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prescience

Il ne fait aucun doute que la pierre angulaire de toute théorie mathématique est la démonstration convaincante de toutes ses affirmations. Il ne fait aucun doute que les mathématiques se discréditent elles-mêmes lorsqu'elles renoncent à des preuves tangibles. Mais le mystère d'une brillante réussite sera toujours de poser de nouvelles questions, d'anticiper de nouveaux théorèmes qui rendent accessibles des résultats, des interactions et des correspondances de grande valeur. Sans la création de nouveaux points de vue, sans l'énoncé de nouveaux objectifs, les mathématiques s'épuiseraient bientôt dans la rigueur de leurs preuves logiques et commenceraient à stagner à mesure que leur substance disparaîtrait. Ainsi, dans un certain sens, les mathématiques ont surtout progressé grâce à ceux qui se sont distingués par leur intuition plutôt que par des preuves rigoureuses.


Auteur: Klein Felix

Info: Cité dans Hermann Weyl, Unterrichtsblätter für Mathematik und Naturwissenschaften (1932), 38, 177-188.

[ créativité ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Pour la première fois de sa vie, Richard Abercrombie est confronté au vacarme obscène de la nature sous sa forme la plus grandiose et la plus véhémente : une jungle. Ce n'est pas tant le vacarme en soi qui l'abasourdit, mais, au sein de ce tohu-bohu, l'absence totale de sonorité humaine. La jungle bruit selon ses propres lois, insoucieuse des hommes qui croient l'explorer. Dans les forêts où l'homme vient régulièrement chasser, à proximité des villes, dans toute l'Europe et particulièrement en Angleterre, les animaux ont depuis longtemps appris à se taire à l'approche de l'homme, à le fuir comme le prédateur suprême : cette créature qui tue contre nature, sans que la nécessité de survivre l'y force. Le silence apaisant de nos campagnes n'est que le signe tangible de la terreur que l'homme fait régner.

Auteur: Audeguy Stéphane

Info: La théorie des nuages, p.199, Gallimard/NRF, 2005

[ atroce ]

 

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enseignement

C'est à partir des abattoirs qu'on devrait enseigner la science des hommes et des barbares, des opinions humaines et du grand mystère humain. La doctrine des grands protocoles de la mémoire de la grande Existence ! Au lieu de les enfermer dans des salles de classe bien chauffées, on devrait emmener les écoliers dans les abattoirs ; ce n'est que dans les abattoirs que je vois des résultats tangibles d'un enseignement sur le monde et sur l'existence pleine de larmes de sang de cette terre. Nos maîtres d'école devraient faire classe dans les abattoirs. Ils ne devraient pas puiser leur savoir dans les livres, mais brandir des masses, faire s'abattre des haches, découper des chairs sanglantes avec des couteaux bien affutés.... On devrait apprendre à lire avec, en main, des viscères, et non ces écrits stériles...

Auteur: Bernhard Thomas

Info: Gel, p.248, Gallimard/nrf 1967

[ végétarien ]

 

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extraterrestres

Les ovnis sont réels, tangibles et de nombreux humains ont fait l'expérience non seulement d'observations mais aussi de contacts rapprochés. En plus des contacts rapprochés, il me paraît utile d'associer une autre variable qui est le niveau d'intrication psychique du sujet avec le phénomène. Je crois que le terme bien senti d'intrication psychique a été proposée par P. Solal. Comme l'intrication quantique, l'intrication psychique parle d'un lien psychique entre l'expérienceur et le phénomène : l'expérienceur n'est pas juste un témoin, il se sent en relation avec son observation. Parfois cette intrication semble faible, parfois elle semble forte, même dans une RR1, ou même d'ailleurs en dehors de toute observation d'ovni. Ainsi, un abducté peut parfois témoigner qu'"ils sont là" dans des moments quotidiens, sans présence ovni, ou sentir fortement qu'un ovni est là sans pouvoir le voir.

Auteur: Dumont Nicolas

Info: Article du 10/11/2017 sur http://ovnis-direct.com/

[ inquiétante étrangeté ] [ observation ] [ quantique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nationalisme

[…] la photographie qui, de toute la collection de photos de guerre, impressionnait le plus Kiyoaki était celle intitulée "Abords du temple de Tokuri : cérémonies commémoratives des morts de la querre", datée du 26 juin 1904. l’an trente-septième de l’ère Meiji. Cette photo, tirée en couleur sépia, n’avait rien de commun avec le fatras ordinaire des souvenirs de guerre. Elle avait été composée d’un œil d’artiste habile à agencer les volumes : on aurait cru réellement que les milliers de soldats présents avaient été mis en place de propos délibéré, comme les personnages d’un tableau, pour concentrer toute l’attention sur le haut cénotaphe de bois naturel au milieu d’eux. […]

Il émanait de ces hommes une émotion tangible dont le flot se brisait contre le petit autel blanc, les fleurs, le cénotaphe au milieu. De cette masse énorme, étirée jusqu’au bord de la plaine, une pensée unique qu’aucun langage humain n’aurait pu exprimer, tel un grand et lourd anneau de fer, se rabattait sur le centre.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Confession d'un masque, pp 14-15

[ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hommes-femmes

Vous croyez qu’en agissant ainsi vous aidez leurs épouses, leurs filles et leurs sœurs ? Elles sont toutes destinées à être louées, encensées en public et rabaissées dans le privé. Les allégez-vous du poids de leur vie quotidienne ? Soulagez-vous leur esprit épuisé par la monotonie de leurs tâches triviales et par l’obligation de mettre au pas leur corps qui galopait, leur cœur qui avait appris à voler et leur âme qui s’amusait à des cabrioles ? Or plus l’homme agit au gré de ses caprices, plus il est considéré, plus il nous écrase, plus il semble généreux. Et puis il court à sa perte, plus il conquiert. Les femmes, en revanche, doivent composer avec un corps qui porte depuis toujours inscrit en lui des échéances, des prescriptions et toutes sortes de mesures de précaution. En vous faisant payer, vous croyez vraiment les défendre ? Vous ne faites que renforcer les barreaux de leur cage ; vous leur assignez une valeur marchande et les réduisez à une réalité purement tangible et contrôlable.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", page 152

[ femme-par-femme ] [ ménagère ] [ inégalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fantasme

On considère généralement l’amour comme une passion, et même la plus exemplaire de toutes. Or, au risque de passer une fois de plus pour quelqu’un que démange le goût du paradoxe, je pense que cette vue est fausse, pour plusieurs raisons dont la principale – et la seule dont je parlerai ici – me semble être que les passions se définissent toujours par la poursuite éperdue d’un objet absent ou irréel, alors que l’amour est toujours, du moins sous sa forme la plus courante, l’amour de quelque chose et, le plus souvent, de quelque personne. Sans doute arrive-t-il que l’amour trébuche par perte de l’objet aimé et donne alors, lorsqu’il persiste et dure, dans des comportements égarés dont on peut justement dire qu’ils sont passionnels. Mais précisément, c’est quand l’objet d’amour vient à manquer, quand l’amour ne peut plus appréhender ce dont il déclarait auparavant faire pitance, bref quand l’objet aimé en vient à perdre, aux yeux de l’amoureux, toute réalité tangible, que se déclare un amour fou et passionnel.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le régime des passions" in L'école du réel, page 355

[ désir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mobilier

A part cette chaise, il n'y avait rien d'autre qu'une caisse en bois retournée sur laquelle trônaient un réchaud à alcool, une cafetière et une gargoulette contenant de l'eau potable. Gohar vivait dans la plus stricte économie de moyens matériels. La notion du plus élémentaire confort était depuis longtemps bannie de sa mémoire. Il détestait s'entourer d'objets; les objets recelaient les germes latents de la misère, la pire de toutes, la misère inanimée; celle qui engendre fatalement la mélancolie par sa présence sans issue. Non pas qu'il fût sensible aux apparences de la misère; il ne reconnaissait à celle-ci aucune valeur tangible, elle demeurait toujours pour lui une abstraction. Simplement il voulait protéger son regard d'une promiscuité déprimante. Le dénuement de cette chambre avait pour Gohar la beauté de l'insaisissable, il y respirait un air d'optimisme et de liberté. La plupart des meubles et des objets usuels outrageaient sa vue, car ils ne pouvaient offrir aucun aliment à son besoin de fantaisie humaine. Seuls les êtres dans leurs folies innombrables, avaient le don de le divertir.

Auteur: Cossery Albert

Info: Mendiants et orgueilleux

[ dénuement ] [ littérature ]

 

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socio-littérature

Si nous pouvons dire des épopées homérique et virgilienne qu'elles étaient des manières d'entretien entre le poète et l'aristocratie, nous pouvons dire du roman qu'il a été la forme d'art fondamentale de l'ère de la bourgeoisie.

Avec le roman ne naquit pas seulement l'art du bourgeois, de l'habitant des villes d'Europe ; depuis Cervantès il fut le miroir que l'imagination, quand elle fait appel à la raison, tend à la réalité quotidienne. Don Quichotte lançait au monde de l'épopée un adieu ambigu et mélancolique ; Robinson Crusoé délimitait le monde du roman moderne. Comme le naufragé de Defoe, le romancier va s'entourer d'une palissade de faits tangibles : les maisons merveilleusement solides de Balzac, l'odeur des puddings de Dickens, les pharmacies de Flaubert et les interminables inventaires de Zola. S'il trouve une empreinte dans le sable, le romancier en déduira que c'est l'homme Vendredi qui se cache dans les buissons, non pas que c'est la trace d'une fée ou, comme dans le monde shakespearien, la trace fantomale du dieu Hercule "qu'Antoine aimait".


Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ occidentale ] [ réalisme ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mourir

Trois stratégies s'ouvrent à qui se sent vieillir : certains se sentent tellement abattus par la vieillesse qu'ils sombrent dans la dépression et l'abandon. d'autres tentent d'éviter les méfaits de l'âge, nient l'approche de la mort, renoncent à la recherche du sens et se réfugient dans la routine quotidienne. D'autres enfin affrontent consciemment leur situation acceptent les transformations liées à l'approche de la fin de l'âge mûr et parviennent au point où ils sont prêts à " s'éteindre avec la vie ", pour reprendre la formule de Jung. Opter pour cette stratégie, c'est embrasser la vie et la mort comme un couple d'opposés intimement liés et affirmer son désir de participer de plain-pied à un processus qui transcende ces deux entités. La conscience des fins dernières progresse et l'individu discerne le rhizome qui sous-tend la splendeur et la mort du monde tangible. Dans le cadre de l'évolution personnelle qui mène du moi au Soi, la fin de la maturité constitue une période de métamorphose qui prépare l'ultime transition vers la mort et offre à chacun la chance de définir son existence individuelle comme une partie infime mais nullement négligeable de l'inflexible volonté du cosmos.

Auteur: Stevens Anthony

Info: Jung, Editions du Félin, 1994

[ affronter ] [ psychanalyse ] [ triades ]

 

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