Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 111
Temps de recherche: 0.0592s

voyage

Le hurlement des trains déchire la vallée. Les longs couchants sont rouges. Les noms magiques de la vallée se sont égrenés Manteca, Madera, tous les autres. Bientôt le crépuscule est arrivé, un crépuscule de grappes, un crépuscule de raisins noirs sur les plantations de mandariniers et les longs champs de melons, le soleil couleur des raisins pressés, tailladé de bourgogne, les champs couleur de l'amour et de tous les mystères d'Espagne. J'ai passé ma tête à la vitre, pour respirer à pleins poumons l'air parfumé. C'était le plus beau moment.

Auteur: Kerouac Jack

Info: Sur la route: Le rouleau original, page 266

[ couchant ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

larmes

La cérémonie de Purification peut avoir une force d'émotion énorme. J'ai souvent vu des hommes y pleurer. Il nous faut réapprendre à pleurer. L'homme fort pleure ; c'est le faible qui retient ses larmes, car il se dit " Si les autres m'entendent ou me voient pleurer, ils s'apercevront que je suis faible". Mais quand on garde ses larmes en soi on risque de se détruire. C'est pourquoi il faut laisser s'exprimer ses sentiments dans la loge de sudation. Il faut pleurer. En plus, c'est comme cela qu'on apprend à respirer.

Auteur: Archie Fire Lame Deer

Info: Le Cercle sacré : Mémoires d'un homme-médecine sioux

[ émoi ] [ thérapie ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

La grâce de ton moindre geste est toujours nouvelle pour moi. Il me semble que je passerais les nuits à respirer ton souffle ; je voudrais me glisser dans tous les actes de ta vie, être la substance même de tes pensées ; je voudrais être toi-même. Mettre mon coeur à nu, te dire toute l'ardeur de mes rêves, te dévoiler la chaude ambition de mes sens enflammés par l'attente du bonheur, et réveillés par toi, par toi si douce de formes, si attrayante en tes manières ! Chérie aimée, je t'aime.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Louis Lambert 1832

 

Commentaires: 0

simulation

Désidéria : Viola lui demandait toujours d'être sodomisée : C'était la forme d'érotisme qu'elle préférait. Mais dans la position qu'obligatoirement elle adoptait, elle ne pouvait pas voir le visage d'Érostrato, qui en profitait pour lui faire des grimaces, même lui tirer la langue pendant qu'il la pénétrait. Il se mettait aussi bien à gémir, à respirer bruyamment tout en restant de bois. Il finissait quelquefois par hurler, par lui planter ses dents dans la nuque, par enfoncer ses ongles dans ses épaules pour lui faire croire qu'il était en train de jouir.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Desideria

[ sexualité ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

survie moteur

Bien avant l'apparition de l'art, de la science et de la philosophie, la conscience n'avait qu'une seule fonction : ne pas se contenter d'exécuter des ordres moteurs, mais servir de médiateur entre des ordres opposés. Dans un corps immergé qui manque d'air, il est difficile d'imaginer deux impératifs plus opposés que le besoin de respirer et le besoin de retenir sa respiration. Comme me l'a dit un Prismatic, "imagine-toi dans un de ces engins et dis-moi si tu n'y es pas plus intensément conscient que tu ne l'as jamais été dans ta vie".

Auteur: Watts Peter

Info: Echopraxia,

[ neurovégétatif ] [ auto-programmé ] [ présence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intraduisible

Les Japonais ont un mot si subtil et compliqué pour désigner la tristesse qu’aucune traduction ne lui rend justice.
Setsunai est habituellement traduit par triste, mais il écrit plutôt un sentiment de tristesse et de solitude si fort que vous pouvez le sentir physiquement dans votre poitrine, comme si vous étiez oppressé, comme si vous ne pouviez plus respirer : une tristesse physique et tangible. Il y aussi ce mot, yarusenai, qui désigne une peine ou une douleur si intense que vous ne pouvez pas vous en débarrasser, qu’il est impossible d’en faire le deuil.

Auteur: Adelstein Jake

Info: Tokyo vice

[ mélancolie ]

 

Commentaires: 0

ego

Personne ne peut se mettre à ta place, pensais-je, ni même imaginer ta place, ton enracinement dans le néant, ton linceul dans le ciel, ta singularité mortifère. Personne ne peut imaginer à quel point cette singularité gouverne sourdement ta vie : ta fatigue de la vie, ton avidité de vivre ; ta surprise infiniment renouvelée devant la gratuité de l’existence ; ta joie violente d’être revenu de la mort pour respirer l’air iodé de certains matins océaniques, pour feuilleter des livres, pour effleurer la hanche des femmes, leurs paupières endormies, pour découvrir l’immensité de l’avenir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ incommunicable ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

perdants

J'ai rencontré dans l'histoire depuis que j'ai l'âge d'homme beaucoup de vainqueurs dont j'ai trouvé la face hideuse. Parce que j'y lisais la haine et la solitude. C'est qu'ils n'étaient rien quand ils n'étaient pas vainqueurs. Pour être seulement, il leur fallait tuer et asservir. Mais il est une autre race d'hommes, qui nous aide à respirer, qui n'a jamais trouvé d'existence et de liberté que dans la liberté et le bonheur de tous et qui puise par conséquent jusque dans les défaites des raisons de vivre et d'aimer. Ceux-là, même vaincus, ne seront jamais solitaires.

Auteur: Camus Albert

Info: Conférences et discours, au Casal de Catalunya, 19 juillet 1936

[ magnifiques ] [ affection ]

 

Commentaires: 0

souvenir

Aujourd'hui (…), c'est une journée qui ne pourra jamais rien signifier d'autre que le regret et la perte et un chagrin comme l'acier – si dur, si vif, si froid que l'air même paraît brutal. Respirer fait mal. Mon cœur souffre à force de pomper le sang. Comme le mythe de Midas à l'envers, tout ce que je touche ou que je regarde, que je lis ou que je me rappelle se transforme en poussière. Parce qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon père, et toutes les pensées qu'il m'inspire sont ternies par le souvenir de sa mort.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans la forêt

[ tristesse ] [ deuil ] [ papa ]

 

Commentaires: 0

ordre-dérèglement

La rivière ne retourne pas à sa source, et la pollution ne vient jamais de l’embouchure. Avant de rationaliser nos rapports avec les autres, il faut rationaliser nos rapports avec nous-mêmes, il faut rationaliser les rapports de notre corps avec l’élémentaire. Avant d’apprendre à parler, apprendre à manger. Apprendre à marcher. À dormir. À respirer. La justice sociale, c’est là qu’elle prend sa source. Ou l’injustice. Et c’est de vous que ça dépend. De toi. De moi. Il faut prendre le problème à la base : là où la liberté humaine COMMENCE. Ce retournement fondamental, c’est le sens de la révolution écologique.

Auteur: Fournier Pierre

Info: Charlie Hebdo n°40, 23 août 1971

[ harmonie ] [ simplicité naturelle ] [ répercussions politiques ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson