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extension conceptuelle

J’ai l’impression que vous devriez prendre très au sérieux ces doutes et éviter d’élargir trop le domaine "psychique". Lorsque vous dites que "la psyché est en partie de nature matérielle", ces propos ont pour moi, en tant que physicien, la forme d’un énoncé métaphysique. Je préfèrerais dire que la psyché et la matière sont marquées par des principes ordonnants communs neutres et "non constatables en soi". […]

Je tiens cependant à souligner que mon espoir de vous voir rallier ce point de vue général est basé sur l’impression qu’il serait nécessaire de délester votre psychologie analytique. Elle me fait l’effet d’un véhicule fonctionnant avec des soupapes abîmées (la tendance du concept de "psyché" à s’étendre provoque une surpression) ; c’est pourquoi j’ai envie d’enlever des poids et de lâcher de la vapeur.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 7 mars 1953

[ conseils ] [ critique ] [ confusion ] [ recentrement ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Jeune, l’être humain est obnubilé par son propre épanouissement, par le recul des frontières : son champ d’activités s’étend du lit d’enfant aux cloisons de la chambre, puis à toute la maison, au parc, à la ville, au pays, au monde. À l’âge d’homme vient le temps de rêver à quelque chose d’encore plus grand. Mais aux environs de la quarantaine survient un clivage. À force de manifester sa puissance, la jeunesse se fatigue. Une nuit, un matin, l’homme franchit la ligne de démarcation, atteint son sommet, esquisse le premier pas de descente. Survient la question : faut-il descendre fièrement, défier le crépuscule, ou bien tourner son visage vers le passé, s’efforcer de sauver les apparences, prétendre que cette pénombre résulte simplement du fait qu’on a provisoirement éteint la lumière dans la chambre ?

Auteur: Tokarczuk Olga

Info:

[ résumée ] [ bascule ] [ décrépitude ] [ dégradation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

relations

Peut-être certaines gens n’ont-ils plus rien à gagner auprès des personnes avec lesquelles ils vivent ; après leur avoir montré le vide de leur âme, ils se sentent secrètement jugés par elles avec une sévérité méritée ; mais, éprouvant un invincible besoin de flatteries qui leur manquent, ou dévorés par l’envie de paraître posséder les qualités qu’ils n’ont pas, ils espèrent surprendre l’estime ou le cœur de ceux qui leur sont étrangers, au risque d’en déchoir un jour. Enfin il est des individus nés mercenaires qui ne font aucun bien à leurs amis ou à leurs proches, parce qu’ils le doivent ; tandis qu’en rendant service à des inconnus, ils en recueillent un gain d’amour-propre : plus le cercle de leurs affections est près d’eux, moins ils aiment : plus il s’étend, plus serviables ils sont.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "Le père Goriot", p 35

[ intéressées ] [ manigances ] [ hypocrisie ] [ narcissisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

projection altruiste

"Vraiment il y a progrès sensible, se disait-il le lendemain ; à voir exactement les choses, je n’avais presque aucun plaisir hier à être dans son lit ; c’est curieux, je la trouvais même laide." Et certes, il était sincère, mais son amour s’étendait bien au-delà des régions du désir physique. La personne même d’Odette n’y tenait plus une grande place. Quand du regard il rencontrait sur sa table la photographie d’Odette, ou quand elle venait le voir, il avait peine à identifier la figure de chair ou de bristol avec le trouble douloureux et constant qui habitait en lui. Il se disait presque avec étonnement : "C’est elle", comme si tout d’un coup on nous montrait extériorisée devant nous une de nos maladies et que nous ne la trouvions pas ressemblante à ce que nous souffrons.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, tome 1, 2ème partie : Du Côté de chez Swann II : Un amour de Swann

[ rapports humains ] [ incarnation fantasmée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

[...] le méfait imaginaire, que nous pouvons interpréter comme un substitut du parricide ou de l’inceste, s’est produit au niveau inconscient. Sa répétition au moyen de la transposition verbale déterminée par l’analyse a lieu dans le préconscient. C’est par conséquent cette différence qui conduit maintenant le patient à mieux se connaître et à se comprendre vraiment. Il commence à envisager d’un œil plus tolérant le décalage existant entre son idéal du moi et son moi actuel, entre son surmoi et son moi. Se connaître soi-même signifie aussi comprendre sur un mode préconscient que les limites de la vie affective de chacun s’étendent vers le haut et vers le bas beaucoup plus loin que nous ne le pensions. Pour employer le langage courant cela signifie qu’inconsciemment, nous sommes beaucoup plus pervers, mais aussi bien meilleurs que nous ne l’imaginions.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 185

[ processus ] [ symbolisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hallucination

Il advint en octobre de l’année 1913, alors que j’effectuais un voyage seul, que je fus soudain, en plein jour, assailli par une vision : je vis un flot immense recouvrir tous les pays de plaine septentrionaux, situés entre la mer du Nord et les Alpes. Les flots s’étendaient de l’Angleterre à la Russie, et des côtes de la mer du Nord presque jusqu’aux Alpes. Je vis les vagues jaunes, les débris flottants et la mort de milliers et de milliers de personnes.

