecine et à la volonté des gouvernements d’instaurer un État Thérapeutique.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ historique ] [ implication gouvernementale ] [ dictature sanitaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rendez-vous galant

Serge faillit en rester là. Il se souvint d’un article de la méthode qui, à en croire l’essayiste, était décisif : "Tout ce que vous me dites est très intéressant, l’interrompit-il, mais j’aimerais aussi connaître la vraie Nicole, celle qui se cache derrière la secrétaire sérieuse et compétente." C’était un peu osé, mais l’ennui donne le courage de tout tenter pour sortir de ses marécages. Malheureusement, la vraie Nicole était extrêmement chiante (point que le traité de séduction n’abordait pas : celui de l’intérêt intellectuel de l’objet désiré.) En réalité, la vraie Nicole croyait en la "bienveillance des gens", elle aurait aimé que l’univers soit un "monde de paix et d’amour". Sa grande passion, c’était la littérature pour la jeunesse, une "littérature du cœur, de l’intelligence, de la douceur et de la fantaisie". En se plongeant dans cette littérature, elle retrouvait "l’esprit de l’enfance", l’esprit du jeu, l’esprit des "chats qui s’amusent avec des pelotes de laine". Elle et son amie Delphine ne rataient jamais le festival de Montreuil. En revanche, elle n’avait pas de mots assez durs pour "les vieux schnoks et les tristes sires" qui snobaient l’univers des "pitchouns", tous ceux qui oubliaient "le rire des polissons" et "la joie mutine des garnements".
Serge regretta alors la première Nicole, la secrétaire sérieuse qui, au moins, participait à la prospérité de l’agence. Il mit fin à l’entretien en réclamant l’addition.

Auteur: Patrice Jean

Info: Dans "L'homme surnuméraire", pages 107-108

[ raté ] [ incompatibilité ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

offre-demande

Comment rentabiliser les milliards investis dans les micro et nanotechnologies ? En leur trouvant des applications sous forme d’objets et de services à vendre. Pour s’assurer du succès des nouveaux produits et de leur "acceptabilité" par la société, ingénieurs et industriels s’associent à des chercheurs en sciences sociales au sein d’un labo spécialisé : IDEAs Lab.

[…]

La hantise des industriels qui investissent dans le développement d’"innovations", c’est l’échec commercial. Comme celui des OGM, qui a fait plonger les multinationales de l’agro-business. Dominique David, du LETI : "dans la high tech, les marchés les plus importants seront ceux tirés par le grand public." Comment éviter les mauvaises surprises ? "Nous ne prétendons pas trouver la vérité : nous réduisons la part des incertitudes et des opportunités manquées", répond Michel Ida. "Ceci grâce à l’apport d’autres disciplines scientifiques, en particulier les sciences humaines, qui disposent de méthodes éprouvées pour faire naître des idées et évaluer un projet" . Bref, ils ont les moyens de nous faire consommer.

Dans leur techno-jargon, experts, scientifiques et industriels parlent d’"acceptabilité". On sait l’importance de la propagande (publicité, marketing, communication, relations publiques, sponsoring, lobbying, etc) pour fourguer aux "gens" toutes sortes de produits dont ils ignoraient le besoin ("comment j’ai fait pour m’en passer ?") et qu’éventuellement ils jugeaient néfastes. On connaît moins l’intervention des sciences humaines en amont, avant même la conception du produit, et leurs "méthodes éprouvées pour faire naître des idées et évaluer un projet". C’est ce qu’on découvre à regarder IDEAs Lab d’un peu plus près.

"Quand les bénéfices perçus prennent le pas sur les inconvénients, les inquiétudes disparaissent, affirme Patrice Senn, directeur du laboratoire Objets Communicants de France Telecom R&D, co-fondateur d’IDEAs Lab. Devant les facilités offertes par la carte bancaire ou les téléphones portables, les utilisateurs oublient qu’ils sont suivis à la trace." Voilà l’admirable efficacité de la méthode dite de "Conception Assistée par l’Usage" ("design smart process"), au cœur du dispositif d’IDEAs Lab.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", pages 219 à 222

[ vente forcée ] [ création du besoin ] [ opinion publique ] [ société de profit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson