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mystère

Un jour de 1833, alors que le jeune homme (Gaspard Hauser) venait d'avoir vingt-deux ans et se trouvait de nouveau chez Anselm von Feuerbach, on l'attaque une seconde fois dans le parc de Ansbach. Atteint d'un coup de poignard, Gaspard meurt le surlendemain. A l'endroit où il tombe, s'élèvera plus tard une stèle de pierre, avec cette inscription : "Ici, un inconnu fut tué par un inconnu." Demi-mensonge. On apprit en effet une vérité probable sur Gaspard, fils putatif de Stéphanie de Beauharnais - nièce de Joséphine - que Napoléon avait, dans un acte d'autorité, donnée pour épouse au prince Charles de Bade. L'enfant qui était né (...) avait été enlevé à sa mère pour que l'héritage de la couronne revint au fils d'une lignée morganatique. On l'avait confié aux soins expéditifs d'un garde-chasse du baron Griesenberg : Franz Richter - alias l'Homme. L'assassin du jardin de Ansbach fut nommé Johann Jacob Muller. Les révélations de Edmond Baps ont permis, plus tard, de jeter quelque clarté sur ce qui, longtemps, fut une bien ténébreuse affaire.

Auteur: Malson Lucien

Info: Les Enfants sauvages : Mythe et réalité, et rapport sur Victor de l'Aveyron, p. 84

[ historique ] [ explication ]

 

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socio-littérature

Si nous pouvons dire des épopées homérique et virgilienne qu'elles étaient des manières d'entretien entre le poète et l'aristocratie, nous pouvons dire du roman qu'il a été la forme d'art fondamentale de l'ère de la bourgeoisie.

Avec le roman ne naquit pas seulement l'art du bourgeois, de l'habitant des villes d'Europe ; depuis Cervantès il fut le miroir que l'imagination, quand elle fait appel à la raison, tend à la réalité quotidienne. Don Quichotte lançait au monde de l'épopée un adieu ambigu et mélancolique ; Robinson Crusoé délimitait le monde du roman moderne. Comme le naufragé de Defoe, le romancier va s'entourer d'une palissade de faits tangibles : les maisons merveilleusement solides de Balzac, l'odeur des puddings de Dickens, les pharmacies de Flaubert et les interminables inventaires de Zola. S'il trouve une empreinte dans le sable, le romancier en déduira que c'est l'homme Vendredi qui se cache dans les buissons, non pas que c'est la trace d'une fée ou, comme dans le monde shakespearien, la trace fantomale du dieu Hercule "qu'Antoine aimait".


Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ occidentale ] [ réalisme ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

seuil de discernement

La loi de Weber, également appelée loi de Weber-Fechner, est une loi psychologique historiquement importante qui quantifie la perception du changement d'un stimulus donné. La loi stipule que le changement d'un stimulus qui sera juste perceptible est un ratio constant du stimulus d'origine. Il a été démontré que cette loi ne s'applique pas aux stimuli extrêmes.

Cette loi fut d'abord postulée pour décrire les recherches sur l'haltérophilie par le physiologiste allemand Ernst Heinrich Weber en 1834. Elle fut ensuite appliquée à la mesure des sensations par l'élève de Weber, Gustav Theodor Fechner, qui a ensuite développé la science de la psychophysique à partir de cette loi. En établissant une relation entre le monde spirituel et le monde physique, la loi indiquait à Fechner qu'il n'y avait en réalité qu'un seul monde, le monde spirituel. Pour d'autres, la loi signifiait la possibilité d'une psychologie scientifique et quantitative. Les travaux combinés de Weber et de Fechner ont été utiles, en particulier dans la recherche sur l'audition et la vision, et ont eu un impact sur l'évaluation des attitudes et sur d'autres tests et développements théoriques.