Cette vision dura deux heures environ ; elle me troubla et me donna des nausées. J’étais incapable de l’interpréter. Deux semaines s’écoulèrent, puis la vision se reproduisit, avec encore plus de violence que la première fois. Et une voix intérieure me dit : "Regarde bien, c’est tout à fait réel, et il en sera ainsi. Tu ne peux en douter." Je me battis à nouveau deux heures environ avec cette vision, mais elle ne me lâcha pas. Elle m’abandonna épuisé et troublé. Et je pensai que mon esprit était tombé malade. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 145

[ prophétique ] [ grand rêve ] [ témoignage ] [ accès psychotique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

technologie

La troisième question concerne la capacité ou non d’un modèle à s’étendre de manière exponentielle. Comme le dirait un statisticien : peut-il changer d’échelle ? Ce n’est pas une chicane de mathématicien : si les ADM* (à l’origine de simples nuisances localisées) peuvent devenir de véritables tsunamis, capables de définir notre existence et d’en fixer les limites, c’est bien à cause de leur échelle. Comme nous l’observerons par la suite, les ADM qui se développent aujourd’hui dans les secteurs des ressources humaines, de la santé et de la banque, pour ne citer que ceux-là, "sont rapidement en train d’établir des normes généralisées qui exercent une autorité proche de celle de la loi." Si l’algorithme d’une banque vous attribue par exemple le profil d’un emprunteur à haut risque, le monde entier vous traitera comme un mauvais payeur – même si cela découle d’un horrible malentendu. Et quand ce modèle change d’échelle, à l’instar de celui des scores de crédit, toute votre vie s’en trouve alors affectée – qu’il s’agisse d’obtenir un appartement, un emploi, ou une voiture pour aller de l’un à l’autre.


Auteur: O'Neil Cathy

Info: Algorithmes : la bombe à retardement. *systèmes de décision automatisée - algorithmic decision-making

[ outil de pouvoir ] [ conservation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

potentialité

Mais revenons à la véritable conception de la causalité, telle qu’elle est enseignée par le Vêdânta : il faut que l’effet préexiste dans la cause, quoique "non-développé", car aucune production ne peut être autre chose qu’un développement de possibilités impliquées dans la nature même de l’agent producteur; il faut aussi que la cause existe actuellement au moment même de la production de l’effet, sans quoi elle ne pourrait évidemment le produire ; et enfin cette production n’affecte en rien la cause, dont la nature ne se trouve altérée ou changée par là en quoi que ce soit, ce qui passe dans l’effet n’étant point une partie de sa nature, mais seulement la manifestation extérieure de quelque chose qui, en soi, demeure rigoureusement tel qu’il était. La relation de causalité est donc essentiellement irréversible, et elle est une relation de simultanéité, non de succession ; et l’on peut d’autant moins, en particulier, la regarder comme une relation de succession temporelle, qu’elle s’étend aussi à des modes d’existence qui ne sont pas soumis au temps, et auxquels la considération d’une telle succession ne saurait aucunement être applicable.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'homme et son devenir selon le Védânta", pages 123-124

[ loi des correspondances ] [ supra-humain ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Parmi les nombreuses objections qui ont été adressées à Descartes s’agissant du Cogito, on s’étonne presque de ne pas trouver celle-ci : vous dites bien que pour conclure au je suis à partir du je pense, il faut savoir ce qu’on désigne par les mots pensée et existence, et savoir que pour penser il faut être, et que le doute ne s’étend pas à ces notions ; mais vous ne parlez pas du je ou moi, ego ; et pourtant, ne peut-on dire, comme le dira Wittgenstein : "Le je, le je, voilà le profond mystère" ?

Descartes aurait sans doute répondu que l’usage de ce mot n’a nul besoin d’explication ; qu’il fonctionne, soit dit dans le vocabulaire d’aujourd’hui, comme un indexical, un déictique, un désignateur, de manière basique et le plus souvent transparente, et qu’il ne constitue pas à proprement parler une notion, ni à plus forte raison la notion d’une nature, la nature d’une chose qui existe ou peut exister. Le doute dit "hyperbolique" s’étend encore moins à la grammaire du "je, moi" qu’aux notions communes, c’est-à-dire à la raison humaine en tant que telle ou aux facultés de l’esprit considérées en elles-mêmes.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, pages 108-109

[ explication ] [ évidence ] [ pronom personnel ]

 

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musique

C’est une maison bleue, accrochée à la colline

On y vient à pied, on ne frappe pas,

ceux qui vivent là ont jeté la clef.

Le chanteur avait découvert la demeure en 1971. Il s’y était installé, avec sa sœur, durant un mois, au sein d’une communauté hippie. Une fois de retour en France, il avait écrit "San Francisco" pour rendre hommage à la maison. Le titre, passé inaperçu, est ensuite devenu un véritable succès populaire.

Construite en 1886 et de style victorien, la bâtisse s’étend sur 237 m². 4 chambres, 2 Salles de bain. Elle avait déjà été vendue en 2007 pour la somme de deux millions de dollars. Repeinte en vert en entre temps, elle avait eu le droit à un ravalement de façade pour lui redonner sa couleur d’origine en 2011. Maxime Le Forestier s’y était alors rendu afin d’y donner le dernier coup de pinceau de peinture bleue.

Sur la maison, une plaque a d’ailleurs été installée avec le visage de Maxime Le Forestier. Elle a été offerte aux anciens propriétaires par le consulat de France.

Auteur: Internet

Info:

[ chanson ] [ france-usa ]

 
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Ajouté à la BD par miguel