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DMT

Donc, je l'ai fait et... il y avait quelque chose, comme une fleur, une sorte de chrysanthème orange et jaune comme en train de tourner, tourner, puis j'ai eu l'impression d'être poussé par derrière et je suis tombé au travers des chrysanthème dans un autre endroit qui ne semblait pas être un état (??) d'esprit, mais un autre lieu. Dans cette place, en dehors d'un éclairage indirect adouci avec goût et d'hallucinations géométriques qui rampaient le long de murs en forme de dôme, il y avait beaucoup d'entités, que j'appellerai des elfes bio-mécaniques métamorphiques. Un peu comme si des ballons de basket ruisselant de bijoux s'auto dribblaient dans ma direction. Et s'ils avaient eu des visages ils auraient été souriants, mais ils n'avaient pas de visages. Ils m'ont assuré qu'ils m'aimaient et ils m'ont dit de ne pas être surpris et de ne pas céder à l'étonnement.

Auteur: McKenna Terence

Info: Alien Dreamtime

[ drogue ] [ onirisme ] [ vie bouillonnante ]

 
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séduction

- J'ai un truc à te dire, me chuchote-t-il.

Je fais courir les doigts sur les tendons de sa main et je le regarde.

- Je suis peut-être bien amoureux de toi. (il a un petit sourire.) Mais bon, j'attends d'être sûr pour te l'annoncer...

- Ça me paraît raisonnable, approuvé-je en souriant à mon tour. Il te faudrait un papier pour lister les pour et les contre, un truc comme ça.

Je sens le rire secouer sa cage thoracique. Son nez glisse le long de ma mâchoire, ses lèvres se pressent derrière mon oreille.

- Peut-être bien que je suis déjà sûr et que je veux juste éviter de te faire peur.

J'ai un petit rire.

- C'est que tu me connais mal.

- Très bien. Alors, je t'aime.


Auteur: Roth Veronica

Info: Divergente, tome 1

[ adolescente ] [ jeu ] [ puberté ] [ ludique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil ; et, s'ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système, ni un lit. Ne vous lassez pas d'examiner et de comprendre. [...] Lisez, écoutez, discutez, jugez ; ne craignez pas d'ébranler des systèmes ; marchez sur des ruines, restez enfants. [...] Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui vous avez compris, en l'écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l'aune, et que les conclusions ne sont pas l'important ; rester éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n'est point mort ; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s'asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n'est point mort ; Socrate n'est point vieux. [...] Toute idée devient fausse au moment où l'on s'en contente.

Auteur: Koninck Thomas De

Info: La nouvelle ignorance et le problème de la culture, p.38, PUF, 2001

[ Grèce antique ]

 

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littérature

Elle est folle, se dit Pemberton, et il se rappela leur premier soir à Boston, le trajet à pied le long des rues pavées jusqu'à la demeure de Serena, le bruit creux de leurs pas. Il se rappela le moment où il était resté sur la marche la plus haute, la plus verglacée, pendant que Serena ouvrait la porte et entrait, allumant au passage la lumière dans la pièce de devant. Même après qu'elle se fut retournée en souriant, il avait hésité. Un trouble indistinct, presque viscéral, l'avait cloué là, sur le perron, dans le froid, du mauvais côté de la porte. Il se rappelait qu'il avait ôté ses gants, les fourrant dans la poche de son pardessus, qu'il avait brossé quelques traces de neige sur ses épaules et retardé son entrée d'encore quelques instants. Puis il était entré, avançant ainsi de quelques pas vers la pièce où il se trouvait maintenant, vers le moment qu'il vivait.

Auteur: Rash Ron

Info: Serena

[ rencontre ] [ femmes-hommes ]

 

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bonne conscience

Vous transportez consciencieusement votre bouteille de Coca-Cola jusqu’à la prochaine poubelle? Coca-Cola s’en frotte les mains: vous êtes un collaborateur gratuit, vous contribuez à perpétuer le modèle qui permet à Coca- Cola de vendre un nombre infini de bouteilles jetables. Vous voilà enrôlé dans la gestion des déchets, sœur jumelle de la production des déchets. La gestion des déchets est toujours une entreprise de communication : elle consiste à produire des récits tranquillisants pour débarrasser les consciences. Les déchets bien gérés disparaissent, certes, mais il est tacitement suffisant, et beaucoup plus facile, de les faire disparaître de notre souvenir plutôt que du monde physique. Ils sont éloignés dans de discrètes décharges, vaporisés dans des incinérateurs peints de frais, ou expédiés (pardon, "recyclés") en Asie ; tout cela est enrobé de slogans réconfortants, mascottes souriantes et logos verts circulaires. Dans cette opération, l’ordure des bords de route est un témoin à charge, une pièce à conviction à éliminer absolument.

Auteur: Le Quéré Eugénie

Info: http://revuelimite.fr/industrie-le-festival-de-canettes?

[ face sombre ] [ développement durable ] [ justification écologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Au retour, elle se rappelle sa mère des années auparavant, sur son lit d’hôpital, lui souriant comme si elle était déjà en train de contempler de très, très loin, son cher visage illuminé contredisant son pauvre corps amaigri, tout en os, et las de résister. Et elle le lendemain, à l’église, désemparée, la clé d’un cercueil à la main. Elle s’en était voulu alors des contrariétés, des petits déplaisirs qu’elle avait causés à sa mère, si peu justifiés. Elle la revoyait lui disant, avec une douceur résignée : "Les hommes quand ils sont là, on n’en a rien à faire, quand ils ne sont pas là, ils vous manquent." Et Arnaldo, s’il se mettait à lui manquer ? Si elle regardait objectivement les réalités, en les pesant une à une, elle n’avait peut-être pas toujours été juste à l’égard de son mari. Elle se voyait parcourant les allées du cimetière, se retrouvant devant une triste stèle, avec cette inscription juste à côté de la statue d’un ange : "Arnaldo Vargas".

Auteur: Carvalho Mario de

Info: Dans "L'art de mourir au loin", trad. Marie-Hélène Piwnik, Les Allusifs, 2014, page 93

[ rupture ] [ vanité ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

water-closets

- C'est là que nous dormons, explique-t-il. On y tient facilement à trois. Nous avons la douche, là. Préférez-vous déféquer dans l'intimité ?

- Oui, s'il-vous-plaît.

- Alors, vous appuyez sur ce bouton qui allume l'écran d'intimité. Nous excrétons dans ceci. L'urine ici, les fèces, là. Tout est récupéré et réutilisé, vous comprenez. Nous avons le sens de l'économie dans les monades.

- Bien sûr, répond Gortman.

Principessa demande :

- Préférez-vous que nous utilisions l'écran quand nous déféquerons ? J'ai cru entendre dire que cela se fait à l'extérieur.

- Je ne voudrais pas vous imposer mes coutumes, dit Gortman.

- C'est un fait que notre culture a dépassé la notion d'intimité, répond Mattern, en souriant. Mais cela ne nous dérange pas d'appuyer sur le bouton, si... Il hésite. Une nouvelle pensée vient le troubler.

- La nudité n'est pas taboue sur Vénus, j'espère ? Je veux dire, nous n'avons que cette pièce et...

Auteur: Silverberg Robert

Info: Les Monades urbaines

[ surpopulation ] [ science-fiction ] [ gêne ] [ WC ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pornographie

Une serviette autour des épaules, dégoulinant, il emprunta l’étroit couloir jusqu’à sa chambre, un minuscule espace triangulaire tout au bout de l’appartement. Sa console d’holoporn s’alluma à son arrivée et une demi-douzaine de filles souriantes le regardèrent avec une joie non dissimulée. Elles semblaient situées par-delà les murs, dans des panoramas brumeux d’espace bleu pâle, leurs dents blanches et leurs jeunes corps fermes brillant comme des néons. Deux d’entre elles s’avancèrent et commencèrent à se toucher.

"Arrêtez", dit-il.

La console de projection s’éteignit aussitôt ; les filles fantasmes disparurent. L’appareil avait autrefois appartenu au grand frère de Ling Warren ; les cheveux et les vêtements des femmes étaient datés et plutôt ridicules. On pouvait leur parler et leur demander de se faire des choses toutes seules ou bien à plusieurs. Bobby se rappelait qu’à treize ans, il était amoureux de Brandi, celle avec le pantalon de latex bleu. Désormais, il aimait surtout les projections pour la sensation illusoire d’espace qu’elles offraient dans la chambre de fortune.

Auteur: Gibson William

Info: Dans "Comte zéro", trad. Laurent Queyssi, éd. Au diable vauvert, 2022, page 60

[ futuriste ] [ virtuelle ] [ hologramme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

corporate attitude

En fait, le thème du "masque" est revenu plusieurs fois dans mes lectures de fond. Richard Sennett, par exemple, dans "The Corrosion of Character : The Personal Consequences of Work in the New Capitalism", ou Robert Jackall, dans "Moral Mazes" : The World of Corporate managers", font référence à plusieurs reprises aux "masques" que les employés d'entreprise doivent porter, comme les acteurs d'un drame de la Grèce antique. Selon Jackall, les dirigeants d'entreprise soulignent la nécessité d'exercer un contrôle de fer et de masquer toute émotion et intention derrière des visages publics fades, souriants et agréables.

Kimberly semble avoir perfectionné la fausseté requise et même si je ne l'aime pas, mon objectif est d'être accueilli dans la même culture d'entreprise qu'elle semble maîtriser, ce qui signifie que je dois "faire face" à ma répulsion et la surmonter. Mais en attendant d'atteindre ce point transcendant, je demeure comme coincée dans l'espace émotionnel qui ressemble à celui de mes quinze ans : Je te déteste ; s'il te plaît, aime-moi. 

Auteur: Ehrenreich Barbara

Info: Bait and Switch: The (Futile) Pursuit of the American Dream

[ comédie ] [ self-contrôle ] [ culture d'entreprise ] [ simulation ] [ capitalisme américain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

normalisation

Si l'on ressentait le moindre élancement, on prenait un ibuprofène. Si l'on était endormi, on prenait de la caféine. Après quoi, si l'on arrivait plus à dormir, on pouvait prendre des somnifères. Dans l'intervalle, si l'on ne faisait pas son caca du matin bien dans les temps, on prenait un laxatif, mais s'il ne sortait pas proprement, on pouvait prendre un antidiarhéique. Si l'on restait trop longtemps assis sur le trône à lire le Wall Street Journal, on risquait de choper des hémorroïdes, auquel cas on pouvait se fourrer dans le cul un suppositoire à la glycérine. Si l'on passait une sale journée, on prenait la pilule blanche. Mais si l'on était trop heureux, on prenait la pilule rose pour calmer sa joie. Des pilules, des pilules, des pilules jusqu'à ce que tout le monde soit le même mâle blanc homogène, robotique, souriant (mais pas trop), de la classe moyenne supérieure, possédant une maison de 180 mètres carrés, deux Volvo assorties, 2.5 enfants, une femme pom-pom girl et un golden retriever nommé Sunny.

Auteur: Molles DJ

Info: Les survivants, tome 3 : Réfugiés

[ middle class ] [ médicaments ]

 

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