Auteur: Lwoff André Michel

Info:

[ mécanisme - animisme ] [ objectif - subjectif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

socio-psychologie

Cette mise en scène d'un loup (Ysengrin) qui fait rire au lieu de faire peur ne constitue peut-être pas tant un exutoire, comme on pourrait le croire au premier abord, que le reflet d'une certaine réalité. Il semble bien que l'on ait moins peur du loup dans les campagnes des XIIe et XIIIe siècles qu'avant l'an mille, du moins en Europe occidentale. La peur du loup ne sera de retour qu'à la fin du Moyen Âge et, surtout, à l'époque moderne, où elle deviendra une angoisse permanente dans la vie des campagnes. Cette peur est en effet liée au périodes de crises (climatiques, agricoles, sociales), pas aux moments de prospérité économique ni d'essor démographique. Ce n'est pas un hasard si l'histoire de la Bête du Gévaudan trouve sa place dans la France du XVIIIe siècle et non au cœur du Moyen-Âge. À l'époque féodale, dans les campagnes françaises, on a surtout peur du Diable, du dragon, de la Mesnie Hellequin ou des revenants, mais on n'a plus guère peur du loup. Cette accalmie, hélas ! ne durera pas ; cette peur reviendra avec force moins de deux siècles plus tard.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Le loup : Une histoire culturelle

[ historique ] [ rumeurs ] [ fantômes communautaires ] [ lupus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

unicité

Il n’y a rien de plus précieux à penser que la réalité ; or, celle-ci ne fait qu’une avec sa propre identité ; donc la parole philosophique qui rend le mieux la réalité est celle qui exprime le mieux son identité : à savoir la tautologie. Par ce syllogisme je ne prétends évidemment pas établir que le discours philosophique se réduit au discours tautologique. La brièveté même de la tautologie interdit de le penser […] comme elle interdit de toute façon de parler de "discours tautologique", - sinon toute la philosophie du monde se résumerait à la formule selon laquelle A est A (je ne suis d’ailleurs pas très loin de le penser, mais cela est une autre affaire.) Je veux seulement suggérer que le discours philosophique le plus fort est d’inspiration tautologique et que tout discours philosophique tenu à partir de l’inspiration contraire, c’est-à-dire de l’intuition dualiste, est plus faible. On pourrait ainsi imaginer un arbre généalogique des philosophes scindé dès le début en deux branches rivales et inconciliables : celle qui commence avec Parménide, pour la lignée légitime, et celle qui commence avec Platon, pour la lignée bâtarde.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le démon de l'identité" in L'école du réel, page 346

[ historique ] [ matérialisme-idéalisme ]

 
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dualité politique

Le principe d’une division gauche-droite en politique vient de la révolution française, il y a un peu plus de deux cents ans. Et cette répartition spatiale semble refléter une réalité profonde de la psychologie humaine. […] Dans le cadre d’une étude américaine, des chercheurs ont étudié les lieux de vie et de travail de conservateurs et de progressistes. Les résultats montrent que les chambres à coucher des conservateurs avaient en général plus d’objets liés à l’organisation, comme des calendriers ou des timbres-poste. Dans ces chambres, on trouvait plus souvent des accessoires de nettoyage ou d’entretien, comme des paniers à linge, des fers et planches à repasser. Les chambres des conservateurs étaient plus propres, plus fraîches, mieux organisées et bien éclairées. […] Les chambres des progressistes contenaient plus de livres, notamment des livres de voyage, sur la question raciale, sur le féminisme et sur la musique. Il y avait également une plus grande variété de musique, avec de la world music, de la folk, de la musique classique et du rock. Ces chambres contenaient plus d’articles de loisirs créatifs, de papier à lettres, de cartes, de documents de voyage et d’objets culturels.

Auteur: Cunningham Darryl

Info: L'ère de l'égoïsme : Comment le néolibéralisme l'a emporté

[ historique ] [ occident ] [ bipolarité ]

 

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science

Il suffit de constater que par l’intermédiaire de votre 0 et de votre 1, à savoir de la connotation présence-absence, nous sommes capables de représenter tout ce qui se présente, tout ce qui a été développé par un processus historique déterminé, tout ce qui a été développé dans les mathématiques. Nous sommes bien d’accord. Toutes les propriétés des nombres sont là, dans ces nombres écrits avec des symboles binaires. Bien entendu, ce n’est pas ainsi qu’on les découvre. Il y a fallu l’invention des symboles, par exemple √, qui nous a fait faire un pas de géant le jour où on a simplement commencé à l’inscrire sur un petit papier. On est resté des siècles la gueule ouverte devant l’équation du second degré sans pouvoir en sortir, et c’est à l’écrire qu’on a pu faire une avancée. Nous nous trouvons donc devant cette situation problématique, qu’il y a en somme une réalité des signes à l’intérieur desquels existe un monde de vérité complètement dépourvu de subjectivité, et que, d’autre part, il y a un progrès historique de la subjectivité manifestement orienté vers la retrouvaille de la vérité, qui est dans l’ordre des symboles. Qui est-ce qui ne pige rien ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", pages 328-329

[ ordre symbolique ] [ résolution de problèmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

adaptation cinématographique

D’abord, il faut vous dire que je lisais beaucoup. Les Américains comme Hammett et Chandler. Des Français comme Jean Cocteau et, surtout, Louis-Ferdinand Céline. J’admets que Jean-Paul Sartre m’intéressait pour son importance historique, mais il m’apportait peu d’émotion. Je préférais Céline. Je pense que la confession de Jack Kerouac était honnête. Il a dit que Voyage au bout de la nuit était le seul roman qui l’ait vraiment influencé. Je le crois. Céline vous marque jusqu’à la mort. J’ai souvent pensé en faire un film. Mais je ne sais pas s’il serait raisonnable de toucher à un tel chef-d’œuvre. Quand j’aime autant un auteur, j’étouffe d’un sentiment de pudeur. Je suis aussi un auteur, en tant que cinéaste. Spontanément, je trahirais l’œuvre de base de Céline. J’en ferais quelque chose d’autre. Et je ne sais pas s’il faut le faire. […] Céline, c’est la réalité: le constat magistral de la vie moderne. On peut y toucher, j'aimerais le faire […] (Malraux a fait L'Espoir), cinquante ans après cela ne va plus. Le Voyage au bout de la nuit n'a pas ce handicap. C’est la lutte contre l’idiotie. C’est toujours d’actualité. Il y a fort à craindre que ça le restera.

Auteur: Leone Sergio

Info: Conversation avec Noël Simsolo (Petite Bibliothèque des Cahiers du Cinéma, pp. 77-79 et p. 161)

[ source d'inspiration ] [ éloge ] [ humilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

système politique

Plus tard les historiens ont classé les régimes politiques du vingtième siècle en trois catégories totalitaire et autoritaire et démocratiques. Les régimes totalitaires étaient le communisme et le nazisme et les régimes autoritaires les dictatures fascistes et fascisantes apparue après la première guerre mondiale en Italie et en Espagne et au Portugal et en Bulgarie et en Grèce et en Pologne et en Roumanie et en Hongrie et en Estonie et en Lettonie etc. Les communistes disaient que le fascisme et le nazisme était la même chose mais la plupart des historiens ne partageaient pas cet avis et disaient que le fascisme était par nature universel et susceptible de s'implanter n'importe où en s'adaptant aussitôt aux conditions culturelles et historiques données tandis que le communisme et le nazisme étaient par essence inadaptables parce que la réalité des choses y était entièrement subordonnée à l'idéologie. Et que c'était justement en quoi ils étaient totalitaires. Et qu'au contraire le fascisme était adaptable et pouvait être de droite comme de gauche et destiné aux citoyens déjà âgés comme aux jeunes gens à tendance révolutionnaire et aux uns il promettait de rétablir l'ordre et aux autres d'instaurer un monde nouveau où tout resterait jeune à jamais.

Auteur: Ourednik Patrik

Info: Europeana : Une brève histoire du XXe siècle, P132

[ triade ] [ vingtième siècle ]

 

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